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EAN : 9782070435715
256 pages
Gallimard (29/08/1986)
2.62/5   8 notes
Résumé :
L'affaire est pourtant simple au départ : un noyé à reconnaître à la morgue. Mais... qui est qui, alors que foisonnent les sosies et les agents secrets, de 1806 à nos jours ? Il faudra que Géronimo, petit flic contestataire, se pointe en personne sur le champ de bataille d'léna, pour tenter d'y' voir plus clair... Un vrai cinéma !
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un cadavre est trouvé sous le pont de d'Austerlitz, pendant qu'en R.D.A, une équipe tourne une scène importante dans une superproduction historique inspirée d'Une ténébreuse affaire, la reconstitution de la bataille d'Iéna. Le lien dans cette affaire criminelle toute aussi sombre que celle narrée par Balzac est le cadavre supposé d'un certain Charles Evariste Stern, acteur de son état.
Terminus Iéna marque le retour de l'inspecteur Édouard Magne, dit Doudou, dit Géronimo, l'inspecteur hippie défenseur des opprimés. Nous sommes en 1973, les cheveux longs, la ficelle sur le front et les sandales aux pieds sont rares chez les forces de l'ordre.
Avec cette troisième et dernière apparition de Géronimo, après La nef des dingues et Contest Flic, Jean Amila nous livre une lecture très personnelle d'Une ténébreuse affaire, une nouvelle approche d'un épisode de l'histoire de France et un coup de pied au cul au passage pour l'Ordre Public. Déconcertant.
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« Terminus Iéna » est un roman de Jean Amila, alias Jean Meckert, paru en 1973 dans la collection « Série Noire » des éditions Gallimard.

« Terminus Iéna » met en scène pour la troisième et dernière fois l'inspecteur Édouard Magne, alias Doudou, alias Geronimo, un flic aux cheveux longs, mixe entre un hippie et un indien d'Amérique, d'où son surnom.

Jean Meckert (1910 - 1995) est un auteur principalement de romans policiers pour les éditions Gallimard, mais il oeuvra aussi beaucoup dans la littérature populaire fasciculaire sous les pseudonymes de Mariodile, Marcel Pivert, Albert Duvivier, Édouard (ou Edmond, ou Guy) Duret.

Jean Meckert était un écrivain engagé et ses romans sont toujours l'occasion de dénoncer le monde qui l'entoure.
Un cadavre en piteux état est repêché. Comme la femme du vieux comédien Stern a signalé la disparition de ce dernier, la police lui demande d'identifier le corps, mais elle n'y arrive pas.

Peu après, un immeuble explose… immeuble dans lequel vivait Mme Stern, qui meurt dans l'explosion.

Édouard Magne, alias Geronimo, trouvant la coïncidence un peu étrange, décide de rechercher le mari qui doit être sur le lieu de tournage d'un film coproduit avec la RDA adaptant le roman « Une ténébreuse affaire » d'Honoré de Balzac revenant sur un complot royaliste avorté à l'époque de Napoléon Bonaparte dont la grande scène finale de la bataille de Iéna doit être tournée à Iéna même…

C'est peu dire que j'aime beaucoup les romans de Jean Meckert.

Parmi ceux-ci, j'ai adoré les deux premiers romans mettant en scène l'inspecteur Édouard Magne alias Geronimo, « La nef des dingues » et « Contest flic ».

Aussi, je comptais me régaler avec cette ultime enquête de Geronimo… autant l'avouer tout de suite, la réception est au terminus du roman.

Certes, Jean Meckert continue de jouer avec ses marottes et à s'en prendre, à travers l'inspecteur Geronimo, un flic anticonformiste, à l'institut de défense de l'état, en général et aux barbouzes en particulier.

Ainsi, tout comme dans les deux précédents romans, cet antimilitariste farouche d'Amila, oppose en grand méchant les services secrets.

Pour ce faire, l'auteur use d'un parallèle avec la « ténébreuse affaire » et son complot royal.

Mais à trop vouloir en faire, il s'embourbe (comme les soldats à Iéna) dans une double histoire un peu confuse.

Tout d'abord, le récit autour de Stern, un comédien vieillissant derrière lequel Géronimo soupçonne se cacher un ancien terroriste ayant appartenu à l'OSARN (Organisation Secrète d'Action Révolutionnaire Nationale, surnommée La Cagoule), une organisation d'extrême droite active dans les années 1930.

