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EAN : 9782081288959
317 pages
Flammarion (01/10/2014)
3.9/5   45 notes
Résumé :
Skilley est un bon gros matou : paresseux, solitaire, il aime se prélasser au coin du feu dans la nouvelle auberge où il a élu domicile. Sa mission, en échange de quelques restes et de beaucoup de tranquillité : débarrasser la cuisine des souris voleuses de fromage.
Mais voilà
Pip, la plus malicieuse des souris de l'auberge, découvre le terrible secret de Skilley...
En échange de leur silence, le chat se voit donc contraint et forcé d'offrir sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Ye Olde Cheshire Cheese, célèbre pub de Londres, est le lieu où Charles Dickens a trouvé refuge afin d'écrire son nouveau livre. Il y remarque l'attitude étrange du vieux matou recruté pour chasser les souris... il parade en réalité avec toujours la même souris dans la bouche !

Car Skilley, qui préfère manger le fromage, a conclu un pacte avec les petites habitantes du lieu. Mais les secrets de l'établissement vont ébranler son impression de paradis. Il y a l'énigme "Maldwyn" dont les souris refusent de parler, l'attitude étrange de la cuisinière ou encore l'étrange disparition de Nell, la fille de l'aubergiste.

Mais ce qui tracasse le plus le chartreux, c'est l'arrivée inattendue de Pinch un vrai et terrible chat de gouttière !

Un roman animalier d'aventure. Les secrets sont multiples et provoquent une cascade de rebondissements. Les personnages sont nombreux et les situations font penser au vaudeville avec de nombreux comiques de situation.

Mais l'histoire nous offre aussi, à la manière des fables, une réflexion sur nos choix de vie et nos tentatives pour nous conformer aux attentes de la société. Les apparences correspondent rarement dans le récit avec la réalité des êtres. Quelle place et quelle vie aurons nous si nous n'arrivons pas à assumer nos différences ?

Le texte est enrichi de très jolies illustrations de Barry Moser. A la très réussie couverture stylisée répond des crayonnés réalistes. La mise en forme prend par ailleurs d'intéressants choix comme au chapitre 10 ou les lignes de mots dessinent le parcours du chat.

Le lecteur est invité à suivre le ballet des différents personnages. Leur caractère est explicité en début de livre à la manière des pièces de théâtre. Et c'est bien un jeu qui nous est proposé ! Intéressant et sympathique !

Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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Les souris allaient, venaient, nerveusement...
Elles avaient déjà supporté bien plus que n'importe quelle rongeur ordinaire aurait pu supporter.
Grâce à elles, le secret était gardé et bien gardé au prix de leurs moustaches et de leurs pattes griffues. L'honneur royal perdu était sain et sauf.,un patrimoine légendaire et.inestimable. Nombre d'entre elles avaient finies tragiquement. A force de faire des farces à Adèle, l'insupportable serveuse de l'établissement qui déteste les souris. Surgir ainsi de sous chaque objet qu'elle pouvait soulever, bouger, en courant frénétiquement, de quoi la faire danser de rage et de frayeur, il fallait s'attendre au pire.
Mais le pire n'était-il pas déjà arrivé ?
Pip la souris ramena de ses pérégrinations un allié inattendu contre les coups de balai et la lame tranchante, un de ceux qui pouvaient défendre toute une colonie de rongeurs car plus costaud.
Seulement voilà, la proposition de Pip fit pop, un vrai tollé au conseil des souris lorsqu'il s'avéra que le dit protecteur était un chat.
Quelle Hérésie!
Pip et Skilley s'étaient croisés entre l'escapade gourmande de l'un dans les cuisines fumantes et odorantes et pendant la représentation théâtrale de l'autre à chasser le rat, afin de gagner adroitement le droit de séjourner au chaud dans la salle du Ye Old Sheshire Cheese.
Les deux s'étaient contre toute nature entendus, l'un gardant le secret de l'autre. Skilley était amateur de fromage et Pip lui préférait les contours secs et doux des monticules de sucre.
Pourtant, le pacte avait été scellé et le client Charles Dickens avait bien compris que le chat chartreux très actif selon les propriétaires, attrapait à chaque fois la même souris.
Adèle ne trouvait pas son compte avec ce chasseur redoutable-ci, les souris ne désemplissaient pas et l'auberge aurait bien besoin d'un deuxième chat...
Ce chat-là ...est un voyou, un vrai tortionnaire de souris, de chat innocent et à un compte à régler avec le trésor de la Reine.
God save the Treasure of the Queen !!!

