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sur 1649 notes
Je me souviens encore le trouble et l'embarras qui furent les miens lorsqu'un jour mon directeur de thèse, avec un coin de regard malicieux, me demanda, sous ses petits airs naïfs et anodins : " Qu'est-ce qu'une théorie ? "
N'était-ce point ce par quoi j'aurais dû commencer toutes mes réflexions avant que d'essayer de les tester, ces théories, voire d'en créer de nouvelles ? Il me fallut pas mal de temps et d'échauffements cérébraux pour parvenir à définir en moins de dix mots et autrement que par des exemples ce que l'on entend communément par " théorie ".
Avec les années, je la définis de plus en plus simplement. Personnellement, je considère une théorie comme l'expression d'une certaine vision du monde, une représentation du monde. En ce sens, pour moi, un essai est une théorie. D'ailleurs, Darwin n'a pas écrit autre chose pour exprimer, ce que l'on appelle maintenant sa " théorie ".
Pourquoi ce long laïus à propos d'un livre de Saint-Ex ? Tout simplement parce que selon moi, ce livre est probablement la plus belle expression des conceptions de l'auteur, sa vision de la vie, de l'humanité, de la planète. En somme, la " théorie " d'Antoine de Saint-Exupéry.
De l'autobiographie baignée dans un halo d'histoires plus ou moins vraies, plus ou moins féériques, tout acquises au dieu aéropostale. Un lyrisme des espaces doué d'une fibre humaniste très développée, un relent d'optimisme derrière chaque montagne, une allégorie sous chaque fable, la plus belle étant peut-être celle de l'orange dans le désert, le symbole de l'espoir, quand le savoir et la science ont échoué, reste ce menu trésor, naturel, tout simple, brillant comme le soleil, rond comme la petite terre des hommes.
Un petit livre admirable, superbement écrit, tout en caresses, tout en légèreté, sur le dos des nuages. Un sublime morceau de littérature française, du moins c'est ma théorie, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Un homme vole dans l'immensité du ciel, parmi les étoiles, le vent, au-dessus de la mer, du sable, et découvrant ainsi les hommes, jusque dans les déserts, jusque dans leurs secrets.

Certains ont oublié d'être des hommes, ils se sont endormis, au fond de leurs cités ouvrières, ou roulés en boule dans une vie confortable de petit bourgeois, ou encore privés de leur liberté et soumis à l'esclavage. Si on les secouait pour les réveiller, on trouverait en eux le paysan oublié, déraciné, l'astronome, le musicien ou le poète évanoui, l'homme rendu libre de ses gestes, sentant à nouveau le besoin d'être un homme parmi les hommes, créant des liens, oubliant la haine, la différence, car, en vérité, il n'y en a pas. Nous formons tous « l'équipage d'un même navire » voguant sur la même planète.

Terre des hommes est un voyage au coeur de la vérité profonde des hommes, cherchant à découvrir leur trésor, les guidant vers leur mission essentielle, celle de faire un travail d'homme avec des soucis d'homme, de remplir son rôle d'homme, même pour le plus effacé d'entre nous. C'est un vol de jour, un vol de nuit, en contact avec le vent, les étoiles, la mer, le sable. Nous sommes des moissonneurs de la terre, cherchant notre vérité dans les étoiles ou au plus profond du désert, ou en pleine tempête, quand le dénuement et le désespoir nous dévoilent notre face restée dans l'ombre, le vrai visage de l'homme.

C'est un voyage agréable, où l'on retrouve bien l'esprit du Petit prince, de sa poésie et de sa douceur.
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Je n'avais jamais encore lu de roman d'Antoine de Saint-Exupery mis à part "Le petit Prince". C'est en commençant ce livre que j'ai beaucoup apprécié son écriture : comme on dit "c'est de la belle ouvrage". L'histoire également, jusqu'à un certain point, elle m'a fait penser à des romans d'aventures de Jules Verne. Puis peu à peu au fil des pages, j'ai moins ressenti le côté "aventures" mais plus "roman philosophique", et mon intérêt s'est un peu effiloché. Je ne conteste pas la qualité du texte et de son écriture, mais je pense que j'ai loupé quelque chose, j'ai eu l'impression d'être passée à côté.
C'est dommage mais c'est vraiment mon ressenti.
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En route pour l'aventure, la vraie, celle que toutes les cascades du cinéma ne sauraient rendre plus réelle que les mots simples et sincères, empreints de profondeur, d'Antoine de Saint-Exupéry.

