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EAN : 9781091902077
Editions Fario (12/06/2014)
4.2/5   10 notes
Résumé :
Traduit par Christophe David avec les contributions d’Elsa Petit et de Guillaume Plas.

Rédigé aujourd’hui, c’est à dire à l’heure des grands émois insipides que tolère la domination du capital et de la technologie quand elle ne les formule et ne les dissémine pas elle-même, malgré les catastrophes et les défaites accumulées, ce livre eût mérité un autre titre que l’on se plaît à imaginer ainsi : Misère de l’indignation.

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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
En 1987, parait un entretien de Günther Anders avec Manfred Bissinger, dans lequel il reconnaît que, suite à l'accident de Tchernobyl, et bien que vu comme un pacifiste, il en est arrivé à « la conviction qu'on ne peut plus rien atteindre avec la non-violence ». « Nous sommes donc dans un “état d'urgence“. Tous les livres de droit, même ceux de droit canonique, non seulement autorisent la violence mais l'encouragent face à état d'urgence. »
(...)
Saluons ce pari éditorial de proposer en supplément de cette puissante démonstration d'une implacable et redoutable logique, comme nombre de textes de Günther Anders, plusieurs dizaines de réactions qui démultiplient d'autant le débat, en accumulant des points de vue, plus ou moins pertinents, mais qui ont le mérite, pour beaucoup, de balayer un vaste champ argumentatif. Ainsi chacun, au lieu de simplement adhérer ou de rejeter les thèses de l'auteur, se trouve confronté à une salve continue de raisonnements contradictoires par rapport auxquels il doit se positionner. Une « discussion nécessaire », oui.

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Philosophe autrichien d'origine allemande, Günther Anders secoue les convenances en posant la question de l'usage de la violence comme moyen d'action légitime et unique contre-pouvoir efficace face à la machine, redoutable, qu'est l'Etat. Son avis, tranché, et les réactions qu'il suscite constituent cet ouvrage. Et, 30 ans après sa première publication, le débat reste ouvert. Plus que jamais.

Cet ouvrage est avant tout intéressant car il nous replonge dans le contexte particulier des années 1980. La guerre froide battait son plein. Calmement. L'Allemagne était divisée en deux avec, d'un côté le bloc soviétique et, de l'autre, une occupation alliée en place depuis la fin du dernier conflit mondial. Être allemand n'était, à l'époque, pas chose aisée. le monde était sous tension. En permanence. Les missiles, nucléaires, prenaient position de part et d'autre de la frontière. Ils se faisaient face, menaçant la paix, promettant l'Apocalypse. Ensuite vint Tchernobyl. Mise en lumière des dangers du nucléaire civil. Entre autres catastrophes écologiques, elle fut sans conteste la plus grave. Ou, en tout cas, la plus médiatisée. le nucléaire. Il était partout. Menace réelle. Danger imprévisible. Il menait la danse et donnait le ton des actions citoyennes passées et à venir. de nombreux groupes écologistes sont nés durant cette période. Certains furent considérés comme dangereux par les gouvernements. Leurs membres furent arrêtés pour actes de violence. Rébellion. Terrorisme. Alors même que, comme violence, rien de ce qu'ils avaient pu entreprendre n'aurait pu rivaliser avec les Brigades Rouges des années 1970. Leur violence n'était rien d'autre que de la désobéissance civile.

Et c'est ici que Anders intervint. Il part du constat que non seulement les actions déjà menées par ces activistes écologiques n'ont rien donné et ne semblent vraisemblablement pas en mesure d'infléchir les politiques en matière de nucléaire, mais en plus il estime que si l'Etat use et abuse de moyens violents comme la menace de faire appel à l'arme nucléaire ou la répression, sévère, de manifestants pacifiques, alors il n'existe qu'une seule façon de s'exprimer et elle est violente. Elle est violence.

