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EAN : 9782889084180
180 pages
La Joie de Lire (24/05/2018)
4/5   15 notes
Résumé :
Lorsque les eaux se sont mises à recouvrir l’ensemble des continents, les hommes se sont empressés de construire tous types d’engins volants pour fuir la terre et vivre dans les airs. Le déluge advenu, seul 1 % de la population est parvenu à s’envoler. Dix ans plus tard, il n’y a plus que deux millions d’humains vivant à bord de dirigeables, de ballons et autres radeaux volants. Les pays ont disparu, mais les villes existent encore. Seulement, « la toponymie est dev... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Magnifique voyage au pays des rêves.

Le déluge a noyé le monde. le salut n'est pas venu des eaux façon Noé, mais des cieux et ses dirigeables. 30 ans que l'humanité fait mieux que survivre, développant une nouvelle civilisation aérienne. Ils sont jeunes et rêvent d'aventure. En recherche du père, en recherche d'un mystérieux Eldorado, dernier refuge terrestre, en butte aux pirates. Une aventure poétique pleine de sens et propice aux rêves.

L'auteur ne s'embarrasse pas de descriptions scientifiques ou techniques (en dehors d'une brève mais intéressante histoire (y compris futuriste) du dirigeable. Son monde dispose par ailleurs d'Internet sans fil. (4G? Hertzien ?– radio ? - plus de satellites, plus d'antennes non plus) mais là n'est pas l'important. Il fallait relier l'humanité.

A mille lieux des récits post-apocalyptiques pleins de fatalisme, de violences, de haine et de triste réalité (que j'affectionne par ailleurs), nous sommes là embarqués dans un voyage initiatique résolument optimiste et léger avec happy end de rigueur et je quitte cette lecture avec des étoiles plein les yeux. La tête dans les nuages.
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Voilà un charmant roman ado plein de rêve et d'optimisme, malgré son côté "post-apocalyptique".
Suite à l'évolution du climat, la négligence humaine la terre s'est retrouvée sous les eaux et la population, enfin les 1% de privilégiés, a dû trouver refuge dans les airs. Les dirigeables sont de grosses villes riches, tel le Paris. Les villages sont en ensemble de ballons, tel le Luanda. Chaque village a sa spécificité, et j'adore celle du Luanda car c'est un village bibliothèque ! Et oui, la nourriture est indispensable pour survivre, mais passée la première nécessité, on se rend bien compte qu'il y a d'autres choses essentielles, la culture et la littérature en particulier en font partie.
Il y a de l'aventure, de la piraterie, du courage, de l'espoir dans ce roman. On prend un peu de hauteur et cela fait du bien. En plus, bien que la culture française est mise en avant par le biais du Paris, l'auteur vit entre le Portugal, l'Angola et le Bresil. Et c'est cette richesse qu'il nous livre un peu, par ses personnages, les lieux qu'il met à l'honneur.
De la science-fiction post-apocalyptique optimiste, avec des personnages attachants, des rebondissements, juste le nécessaire de description, un peu d'explication historico-scientifique : un savant dosage.
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Le peuple de la brume est une dystopie, un roman jeunesse initiatique et d'aventures, une épopée poétique dont se dégage une douceur extraordinaire. De l'optimisme. Du rêve.

« Après la fin du monde, nous sommes montés au ciel. ». Il y a un peu plus de trente ans s'est produit un grand désastre, un déluge. Aujourd'hui, le monde est totalement recouvert par les eaux. Des eaux polluées, dangereuses, trop chaudes pour rester à leur surface. Alors l'humanité, pour survivre, a migré dans les airs. Au moyen de dirigeables pour les plus fortunés, de radeaux pour tous les autres. « […] Les radeleurs ont aménagé des villages suspendus, en reliant les ballons entre eux par un réseau de cables phosphorescents, qui brillent dans la nuit, et un entrelacs de passerelles de cordes. ».

José Eduardo Agualusa nous propose une véritable civilisation dans les nuages. Franchement c'est beau ; et passionnant. Il ne perd pas le fil de son récit en justifications scientifiques ; on ne saura pas pourquoi finalement ce déluge, ni comment l'humanité fait son compte pour être toujours reliée par internet… au début j'ai tiqué, puis je me suis dit : qu'importe ! Il fallait des communications, nous les avons, basta. Le peuple de la brume est une dystopie poétique.

Carlos Benjamim Tucano, seize ans, est né dans le village de Luanda, qui rassemble plus de 300 radeaux. Son père, Julio, a disparu un jour d'ouragan : il a chuté en essayant de porter secours à un radeau. Mais Carlos ne croit pas à sa mort, et part à sa recherche. Et nous, au rythme des courants du ciel, nous nous envolons sur ses pas, à la découverte d'un monde tout à fait fascinant. L'auteur a encore foi en l'humanité.

J'ai passé un excellent moment avec ce roman, et ma fibre néphélibate a vibré avec joie.