Le pilote de l'Aéropostale s'exprime sur son métier et ses dangers. Tout en rendant hommage à ses illustres camarades Mermoz et Guillaumet, il décrit avec réalisme les avaries, les pénuries, les crashs, les rencontres, les craintes et les beautés de sa vocation à voler et à voyager, qui est en même temps un terrain fertile pour illustrer ses valeurs humanistes, sa vision de l'Homme, et ses opinions.

Des opinions qu'il ne peut et ne souhaite pas taire et qu'il a le courage d'exprimer en 1939 dans ce roman autobiographique où se retrouvent déjà, vibrants de poésie, de sens et de vie, tous les éléments qui feront quelques années plus tard du "Petit Prince" un chef-d'oeuvre absolu ?

Dans le silence apaisant des cieux traversés, dans le vertige des déserts et des cordillères survolés, dans la solitude recueillie du pilote livré à ses seules compétences, dans la poétique contemplation des étendues sableuses infinies, Antoine de Saint-Exupéry nous emmène en voyage à travers des paysages d'une beauté et d'une aridité à couper le souffle, à la rencontre de peuples ancestraux, loin des peuples asservis d'Occident ; il tient à nous prouver par le spectacle de l'absolu combien l'universalité de l'homme échappe aux luttes de pouvoir éphémères, combien l'homme est viscéralement rattaché à la terre qui passera bien après lui et combien un petit comptable est moins libre et heureux qu'un bédouin.

"Terre des hommes" est à la fois une hymne glorieuse chantée à la Terre, une louange rendue au Rêve et un appel lancé aux hommes à faire meilleur usage de leur liberté.


