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EAN : 9782228901888
284 pages
Payot et Rivages (07/11/2007)
3.84/5   45 notes
Résumé :
Se réapproprier son histoire personnelle et familiale, mieux s'inscrire dans une lignée et une légende, et mettre de l'ordre dans le "chantier" laissé par nos anciens : tel est l'objet de la psychogénéalogie clinique. Elle ouvre des possibles : maintenir les loyautés qui nous conviennent; faire émerger tout ce qui a pu être joyeux, honorable, agréable et paisible; déposer le fardeau des erreurs, souffrances, plaies et "fautes" du passé ; accepter qu'il peut y avoir,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Livre très intéressant. Qui commence certes à dater mais est un bonne addition de concepts et conceptions clés, de la psychogénéalogie (sociogénogramme, loyautés...) mais également de nombreuses approches : psychanalyse, systémique, thérapie brève, PNL, triangle de Karpman, des notions culturelles et rituelles...)
Impressionnante bibliographie. Tant sur la psychologie et thérapie, que sur la psychogénéalogie en particulier, que sur la généalogie, les ressources documentaires. Impressionnant.

Un peu de contenu :

La psychogénéalogie, c'est quoi ?
Elle « ... s'intéresse à diverses transmissions, dont les secrets de famille. Et les secrets de famille comme les deuils non faits en leur temps sont comme des bombes à retardement. La vision de la psychogénéalogie désamorce la bombe en reportant l'origine des choses, l'erreur, la faute, le non-dit ou non-agi ou le drame à des générations antérieures, souvent il y a des dizaines ou des centaines d'années, ce qui "dédouane" les vivants qui n'en sont que des victimes. Des relations moins hargneuses, revendicatrices, ou difficiles avec les générations au contact, parents ou grands-parents peuvent ainsi s'instaurer. »

Une hypothèse et/ou un postulat :
« Je fais l'hypothèse ou le postulat que "travailler" vraiment sur soi, avec l'aide de la psychogénéalogie clinique, en s'engageant à fond, en étant présent à l'émotion qui jaillit en soi avec ecceité), fournit enfin l'occasion de revoir et de clore les drames et événements douloureux de sa vie et de son histoire, et de "passer" les frontières vers la paix intérieure et le sens de sa propre vie. »

Attendre les confirmations scientifiques, biologiques...
« Nous mentionnons l'aspect biologique de la transmission transgénérationnelle pour signaler le travail important dans ce domaine, mais aussi pour attirer l'attention des scientifiques sur cette question importante.
Conseillons au lecteur d'être patient et de suivre pas à pas les progrès des la recherche scientifique effectuée par les chercheurs et l'accumulation de preuve supplémentaires. »

Quelques éléments de méthode :
« ... je préfère travailler trois jours d'affilée en petit groupe de deux ou trois personnes ne se connaissant pas préalablement, plutôt que de travailler en individuel, car la mémoire des uns réveille la mémoire des autres.
De plus, il se produit souvent comme un "miracle" et on trouve de véritables échos d'une personne à l'autre sur des questions ou des problèmes familiaux, voire des solutions inattendues. »

Le sociogénogramme :
« A qui et à quoi tient-on ? Il me paraît important de voir et d'appréhender sa vie personnelle et familiale d'un seul coup d'oeil, dans son ensemble et sur plusieurs générations. On peut le faire par écrit et sur un papier : c'est le génosociogramme. Comme je désire le démontrer sur au moins sept à neuf générations ou sur deux siècles, j'utilise de grandes feuilles de papier à dessin Canson que je dispose sur un chevalet devant lequel on travaille debout, avec des feutres de trois ou quatre couleurs. »

« L'outil préférentiel de la psychogénéalogie est le génosociogramme. C'est une extension du travail de généalogiste, mais l'arbre généalogique utilisé ici inclut les événements importants et marquants de la vie familiale et les liens importants qui les unissent - compris dans leur contexte. »

« Contrairement à la fabrication d'un arbre généalogique classique, la suite de ce qu'on écrit sur le tableau suit les liens du coeur et de la mémoire, et pas forcément de la logique. Il n'y a pas de cases préfabriquées à remplir, juste comprendre ce qui importe au sujet qui travaille, ici et maintenant. J'ai une formation de psychanalyste, je crois à l'inconscient et aux associations de pensées libres signifiantes et significatives. »

