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EAN : 9782020826532
168 pages
Seuil (26/08/2005)
3.52/5   376 notes
Résumé :
Avec "Passer l’hiver", Olivier Adam signe son premier recueil de nouvelles. Neuf textes donc, qui disent ce qu’est la nuit, aussi bien dans les cœurs que dans les corps et dans les âmes. Chaque nouvelle a en effet une unité de temps: un soir, une nuit entière. L’heure à laquelle tout bascule.

On pourrait d’ailleurs dire que l’originalité de ce recueil – outre le ton que les fans d’Olivier Adam auront plaisir à retrouver –, tient à ce qu’il est conçu ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (39) Voir plus Ajouter une critique
3,52

sur 376 notes
Une jeune fille confrontée au cancer de son papa, atteint d'une tumeur au cerveau, un chauffeur de taxi faisant une bien étrange rencontre pendant la nuit, une mère de famille qui regrette amèrement ses heures passées au boulot au lieu d'être au pied du sapin de Noël avec ses filles, un jeune homme qui s'effondre à l'annonce de la mort de Pialat, une infirmière qui se donne à fond dans son travail, au service des grands prématurés, une jeune homme qui revient vivre dans sa famille après quelques années d'absence...
Des destinées qui peuvent sembler presque anodines ou banales mais ce sont autant de vies que nous raconte Olivier Adam, et de quelle manière! Il a ce don incroyable pour rendre les choses de la vie quotidienne d'une grande beauté, parfois d'une profonde tristesse ou mélancolie. Il sont parfois sonnés, écorchés par la vie et pourtant ils sont tous d'une incroyable force.
Le rythme soutenu, la douceur des écrits, les phrases courtes et simples d'Olivier Adam rendent ce recueil d'une force incomparable.