Il justifie et promeut l'usage de la violence car, dans le contexte de l'époque, il considère que les populations sont en état de légitime défense vis-à-vis d'une force supérieure (l'Etat, les multinationales) et, qu'en temps de guerre, il n'existe pas d'autres moyens pour parvenir à la paix. Il n'hésite d'ailleurs pas à faire un lien entre la résistance française de la Seconde Guerre Mondiale et celle qu'il pense nécessaire à mettre en place pour lutter contre les fous qui dirigent le monde. Ce sont ces postures qui ne passèrent pas bien dans de nombreux milieux intellectuels de l'époque. Malgré la prédominance de la peur. Peur face à la menace d'une guerre totale. D'une destruction sans frontières. Certains, parmi les plus virulents activistes prirent fait et cause pour ces positions. D'autres, plus modérés, saluèrent le courage dont Anders faisait preuve car il ouvrait la discussion sur ce qu'il convenait de faire pour contrer les abus des différents pouvoirs. Mais la plus grande majorité, tout en reconnaissant la pertinence et l'intelligence de certains de ces développements tranchés, condamnèrent ce discours.

L'ouvrage reprend l'ensemble des débats que suscitèrent ces prises de positions peu orthodoxes. Il s'agit principalement d'intellectuels qui s'affrontent par courriers interposés. Tout n'est pas toujours évident à comprendre car ceci n'est pas une oeuvre de vulgarisation. Il s'agit de concepts, de théories, d'esprits qui se rencontrent et qui se renvoient la balle à coup d'arguments plus ou moins pertinents. Mais l'important est que le débat a existé sur une question qui a toujours fait controverse. Il serait intéressant de le mettre sur la place publique actuelle. de discuter de ce qu'est la violence au 21ième siècle et de son bon usage en vue de l'obtention d'une paix, relative, souhaitable et envisageable.

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Citations et extraits (24) Voir plus Ajouter une citation
Bissinger : Que pensez-vous de la thèse selon laquelle on ne devrait pas donner l’espoir à l’homme ? Nous avons souvent écrit cela.