Quelques réfléxions notamment concernant la psychanalyse :
« Il m'est évident que le transfert existe et que c'est se leurrer que de le nier.
Mais chacun est libre.
Libre de choisir de ne "comprendre rien à rien", comme dit le parler populaire, et de se moquer des théories utiles.
Selon Kurt Lewin, "rien n'est aussi pratique qu'une bonne théorie", et pour moi la psychanalyse propose avec le concept de transfert, une des clés les plus utiles dans tout mon travail. »

« Bien entendu, en soi, la psychanalyse est à la fois utile et insuffisante pour ce travail, tout comme le sont un niveau d'études universitaires ou une formation technique et clinique.
mais c'est en multipliant les approches et en ayant des polyréférentiels qu'on cerne mieux et plus complètement un grand nombre de problèmes. »

Pour finir :
« ... s'occuper du corps, de l'esprit, de l'âme et de la vie d'autrui est tout à la fois une responsabilité éthique et sociale, une science et un art. »

Anne Ancelin Schützenberger est une scientifique et une humaine fine et rigoureuse. Un exemple pour beaucoup. Ce livre en est un bon exemple.
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Difficile de faire la critique d'un tel ouvrage. Je m'y risque. Je l'ai lu grâce à une personne qui il y a de cela quelques années m'avait racontée son parcours long, chaotique et libérateur au travers de la psychogénéalogie et de son usage de la technique du psychodrame entre autres. J'en étais resté là, même si mon cheminement personnel s'en était trouvé considérablement éclairé.
L'ouvrage est très clair, il fourmille d'exemples, cite abondamment ses sources et retrace l'évolution des concepts, des techniques, des avancées scientifiques. Certains aspects m'ont beaucoup intrigues comme la répétition, en général de tragédies, à des dates anniversaires sur plusieurs générations ...Je pense aussi qu'il s'agit pour l'auteure, une grande dame fort âgée de transmettre, avec le plus grand soin tout ce qu'elle sait et a pu expérimenter, peut-être de manière, ça n'engage que moi, boulimique. Mais face à l'immensité des combinaisons possibles des histoires de chaque humain, il faut faire feu de tout bois, en tout cas le plus que jamais nécessaire " connais toi toi-même " ne saurais ignorer l'exploitation utile de ses propres origines et la reconstitution de la transmission de traumatisme et tragédies qui passent les générations, sont sources de souffrance, et dont on ne peut seul, percer le mur du silence assourdissant qui le plus souvent les enferment.

Beaucoup de clés existent donc pour ceux qui reconnaissent l'existence de multiples portes à franchir pour vivre pleinement.
Il ne s'agit pas d'un ouvrage sur le bien être et le mieux vivre, personnellement je déteste, mais je le rangerai plutôt dans la catégorie témoignage sur des notions essentielles en psychologie et psychanalyse décrites, explicitées, et vécues au travers de la grande expérience de l'auteure, expérience augmentée d'un immense appétit de connaissance et donc aussi d'études à mener et à actualiser, ce qu'elle a pu faire et poursuivre encore et toujours.
C'est aussi très précieux d'être ainsi savamment et très simplement invité à l'exercice et à l'amplification de la curiosité !
Bonne lecture ami babeliote, ne serait-ce que parce que beaucoup de romans sont construits sur les concepts et ressorts qu'aborde Anne Ancelin - Shützenberger.
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Ce livre, condensé sur la psychogénéalogie, se lit assez facilement. Je suis impressionnée par l'esprit de synthèse de l'auteur qui appuie son raisonnement et ses explications sur les découvertes dans le champ de la psychanalyse-psychologie et la généalogie allant de Carl Rogers à Alice Miller en passant par Freud, Jung, Françoise Dolto, Boris Cyrulnik, Serge Tisseron, Jean-Louis Beaucarnot et j'en oublie... Par contre, il vaut mieux être accompagné pour faire son génosociogramme car on peut s'y perdre. Ce fut mon cas. Cet ouvrage est un tremplin pour aborder plus en profondeur la psychogénéalogie. Pour en tirer parti, je recommanderais de lire certains livres cités dans la bibliographie si l'on veut comprendre certains points plus précis de psychogénéalogie (exemple: Les ondes morphogénétiques de Sheldrake).
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Ce n'est pas un livre au sens classique du terme. Cela ressemble à un résumé de tous les travaux et théories qui ont conduit l'auteur à bâtir sa démarche sur le geneosciogrammme. Il n'en est pas moins interressant pour ceux qui sont sensibles à ce thème. Il ouvre des voies. Sa limite est qu'il renvoie sans arrêt à d'autres livres, d'autres articles.
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Prêté à M.Ch
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Citations et extraits (136) Voir plus Ajouter une citation
Rire souvent et sans restriction; s'attirer le respect des gens intelligents et l'affection des enfants; tirer profit des critiques de bonnes foi et supporter les trahisons des amis supposés; apprécier la beauté; voir chez les autres ce qu'ils ont de meilleur; laisser derrière soi quelque chose de bon, un enfant en bonne santé, un coin de jardin ou une société en progrès ; savoir qu'un être au moins respire mieux parce que vous êtes passé en ce monde ; voilà de que j'appelle réussir sa vie .
Ralph Waldo Emerson (1803-1882)
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La psychogénéalogie est un art et une science. C'est une démarche qui nous permet de comprendre et d'utiliser au mieux notre héritage psychique, ou, si besoin est, de le transformer.
Elle s'appuie sur la psychanalyse étendue aux liens trangénérationnels et sur la technique sociopsychologique du génosociogramme, arbre généalogique augmenté des liens et des faits de vie importants.

