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EAN : 9782842713171
223 pages
La Musardine (05/02/2007)
3.29/5   49 notes
Résumé :
Etienne, le narrateur de ce guide hors du commun, pantalon à grosses côtes et sac au dos, n'hésite pas à se sacrifier pour suivre le pèlerinage qui, de Vézelay à Compostelle, perpétue selon lui l'archaïsme de la pensée et la soumission au destin. Appuyé à son bâton de pèlerin, Etienne a plus d'un tour dans sa besace pour approcher au plus près les corps croyants de cette vaste communauté en marche. Le constat est hilarant : la chair est faible, on s'en doutait, mais... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (15) Voir plus Ajouter une critique
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L'auteur, ici le narrateur, athée convaincu et libre de moeurs, se fixe comme objectif de séduire et pervertir des femmes catholiques. Pour atteindre son objectif, il imagine de se faire passer pour un pèlerin, à la foi instruite et fervent pratiquant. Il se lance alors sur les chemins de Compostelle, parfait mimétisme du bon chrétien. Pour que sa conquête de la catholique soit aboutie, il cible tous les genres de catholiques qu'ils devraient croiser sur le pèlerinage. La catho baba de gauche, la bourgeoise de droite, l'extrémiste d'extrême droite, la dévote, la généreuse, ...
Dans ce roman, l'auteur nous présente l'histoire comme un carnet de voyage. Merveilleusement documenté, à la fois sur les sites du pèlerinage et sur la religion catholique. D'étape en étape, le narrateur cible ses "proies" et doué d'un merveilleux sens de l'observation allié à la connaissance des écritures, peu de femmes lui résistent. Lubrique, ensuite, il feint le remord, reportant le poids de la culpabilité sur la conscience de ses victimes. Pour elles, l'aventure d'un soir a un goût de péché.
Ce livre est merveilleusement écrit, fortement documenté. L'histoire est lubrique à souhait, jalonnée d'humour. C'est drôle, ce qui n'empêche pas les quelques scènes les plus érotique d'être émoustillantes. Une lecture qui vous accroche un sourire de la première à la dernière page et au-delà de l'immoralité apparente du narrateur, nous découvrons un personnage malgré tout sensible, touchant, parfois fragile. Ce qui donne au récit un équilibre entre amoralité, lubricité, égoïsme et moralité, sentiment et compassion ainsi que générosité.
Une belle découverte et une plume vraiment plaisante à lire. Et, je l'avoue, sans objectivité aucune de ma part, le mécréant que je suis a littéralement et littérairement adoré cette histoire.
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Conseillé par un ami, je dois avouer que je n'ai pas été déçue par ce livre.
L'auteur utilise sa verve pour décrire les tribulation de sa verge sur l'un des chemins de randonnée les plus célèbres et les plus mystiques.
Cynique, athée, l'auteur essaie de séduire les catholiques ferventes, qu'elles soient bourgeoises, fanatiques, chef scout ou prolo. A la limite de l'étude ethnologique, usant de leurs propres arguments pour contrer leur ferveur religieuse, le héros croit partir à l'assaut de forteresses imprenables mais se retrouve le plus souvent étonné des libertés que prennent les croyantes avec leur morale religieuse ou leurs vœux de fidélités à leur mari...

Maniant la plume avec beaucoup de brio, alliant culture et incroyance, liberté de corps et d'esprit, l'auteur nous promène au long d'un chemin qui part de Vézelay pour la Galice, au gré des paysages et des rencontres plus ou moins hasardeuses, de personnes détestables en personnes aimables...

Mais si Dieu existe, il a un sens de l'humour qui vaut celui de l'auteur...

Drôle et bien écrit mais à ne surtout pas mettre entre toutes les mains...
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On trouve parfois de drôles de choses dans les boîtes à livre. Tu parcours distraitement les titres, quand, soudain, tu te demandes si tu as bien lu. Retour en arrière... ah oui, tu as bien lu. « Mais qu'est-ce que c'est que ce truc ? » Là, tu regardes le résumé. Tu te marres bêtement. C'est n'importe quoi. Oh, et puis après tout, pourquoi pas ? Tu ne l'aurais jamais acheté, ça n'est pas du tout ton style de lectures habituel, mais juste pour rigoler... Voilà comment un mois plus tard, tu te retrouves à lire, au premier degré s'il vous plaît, « Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle ».

