Las ! Devrais-je conclure que les romans « jeunesse » ne sont plus faits pour moi ?
Ce que je me suis ennuyée ! Oui,
Nicolas Ancion, j'ai compris que la célébrité à laquelle aspirent beaucoup d'ados est frelatée, qu'elle ne traine avec elle que mensonges et désillusions. Vous l'avez tellement répété que j'en ai la nausée. Au passage, vous fustigez le fast food, les déchets qu'engendre la planète, le mannequinat, mais « à la grosse louche », pour bien rappeler aux ados qu'ils doivent bien manger, ne pas jeter leurs papiers par terre, et rechercher une vie simple. Vous n'oubliez pas non plus de caricaturer les mères « ringardes » face à leurs ados à mille lieues d'elles. Et puis, vite, vous jetez un mot sur les petites jeunes filles « touchées » par leur beau-père...
Sinon, à part les leçons de morale à chaque page, il ne se passe... rien. L'histoire, juste en 2 mots : « Just 4you », le boys band a été créé artificiellement pour « faire du fric », uniquement. Les 4 jeunes sont donc formatés, dans leur look, dans leur musique, dans leurs danses, dans leurs déplacements, dans leurs interviews, jusqu'à dans leur vie privée (s'ils en ont une, d'ailleurs) et leurs caractères. Michael décide donc de quitter ce groupe pour rejoindre Julie, sa belle blonde, qui veut être mannequin. Et puis ... rien, ou presque.
En conclusion, je me suis fourvoyée sur tous les plans :
Je voulais un roman pour mes élèves de 16 ans...je ne le donnerais pas aux plus de 12 ans (oui, il faut bien leur faire comprendre à ces chers petits que la célébrité, c'est nul, donc insistons, tapons sur le clou).
Je voulais un roman avec de l'action, mais qui délivre un message en même temps : le message, ça oui, je l'ai eu !
Je voulais un roman à suspens...On a tous bien compris depuis le début que le petit jeune homme ne voulait plus faire partie du groupe.
Bref, mes élèves me remercieront de ne pas avoir donné ce titre comme lecture imposée.
Quand je pense que
Nicolas Ancion a écrit un chef d'oeuvre de tendresse et d'humour : «
Quatrième étage », je regrette d'en être descendue.