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sur 276 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Punpun est un petit garçon. Il va à l'école. Il a des copains. Il se pose des questions sur l'amour, sur les étoiles, sur le métier qu'il voudrait exercer plus tard. « Je vais devenir un chercheur de l'espace. » Punpun aimerait découvrir une nouvelle planète et faire émigrer les humains avant la disparition de la vie sur Terre. le soir, Punpun entend souvent ses parents se disputer. C'est la vie banale d'un jeune garçon. À un détail près : Punpun n'est pas dessiné sous les traits d'un petit garçon, mais sous ceux d'un oiseau. Ce qui ne veut pas dire que c'est un oiseau. Non, c'est un garçon, mais qui se voit comme un piaf.
Punpun tombe amoureux d'Aïko le jour où elle arrive à l'école. Et les ennuis commencent : il aimerait être avec elle, mais il ne peut pas lâcher ses copains. Aïko est fine mouche et elle sait comment faire parler Punpun. « Je ne pourrai pas sauver tout le monde, mais j'ai envie de te protéger, au moins toi, Aïko. » Aïko n'est pas du genre à se satisfaire de demi-mesures, elle exige beaucoup, elle veut des promesses et des serments, elle menace et terrorise le pauvre Punpun. « Pour Aïko, “toujours”, ça voulait dire jusqu'à quand ? C'est en pensant à ça que Punpun ne parvint pas à lui répondre spontanément. »
Dans la famille de Punpun, tout n'est pas rose. le père est au chômage et il bat la maman, jusqu'à l'envoyer à l'hôpital. Arrive alors l'oncle de Punpun, un autre piaf un peu paumé. Livré à lui-même, Punpun passe beaucoup de temps avec ses petits camarades qui sont friands de revues et de films pornographiques. Un jour, en visionnant une cassette qui leur promettait de grandes révélations sensuelles, ils assistent à l'étrange confession d'un homme. Une nouvelle aventure commence et conduit les enfants sur les traces d'un mystère.
Punpun est un garçon taciturne, il s'exprime plus par geste et par pensée que par mot. Rêveur et sensible, il endure plus ou moins bien les premières désillusions et vérités de son existence. Il invoque souvent un dieu un peu loufoque qui lui donne de curieux conseils. Punpun est un jeune garçon/oiseau très angoissé et c'est assez douloureux de le voir si fragile au quotidien.
Bonne nuit Punpun est le premier manga de ma vie de lectrice. J'ai réussi à dépasser les premiers ratés dans le sens de la lecture des pages et des cases. Bien trop novice pour parler du style de l'auteur, je me contenterai de parler du genre. Sous sa couverture jaune canari, ce manga oppose un dessin qui me semble traditionnel au trait simpliste, voire grossier, qui dessine Punpun et sa famille. Je ne sais pas si c'est propre aux mangas, mais j'ai eu le sentiment que l'intrigue passait sans cesse du coq à l'âne. Il y a les premières amours des enfants, l'accident de la mère de Punpun, la vidéo mystère, le secret d'Aïko, etc. Même si tout se rejoint à peu près, cette lecture me laisse un sentiment bancal et d'inachevé. Par curiosité, je lirai le deuxième volume, mais j'ai vraiment l'impression de ne pas avoir tout compris.
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Si Punpun a la tête d'un petit canari tout jaune, ce n'est pas qu'il soit victime des dernières radiations en date survenues au Japon… Ce n'est pas non plus qu'il se nourrisse de graines et de vermisseaux car, comme tous les petits garçons de son âge, il préfère manger des tartes au chocolat, des currys doux à la pomme râpée et des fondues savoyardes ( !). Ce n'est pas non plus qu'il se passionne pour les oiseaux, car il préfère passer son temps libre à étudier les étoiles dans l'espoir de découvrir une nouvelle planète sur laquelle il pourrait se réfugier avec Aïko, sa romance secrète… A moins qu'il ne se contente d'un prix Nobel de physique, ce qui ne serait pas mal non plus à défaut d'autre chose.


En fait, si Punpun a l'apparence d'un canari, c'est peut-être simplement parce que son créateur, Inio Asano, a voulu le distinguer du reste des personnages. Après tout, il est vrai que Punpun est un peu différent des enfants de son âge… et quel meilleur endroit que l'école pour laisser aux différences la possibilité de s'exprimer et de se comparer ? Lorsque ses camarades sont bruyants, extravertis et polissons, Punpun se place en retrait, plus observateur qu'acteur, reste calme et discret et fait preuve d'une naïveté qui n'est plus de son âge. Même les adultes sont plus délurés que lui, et l'extravagance des comportements, que l'on retrouve typiquement dans le manga japonais, s'exprime ici dans toute son exubérance. le maître de la classe de Punpun s'emporte dans des jeux de rôles dramatiques, les directeurs de son école s'amusent comme des petits fous dans leurs bureaux, et les petits vieux des maisons alentours refusent de laisser le temps agir sur leur énergie et leur entrain… Même Dieu est plus décontracté que Punpun, qui lui reproche d'être trop sérieux et de se poser trop de questions ! Quant à ses parents, ils sont extrêmes eux aussi, même s'ils penchent plutôt du côté négatif de l'exubérance en déchaînant, du côté de la mère, des craintes et des inquiétudes pathologiques et, du côté du père, une violence qui l'entraînera en prison.