Anders : Je crois qu’« espoir » n’est qu’un autre mot pour dire « lâcheté ». Qu’est-ce, au fond, que l’espoir ? Est-ce la croyance que les choses vont s’améliorer. Où la volonté qu’elles deviennent meilleurs ? Personne n’a jamais encore produit une analyse de l’acte d’espérer. Pas même Bloch. Il ne faut pas faire naître l’espoir, il faut l’empêcher. Car personne n’agira par espoir. Tout espérant abandonne l’amélioration à une autre instance. Oui, la météo s’améliore, je peux peur-être espérer ? Le temps ne devient pas meilleur ainsi ; ni pire. Mais dans une situation où seul l’agir individuel compte, « espoir » n’est qu’un mot pour dire qu’on renonce à l’action individuelle.
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Aussi cynique que cela puisse sembler, je suis pour faire de Tchernobyl un symbole, comme celui d'Hiroshima, tout comme j'ai, en tout cas, essayé de faire d'Hiroshima un symbole. Il était parfaitement légitime qu'à mon insu on ait forgé, à partir de mon slogan « Hiroshima est partout », le slogan « Tchernobyl est partout ». Ce second slogan a même un sens encore plus fort que le premier : « Hiroshima est partout » signifiant : « Ce qui s’est passé à Hiroshima, cela peut aussi se passer en n’importe quel autre lieu du globe ». « Tchernobyl est partout » signifie en revanche : s’il arrive un malheur dans un seul lieu comme Tchernobyl, alors ce malheur peut « co-arriver » partout, c’est-à-dire n’importe quel point de la Terre. Cela devient alors, d’une certaine manière, une « épidémie ».
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p 30 – B : le problème des médias n’est-il pas aussi un problème de langue ? La langue de l’ère industrielle veut dissimuler. Nous parlons de « parc de traitement des déchets », « de risque subsistant », de « commission de protection contre les radiations ». n’avons-nous pas besoin d’une autre langue ? A : en tout cas, nous devons démasquer ce vocabulaire. la critique de la langue devrait devenir l’objet principal de l’enseignement.
P 30 – je crois qu’« espoir » n’est qu’un autre mot pour dire « lâcheté ». qu’est-ce, au fond, que l’espoir ? Est-ce la croyance que les choses vont s’améliorer ? Ou la volonté qu’elles deviennent meilleures ? Personne n’a encore jamais produit une analyse de l’acte d’espérer. (…) il ne faut pas faire naître l’espoir, il faut l’empêcher. Car personne n’agira par espoir. Tout espérant abandonne l’amélioration à une autre instance. Oui, la météo s’améliore, je peux peut-être espérer. Le temps ne devient pas meilleur ainsi, ni pire. Mais dans une situation où seul l’agir individuel compte, « espoir » n’est qu’un mot pour dire qu’on renonce à l’action personnelle.
P 77 – nous avons parfaitement le droit d’avoir recours à une violence défensive, même si celle-ci ne s’appuie sur aucun pouvoir « officiel » ou « légal », c’est à dire sur aucun État. L’état d’urgence justifie la légitime défense, la morale l’emporte sur la légalité. Il est sans doute inutile, deux siècles après Kant, que je démontre la validité de cette maxime. Nous ne devons pas être troublés de nous voir traités de « casseurs » (…) : ils ne sont que le signe de l’analphabétisme moral de ceux qui nous collent cette étiquette.
P 79 – l’inversion : alors que nous, qui défendons la paix et nous élevons contre les périls, nous nous faisons traiter de « casseurs » lorsque notre contestation sort des limites strictement verbales, les puissances véritablement agressives se qualifient elles-mêmes de « défensives ». Les empoissonnements consécutifs à l’épandage d’agent orange au Vietnam ou (…) le bombardement de Tripoli n’émanaient bien entendu pas d’un « département of agression » mais d’une « département of defense », et ce bien que jamais, même en rêve, il ne serait venu à l’idée ni du Vietnam, ne de la Libye (…) d’attaquer les États-Unis, d’en formuler le projet ; ils n’en ont pas les moyens. Si les agresseurs se qualifient eux-mêmes de défenseurs (et que, corrompus par leur propre discours, ils ne s’étonnent même plus de porter ni de revendiquer cette étiquette mensongère), nous ne devons pas nous étonner qu’ils nous traitent ensuite, nous qui luttons pour la paix, de gens « agressifs » et utilisent contre nous (…) des armes qui sont indubitablement des armes de guerre. Ce sont leurs actions contre-révolutionnaires qui font de nous des révolutionnaires et créent une situation qui s’apparente vraiment à une guerre civile non déclarée. Si un citoyen est blessé, cela prouve qu’il est un agresseur.
