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sur 863 notes
Un livre sur la folie. Mais aussi un livre sur la solidarité, qu'elle est la limite de notre negagement par rapport à notre vie personnelle. Ce livre rentre dans la vie des exilés qui veulent atteindre l Angleterre pour enfin vivre libres, sujet toujours d actualité.
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Une jeune femme que 'on sent à la dérive malgré des enfants et un mari se mobilise pour des migrants un peu par hasard . Son engagement prend de plus en plus le pas sur sa vie personnelle . Elle s'expose à tous les dangers au risque d'y laisser sa peau et son âme . Facile à lire, avec une chute sans complaisance .
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Arrivee a la moitie de ce roman, voila ce que j'en pense :
"En lisant ce roman, j'ai l'impression de faire la planche sur une mer limpide qui ne demande qu'a etre exploree. L'ecrivain nous fait survoler la misere humaine sans trop s'atarder comme s'il avait peur qu'on lache son oeuvre par simple geste de degout. Plus j'avance dans cette histoire plus j'ai envie de savoir plus sur ces misereux que la vie a ballote puis jete dans les rues ou en pature a des hommes impitoyables. J'ai envie de me rapprocher des personnages, connaitre leurs vies et les causes de cette chute vertigineuse dans l'abime. Mais je lis et les mots me retiennent eloignee du sens meme de ce roman, de la souffrance de ces gens qui n'ont plus rien. Et puis cette femme qui reste mysterieuse, qui avait tout et qui plonge dans une depression sans essayer de se battre, avec nonchalence elle glisse dans une bulle de vide et pourtant elle avait tout ce que les autres n'ont plus. je continue ma lecture en esperant qu'elle comprendra le vrai sens des choses face a la misere humaine. "
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Marie se sent continuellement à la limite de basculer, de ne plus rien contrôler, de virer du côté de ce qu'elle appelle elle-même sa "folie". Elle vit dans le nord, une ville triste et fouettée de vent aux falaises abruptes et accueillantes battues par la mer. Avec Stéphane, son mari, et leur deux enfants, Lise et Lucas. Un jour, en pleine période de répression anti-clandestins, le lendemain d'avoir assisté à un passage à tabac sur la plage, sans trop savoir pourquoi ni comment, Marie file dans un centre où se trouvent des réfugiés clandestins, qui attendent là avec l'espoir fou de rejoindre l'Angleterre. Elle y reviendra encore et encore, poussée par elle ne sait quoi elle-même, attirée, oublieuse alors de sa vie plan-plan qui ne la satisfaisait pas. Dans cette fuite éperdue, elle délaissera dans la souffrance mari et enfants, et pire : leur fera un mal inouï de par les sales rumeurs qui courront sur celle qui abandonne les siens pour aller vers ces "Kosovars"... Jusqu'à ce que...

J'ai pris ce livre au pif à la biblio, parce que je rangeais le bouquin d'Eliette Abécassis que je venais de lire et que celui-là était à côté, parce que j'apprécie souvent les choix éditoriaux des Editions de l'Olivier. Je n'avais jamais entendu le nom de cet auteur, ni le titre d'un de ses romans (je rappelle que je vis dans une vraie maison en simili-grotte...). J'ai donc découvert après qu'il est un des auteurs dans le vent du moment. Bien. D'accord. J'ai bien failli hésiter à avoir aimé ce livre, du coup. Mais décidément bof. Pas rvaiment non. le style est percutant, on sent presque charnellement la fuite en avant de Marie, la ponctuation joue grandement (il manque les 3/4 des virgules, ce qui donne une très intéressante impression d'enchaînement rapide en même temps que de cassure des conventions, des limites, voire de la normalité), le ressassement continuel de la mort de sa soeur Clara, de sa jeunesse perdue, de son amour-haine pour ses enfants... Et en même temps, je ne saurais dire pourquoi, ça ne m'a pas touchée. Peut-être parce que l'abandon et la souffrance de ses enfants m'a trop portée à l'empêchée de m'identifier tant soit peu à Marie ou aux réfugiés qu'elle côtoie. Même dans les pires moments, si bien décrits pourtant, je ne suis pas entrée émotionnellement dans le récit. Peut-être l'ambiance trop froide, je ne sais pas. Bref, le tout m'a laissée quasi de marbre, rien ne m'a donné envie de compatir, sinon avec ses enfants, l'histoire ne m'a pas emballée plus que ça, même si la seconde moitié m'a semblée plus vivante, plus juste aussi, quand le tourbillon de l'esprit de Marie prend de la vitesse...

Cela dit, dans l'ensemble, ça peut faire réfléchir à la valeur des choses, à nos idées reçues ou préconçues sur le fait que telle ou telle situation est plus dure que telle ou telle autre, sur nos vies, nos choix fondamentaux si différents d'autres, nos rejets spontanés, nos propres engagements, et nous y faire réfléchir d'une manière très particulière, puisque l'auteur, ici, ne prend pas parti, ne juge rien ni personne (même pas les flics ou l'inhumaine justice), même pas au travers de la voix de Marie, sa narratrice... Libre champ d'y lire ce qu'on a envie d'y voir, style impeccable et maîtrisé ; qu'on aime ou pas, le talent de plume me semble incontestable. Je ne sais pas pourquoi je n'ai pas plus accroché (mais suffisamment pour que j'aille au bout quand même, même si je me suis demandé à plusieurs reprises si je n'allais pas le poser...).