: Ah oui vraiment, « Le chat qui ne mangeait pas de souris » est un vrai plaisir de lecture, un petit bijou de drôlerie, de finesse et d'aventure. le récit écrit à quatre mains de Caemen Agra Deedy et Ranall Wright rappelle les fameux récits anglais animaliers et anthropomorphes qui ont contribué aux beaux jours de la littérature jeunesse comme les romans de Dick King Smith en son temps, avec son cochon berger bien connu, Babe. Les auteurs revendiquent et signent leur appartenance à cette belle lignée british avec une belle référence redondante au chat malicieux et un peu fou d'Alice aux Pays des Merveilles de Lewis Caroll, le chat de Sheshire. La fantaisie et l'amusement seront le délice des jeunes lecteurs, le fromage aussi.
A l'identique de Babe, les héros de ce merveilleux hymne à l'amitié improbable, que l'on conclue rapidement comme durable et sincère, se trouvent l'un l'autre, dans tous les sens du terme, dans une voie différente que celle qui leur est tracé. Sous le sceau de la tolérance et de la bienveillance, ils le vivent heureusement, Pip confie son passé avec sa meilleure amie Nell, une petite fille qui lui apprit à lire et écrire. Certains passages sont d'ailleurs à ce propos assez amusants, Pip agace Skilley avec ces mots savants mais sans le savoir il va être à son tour dans la transmission et amène Skilley aux goûts des mots, bien différent du bon fromage qui lui est offert en échange de sa protection.
Les auteurs arrivent à bien rythmer leur aventure, entre joie, peine, clowneries à moustaches, nostalgie, action trépidante. On ne se lasse pas, bien au contraire. Les évocations gustatives nous mettent l'eau à la bouche et les interventions de Charles Dickens dans le récit, auteur d'Oliver Twist, seul à réaliser ce qui se trame derrière les murs qui grattent, sont cocasses. Une mise en abîme ingénieuse qui nourrit l'imaginaire de l'histoire et des jeunes lecteurs, le célèbre auteur est au bord du désespoir dans l'auberge à fromages, manquant d'inspiration lorsque les allers et venues des chats et souris lui apportent l'illumination, l'histoire qui lui faisait défaut.
L'arrivée de Pinch la canaille va changer la donne et mettre de la tension dans une paix toute trouvée.
Ce chat et cette souris feront le bonheur des jeunes lecteurs, c'est certain.
A ne pas manquer !
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Skilley un chat de gouttière comme il y en a tant dans les rues de Londres au XIX ème siècle, traine nonchalamment ses pattes de velours du côté du célèbre pub Ye Olde Cheshire Cheese. Qui dit fromage dit souris, n'est-ce pas ? Alors forcément un chat ne peut résister à l'appel d'Henry, l'aubergiste, qui cherche désespéremment un chat vaillant qui saura chasser les souris qui envahissent chaque jour davantage son pub. Evidemment, Skilley accepte la proposition avec joie.
Mais ce chat est un animal bien singulier comme va très rapidement le découvrir Pip, la représentante des souris du Ye Olde Cheschire Cheese, atypique elle aussi puisqu'elle sait lire et écrire. Car Skilley aime autant le fromage que Pip ! Et par conséquent ne trouve pas les souris à son goût, lui le fin gourmet ! Un pacte va donc être conclu entre les deux bêtes ; Skilley fera semblant d'attraper les souris, et en échange celles-ci lui procureront du fromage. Leur accord fonctionne à merveille, et le personnel n'y voit que du feu. Seul un homme s'intéresse à leur petit manège : il s'agit de Charles Dickens, le grand écrivain qui, comme beaucoup de ses confrères (Wilkie Collins, William Makepeace Thackeray, Edwards Buller-Lyton entre autres), fréquente cet endroit avec assiduité, un lieu inspirant sans doute. Chat et souris vont devenir de grands amis mais leur petit arrangement va être mis à mal à l'arrivée fracassante de Pinch dans l'établissement. Cet affreux chat, ennemi juré de Skilley a aussi été embauché par Henry pour se débarasser des souris... mais lui compte bien le faire pour de vrai ! Une autre surprise attend Skilley ; la découverte de Maldwin, un corbeau blessé caché dans les combles... et pas n'importe quel corbeau puisqu'il s'agit d'un corbeau royal de la Tour de Londres, si cher à sa Majesté la Reine Victoria.
Ce roman est un régal. L'écriture est drôle, enlevé et intelligente. Les illustrations « à l'ancienne » qui parsèment le livre sont magnifiques de délicatesse et de tendresse. Les animaux sont malins à souhait, les répliques entre eux fusent, l'amitié est très joliment évoqué, le côté british est craquant, la présence de Dickens est émouvante et charmante, les moments tendres alternent avec d'haletantes poursuites entre chat et souris et les clins d'oeil historiques et littéraires se succèdent pour notre plus grand plaisir. Bref on passe un très bon moment de lecture avec Skilley et les autres.
Lien : https://lesmotsdelafin.wordp..
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Skilley est un chat des rues de Londres : un bon gros matou bien égratigné, la queue définitivement tordue par une porte. Son plus farouche adversaire est... un autre chat londonien, une racaille rousse et borgne au nom explosif : Pinch.
Dans Fleet Street, il y a l'auberge la plus réputée de toute l'Angleterre victorienne : Ye Olde Cheshire Cheese. Comme son nom l'indique, on peut y déguster le fameux Cheshire. On y croise aussi un fameux écrivain, M. Charles Dickens, qui a l'habitude de venir y gribouiller les premières pages de ses romans qu'il n'arrive jamais à commencer (mais aussi Thakeray ou Wilkie Collins)...
C'est aussi là qu'a élu domicile tout un escadron de souris, au grand désespoir de M. Henry, le propriétaire de l'auberge. Il est en quête d'un chat qui pourra chasser toutes ces dévoreuses de fromage. Skilley, SDF très intelligent, se débrouille pour se faire sa place de chat chasseur de souris au Ye Olde Cheshire Cheese. Seulement Skilley cache un lourd secret qui lui fait honte, que Pip, une petite souris intello et orpheline devinera sans peine. Et c'est le début d'aventures aussi fabuleuses que farfelues, qui, je vous le garantis, fera votre bonheur de lecteur, quel que soit votre âge !

