Max vit dans une ferme isolé avec son chien Kérouac, ses chevaux, ses bouteilles de vin râpeux, sa marijuana et son mal de vivre. Dans les vapeurs d'alcool et les nuages de fumée de ses joints, il s'englue dans une torpeur quasi-permanente habitée par Isa, sa femme morte quelques années plus tôt.
Rachel, femme objet au service du Grec, vient de faire une grosse bêtise. Pour échapper aux assassins qui la poursuivent, elle entre dans le premier train en partance pour l'inconnu.
Et l'improbable se produit : le chemin de Rachel rencontre celui de Max. Comment Rachel, à la langue bien pendue, au langage ordurier, aux manières brusques et au corps de rêve et Max, ancien chirurgien de l'esthétisme féminin, au corps avachi par les substances illicites qu'il ingurgite à longueur de journée qui, depuis des années, ne parle qu'à son chien et dont la bibliothèque regorge de livres au langage châtié arriveront-ils à communiquer ?
Rouge printemps est un roman facile à lire, prenant et assez intéressant. L'histoire est peut-être un peu trop convenue, les stratégies pour se débarrasser des méchants un peu trop simplistes (et le lien entre la mort d'Isa et l'ancienne vie de Rachel m'a un peu fait bondir (évidemment !)) mais, une fois commencé, cette histoire se lit d'une traite, quelques 250 pages avalées le sourire aux lèvres et l'eau à la bouche à l'évocation des bonnes recettes du terroir (j'ai d'ailleurs prévu de cuisiner des Paupiettes de dinde de Jaligny). A noter que les illustrations de Bruno Bo Basset qui jalonnent le roman sont vraiment très belles : dommage qu'il n'y en ait pas plus !
En revanche, le style de l'auteur ne m'a absolument pas plu : trop axé sur le langage parlé et trop de néologismes même si ces derniers ne manquent ni d'originalité ni d'humour...
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