J'ai créé le terme de "psychogénéalogie" dans les années 1980 pour faire comprendre à mes étudiants en psychologie, médecins et travailleurs sociaux à l'université de Nice, ce qu'étaient les liens familiaux, la transmission et le transgénérationnel.
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Faire de la psychogénéalogie clinique, c'est, pour le client ( au sens de Carl Rogers : celui qui vient consulter ), poser les valises de son passé et accepter de lâcher prise pour surmonter les dégâts des traumatismes qu'il a incorporés, les contrecoups, les conséquences, et les éventuels effets néfastes d'un passé familial, de ses plaies, erreurs, fautes, hontes, culpabilités, regrets déracinements, pertes, deuils, secrets et non-dits, etc...... - 16 -
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Pour Marc Fréchet, être adulte, c'est à la fois être capable de couper le cordon ombilical avec sa famille et s'assumer financièrement. L'âge où l'on s'assume financièrement crée un cycle répétitif qu'il est intéressant de noter. Comme de noter la répétition d'événements traumatiques, par exemple une rupture importante à chaque cycle.
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L'atome social
En complément du génosociogramme, on peut recourir à l'"atome social". C'est un concept de J.L. Moreno qui définit l'ensemble des personnes de votre entourage. Lorsque vous le dessinez par exemple au tableau, vous inscrivez à la fois ceux qui vous sont proches - morts ou vivants - (près de vous) et ceux que vous n'aimez pas (que vous mettez loin de vous) pour en avoir une image globale parlante.[...]Moreno pensait à des êtres humains. Mais cela me paraît insuffisant pour couvrir le champ des pertes traumatiques et de l'atome social.L'expérience clinique me fait indiquer aussi les animaux favoris [...] actuels ou passés, parfois des végétaux (le platane devant la fenêtre, le rosier planté par la mère de la grand-mère), des objets signifiants ([...] que l'on n'a plus mais que l'on regrette et garde dans son coeur) - et fort souvent des personnes décédées, parents, amis, personnages historiques, ou même des héros de roman.[...]L'atome social contient donc absolument tout, animal, végétal ou minéral, être humains (vivants ou morts), les lieux, les pensées guidantes (injonctions familiales ou foi personnelle), que l'on situe proches ou lointains dans l'espace. On y a joute de même tout ce qui tient à coeur, comme ce que l'on croit, et des choses immatérielles, comme des airs de musique, des levers de soleil vus autrefois, des comptines, un "nounours", une poupée, un chiffon, un ruban, un héros romanesque ou historique, une ritournelle, une "marelle", une "sucette au caramel" que gardent le coeur et la mémoire, malgré les oublis.
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