J'ai découvert ce livre par hasard, au gré de mes pérégrinations en librairie. En quête d'un cadeau. La couverture m'a tout de suite attirée à cause du chat (j'aime les chats! ). J'ai ouvert le roman et mes yeux ont dû s'arrondir de surprise. En feuilletant je suis tombée sur de jolies illustrations so english. J'ai lu le résumé qui évoque une histoire de chat. Il ne m'en n'a pas fallu plus pour embarquer le bouquin.
Un roman où les héros sont des animaux doués de parole et de raison. Et pas qu'un peu. Il va leur falloir une sacrée dose d'ingéniosité pour cacher le secret de l'un et trouver un stratagème pour aider une créature emblématique de la Tour de Londres (mais je ne peux pas vous révéler son identité sous peine de spoiler). Leur ennemi commun ne sera pas tant les hommes que l'affreux Pinch, prêt à tout pour arriver à ses fins : manger des souris et se débarrasser de Skilley. La seule chose que tout ce petit monde animalier n'a pas remarqué (ou si peu), c'est cet écrivain barbu en quête d'inspiration... Cela leur réservera une surprise de taille. Et au lecteur aussi !

On ne rate pas une miette (de fromage) de tout le petit manège qui se déroule sous nos yeux : on s'en délecte ! Je suis tombée raide dingue de cette histoire, racontée avec beaucoup d'humour, au texte soigné et ciselé mais aussi joliment illustré. Une histoire d'amitié (soi-disant) impossible entre un chat et une souris, où parfois tout part "complètement en quenouille", dans un suspense haletant. Puis ça rebondit. Dans la typographie et dans les mots (apprêtez-vous à tordre le cou parce que les auteurs se sont beaucoup amusés). Il y a des rumeurs de fantômes, il y a le Londres des bas-fonds victoriens, dans ce roman hanté par Dickens tant dans l'auberge que dans le texte. Un roman à plusieurs niveaux de lectures que les fans de Dickens repéreront rapidement..
En tout cas, vous ne regarderez jamais plus votre chat de la même manière et si une souris court à travers la maison, il y a de fortes chances que les deux soient des amis pour la vie...

Sincèrement, je nourris de grandes espérances quant au devenir de ce livre !
Un petit bijou et un coup de coeur.
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Le coup de coeur de janvier pour son humour et sa légèreté, qui m'a procuré un vrai moment de détente.
Comédie de moeurs, de caractère et comédie sociale, les rôles principaux sont tenus par deux chats, des souris et un corbeau...qui parlent!
Ni Esope ni La Fontaine, cependant les auteurs ont pourtant donné à leurs personnages des traits de caractère on ne peut plus humains.
Le personnage atypique de l'histoire? Skilley, un bon gros matou qui cache un terrible secret qui l'oblige à jouer la comédie et à pactiser avec les souris.
Bref, une histoire légère, avec de nombreux clins d'oeil à Dickens, à ses oeuvres en gestation (La souris ne s'appelle pas Pip pour rien, évidemment) , et à Wilkie Collins.

