Venus de l'espace, les étrangers ont débarqué sur terre, offrant aux terriens les plus incroyables possibilités : devenir pilote de l'espace, par exemple mais à quel prix ?
Pour résorber le chômage les EU propose à dix millions de personnes la possibilité d'aller travailler dans les mines de Mars. Où une surprise désagréable attend les curieux...
La pollution est un cauchemar mais si la terre décidait de régler le problème en se débarrassant des humains ?
Ces dix nouvelles d'anticipation brillantes ne se préoccupent pas seulement du lointain futur mais nous parlent aussi de demain....
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Majestueuse, la fusée Titan s'éleva sur son socle tremblant de lumière solaire. Des échafaudages s'écroulèrent, de mystérieux éléments rectangulaires de bois ou de métal volèrent à travers le ciel d'un bleu très pâle, tantôt minces bâtonnets d'un noir d'encre, tantôt particules étincelantes, suivant que leur orbe tournoyante faisait coïncider ou non leur surface avec les rayons du soleil matinal. La fusée continua de percer lentement l'azur creux, s'amenuisant peu à peu sans changer d'inclinaison dans sa perspective fixe, sans avoir réellement de monter.
Steve McEnnery saisit dans sa main aux doigts trapus et aux ongles noirs une moitié de brique qui traînait dans le caniveau, balança son bras d'avant en arrière. La brique fusa dans un éclair orangé, traversa la vitre qui s'étoila dans un rire étranglé, vint s'encastrer juste au centre de l'écran de télévision...
(extrait de "Dans les mines de Mars")
Illona était d’une beauté à creuser le cœur, mais une beauté sans artifice, une beauté souveraine, une beauté première. Cette beauté, il n’est pas facile d’en rendre compte avec les pauvres mots dont il faut se servir en noir sur le blanc du papier. Évidemment, son visage était ovale, son nez droit, sa bouche parfaite, évidemment elle tenait de sa mère une pâleur rosée qu’on peut traduire par « teint de lait » et des yeux presque violets à force de tirer sur le sombre du bleu, évidemment elle tenait de son père des cheveux châtain foncé, parcourus d’éclairs dorés sans être roux, qu’elle portait longs, enroulés en chignon sur le sommet de la tête, et qu’elle avait eu la bonne idée ce dimanche-là de faire retomber librement sur ses épaules, cascade illuminée de poussière de soleil.
Faciles coucheuses ou pas, les Finlandaises ouvrirent à Véguan un paradis qu’on imagine souvent nordique, et en ce qui le concerna, la réalité des faits épousa largement la légende : mais Véguan était français, portait la moustache, il était occupant et allié, les hommes étaient rares – toutes choses qui lui facilitèrent bien évidemment la tâche, si l’on considère qu’elle se devait d’être en l’occurrence facilitée.
J’entends les pensées des gens… Ce ne sont pas véritablement des mots qui me parviennent, bien sûr, mais… mais l’écho des émotions des gens, de tous ceux qui sont près de moi et qu’un sentiment violent agite. Tout ça se précipite dans ma tête, c’est un tintamarre énorme, je ne peux pas l’arrêter, c’est…
Ils sont tellement imparfaits pour exprimer vraiment ce qu’on pense, une joie pure, une douleur profonde, ou la simple satisfaction qu’on ressent au-dedans de soi devant le spectacle de la beauté véritable.
15 mars 2021
Rencontre avec Jean-Pierre Andrevon, Romancier et Scénariste de Science-Fiction.
Modération : Julien de la Jal
Un entretien où il est question de "Gandahar", de René Laloux, Philippe Caza, un peu de Roland Topor et de Arthur C.Clarke, Le travail du Furet et du dernier ouvrage de JP. Andrevon "100 ans et plus de cinéma Fantastique et de Science-Fiction" donc de cinéma en général.