Passer l'hiver... chaudement recommandé...
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C'est beau, c'est triste. C'est triste, c'est beau. Impossible de savoir quel adjectif mettre en premier. Est-ce qu'il y en a un qui prime... Pour moi ils sont à égalité. Quelle lecture ! J'ai tout aimé. L'écriture fine, fluide, simple et percutante, une écriture qui touche indéniablement l'esprit et le corps. Les thèmes ne peuvent laisser indifférents quiconque. Olivier Adam s'adresse à tout le monde pour évoquer des égratignés, des effacés, des marqués, des entamés, des exclus. Des synonymes de rayer. Et ils étaient si émouvants, tous. Des gens qui essayaient de recoller des morceaux de vie, de se recomposer un avenir, de se retrouver avec les leurs, avec du sens, avec un peu de chaud. Des personnages à fleur de peau. Les scènes sont si réalistes que j'ai eu froid en attendant cette jeune japonaise serrant sa boîte immortelle, « ce vide à l'intérieur ». Et puis « j'avais trop bu et Pialat était mort » alors c'était difficile. La vie, cette vie. On est si seul. Que je travaille dans lycée ou dans une maison où les petits vieux attendent… plus rien, en fait, je me demande comment tenir, juste un peu plus. Parfois, une main secourable, une rencontre dans un bar, une taff et le chemin reprend. Pour un temps. Parce que... « je ne suis plus enfant, mon père est mort. »
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William Faulkner, disait : "Une nouvelle, c'est la cristallisation d'un instant arbitrairement choisi où un personnage est en conflit avec un autre personnage, avec son milieu ou avec lui-même". La partie la plus notable, de cette phrase, est à mon avis, l'idée de cristallisation d'un instant, et ses corollaires : l'intensité nécessaire dans une nouvelle, les développements moins longs que dans un roman, qui doivent caractériser une nouvelle et l'idée qu'une nouvelle, malgré sa brièveté, doit se suffire à elle-même, qu'on n'ait pas besoin, de vouloir en savoir davantage. C'est d'ailleurs essentiellement, dans cette idée, qu'est la différence, entre la nouvelle et le roman, une différence qu'à mon sens, Olivier Adam, malgré toutes les qualités de ces récits, n'a pas su bien assimilée.
Certes, il a beaucoup de très bonnes qualités : une véritable originalité ( puisqu'on retrouve l'univers, si personnel, d'Olivier Adam ), une écriture, un style très intéressant à bien des égards, des histoires plus profondes, et qui interrogent davantage, qu'il n'y paraît parfois, au premier abord. le problème, n'est pas là ; bien au contraire, c'est ce qui sauve, ces récits. Mais, pour moi, Olivier Adam, écrit ici ces nouvelles, comme il écrirait des romans ; et, une nouvelle, qui est écrite, comme un roman, est profondément insatisfaisante : elle n'est pas ce que l'on attend d'une nouvelle, le rythme, le brio dans la brièveté... Je préfère l'oeuvre romanesque, d'Olivier Adam, à ce recueil de nouvelles.
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Avec ce recueil de nouvelles, Olivier Adam affirmait déjà ces talents de romanciers. Et si "Passer l'hiver" est un livre sombre et mélancolique, chaque histoire donne l'espoir que malgré les coups de la vie, ces vies ordinaires méritent d'être vécues. Adam mets des mots sur des situations ordinaires, trouve le ton juste, un travail d'écriture remarquable, ficelé et minutieux . Avec un sens efficace du rythme propre aux nouvelles, Olivier Adam réussit un recueil de grande qualité, plein de pudeur, d'amour, et d'espérance dans la vie malgré tout. Un recueil formidable qui titille l'émotion sans pathos.
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Dépressifs s'abstenir!
Neuf nouvelles d'Olivier Adam (auteur dont le roman Poids léger a été adapté au cinéma) sur le thème de l'usure et le point de fatigue ultime où l'on sent que la corde est prête à casser.
De l'enseignant en congé sabbatique pour en être venu aux mains avec un collègue, à la puéricultrice en mal d'amour et à la charge trop pesante, à la japonaise dont les cendres du passé débordent en pleurs, à la caissière d'une station service vissée à sa caisse un soir de jour de l'an, à l'enfant qui déraille suite à la mort de son père,au retour du fils et frère de prison,à un rêve de vacances improbable,à un chomage case ANPE et médicaments,à l'évitement de la mort du père; l'ambiance est grise comme un jour de pluie, de froid et de neige, alcoolisée jusqu'à l'ivresse de l'oubli;shootée à l'herbe, au sexe ou aux médicaments (aide illusoire pour tenir le coup); il y a pourtant l'espoir d'une main qui se tend: l'amour et la tendresse avec sa compagne ou compagnon,l'amitié d'un collègue de travail, d'un proche ou d'un inconnu; mais l'angoisse sourd par tous les pores comme une plainte: Et après?
Une vision juste et très bien décrite d'une société qui ploie sous le poids des soucis,du travail ou du manque d'amour.Une très bonne approche psychologique et une écriture qui sonne vraie. le sujet n'est pas gai mais pourtant d'actualité!
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Citations et extraits (23) Voir plus Ajouter une citation
J'embrasse le front de mon père. Ce n'est pas comme j'imaginais. C'est comme quand il dormait. Exactement pareil. Mes jambes tremblent et mes mains aussi. Je m'assieds sur le lit, sinon je m'écroule. Plusieurs fois, à voix haute, je dis: papa et ce mot n'existe plus lui non plus. Plus rien n'existe de ma vie d'avant. Plus rien depuis ce jour où nous marchions sous la neige.
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J'ai posé ma main sur sa joue rêche, joué avec ses cheveux dans sa nuque. On ne s'était pas embrassés mais c'était tout comme. On ne parlait pas et c'était un beau silence, pas un silence pesant ou quoi, juste qu'on n'avait pas besoin de parler, on roulait vers la mer et c'était tout.
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Je me sens vide.Tout le temps,je pense à ça.Ce vide à l'intérieur.Je me dis que si je pouvais me sonder en profondeur,m'ouvrir la tête et le coeur et voir dedans,je ne verrais rien.Rien.Du vent,un désert,un champ de glace où rien ne bouge.
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On était tous les trois silencieux dans la station avec Johnny qui chantait "Marie" et Martine qui tenait son visage entre ses mains à cause de la fatigue ou lors c'était de la pure détresse. Le type n'avait pas l'air mieux, il tremblait un peu quand il a posé sa tasse sur le comptoir. Je lui ai proposé un second café, il a redressé la tête, j'ai vu son beau visage un peu fripé.
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Cela fait deux ans que je bosse dans ce supermarché. Ce n’est ni mieux ni moins bien qu’avant. C’est juste insupportable, comme n’importe quel boulot de merde. (p. 139)
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Après la terre, l'eau et l'air, découvrez le feu.
« Mon coeur en cendres » d'Olivier Adam est désormais disponible en librairie !
Un roman sur l'éveil des sens, l'amour et la mort entre sessions de surf et fêtes ardentes d'un été sauvage.
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