PS: J'adore la chute du chapitre 61. Mais je n'en dis pas plus.
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critiques presse (1)
Ricochet
14 novembre 2014
Écrit à quatre mains - une difficulté supplémentaire -, le roman pétille de gentillesse et d'imagination, lecture idéale pour les 10-12 ans. Les animaux y sont les rois, capables de pensées et d'actes bien plus élaborés que les nigauds que nous sommes.
Lire la critique sur le site : Ricochet
Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
C'était la meilleure et la pire des heures. C'était l'heure où tous les chats sont gris.
La patte légère, le poil lustré et l'humeur solitaire, Skilley était un chat parmi tant d'autres. Ou c'est ce qu'il aurait pu être, sans le lourd secret qui pesait sur lui depuis sa plus tendre enfance. Un secret qui l'obligeait à vivre dans la honte, caché aux yeux de tous, évitant même les rencontres les plus banales de peur qu'on découvre...
- Fiche-moi le camp d'ici, sale chat !
Un balai surgit brusquement du froid brouillard londonien. Par réflexe, Skilley fit un bond de côté ; le balai le frôla en giflant l'air comme un fouet.
Mais le chat n'avait pas l'intention de ficher le camp.
Il observait le poisson tombé de l'étalage, puis le balai, et calculait la distance entre les deux.
- Mais tu vas te sauver, espèce de sale matou voleur ! vociféra la marchande de poissons.
Comme si elle avait lu dans les pensées du chat, elle fit glisser le poisson plus loin sous l'étalage d'un bon coup de pied et brandit son balai d'un air menaçant.
Les femmes en colère qui brandissaient des balais inquiétaient toujours le chat. La seule rencontre qu'il redoutait plus encore, c'était Pinch, la terreur de Fleet Street.
Avec un mouvement de sa queue si reconnaissable, Skilley tourna le dos à la marchande de poissons et s'éloigna en balançant les hanches de l'air le plus méprisant dont il était capable.
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« Skilley frissonna. Les portes. Il s'installa dans un coin pour attendre. Il était arrivé à son rendez-vous une demi-heure en avance. Comment savait-il qu'il était onze heures et demi ? C'est un fait connu que tous les animaux intelligents (sauf ces malheureux humains si facilement distraits) ont un sens inné de l'heure. Ils n'ont pas besoin de chiffres romains ni d'un cadran d'horloge en émail, pas plus que d'un cadran solaire, de tranches pour les heures, de lamelles pour les minutes et d'échardes pour les secondes, pour les informer du mystère qui se trame derrière tout ça. Les animaux ont le sens inné de l'heure dans les os. C'est pour ça que Skilley n'avait pas besoin de montre à gousset pour savoir qu'il était en avance. Toute la journée, il avait combattu une fringale de fromage qui menaçait de le consumer. »
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- J'examine chaque nouvelle fournée de fromage une fois qu'il est arrivé à maturité dans nos caves, au bout de plusieurs mois. Si les souris l'ont entamé, je sais que c'est une bonne fournée. Elles ne toucheront jamais un Cheshire médiocre, vous savez.. Nous avons les souris les plus pointilleuses ici, au Ye Old Cheshire.
- Et si les souris n'en veulent pas? demanda Henry de plus en plus ébahi.
Croomes se tourna vers la reine pour lui annoncer avec fierté:
- Si nos souris n'en veulent pas, je le vends au Français!
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« Les souvenirs amers sont comme des choses cachées derrière des portes fermées, pensa-t-il en arpentant la cave. Des choses cruelles qui secouent les poignées, murmurent votre nom par le trou de la serrure et égratignent le bois avec leurs griffes. Elles veulent être libérées pour faire leur odieuse besogne : nous obliger à nous souvenir de choses qu'il vaudrait mieux oublier. »
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« Mais c'est... c'est impossible... c'est … balbutia la reine. Etes-vous en train de suggérer, monsieur, qu'un chat et une souris, des ennemis historiques, peuvent vivre en bonne entente ? – J'ai de grandes espérances, répondit M. Dickens. »
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