P 85 – la violence pour dépasser dialectiquement la violence ? C’est ça. Comme nous n’avons qu’un seul objectif, à savoir le maintien de la paix, nous espérons que nous n’aurons plus besoin de la violence après la victoire (si jamais nous la remportions, ce dont nous devons douter en permanence). Nous ne devons jamais avoir recours à la violence que comme un moyen désespéré, une contre-violence, un expédient provisoire. Car elle n’a d’autre objectif que d’instaurer un état de non-violence. Aussi longtemps que les puissances établies utiliseront la violence contre nous (…) qui sommes dépourvus de tout pouvoir, nous qu’elles ont à dessein privés de pouvoir- en menaçant de transformer les régions où nous vivons en champ de ruines contaminés ou bien en y construisant des centrales nucléaires « inoffensives » - aussi longtemps qu’elles chercheront à nous dominer, à exercer une pression sur nous, à nous humilier ou à nous anéantir – ou tant qu’elles se contenteront simplement d’avoir la possibilité de nous anéantir (un tel « simplement » suffit bien!) - nous serons obligés de renoncer à notre renoncement à la violence pour répondre à l’état d’urgence. Autrement dit:sous aucun prétexte nous n’avons le droit de faire un mauvais usage de notre amour de la paix et d’offrir ainsi l’opportunité à des personnes sans scrupules de nous anéantir, nous let les enfants de nos enfants. (…) face à des personnes dénuées de tous scrupules, il n’y a rien de pire que la soumission.
P 86 – ministre Zimmermann : « la résistance non-violente est aussi une forme de violence. Pour la simple raison qu’il s’agit d’une résistance. » bref : la résistance en tant que telle est violence. La belle équation ! Dites-moi donc ce que cette équation, cette formule qui résume les fondements de toutes les dictatures, a de commun avec ma maxime ? Elle dit tout le contraire ! Car ce que j’affirme – et vous savez combien je répugne à le faire – ce n’est pas que la non-violence est une forme de violence, mais tout le contraire, à savoir que le recours à la violence qui nous est imposé n’est légitime que parce que son objectif est l’instauration d’un état de non-violence. L’objectif est d’assurer la paix (qui est mise ne péril par d’autres que nous). Rien d’autre. Et vous trouvez vraiment, sérieusement, que cette maxime est aussi moralement suspecte que l’équation de Zimmermann qui, elle, stigmatise toute liberté, toute opinion indépendante, toute contradiction comme autant de formes e sédition ? (…) certes, ma maxime a aussi une signification négative. Elle veut dire aussi que nous resterons incapables de ramener à la raison les partisans des missiles et des surgénérateurs en leur adressant des discours pacifistes, en les caressant dans le sens du poil (…) ou en utilisant des arguments rationnels.(…) c’est précisément parce que je suis un rationaliste que je le fais. Seuls les illuminés surestiment la force de la raison.
P 90 - Toute personne qui, comme Zimmermann, déclare que la résistance non-violente est violence parce qu'elle est résistance (...) fait de toute libre expression, de toute critique du pouvoir quelque chose de répréhensible. C'est la fin de toute liberté.
P 92 – la paix n’est pas un moyen à mes yeux. C’est une fin. Elle ne peut pas être un moyen, parce qu’elle est la fin par excellence. Je ne supporte plus que nous restions là, les bras croisés alors que nos vies et celles de nos descendants sont menacées par des personnes violentes ; je ne supporte plus que nous hésitions à répondre à la violence par la violence. Le vers de Hölderlin, si prisé des beaux parleurs « au lieu du péril croit aussi ce qui sauve » est tout simplement faux. Ce qui sauve n’a crû ni à Auschwitz ni à Hiroshima. Notre devoir est d’ajouter le principe suivant au nombre de ceux qui peuvent sauver : il faut détruire la menace en menaçant les destructeurs.
Voir en écho, le texte de Simone Weil « oppression et liberté » (video de Hauméa cinema),
https://www.youtube.com/watch?v=G5tFDDIhrh8&feature=share&fbclid=IwAR0IU72w1NoVAIxbiSEMUA2bualSBZV9q1lMxVdCp4VDd05ESjChBTP1te4
p 114 - « today’sproblem is not how to get or to produce something, but how ti get rid of it »
p 116 – notre « malédiction » ne consiste donc plus, comme c’était encore le cas récemment, dans le fait que nous soyons condamnés à la finitude de l’existence, c’est à dire à la mortalité mais au contraire dans celui que nous ne puissions pas endiguer ou dépasser l’infinitude et l’immortalité (les effets de nos actes). Si paradoxal que cela paraisse, ce qui nous limite (c’est à dire ce face à quoi nous restons désemparés), c’est l’infinitude des effets de nos actes. L’omnipotence est notre défaut le plus fatal.
