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3,6

sur 716 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Ce n'est pas que je radote (enfin si peut-être un peu ) mais j'ai souvent cité le nom d'Olivier Adam sur ce blog.
Rentrée littéraire ou pas, il fait partie des écrivains dont j'attends le prochain roman avec une impatience et la légère crainte qu'il ne soit pas aussi réussi que le précédent. Fidélité et pointe d'appréhension. En plus j'avais beaucoup aimé Les lisières, double portrait d'une famille et d'un pays (mais je pourrais citer aussi Les vents contraires, Passer l'hiver, le coeur régulier entre autres qui ont toujours la même justesse dans la description aussi bien des sensations que des sentiments et de toutes ces situations bancales que vivent des personnages qui ne sont jamais des héros et auxquels on s'attache forcément). Je me souviens avoir été incapable de lire quoique ce soit pendant un certain temps après avoir refermé Les lisières parce que j'avais envie de rester encore dans cette histoire, je ne voulais pas passer à autre chose trop vite.

Je ne connais pas Olivier Adam, je n'ai jamais regardé d'émission où il était invité, je préfère rester avec l'image que je m'en suis dessinée, sûrement très loin de la réalité, à travers ses fictions et son « je » récurrent. Justement dans Peine perdue, il abandonne la première personne et choisit de raconter son histoire à travers le regard, la voix de toute une galerie de personnages. Lui qui m'emmenait vers Saint Malo, il a aussi changé de décor (même si la mer est toujours très présente), direction la Côté d'Azur hors saison.

A travers 22 personnages, hommes et femmes, qui ont la force chacun d'exister avec leur propre histoire, l'écrivain tisse un roman choral fort et sombre. Il y a Antoine, jeune instable et joueur de foot qui n'a pas été plus loin que l'équipe locale malgré son talent à cause de son caractère, il y a Pierre et Hélène, ce couple âgé dont on ne sait pas très bien qui soutient l'autre, il y a Coralie qui cumule les mi-temps et qui au 15 du mois est déjà à découvert et puis aussi Serge, Delphine, Sarah, Jeff, Louise, Mélanie … Sous la plume d'Olivier Adam, on sent le même amour pour chacun d'eux , la volonté de les comprendre sans manichéisme.

Alors qu'une tempête s'abat sur le littoral, tous ces destins vont se croiser, être liés et bouleversés par des drames. Malgré le changement de lieu, j'ai ressenti le même spleen et la même rage que dans les autres livres de l'écrivain et le plaisir de chercher indices et réponses aux mystères semés dans ce roman noir.

Alors il est comment le dernier roman d'Olivier Adam ? on retrouve les thèmes qui sont chers à l'auteur, ce portrait déjà esquissé d'une classe moyenne de plus en plus pauvre, cette écriture unique qui transforme chaque action la plus banale, la plus quotidienne, en un moment intense, romanesque mais auquel on croit.

J'ai lu dans une mauvaise critique que Peine perdue était trop (trop de drames, trop de désespoir..) pourtant à travers ses 22 personnages et ses 22 histoires (et une construction qui me laisse admirative), il n'a jamais été aussi souvent question d'amour, sous toutes ses formes (celui entre un homme et une femme à différents âges de la vie, celui d'un père à son fils et vice versa, celui d'une soeur à son frère …) que dans ce roman et ce n'est pas Peine perdue, loin de là, que de se plonger dedans.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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Un nouveau romand d'Olivier Adam et je suis joie.
Pour moi Adam, c'est une plume sombre et des personnages forts, travaillés au plus profond d'eux même, les amenant à sortir ce qui sommeille au creux d'eux-même.

Pour moi Olivier Adam ce sont des personnes mises en avant, et poussées, décortiquées pour toucher le lecteur aux tripes et au coeur.

Pour moi Olivier Adam, c'est la certitude que l'humain est humain, de par ses ressentis et ses sentiments extrêmes.

Pour moi Olivier Adam, ce sont des histoires sur lesquelles qu'on le veuille ou non on s'arrête pour passer la vie au microscope.

Et puis là Olivier Adam, c'est autre chose ... c'est un roman chorale où nombre de personnages se succèdent, nous livrent une part de leur vécu, en quelques pages comme ça ... C'est superbement bien fait, l'auteur aux yeux ravageurs (mon côté midinette , excusez cet égarement) a encore réussit un coup de maître des mots. Mais vous savez quoi? Cette fois-ci je ne crierai pas au coup de coeur. Je dirai haut et fort que c'est un très bon roman, parce que son exercice est périlleux et qu'il l'a exécuté haut la main en arrivant à donner un caractère attachant à chaque personnage en très peu de pages. Mais je regrette ce travail en profondeur de personnages principaux, je regrette cette chute au plus profond de l'humain sans crier gare, ces sentiments exacerbés que l'on peut retrouver dans "Je vais bien ne t'en fais pas" ou le somptueux "Des vents contraires".