(extraits sur mon blog)
Lien : http://ploufetreplouf.over-b..
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Une jeune femme déprimée va aider les réfugiés, abandonnant sa famille.... Super angoissant. L'aureur nous décrit parfaitement les ravages d'une dépression...
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Marie n'a pas eu vie très heureuse. Elle vit dans le nord de la France, près de ces plages grises, avec un ciel également tout gris au-dessus de sa tête. Et sa vie aujourd'hui se résume à attendre que son mari rentre du boulot, que ses enfants rentrent de l'école. Et Marie n'aime pas cette vie là. Alors elle oublie les cours de tennis de son fils, dépense l'argent qu'elle n'a pas. Et puis un jour, à l'occasion d'une panne de voiture, elle rencontre des Kossovars et se met en tête de les "sauver". Elle les aide, un peu, beaucoup et elle finira par en délaisser ses enfants, son mari, et peut-être se perdre elle-même ?

Mon avis : J'aime beaucoup la plume d'écorché vif d'Olivier Adam. Il sait si bien retranscrire une atmosphère qu'on s'y croirait presque. Ces plages, ce froid, ces réfugiés sales et pouilleux qui ne demandent qu'un peu de nourriture et de chaleur humaine. (on pense forcément à Sangatte dans le nord de la France !)
Mais quelquefois j'ai eu mal. de voir comment Marie traite ses enfants, les oublie... J'avais envie de la booster en lui disant : "mais eux aussi ils existent et ils ont besoin de toi". Mais la dépression, je crois, ne peut être comprise par personne.
En bref, un très beau portrait de femme vers une inexorable chute.
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Ce roman d'Olivier Adam nous entraine dans une ville sans nom, qui pourrait bien s'appeler Sangatte, au milieu d'hommes sans nom, sans papier, sans situation, sans logement, sans dignité face aux autorités locales, survivant au nom de leur idéal de liberté... Mais à quel prix... Dans Je vais bien ne t'en fais pas, j'avais déjà noté un style narratif très descriptif, tout en retenue mais allant en même temps assez loin dans la psychologie du personnage. On se retrouve là dans le même cas de figure, avec des descriptions de faits et gestes, de pensées, très précises, mais sans que l'auteur ne nomme la folie sur le fil de laquelle son héroïne se trouve.
Au delà de l'aspect littéraire, "A l'abri de rien" aborde un sujet qui reste toujours d'actualité : les sans papiers qui cherchent à gagner l'Angleterre depuis les côtes de la Manche, au péril de leurs vies, et leurs conditions de vie épouvantables depuis la fermeture de centre d'accueil comme celui de Sangatte. Certes, il ne s'agit en aucun cas d'un essai ou d'une réflexion sociologique sur la problématique, mais ce roman reste susceptible d'interpeller le néophyte sur la question...
Lien : http://croqlivres.canalblog...
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Marie, une jeune femme dépressive et qui vit avec le fantôme de sa soeur Clara, décédée il y a quelques années, suit une descente aux enfers. Perdue, sans plus de goût pour rien, Marie sombre.
Un jour elle croise le chemin des réfugiés,ces hommes qui cherchent à passer en Angleterre, ceux dont personne ne se soucie, les “Kosovars” comme on les appelle. Et sans trop sans rendre compte, elle va tout leur donner, nourriture, vêtements, l'argent du foyer, tout, même ce qui reste de sa vie de famille. Elle “oublie” son mari et ses enfants.
Emportées par des sentiments troubles et incertains, Marie se met en danger et risque d'y laisser sa peau…..

La suite à l'adresse ci dessous :
Lien : http://ecritureetpoesie.cana..
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L'auteur nous offre un portrait touchant d'une femme dépressive. Il a su se mettre dans le peau de son héroîne avec précision et émotion. Un talent d'écrivain qui se confirme.
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Marie est une femme de la France d'en bas. Elle est issue d'une famille ouvrière. Elle vit dans un pavillon modeste avec son mari et ses enfants. Elle est au chômage. Les fins de mois sont difficiles. Sa vie est morne, monotone, médiocre, mais non dépourvue de tendresse. La famille est unie.

Comme dans la plupart des romans d'Olivier Adam, l'histoire est celle de gens ordinaires, ceux qui vivent dans les zones périphériques. Ceux à qui la société de consommation fait la nique.

Une autre constante de la littérature adamienne, la mer, est présente dans le récit que l'on situe aux environs de Calais. La plage est un lieu de détente, de décompression, mais ici, surtout de drame et de violence.

À l'abri de rien s'inscrit dans l'univers de l'auteur, avec sa morosité, sa déprime. Mais plus que dans ses autres romans, une grande violence est contenue. Olivier Adam renvoie ici l'image d'une société impitoyable et complètement déshumanisée, au mieux indifférente au malheur d'une population de migrants qui ont tout perdu, au pire maltraitante et violente. Au lieu de secourir, on exclue, on chasse. Et tout est orchestré par une administration et un état insensibles.

Publié en 2007, le roman est aujourd'hui d'une actualité brûlante.

À l'abri de rien dérange, et déprime. La protagoniste, Marie, bascule dans la folie. Sa fragilité ne résiste pas aux évènements. Sa raison vacille. Olivier Adam offre le spectacle insoutenable de sa dérive, avec en toile de fond, celui des migrants abandonnés et refoulés de toute part. On partage sa révolte. C'est une lecture éprouvante, d'autant plus que le récit s'inspire d'une réalité.

La famille, lieu de sécurité, de réconfort, se trouve déchirée. Tout semble ébranlé, même si la fin du roman laisse entrevoir un avenir où la résilience est possible.
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