P 125 – si des hommes comme Strass s’accommodent des manifestations (qui ne deviendront bien sûr semblables à une guerre civile qu’à cause des « mesures préventives » policières et militaires qu’on prendra contre elles), c’est parce qu’elles viennent à point nommé pour eux. Ils comptent même sur elles pour que leurs mesures soient perçues comme des « actions de sauvetage » par leur électeurs. Celui qui applique la violence avec succès semble prouver par ce succès même que son application de la violence est juste, qu’elle est un acte de sauvetage légitime et – c’est ce qui compte le plus – que le coupable est celui à qui il fait violence. C’est cela que souhaitent prouver ceux qui combattent les manifestants.
P 138 – pour faire bref, je crains que, si vous continuez à étendre à intervalles réguliers les révolutions du week-end d’une façon aussi pédante, ou bien vous ne tarderez pas à tirer la langue ou bien – et cela correspond à la fausse parousie- elles deviendront une chère habituelle après laquelle vous réclamerez. Je crains aussi que vos enfants n’appellent ces journées vides d’expériences des « journées ela révolution ». vous finirez même par attendre et exiger que les gouvernements reconnaissent et sanctionnent vos journées, voire les organisent (…). j’entends déjà la voix du ministre Wallmann, son discours de circonstance sortant des hauts-parleurs dans lequel il vous confirmera votre statut de citoyen libre, au moins une fois par semaine, de jouer à la révolution. Mais si, par je ne sais qu’elle erreur d’un jour, il devait vous arriver de triompher, si ce que vous avez exigé et aimé exiger depuis si longtemps arrive réellement, alors une grande tristesse s’emparera de vous, parce que vous ne saurez plus comment commencer vos week-ends. Car il n’y a rien qui perturbe si profondément le sens de la vie que d’atteindre une fin. Il ne vous restera qu’à retourner au sauna.
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Mais la paix n'est pas un moyen à mes yeux. C'est une fin. Elle ne peut être un moyen, parce qu'elle est la fin par excellence. Je ne supporte plus que nous restions là, les bras croisés alors que nos vies et celles de nos semblables sont menacées par des personnes violentes ; je ne supporte plus que nous hésitions à répondre à la violence par la violence. Le vers de Hölderlin, si prisé par les beaux parleurs : « Aux lieux du péril croit aussi ce qui sauve » est tout simplement faux. Ce qui sauve n’a crû ni à Auschwitz ni à Hiroshima. Notre devoir est d’ajouter le principe suivant au nombre de ceux qui peuvent sauver : il faut détruire la menace en menaçant les destructeurs.
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Rien n'a démenti depuis 1986 la caractérisation d'état d'urgence ayant conduit Anders à dénoncer la vanité d'une forme d'insoumission qui serait elle-même toujours soumise aux règles du « jeu démocratique » et résignée à en subir les fatalités progressistes.
D’autres bombes ont été larguées depuis un quart de siècle, d’autres fleuves et d’autres mers ont été intoxiqués, de nouveaux aéroports planifiés, et les âmes mutilés des hommes de ce temps toujours plus contraintes de s’adapter à la menace et aux « nécessités ». (Note de l'éditeur)
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C'est à la philosophe Corine Pelluchon que nous consacrons notre épisode 5 de la série Filature : sa relation avec le mot “amour”, son engagement pour la cause animale, son approche de la philosophie entre science et art. La meilleure façon de terminer un livre ? Il n'y en a pas, on le sent.
Spécialiste de philosophie politique et d'éthique, Corine Pelluchon est aujourd'hui professeure à l'université Paris-Est-Marne-la-Vallée (rebaptisée université G. Eiffel à partir de janvier 2020). Elle a commencé par une thèse soutenue en 2003 sur Leo Strauss et sa critique des Lumières, puis, dès le milieu des années 2000, elle s'est intéressée aux défis anthropologiques et politiques que soulèvent les techniques médicales, les biotechnologies, et la prise en compte de la finitude de la planète et des intérêts des animaux. Parmi ses ouvrages les plus récents, on retrouve Pour comprendre Emmanuel Levinas. Un philosophe pour notre temps, janvier 2020 ; Réparons le monde. Humains animaux, nature, mars 2020, Rivages/Poche. C. Pelluchon a reçu en 2020 le prix de la pensée critique Günther Anders pour l'ensemble de ses travaux. Corine Pelluchon était l'invitée de la Fête du Livre de Bron 2023 pour “Grandeur nature” un dialogue avec l'écrivain et directeur de la rédaction de Philosophie Magazine Alexandre Lacroix.
Chaque semaine, retrouvez un invité dans un format court de 4 minutes et écoutez un peu de leur univers littéraire et personnel. À découvrir sur le Média et les réseaux sociaux de la FdLB.
© Collectif Risette/Paul Bourdrel/Fête du Livre de Bron 2023
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