Bref, si je critique, c'est parce que tout simplement une part de moi a été surprise par ce changement dans la façon de travailler un sujet. Et c'est stupide de ma part parce que c'est joliment fait et même superbement fait. Je me demande si il sera en course pour un prix prestigieux ... car chaque fois "oublié" alors que sa plume est si maîtrisée.

Au final un très bon roman, mais ... gare à la surprise!
Lien : http://desmotssurdespages.ov..
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"Peine perdue" est un roman choral qui démarre sur l'agression d'Antoine joueur "star" de l'équipe de foot locale.
On va passer d'un personnage à un autre à chaque chapitre, chaque personnage étant lié par quelque chose.

Je ne connaissais pas l'écriture d'Olivier Adam mais elle est fluide et agréable. Ses descriptions du quotidien sont fortes, les personnages sont bien décrit, j'ai aimé leur introspection à chacun et la façon dont on les analyse.

Le sujet du livre est dur. le thème principale étant la paternité et son évolution.

J'ai mis beaucoup de temps à lire ce livre pas parce qu'il ne m'a pas plu mais parce que j'ai apprécié prendre le temps avec ces personnages. Je suis juste surprise de la fin et c'est ce qui fait que je ne sais pas trop quoi penser du livre. L'évolution et la construction de l'histoire sont maîtrisées. Mais ce n'est pas la fin que je me rappellerai le plus.


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Les derniers romans d'Olivier Adam ne m'avaient pas convaincue, j'étais souvent sortie accablée par leur côté déprimant et geignard.
Mais j'avoue que la lecture de celui-ci a été une très bonne surprise !
C'est un roman choral qui forme comme une sorte de ronde. L'action se situe du côté de Nice, dans une station balnéaire et nous découvrons 22 personnages à travers des monologues. Ils sont tous plus ou moins liés les uns aux autres, par des liens familiaux, ou amicaux, ou de travail. Chacun se trouve un peu à un moment clé de sa vie. Leurs témoignages et leurs pensées sont très profonds, sincères et justes. Leurs questionnements sont les nôtres. C'est à la fois triste mais vrai. Un kaléidoscope de notre société, de la crise, de la vie des gens.
Je le recommande vivement.
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Ce livre est une succession de portraits de vies au fil de divers personnages aux destins croisés.
On y découvre la côte d'Azur en OFF avec ses paysages et ambiances d'été mais aussi les colères de la mer qu'on imagine si belle puis déchainée comme "une feuille d'aluminium froissée". Les descriptions de cet ensemble sont belles tout comme l'approche des personnages. Des vies qu'on ne souhaiterait pas avoir mais où l'on comprend leurs volontés et leurs idées.
Il y a de merveilleux instants poétiques et des réflexions sur la vie, notamment la nostalgie de Paul et Hélène et leur douleur de laisser partir leurs trois enfants. le thème de la parentalité est présent dans l'ensemble du livre et très bien traité.
J'ai aimé cette progression de personnes en personnes, comme si on s'accrochait à eux pour comprendre un peu mieux l'humanité.
Mais quel étrange twist à la fin, C'est fou qu'Antoine ait réagit comme ça, on a l'impression qu'il n'a rien compris.. Quel dommage !
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Olivier Adam quitte sa chère Bretagne pour nous emmener avec lui au sein d'une station balnéaire de la Côte d'Azur - la Mer, toujours. Omniprésente, souvent menaçante, parfois dangereuse. Alors qu'une tempête frappe le littoral, une vingtaine de personnages (pas moins !) se croisent, se décroisent, s'affrontent, se rencontrent, s'aiment, se lient et se délient, un peu à la manière des six degrés de séparation.

