À l'abri de rien

Le style d'Olivier Adam laisse rarement indifférent.

Cette fois encore, il façonne des personnages écorchés vifs, éprouvés par la vie, confrontés à des situations que chacun de nous pourrait connaître. On entre dans la peau de ces anti-héros que l'on côtoie chaque jour, qui nous ressemblent tant. Entre fiction et réalité, une forte impression de déjà-vécu interpelle: à qui s'adresse vraiment l'auteur? Serait-ce une introspection?

Au détriment de sa famille, Marie s'investit corps et âme pour porter secours à des immigrés clandestins. On s'attache à cette femme blessée, obnubilée par le défi qu'elle s'est lancé. Elle se cherche et... se perd en repoussant ses limites toujours plus loin. Son courage émeut, son inconstance agace, son insouciance révolte.

Mais qui sommes-nous pour la juger, Marie la dévastée, aussi sincère que naïve, dont seul l'auteur pourrait nous révéler le passé, s'il l'a imaginé en lui à travers ce récit brut et poignant?

Dans le nord de la France, une mère de famille aimante et dévouée à ses enfants se retrouve dépassée par ses émotions après sa rencontre avec des clandestins en attente de leur départ pour l'Angleterre.
Le personnage de Marie est très bien réussi : ses angoisses et ses espoirs mais surtout sa très grande maladresse dans sa volonté de trop bien faire. J'ai trouvé que c'est dans ce portrait psychologique de Marie que réside le meilleur du roman. J'ai un peu moins aimé le style d'écriture.

Marie, mariée et mère de deux jeunes enfants (Lucas et Lise) ne va pas bien du tout, elle ne sait pas ou elle en est, elle déprime. Comme dirait Stéphane -son mari- elle a des "antécédents psychiatriques" . En effet, sa soeur Clara (âgée d'un an de plus qu'elle) est morte à 18 ans dans un accident de voiture en rentrant de boite de nuit, son père est décédé peu de temps après et elle a été virée de son poste de caissière à Auchan après s'être pris la tête avec un client... La suite sur mon blog
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J'ai reçu ce livre en cadeau, lors d'un jeu concours (pour une fois que je gagne quelque chose !) il y a bien trois ans maintenant, et jusqu'alors, je ne m'étais jamais décidée à le lire. La littérature contemporaine n'est pas de celles que je préfère, et le sujet ne me parlait pas plus que ça. Avec le défi lancé concernant nos PAL, je me suis dit que c'était l'occasion où jamais d'ouvrir enfin ce petit roman et que si je ne le faisais pas maintenant, je ne le ferais jamais. J'ai pris mon courage à deux mains, et je me suis lancée la tête la première dans cette histoire déprimante à souhait ! Après quelques jours de décantation, je ne sais toujours pas si j'ai apprécié ce livre. Il y a des choses positives, comme la force des émotions ressenties, mais également des choses négatives, et là, je pointe du doigt l'héroïne qui m'a insupportée pendant les quelques 220 pages de récit… Bref. Bilan mitigé.
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Présentation du livre dans l'émission un livre un jour (France 3) http://www.ina.fr/art-et-culture/litterature/video/3433401001/olivier-adam-a-l-abri-de-rien.fr.html
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Il se dégage une grande sensibilité de ce livre, on partage avec Marie ses humeurs, ses sentiments, sa tristesse, sa fragilité, son humanité. Elle fuit la routine de sa vie quotidienne avec son mari, ses enfants, sa maison, elle est dans un état dépressif et le hasard lui fait rencontrer un réfugié de Sangatte.

Elle va essayer de donner du sens à sa vie en apprenant à les connaître et en essayant de les aider.

Ce livre est bouleversant ! On s'attache aux différents personnages et le scénario nous fait réfléchir aux problèmes des réfugiés qui vivent dans des conditions inhumaines.


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J'aime beaucoup les livres d'Olivier Adam, meme s'ils sont tres tristes, mais tres bien écrits. Dans son dernier roman il a tres bien décrit comment peut se sentir une femme sensible, psychiquement fragile qui avait perdu le sens de sa vie, malgré deux enfants qui l'adorent, et qui donne tout jusqu'a y perdre la raison pour aider les réfugiés qui sont plus malheureux et plus miséreux qu'elle.
J'ai meme apprécié la critique du systeme politique francais a l'égard de la question de l'immigration.

Olivier Adam est l'un de mes auteurs contemporains préférés. Tous ses livres sont d'une grande justesse, admirablement bien écrits et très touchants. On rigole pas souvent mais on prend toujours beaucoup de plaisir.
A l'abri de rien relate l'histoire d'une femme déboussolée qui s'ennuie à mourir et dont la vie reprend, en partie, du sens quand elle vient en aide aux immigrés clandestins.

Un livre qui ne peut laisser indifférent !
Entre l'histoire de Marie, femme fragile qui n'arrive pas à donner un sens à sa vie et la situation dramatique de ces migrants qui espèrent rejoindre l'Angleterre, la souffrance.
Une souffrance qui dérange et qui perturbe, mais il faut des livres comme celui-ci pour prendre pleinement conscience, de ces situations. Des situations que l'on connait par les médias mais comme cela est bien loin de nous, on les occulte. Là, en accompagnant Marie, on ne peut fermer les yeux et il faut faire face à la réalité qui est toujours la même 13 ans après !

« Ce sont les derniers mots que j'ai entendus. Après j'ai sombré complètement, plongé dans des eaux noires, des sables opaques. »; c'est la trame de fond de ce drame que Olivier Adam raconte avec un art littéraire qu'on lui connaît. Marie, mère de deux jeunes enfants, sombre peu à peu dans une folie qui l'amène à poser des gestes assez singuliers. Sans emploi, épouse quelque peu négligée, en quête d'un sens à la vie, elle découvre l'existence des migrants qui ont envahi la ville côtière qu'elle habite; cela la trouble. En filigrane, il y a les souvenirs du drame du décès de sa soeur lorsqu'elles étaient adolescentes. Outre le thème de la migration des gens non désirés qui fuient, Oliver Adam aborde la question délicate de la maladie mentale, et il fait entrer le lecteur dans les corridors de l'imaginaire débraillé du personnage principal. le texte rythme les pensées et les préoccupations, les gestes et les conduites baignés dans l'impondérable, le temps qui détruit les assisses d'une certaine certitude apprivoisée. Une oeuvre hors du commun.