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EAN : 9782021039269
128 pages
Seuil (01/08/2011)
3.09/5   11 notes
Résumé :
Qui était Sam Montana-Touré dit Cheyenn, cet Indien des villes dont on retrouva le corps au fond d’une usine désaffectée ? Il est mort enfermé dans son monde. Personne ne peut témoigner sur sa vie, sa quête, sa folie. Seules subsistent de lui quelques séquences muettes extraites d’un film documentaire consacré aux sans-abri. Longtemps après les avoir filmées, le cinéaste est hanté par ces séquences. Il souhaiterait leur redonner vie. Il voudrait traverser l’image de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un petit livre ( 124 pages ) inclassable .
C'est l'histoire d'un SDF qu'on retrouve assassiné , l'auteur est ému par sa mort car quelques années auparavant , il l'avait filmé , ce fait divers comme on voit trop souvent va réveiller quelque chose en l'auteur . On suit son cheminement , un film pas comme les autres , un témoignage , une quête de sens , tout ça à la fois .
On parle de différence , de maladie psychiatrique , d'amour aussi mais toujours avec une grande réserve , un grand respect .... L'auteur questionne , revient en arrière reprend son enquête , sans jugement , sans voyeurisme .
Une description juste du monde des marginaux , sans concessions mais emplie d'humanité .
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Un réalisateur de documentaires (le narrateur) s'intéresse au meurtre d'un SDF, le dénommé Samuel Montana-Touré. Ce n'est pas l'acte cruel qui retient son attention mais bien la personnalité du jeune marginal, qui avait su capter son regard lors d'un précédent tournage. Qui était cet homme que l'on surnomme Cheyenn? Les pistes à exploiter sont minces car les SDF se font vite oublier, déjà partiellement exclus de la société.
Le cinéaste s'acharne, même contre l'avis de ses supérieurs, pour rendre justice à cet homme qui s'est laissé mourir à petit feu avant de recevoir le coup fatal. Il revisionne les séquences enregistrées, interviewe le "colocataire" de hangar Lukakowski, tente de joindre les skinheads qui seraient les meurtriers présumés. Par un concours de circonstances, il apprend l'existence d'une soeur non loin, qui le mène à la fameuse Maria, qui aurait eu des liens avec le SDF. Maria, est en fait Mauda, et de Cheyenn, elle connait bien plus que le nom ou le personnage vacillant et errant dans les rues.
Si au départ, l'entreprise de faire un film, à partir de fragments très lacunaires, laissait à désirer, au fil du temps on comprend que la détermination du narrateur peut s'avérer payante. En pointant l'objectif sur le petit peuple mis à l'écart on apprend de grandes choses et c'est une leçon de vie à laquelle le lecteur prend part, en toute humilité, presque spectateur d'un homme qui livre ses secrets.
Dans ce récit-reportage, on est tour à tour révoltés par l'indifférence générale puis par les gens qui ne souhaitent pas être mêlés à cette affaire, aussi sombre soit-elle. Effectivement, qui peut se targuer d'avoir fréquenté un SDF? Et plus encore, qui peut revendiquer un meurtre si "insignifiant"?
J'ai pour ma part été un peu désorientée par le parti pris de François Emmanuel de nous faire suivre son personnage comme dans un film. Or le film est ici composé de mots et de transparence. En théorie, je n'aurais pas choisi un tel livre de moi-même mais c'est une découverte bien agréable qui m'a fait sortir des sentiers battus.
Sans conteste, Cheyenn est un bon livre qui se termine tout en douceur, mais ça, je ne vous en dirai rien.
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
02 septembre 2011
François Emmanuel questionne l’humanité profonde qui se cache sous les images que l’on a d’un individu. Au-delà du visible.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Toi notre enfant , notre grand fou assassiné , notre grand chien fou coureur de prairies , habitant les plaines sous la ville , les forêts et les fleuves sous la ville , toi qui vivais encore dans le pays sauvage , un jour j'avais pris contre moi ta tête trop lourde .....
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On aime un homme sans comprendre pourquoi on l'aime, disait-elle, on le prend avec tout son monde, c'est une chose sacrée et mystérieuse, il entre dans l'intimité de votre vie et plus tard, quel que fût le désastre, on se remémore ces premiers moments comme des moments ineffaçables. (67)
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J'étais égaré par la folie d'un homme et la ruse d'un ivrogne .
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Et j'aurais été bien en peine de décider si derrière son brouillard d'alcool il était hâbleur ou manipulateur , s'il souffrait d'amnésie ou ne faisait que projeter sur l'autre ses propres obsessions .
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