Vous vous en doutez, ça ne vole pas très haut, et surtout au niveau de la ceinture. Est-ce une autobiographie ? Une autofiction ? La rapidité avec laquelle les proies d'Étienne (il n'y a pas d'autre mot ; ne dit-il pas lui-même qu'il est en chasse ?) se déshabillent laisse penser, au mieux, à une réalité exagérée.

Autant le dire tout net : se serait-il intéressé aux adeptes de n'importe quelle autre religion, le livre se serait directement retrouvé affublé du suffixe « -phobe » tant les cathos prennent cher, et moins au lit qu'ailleurs. C'est là, finalement, ce qui m'a le plus gêné, étant donné que pour le reste, quand tu ouvres un tel ouvrage, tu te doutes que le politiquement correct peut aller se faire voir (et encore, je m'attendais à franchement pire). On peut ne pas partager une religion (perso, je ne suis pas catho non plus), on peut expliquer pourquoi, mettre le doigt sur ce qui nous chiffonne, ce qui nous paraît absurde... mais il y a la façon de le faire. Et Étienne, avec ses gros sabots, il a oublié le respect en cours de route. Autant on trouve parfois de savoureuses petites mises en valeur des contradictions de l'église, autant des phrases comme « Ah, les débiles, c'est grave d'être aussi naïfs et crédules », non, ça, ça ne passe pas. D'autant que les gens qu'il croise se montrent, globalement, d'une gentillesse incroyable, à l'exception des fachos dont les propos sont si abjects qu'ils ne méritent pas la moindre compassion. Tiens donc, se mettrait-on, comme nos pèlerins lubriques, à faire de petits arrangements avec notre morale ? C'est fort possible.

Toujours est-il qu'au delà de la religion, il y a là une forte dimension sociologique et politique, à laquelle on ne s'attend pas forcément dans ce genre d'ouvrage « léger ». On sent, dans la plume d'Étienne Liebig, que les grivoiseries ne sont pas seulement là pour amuser, qu'il est question de soulever plus que les femmes croisées sur la route, avec une finesse inversement proportionnelle aux propos tenus en clair. Et mine de rien, c'est sacrément bien tourné, tout ça. Vulgaire quand il est question de sexe, certes, mais joliment narré, presque soutenu, le reste du temps. Étienne est peut-être un obsédé, mais un obsédé qui sait écrire.

Reste qu'Étienne n'est définitivement pas un narrateur très sympathique. Il ment comme il respire dans l'unique but de mettre toutes les femmes qu'il croise dans son lit (ou l'herbe fraîche, il n'est pas difficile). Il y a les mensonges acceptables (se faire passer pour un pèlerin, qui est la base du truc), et ceux qui ne le sont pas (feindre le handicap, c'est non, de la part d'un vrai handi qui n'a pas apprécié). Ceci dit, ce n'est pas comme si Étienne s'en souciait. « Acceptables ou non *pour qui* ? » répondrait-il sans doute. Autant dire que l'on jubile lorsque le périple de ce Don Juan des chemins boueux ne se passe pas du tout comme prévu.

Immoral, irrévérencieux, outrageusement provocateur, « Comment draguer la catholique sur les chemins de Compostelle » est le genre de bouquin que l'on n'ouvre pas au hasard. Si l'on sait à peu près dans quoi on met les pieds, on ne peut pas le considérer comme un mauvais livre. On ne peut pas lui reprocher sa morale douteuse, puisque c'est ce que l'on y vient chercher. Ce qui ne revient pas non plus à tout approuver...
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Critique publiée sur Senscritique (2010)

Lorsque j'ai acheté ce bouquin, séduit par le titre, l'image, l'aspect mat et doux de la couverture, j'étais persuadé que ce serait un excellent bouquin. Pas quelque chose de littéraire, évidemment pas, mais quelque chose de marrant, d'agréable et d'original. J'étais loin, très loin de la déception actuelle, croyez-moi !