Challenge MULTI-DÉFIS 2018
Challenge ATOUT PRIX 2018
Challenge 1914 - 1989 / Edition 2018
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« L'avion n'est pas un but : c'est un outil. Un outil comme la charrue. » On pourrait résumer Terre des hommes à cette seule citation que j'ai trouvée très belle, puisée dans le magnifique texte d'Antoine de Saint-Exupéry. Je pourrais vous en citer plein d'autres comme celle-ci...
Je ne sais pas pourquoi, on fantasme sans arrêt sur le Petit Prince. Mais après avoir lu Terre des hommes, je m'aperçois que ce texte-ci est bien plus beau, bien plus inspirant. Tout est déjà dit ici, c'est sans doute un récit fondateur qui amena l'auteur à proposer plus tard un récit plus accessible, universel, sous la forme d'un conte, pour lequel il puisa tout ce qui fut posé avec merveille ici.
Terre des hommes est un livre exigeant, il n'est peut-être pas d'un premier accès facile, c'est un peu comme un vol de nuit avec une approche difficile du paysage entre ciel et terre.
Terre des hommes, c'est aussi pour moi un livre difficile à qualifier, entre le journal de bord d'un aviateur, un récit romanesque et poétique, un texte philosophique qui tente de situer l'Homme entre égarement et fraternité, perdu, ballotté dans un monde immense, parfois hostile, plus grand que lui.
Oui, plus grand que lui, tout est plus grand que lui ici, le ciel, le désert, l'horizon, la destinée, les yeux d'un Maure insoumis...
Ma lecture fut guidée comme les feux que l'on dresse le long de la piste d'atterrissage et qui permet de guider un avion dans l'approche de sa descente.
C'est un livre traversé de lumières. On y découvre aussi une passion où ces hommes ne faisaient qu'un avec leurs machines.
Tout d'abord il y a la lumière du désert. Désert de sables et de mirages. Et puis la lumière qu'on ne sait pas décrire, du moins avec les mêmes mots, mais Saint Ex sait le faire, avec ses mots, ses images qui nous foudroient. La lumière de l'humanité, petite et grandiose à la fois.
Ici l'auteur nous offre sa vision de la vie, de l'humanité. Sa vocation d'aviateur l'y aide, l'inspire, on y découvre à foison de très belles allégories. Savoir prendre la distance avec le monde, l'observer d'un pas de côté avec l'altitude, les airs, le ciel qui porte les rêves d'un aventurier comme un ami...
L'amour du ciel, des envols, des espaces aériens...
Ici l'esprit d'équipe, la solidarité, la compassion parfois pour les plus faibles, prévalent. C'est la nature humaine qui guide Saint Ex dans son avion, et non l'horizon, et non les étoiles, et non les cartes, et non les fanaux... du moins, c'est cela qui l'aide dans la tourmente du ciel, quand le ciel se réveille, imprévu et est capable de jeter un avion aussi fragile qu'un fétu de paille contre l'immensité du vide. C'est cela qui l'aide aussi lorsqu'il revient à la vie...
Un vol, et plus particulièrement un vol de nuit, perdu parmi cent mille étoiles, c'est la souveraineté de quelques heures, nous dit l'écrivain. Comment ne pas apprécier alors ce que l'aube restitue après l'atterrissage ? Les contours du quotidien se redessine d'une toute autre manière, un arbre dans un square, les fleurs autour, les rires des enfants, la musique des petites choses, le visage d'une femme aimée qui, durant les heures de ce vol, peut-être avait peur, priait, ou espérait simplement, comme abandonnée en bas sur la terre ferme au sort d'une veuve possible... le monde redevient neuf après chaque vol, rendu à l'aube... Et le dire, le penser, l'écrire prolonge le voyage.
Comment ne pas devenir philosophe lorsqu'on conquiert le ciel pour la première fois, avec à chaque fois l'incertitude de ne pas revenir vivant du périple ?
C'est un texte minéral traversé par les nuits.
À cette époque, être aviateur était une forme de dissidence. Certains n'en revenaient pas. Saint Ex perdit ainsi de nombreux amis, comme Jean Mermoz par exemple, ou Henri Guillaumet à qui ce livre est dédié.
Et puis, au milieu du récit, comme un oasis il y a ce formidable chapitre - Au coeur du désert, cinq jours d'angoisse dans le désert de Libye après le crash de son avion, avec la menace de mourir de soif.
Perdu dans le désert, parfois on croit apercevoir au loin la mer ou l'ombre d'un lac, avec le ciel qui s'y penche comme un arbre. C'est un peu comme dans nos vies, non ?
Magique, onirique, porté par les nuages... J'ai adoré découvrir ici Saint-Exupéry en homme de l'air, homme de sable, homme de lettres, homme de l'être.
La fragilité de ce texte nous rappelle qu'un jour Saint Ex ne revint pas d'un dernier vol au-dessus de la Méditerranée...
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L'homme est déterminé à vivre. Il lutte et ne survit qu'à travers l'espoir tel Guillaumet déclaré perdu dans les Andes, tel Saint-Ex lui même échoué dans le désert parcourant les kilomètres de vide.
Quand l'homme n'use pas de son énergie phénoménale à survivre que fait-il? Il entre en lutte, pour les autres, contre les autres... ou bien il la laisse s'endormir tout en laissant ses rêves à autrui.
Difficile de résumer une oeuvre si foisonnante, j'en sors un peu abasourdi et aussi émerveillé par ce regard sans jugement et optimiste malgré tout porté sur les Hommes.
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Moment hors du temps que celui consacré à la relecture de Terre des hommes, l'un des textes les plus troublants de beauté et de profondeur de Saint Ex que je redécouvre ces temps-ci.
La terre n'est jamais aussi belle que vue du ciel, mais elle l'est encore plus sous l'oeil de cet aviateur - romancier - philosophe - humaniste qui la rend dans toute la majesté de sa nature indomptable, s'émerveille de ses espaces inviolés, en souligne avec humilité la dangerosité pour l'homme.
L'homme dont, revenu sur terre, il nous livre un portrait particulièrement inspirant, que ce soient celui de ses compagnons de l'aéropostale que de lui-même, extraordinaires de vaillance, de sagesse brute et d'humilité vraie.
Que ce soit pour évoquer l'ouverture incroyablement aventureuse de nouvelles routes aériennes, ou la lutte pour la survie dans le désert marquée par un renoncement quasi spirituel aux peurs, il se dégage de ces pages un vent de liberté rare et grisant.