La construction du roman fait songer à cette petite comptine, "Trois petits chats, chapeau de paille, paillasson...", où la fin d'un chapitre s'enchaîne très naturellement avec le début du suivant. On pourrait craindre de se noyer dans cette fresque chorale, mais aucun personnage n'est laissé à l'abandon, bien au contraire, chacun en quelques paragraphes est dessiné en traits habiles avec cette écriture reconnaissable entre toutes (on sait l'auteur fâché avec la ponctuation, mais il suffit de lire ses phrases à voix haute pour comprendre l'importance qu'il accorde au souffle et au rythme plutôt qu'à l'emplacement d'une virgule) et suffisamment identifié et fouillé pour nous attacher à sa destinée (d'autant que pour certains des balises avaient déjà été jetées dans les chapitres précédents). On commencera - et finira - avec Antoine, la petite vedette de foot locale au sang chaud, et l'on continuera avec sa famille, ses amis, ses collègues... le tout formant une fresque d'une étonnante cohérence.
La mer d'hiver a emporté certains habitants et en a rendu d'autres, dont on ne saura parrfois qu'après quelques recoupements de chapitres qui ils sont et comment ils sont arrivés ici. Des noyés, des rescapés, des suicidés, des sans identité, des portés disparus... Un vrai puzzle du malheur, pourrait-on déplorer, mais l'on connaît la propension de l'auteur à s'intéresser aux petites gens sur lesquels la vie semble le plus s'acharner - ce ne sont pas eux qui profiteront de la station balnéaire aux beaux jours. Et en effet la vie n'est encore une fois pas très joyeuse chez Olivier Adam, mais si réaliste, et tellement désenchantée.
Lien : http://anyuka.canalblog.com/..
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2013, début de l'automne, les touristes sont partis et la vie au bord de la Méditerranée reprend son cours plus tranquille… enfin pas si tranquille que ça lorsque la tempête se déchaîne et qu'un des meilleurs membres de l'équipe de foot locale est retrouvé inconscient sur un banc à côté des urgences.
Un chapitre = un personnage, une construction particulière pour une histoire qui vous prend aux tripes et ne vous lâche pas. Des vies qui se côtoient, qui se frôlent ou qui s'entrechoquent, c'est ce que nous raconte Olivier Adam. Un roman passionnant mais d'une grande tristesse. J'ai bien apprécié ce livre même si les personnages sont parfois un peu clichés.
En bref : à lire !
Lien : http://knitspirit.net/2014/1..
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Le roman d'Olivier Adam m'a rappelé le livre de Russell Banks trailerpark dont, en 1998, j'avais trouvé la construction géniale où l'action se passait également dans un camping et où chaque personnage avait son chapitre. Ah les grands maîtres romanciers ! Aussi magistral que les lisières, Olivier Adam restera ce révolté de la société qui, pour moi, est notre porte-parole. Il aurait fait un excellent sociologue, tant son esprit d'analyse est juste. Quelle sensibilité ! L'histoire : un joueur de foot prometteur se fait agresser, puis c'est la ronde de 21 autres personnages avec la difficulté de vivre dans ce nouveau siècle. C'est surtout du fond que je me délecte. de plus, il décrit le massif de l'Esterel où j'ai habité.
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Avec Olivier Adam, mieux vaut ne pas s'attendre à un roman réjouissant et dépaysant... Comme d'habitude, il choisit de nous immerger dans le quotidien de quidam bien comme nous, ou presque... Familles en faillite, couples éreintés par le quotidien, vies ratées et espoirs déçus sont la toile de fond d'un roman encore sombre et pessimiste, mais qui n'enlève rien au talent de son auteur. S'ajoute une intrigue sur une violente agression, symbole de toutes les déviances de la société...
Autre intérêt de ce roman, sa construction chorale qui en fait un objet littéraire à part : on suit les 22 narrateurs, il y a un lien à chaque fois et cela finit par créer une mosaïque sociale très complète, et par résoudre une sorte d'enquête...
Au final, on ne peut reprocher à ce roman qu'une certaine complaisance pour le malheur, un goût prononcé pour le négatif, le renoncement face au rouleau compresseur que sont la vie moderne et le quotidien... Néanmoins, Olivier Adam est un des rares auteurs à s'y pencher vraiment, à faire des petites gens et des ratés des héros ordinaires... Pas réjouissant si on considère que tout est plein de réalisme et de double vue, mais assez brillant pour avoir le mérite d'exister.
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Je n'avais pas lu grand chose d'Olivier Adam avant que me prenne l'envie d'ouvrir ce roman-ci. Je trouvais son écriture un peu sèche, ses histoires un peu courtes pour m'emballer totalement. Pourtant, je ne sais pourquoi, j'ai eu envie d'acheter son dernier roman dès sa sortie. Et ce fut une excellente surprise !
L'écriture a gagné en profondeur par rapport aux autres ouvrages que j'avais pu lire de l'auteur, sans perdre son identité. Assez hachée, souvent surprenante, elle paraît à la fois naturelle et réfléchie et crée une impression de réel très poignante.
L'histoire nous accroche et la pluralité des voix qui la font avancer est touchante. Olivier Adam nous parle des plus humbles avec beaucoup de justesse et on ne peut qu'être ému par les déboires de chacun.
Un livre à la fois subtil et fort qui remue le lecteur et l'amène à réfléchir. Un excellent roman, plus profond qu'il n'y paraît.
Lien : http://madimado.com/2014/08/..
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