Ensuite, l'auteur s'intéresse aux actions de membres des services secrets français et allemands ayant infiltré les membres de production du film.

Enfin, Jean Amila conte en alternance la scène finale du film, celle du roman De Balzac, sans que l'on sache réellement s'il nous livre sa vision du tournage, du roman ou bien même de l'histoire originale.

À force de ne pas savoir trop à quoi s'en tenir, s'il est en 1806 ou en 1841 ou en 1973, le lecteur finit par s'embrouiller et se désintéresser quelque peu de l'ensemble.

D'autant qu'à trop vouloir faire des parallèles entre les époques, à trop jouer la carte des sosies (il y en a partout, de tout temps… et trop) il plonge le lecteur dans un état dubitatif.

Alors, on peut se dire que ce récit perd de sa force avec le temps, notamment à une époque où la séparation des deux Allemagnes est un lointain souvenir, mais tout de même.

Et Jean Amila semble ajouter de la confusion à la confusion en alternant les séquences entre la scène finale du film (déjà parasitée par cette impression de ne jamais savoir si on est dans le film, le roman de 1841 ou la réalité de 1806) et les interrogatoires chez le juge d'instruction par lesquelles l'auteur apporte les réponses aux intrigues.

Si on ajoute à cela que l'inspecteur Édouard Magne est largement sous-utilisé et qu'il ne sert, finalement, à pas grand-chose et si, par dessus tout cela, on s'attarde sur l'épilogue qui nous livre la vision du terroriste et, par cet intermédiaire, une énorme coïncidence sur laquelle l'intrigue démarre, voilà qui fait un peu trop de défauts pour un roman, surtout un roman de Jean Amila.

Au final, une grosse déception que ce roman un peu embrouillé dans lequel les choix de l'auteur ne sont jamais judicieux en matière d'intrigue et de narration.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
Il était bien évident que les redoutables galapias des Renseignements Généraux n'étaient que sinistres bousilleurs, pour le corps d'élite de la police judiciaire. Les éthiques étaient totalement contradictoires. Les péjistes se sentaient vraiment les anges blancs du ring, fins redresseurs de tort contre les sagouins vicelards de toutes les sûretés d'Etat, affreux malfrats sournoisement chattemiteux auprès d'un Pouvoir politique aussi guignol et vociférant qu'un arbitre de catch. A dégueuler!
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Il y a quelque part un crime, on y va pour coincer le coupable !… Pour les gens « intelligents », c’est un point de vue extrêmement étroit. J’ai appris ça voici bientôt quarante ans, avec mes patrons de la Cagoule… La quête du criminel, on laisse ça aux balourds. Mais pour les gens de l’« Intelligence », les subtils, les cagoulards et autres agents issus des sûretés d’État, un crime, c’est tout autre chose… C’est une combine soigneusement briquée et peaufinée où la mort d’un, ou de plusieurs centaines d’individus n’a aucune importance, devant l’élégance intrinsèque du coup… C’est un jeu de seigneurs ! Un jeu de paranos qui s’emmerdent, et auxquels les contribuables mettent à disposition tous les moyens pour blouser qui ils veulent, y compris finalement la justification de n’importe quelle saloperie, au nom sacré de l’intérêt supérieur de l’État, qu’ils sont bien entendu seuls à piger !
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Je ne sais pas ce qu’on vous apprend à l’école, maintenant, mais dans mon livre de classe il y avait une histoire dans ce genre :
« — Soldat, tu vas monter sur le rempart.
— Oui, mon capitaine.
— Tu trouveras une sentinelle.
— Oui, mon capitaine !
— Tu la tueras.
— Oui, mon capitaine !
Et le soldat monte sur le rempart, trouve la sentinelle, la tue, et les Français entrent dans la ville. » Ça vient peut-être de ça, peut-être d’autre chose, mais de toute façon les éducateurs sont de sombres fumiers… « Oui, mon capitaine !»
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Ma pauvre enfant, cet homme représente la véritable puissance occulte de tous les temps, ces espions du pouvoir, qui font que droit et justice n’existent que pour les imbéciles, car il appartient aux services secrets d’étouffer une affaire, ou de la monter en épingle.
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C’est tout un petit monde, bien bouclé. À chacun sa salade ! Il y a un certain nombre de bureaux, à la piscine et autres organisations parallèles… Je te jure qu’on en trouve, des petits machiavels ! Les prococos, les proricains, activistes, attentistes, gaullistes de gauche, gauchistes de droite… Beurk !
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