Le livre est vite passé de main en main au boulot (j'étais passé chez Virgin avant de travailler), et tout le monde avait la même réaction, prude et désolée (imaginez des mamans avec ce livre entre les mains !), mais ponctuée d'un "tu me le passeras quand tu l'aura lu ?". Pour convaincre les plus réticents, un glossaire achevait l'ouvrage, et laissait imaginer quelque chose de risible à la lecture de traductions telles que "se faire lécher la coquille (de Compostelle) : se faire faire un cunnilingus" ou "sucer un scout : expression couramment utilisée pour dire qu'on suce un scout". C'était graveleux mais drôle. Donc prometteur.

J'ai eu une éducation bourgeoise catholique de droite, mais je me caractérise aujourd'hui comme quelqu'un d'athée. Pourtant, la seule chose que j'ai ressenti pour l'auteur, c'est juste un peu de sincère pitié, un truc d'infirmier, vous savez, l'empathie juste et limitée, le "c'est triste mais c'est son problème". Parce que oui, Étienne Liebig, si ce qu'il raconte dans ce bouquin est véridique, n'a su m'inspirer qu'un peu de pitié.

C'est l'histoire d'un mythomane priapique très cultivé qui a besoin d'écrire un livre et qui est prêt à manipuler des gens honnêtes qui ne demandent rien d'autre que de vivre leur petite vie tranquille (genre croire en un dieu, vouloir éprouver sa foi en faisant un pèlerinage comme d'autres éprouvent leur virilité en faisant rugir le moteur de leur bagnole). Il part donc à Compostelle, ou il s'incruste parmi tout un tas de femmes humaines, qui se cachent derrière tout un tas de façades mais qui n'en restent pas moins des femmes.

L'auteur couche avec, nous raconte dans de longs et répétitifs chapitres comment, avec force de détails (imaginez moi, jeune pédé fleur bleue entrain de lire que le nectar de telle nana a un petit gout citronné, de kiwi...), et est tout à fait fier d'être parvenu à ses fins. On n'attend évidemment aucune culpabilité, ce n'est pas nécessaire. On attendait juste un peu d'intelligence, et c'est là qu'on est déçu.