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Remarquable ! J'ai toujours repoussé cette lecture, pour le thème dont je pensais qu'il serait trop technique, masculin, il aura fallu un présent de Gwen pour que cette lecture tant convoitée et pourtant tant redoutée émerge. Et quel bonheur !
Un vrai délice, j'ai lu comme beaucoup le petit Prince qui reste une référence, et je retrouve avec plaisir cette plume si belle, mais aussi toute une philosophie de la vie, l'humain, et toute la beauté des descriptions et sensations que l'auteur nous offre.
Une impression de voler parmi les étoiles, d'être sur un petit nuage, superbe lecture.
Un livre que je relirai sans aucun doute.
Un grand merci à Gwen21 pour ce cadeau.
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« 'Tain ! Il écrit vachement bien ! »
Chez Latécoère, en 1926, il y a le respect des anciens, qui racontent, bourrus, leurs ouvertures des premiers courriers aéropostaux. Saint-Exupéry nous embarque aux confins de la magie dans ses trajets Toulouse-Casablanca. Il est admiratif de l'acrobate Mermoz qui ouvre la porte du désert, en joignant Dakar. Puis l'aventure de l'auteur se poursuit au dessus de l'Atlantique, vers Buenos Aires. Enfin, l'exploit est de franchir les Andes pour atteindre Santiago. Et là, il s'attarde trop peu sur l'exploit de son camarade Guillaumet, « ce que j'ai fait, aucune bête ne l'aurait fait ! », auquel il dédie ce livre. Guillaumet a peut-être eu le temps de lire ce magnifique opus avant de partir pour l'éternité, en 1940.
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« 'Tain ! Il écrit vachement bien ! » J'ai poussé ce cri du cœur dès les premières pages. Comme dans le petit Prince, il transforme les faits en magie avec ses étoiles, son ruissellement de sable vierge, son émerveillement devant la ville de Punta Arenas sortie de nulle part, sa passion pour le désert, la nuit, la solitude, la liberté.
J'ai compris sa philosophie quand, après avoir fait l'éloge du berger-roi Bark, il semble se comparer à lui, avec ses étoiles, ses nuits, sa solitude, ses décisions, son attitude de « seul au monde », bref, son besoin de liberté : c'est le Petit Prince... plus encore que le pilote dans ce beau petit livre.
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"Je me sens paysan des escales".
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Y a-t-il une contradiction entre l'admiration de l'auteur pour la Nature, les étoiles,la nuit, le sable, etc... et le fait de piloter le dernier cri de la technologie de l'époque ?
Non. S'il avait été paysan, il aurait manié la charrue, s'il avait été Gênois en 1492, il aurait découvert l'Amérique. Mermoz fut un pilote d'exception, St-Ex fut un explorateur !
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Liberté ?
Mais on est toujours retenu par un fil ténu... Miraculé dans le désert de Libye, seul à pied avec son mécanicien, le fil ténu c'est l'eau. Sans eau, c'est foutu. Ce passage émouvant tient en haleine plus de quarante pages, et même si l'on sait qu'il s'en sort puisqu'il écrit ce livre, on est vraiment intrigué par ce qui lui passe par la tête, ses mirages qui nous font penser au capitaine Haddock avec ses yeux fous dans, je crois, Coke en Stock...
Saint-Exupéry, dans sa folie exploratrice, est surveillé par un ange,... jusqu'en 1944, quand « ils » estiment peut-être qu'il a terminé sa mission.
Mission...
Le dernier chapitre est philosophique. Et à mon avis, c'est d'un haut niveau, car c'est expliqué simplement, avec des exemples, comme l'histoire des bossus, qui m'a bien fait marrer. Mais, on est est en 39, et il ne peut ignorer le péril vert-de-gris, d'autant plus qu'il a vécu la guerre d'Espagne.
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Comprendre l'Homme, comprendre les opinions de l'Homme n'est pas chose facile. Où est la vérité ? Selon l'auteur, et je suis d'accord avec lui, la vérité est dans la simplicité, et non dans les idéologies qui divisent et amènent le chaos.
« On peut animer les hommes, en les habillant d'uniformes . » Oui, on peut les manipuler. Et pourquoi ?
La réponse est juste avant :
« Si on les instruit bien, on ne les cultive plus » : non, on ne leur apprend plus ( pas ) à penser !
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Si les Allemands, alors peuple d'une des nations les premières du monde, industriellement et culturellement, avaient pensé, réfléchi sur les discours guerriers et flatteurs... Peut-être que....
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Les Allemands ? Je suis tombé sur « Mein Kampf », et j'ai sauté sur l'occasion. Je vais peut-être un peu mieux comprendre comment fonctionnait un cerveau [ ici, j'ai supprimé un adjectif peu approprié ] plus que perturbé... : )
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Je vole. le moteur ronronne dans un bruit assourdissant autour de moi mais mon casque en cuir m'isole. Lentement mon avion pénètre dans une nappe de nuages, un cumulus dont les flancs reflètent la lumière de mon avion et je baigne dans un monde brumeux et chatoyant, le ronflement du moteur s'efface, peu à peu, au profit de ce rêve qui peu à peu se fend, se dissipe. Mer frippée et jaune du désert ou lignes blanches sur le film bleu de l'Atlantique. le ciel sombre aussi, qui se confond à la terre et parsemé de milliers d'étoiles tout autour de moi. Parfois, volant au-dessus de ces immensités aux habitations éparses, je repense aux jardins de mon enfance dans lesquels je ne retrouverais plus ces mondes d'aventures si réels alors.
Quand je ne vole pas, je rencontre des hommes, des Maures dont un me menace calmement de me tuer, un jour, et des esclaves loin de leurs villes et leur famille. J'écoute aussi mes compagnons, Guillaumet qui a survécu dans les Andes, ou bien je retrouve la pluie terne de Toulouse sur le tram qui m'emporte vers mon nouveau vol.
Merci Saint-Ex pour ce voyage!

Lu dans le cadre du challenge ABC 2014-2015, 4/26
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