L'auteur est anonyme mais on sait qu'il est un anglais britannique et que le roman a été écrit à la fin du XIXè siècle. Pourquoi l'anonymat ? Peut être parce qu'à l'ère victorienne tout était si … la morale, donc écrire un roman érotique devait paraître innaproprié pour une personne respectable … Ceci n'est qu'une hypothèse de ma part, bien sûr ..
Un beau capitaine britannique échoue au pas d'un sérail ou neuf femmes du Pacha Abdallah, absent, l'accueillent. Afin de les remercier de leur hospitalité, il promet de rendre hommage à chacune d'elle d'ici la levé du jour. Afin d'assurer un peu de repos au jeune homme entre ses étreintes, toutes devront raconter un moment lascif de leur vie.
Livre érotique, sensuel qui se lit rapidement … petite parenthèse agréable.
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Ce roman érotique, dont l’auteur britannique est resté anonyme, met en scène un fantasme bien masculin. Un capitaine s’introduit dans un harem peuplé de neuf ravissantes jeunes femmes, dont le maître est absent. Très accueillantes, elles vont l’une après l’autre raconter un épisode croustillant de leur vie sexuelle, puis satisfaire sexuellement le beau capitaine. Neuf en une nuit, c’est beaucoup, mais elles sont si motivées qu’elles parviennent à exciter l’ardeur de leur partenaire masculin. Ces femmes sont présentées comme aimables et sensuelles, jamais décrites comme des "salopes", ni comme des femelles passives.
On est dans le pur fantasme, c’est excitant pour le lecteur (et pour la lectrice ?), au moins au début. Ensuite, malgré la volonté affirmée de l’auteur de varier les prouesses sexuelles qu’il narre, on se lasse un petit peu. Toutefois, cette lecture de délassement a un caractère leste qui est agréable.
Le récit est précédé d’une longue et intéressante introduction. En fait, je l’ai lue après avoir terminé le récit. Ainsi, le livre joue non seulement sur la testostérone, mais aussi sur la matière grise du lecteur. L’introduction nous apprend (car nous ne nous en doutions pas) que les romans érotiques étaient nombreux dans l’Angleterre de la reine Victoria. Et, contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, à l’époque seule la middle class était "coincée": l’aristocratie et le peuple étaient très loin d’être prudes. Par ailleurs, l’auteur du texte introductif souligne que le harem était le centre de gravité de tous les fantasmes inspirés à la fois par la misogynie ambiante et par un "orientalisme" abusif (c. à. d. une image déformée de l’Orient). Dans "Une nuit dans un harem maure", ce n’est pas un hasard si les femmes non occidentales du récit sont dépeintes selon les critères de cet orientalisme caricatural.
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"Ses cheveux très noirs étaient coiffés en macaron et piqués d'un peigne rond. Elle avait le teint mat, mais ses grands yeux ardents montraient qu'elle avait du sang nordique.
Pendant qu'elle racontait son histoire, Virginia et sa frêle compagne s'assirent autour de moi, et je passai un bras autour de chacune." p.118
"Racontez-nous à présent comment vous avez perdu votre pucelage, capitaine, demanda l'une de ces dames lorsque je me fus remis de cette double étreinte." p.133