Inutile à vivre, et inutile à lire. Sauf si vous êtes un hétéro frustré, que vous fantasmez sur les cheffes scouts vierges et que vous êtes en manque d'inspiration pour vos fantasmes masturbatoires...
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Le diable est dans le bénitier !
Que personne ne se sente visé, dans ses croyances, ses pratiques ou ses relations !
L'auteur dément dès le début le schématisme de son titre : il n'y a pas "un modèle unique de la catholique."
- « je me suis fixé quatre types de catholiques à étudier : les cathos de gauche, les cathos bourgeois (de droite donc), les cathos intégristes et ce que j'appellerai les cathos gentils, vaste fourre-tout où l'on peut loger les catholiques de hasard ne répondant à aucune qualification particulière » .
Ceci dit, l'auteur connaît son sujet d'observation comme un bon sociologue : on y trouve des références de presse, des tics de langage, des attitudes stéréotypées, et des comportements symptomatiques.
Normal, en particulier dans les activités de pèlerins, où les témoignages de charité et de souci d'autrui sont aussi fréquents que les ampoules aux pieds. Il est donc bien Malin, cet auteur, bien diabolique, de prendre le pèlerinage pour terrain de chasse !
L'infâme hypocrite aux noirs desseins cache des intentions érotiques derrière un geste prétendument amical, cite les Écritures pour arriver à ses fins lubriques….
Derrière des aventures allègres et moqueuses, sacrilèges, l'odieux individu veut soumettre aux plaisirs de la chair ceux qui avaient le projet de s'en détourner - au moins pendant le pèlerinage. Il pratique la tentation sous la forme d'un string avantageux, recommande la génuflexion devant l'objet du désir etc…
. Si on admet que l'enfer est pavé de bonnes s intentions, on désavouera moralement le projet de l‘auteur qui promet le paradis avec d'aussi mauvaises motivations, et de méchantes pratiques.
Faut avouer quand même que c'est bien drôle et impertinent.
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
Ce qu’il y a de paradoxal avec la foi catholique, c’est qu’elle a couvert la France de chefs- d’œuvre architecturaux ahurissants, sans compter tout ce qui va avec : psautiers, livres saints, peintures, sculptures, chants etc. Vous me direz que tout le monde était catholique à l’époque – bien obligé –, que l’Église faisait trimer le peuple et que c’est même comme ça qu’elle s’est enrichie à en crever, tout en prônant une sainte pauvreté. Soit.
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« Bourges est la ville de Jankélévitch », ai- je noté quelque part. J’avais oublié que les cathos aiment bien Janké, lequel parlait de l’amour comme de la vertu suprême – un peu comme Péguy, Charles de son prénom, le pire poète du XIX e siècle. D’ailleurs, les chrétiens en général n’ont que ce mot- là à la bouche, quand ils ne parlent pas du Bien et du Mal. L’amour ! L’amour ! L’amour ! une sorte de dénégation éperdue devant la réalité de la nature des choses et des hommes, alors qu’ils ont évangélisé l’Amérique du Sud en massacrant la moitié de sa population.
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Je la joue donc profil bas. Il suffit à mon bonheur d’être installé près des voluptueuses fesses de Jacqueline. C’est elle que je cible, en fin de compte. Elle a une peau parfaite, même si tout le reste est quelque peu noyé dans la graisse, et ses frisettes viennent tout droit du salon de Madame Madeleine, sa copine coiffeuse, bac moins douze, grande lectrice de Gala, qui doit lui donner des nouvelles d’Albert de Monaco chaque fois qu’elle va se faire faire une permanente. N’empêche, elle est fraîche, authentique. C’est aussi la plus jeune du groupe.
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Ce livre à réserver aux adultes avertis est un délice de chaque page. C'est de la vraie bonne littérature, qui s'inscrit dans la tradition un peu perdue mais autrefois vivace (Marivaux, Alphonse Daudet, Jules Romains...) de la célébration du canular comme tentative de vivre-ensemble. Athée convaincu (mais quelque peu chancelant sur la fin), l'auteur-narrateur part (en trichant autant que possible) sur les chemins de Compostelle pour draguer (et conclure, dirait Jean-Claude) avec toutes sortes de catholiques, aussi différentes les unes des autres qu'elles sont unies dans leur passion du Christ et de certains de ses apôtres. Un peu comme dans Trois hommes dans un bateau (en version hard, bien sûr), le récit de voyage humoristique se double de considérations intéressantes sur la vie et l'amour. Le cynique narrateur n'a pas toujours le dernier mot, et ce n'est pas rien d'avoir réussi à proposer une morale - si ce n'est une éthique - dans ce petit récit d'une performance sexuelle. J'ai emprunté le livre à la bibli (gloire au rayon X des médiathèques de Noisy-le-sec) mais je brûlerai un cierge à Etienne Liebig.
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La dernière pensée qui me vient avant de glisser dans les bras de Morphée, c’est que je suis bien innocent de m’étonner de tant de duplicité chez des cathos. Qu’attendre d’autre, en effet, d’une religion qui interdit la sexualité à ses prêtres mais tolère tant de pédophiles au sein même de son personnel séculier, qu’un solide pragmatisme ? Elle a depuis longtemps appris à composer avec les esprits animaux : à eux la nuit, à elle le jour. Dieu ferme boutique à vingt heures, comme tous les épiciers.
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Soirée Etienne Liebig le 11 mai à la Musardine
Frédéric, taulier de la librairie la Musardine, présente la soirée Etienne Liebig qui s'y tiendra le 11 mai prochain. Entre libre, open bar et livres à gagner!
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