« Espérance : c'est le nom que l'on donne aux nuages, quand l'eau vient à manquer. »

L'auteur : J'ai entendu parler pour la première fois de cet auteur angolais lorsqu'il a remporté l'an dernier le prestigieux prix Impac de Dublin pour Théorie générale de l'oubli (qui a directement rejoint ma pile à lire à sa sortie en poche il y a peu chez Métailié). Depuis mon séjour à Lisbonne, j'ai décidé de m'intéresser de près aux auteurs de langue portugaise, aussi lorsque j'ai repéré ce roman jeunesse-ci dans une masse critique sur Babelio, j'ai tenté ma chance… un grand merci à eux et aux éditions La joie de lire !
Lien : https://lettresdirlandeetdai..
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Sous cette couverture assez froide et, à mon humble avis, peu engageante pour les adolescents qui constituent le public cible, se cache en fait un roman de rêveur. Un vent d'aventure, doux et rafraîchissant, souffle sur le Peuple de la brume, si bien qu'on se laisse vite entraîner. Les chapitres sont courts, le style vivant et fantasque, en outre l'auteur prend le parti de ne pas laisser les situations problématiques s'étirer à l'infini, ce qui fait que l'on ne peut pas s'ennuyer ni avoir l'impression de piétiner.
Agualusa nous décrit un monde post-apocalyptique, sans pour autant en faire quelque chose de sombre. La majeure partie de la population, des végétaux et des animaux a péri, la terre est engloutie sous des eaux brûlantes qui génèrent une brume permanente et les quelques rares survivants ont dû s'enfuir vers les cieux à bord de dirigeables. Les grandes villes en ont construit d'immenses très luxueux, tandis que ce qu'on appelle les villages sont en fait des radeaux reliés les uns aux autres par des câbles et en proie aux éléments. Une nouvelle façon de vivre ainsi que de commercer s'est développée et des jeunes comme Carlos, le narrateur, sont nés dans le ciel. Ils ne connaissent de la terre de leurs ancêtres que les films, les livres et ce qu'en racontent leurs parents. Au début du roman, Carlos part à la recherche de son père, porté disparu lors d'une tempête. Cet événement est pour nous l'occasion d'explorer ce monde céleste, de croiser des pirates, une sorcière, et de poursuivre une légende.
Vous me direz peut-être que ces villes volantes et leurs peuples voyageurs sont très à la mode en ce moment… C'est vrai, mais ce n'est pas si dérangeant. Je pense que ce petit roman sans prétention parvient à tirer son épingle du jeu.
Agualusa est un conteur, on peut ressentir son amour des mots et des livres. Si le scénario souffre de quelques faiblesses et facilités — tout se résout toujours si vite et le hasard fait si bien les choses — on le pardonne volontiers tant le style est agréable, la pensée poétique et la promenade exotique.
Pour autant, une petite chose m'a désappointée. le roman semble se suffire à lui-même et possède une vraie fin, cependant je m'interroge. Au cours de leur périple Aimée et Carlos découvrent une enfant seule sur un radeau. On ne sait qui elle est, ni qui sont ses parents et ce qu'elle fait là toute seule. Puis l'enfant est escamotée en cours de récit et on ne saura absolument rien de plus sur celle-ci. C'est assez agaçant, d'autant que quelques indices laissaient présager quelque chose d'intéressant.
Cette incompréhension mise à part, j'ai apprécié ma lecture. Plus dans les moments de flottement, durant lesquels Calos parle de son monde et de la vision qu'il en a, que pendant les scènes d'action, je dois bien l'avouer. Mais je le répète, le Peuple de la brume est un roman de rêveur… c'est ce qui m'a parlé en lui et qui parlera aussi aux ados et adultes qui partagent avec moi cette envie de laisser courir leur imagination en toute liberté.
Lien : http://livropathe.blogspot.c..
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Suite au grand Déluge, seule une frange de la population a pu trouver refuge dans les airs. Les autres habitants de la Terre ont disparu noyé sous les flots comme toutes les habitations et les paysages. Une brume épaisse et brulante rend impossible la visibilité de la surface des eaux, et périlleux le travail des plongeurs-pêcheurs. le ciel est occupé par des dirigeables, demeures des riches, et par des radeaux reliés entre eux et au nom des anciennes villes terrestres dont sont originaires les survivants (Luanda, Paris, Port-au-Prince, ...). Carlos, 16 ans, décide de partir à la recherche de son père José Tucamo, disparu lors d'un ouragan. Il sera accompagné par son amie Aimée, et Sibongile, une sangoma (guérisseuse) qui lui promet de l'aide dans sa quête à condition de l'amener auprès de l'Ile Verte, bout de Terre qui pourrait encore immerger des flots.

Roman d'anticipation jeunesse, le lecteur peut par moments être désorienté par le fait que le nouvel environnement dans les airs a repris des noms de lieux ayant existé sur Terre (mais n'est-ce pas ce qu'on fait les migrants européens qui se sont installés dans les grandes plaines des Etats-Unis aux siècles précédents en construisant leur hameaux, devenus bourgs puis villes ? ) ; que les technologies de communication (internet, FB) soient toujours en usage. Mais cette observation mise à part, c'est un fabuleux voyage dans un futur imaginable, non exempt de réflexions sur les inégalités de classe et de chance de survie, d'informations passionnantes sur les recherches en matière d'aéronefs habitables, et nourri d'éléments de la culture angolaise et brésilienne.
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Citations et extraits (15) Voir plus Ajouter une citation
Tu as des armes, ou quelque chose avec quoi on pourrait se défendre ?
Des armes ? Non. Mon père m’a enseigné une chose : la violence est toujours une capitulation de l’intelligence. Il faudra qu’on se défende avec notre tête.
J’espère que la tienne sera assez dure.
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Dans la langue joyeuse des néphélibates, le mot qui veut dire rêve ou plutôt l’éclat de rire qui veut dire rêve est le même que celui qui veut dire vie.
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Voyage : Tout mouvement par lequel une personne s’approche d’une autre personne. Les mouvements de fuite ne sont pas des voyages.
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Rêver : Exercice consistant à imaginer l’impossible, pour ensuite le réaliser. Comme voler.
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Voler : Effort tendant vers l’oubli et qui consiste à extirper de son esprit tout le poids du réel.
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