Punpun doit donc gérer beaucoup de choses. Sa petite tête de canari, inexpressive, ne permet jamais de savoir ce qu'il pense des situations qu'il vit, mais il s'exprime d'une autre manière, dans un monde imaginaire qu'Asano personnalise par des procédés graphiques judicieux. Pupun tempère un peu la folie des personnages qui l'entourent et offre des trêves relatives qui permettent au lecteur de souffler un peu, là où la fatigue aurait rapidement pu apparaître.


Finalement, si l'on met de côté cette audace graphique qui a coûté à Punpun son apparence humaine, Bonne nuit Punpun ne se distingue pas spécialement des autres mangas décrivant le chemin de maturité d'un jeune personnage. La lecture est agréable et se ponctue de nombreux évènements pas forcément prévisibles, mais n'apporte rien de neuf au panorama déjà bien encombré du manga.
Lien : http://colimasson.over-blog...
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On découvre Punpun enfant (d'une dizaine d'années ?) qui se voit et est représenté comme un oisillon.
Les membres de sa famille (les parents et l'oncle) sont aussi dessinés comme des oiseaux.
On suit Punpun, les graves problèmes de ses parents, ses relations avec ses camarades, ses rêves, sa découverte de la vie.
Malgré la violence de certaines situations (son père ne peut plus le voir, car il a battu sa femme), tout est beaucoup suggéré par des silences. Tout le monde dialogue en effet via des bulles traditionnelles sauf Punpun. Punpun parle rarement sauf par quelques cases spécifiques. La narration est donc plutôt dirigée du monde extérieur vers Punpun qu'un véritable dialogue.
Punpun est un garçon qui a encore beaucoup de choses à découvrir (comme le sentiment amoureux, la sexualité … normal : il est jeune). C'est un rêveur confronté à un monde adulte sans certitudes.
Il y a dans ce tome de bons moments d'émotions, de sentiments exprimés par des gestes simples.

En ce qui concerne le dessin, il est de bonne qualité avec un contraste intriguant entre les “punpun” et les autres personnages.
Aiko et Punpun

Avec ce tome, il est encore trop tôt pour se prononcer sur la qualité de la série. Tout va dépendre des histoires quotidiennes de la vie de Punpun et du dosage poésie / drame familial. Je me demande aussi à quelle vitesse Punpun va grandir.
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Punpun grandit dans un environnement social loin d'être enviable. C'est l'histoire d'une vie de famille comme toutes les autres, avec ses tourments, ses obstacles et ses désillusions. Pourtant, derrière ses images enfantines se cache un compte pour adulte d'une immense complexité qui lève le voile sur un mal de vivre. Je n'ai pas pu m'empêcher d'être touché par cette histoire, peut-être parce qu'elle fait resurgir des émotions enfouies que seul le temps nous fait comprendre par la force des choses.

A la maison, il assiste impuissant aux violences conjugales quotidiennes. Son père bat sa mère, il l'injurie devant lui et un jour finit par s'enfuir. Désespérée, la mère tente de se suicider et Punpun se retrouve seul avec son oncle au chômage. Sa timidité est exagérément maladive, on comprend qu'il est bien trop naïf pour son âge, que ce soit envers ses camarades de classe ou envers les adultes qu'il fréquente. Il s'adresse souvent à Dieu, un Dieu funky, pour lui demander de lui venir en aide et de résoudre ses problèmes. Très vite, le garçon de 13 ans se découvre des désirs d'adulte qu'il partage avec ses amis. Des sentiments confus, mêlés à la difficulté de se faire comprendre des autres.

La première chose qui surprend dans ce seinen c'est l'absurdité. L'auteur a fait le choix de dessiné Punpun et sa famille sous forme d'oiseaux. Une absurdité qui se confronte à l'omniprésence de la violence psychologique du manga.
Un mélange subtil entre ce qui est réel et ce qui ne l'est pas. Il en résulte une alchimie détonante qui vient bousculer les codes de la BD nippone.
Une mise en scène avant-gardiste qui arrive pourtant à se dissoudre dans les schémas classiques du manga populaire. On retrouve un dessin d'un réalisme extrême, tant pour les personnages que pour les décors, Asano Inio est un mangaka brillant.
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Si Punpun est un petit canard, c'est pour ne pas se focaliser sur son apparence mais plutôt sur son histoire. C'est que le petit Punpun a une vie de famille plutôt mouvementé, ses parents ont des sacrés caractères, ils en arrivent même parfois aux mains. Il faut dire qu'à l'école ce n'est pas mieux. Punpun est amoureux mais ne sait pas trop comment aborder cela. En plein milieu de l'adolescence, Punpun doit apprendre à gérer tout ça.

Ce premier tome m'a attiré par sa couleur jaune canari. En le feuilletant à la bibliothèque, je ne savais pas du tout à quoi m'attendre, et ce plongeons vers l'inconnu c'est rapidement décidé.

Je n'ai pas réussis à me faire un avis qui trancherais entre "bon livre" et "mauvais livre". Punpun est très attachant. Cette apparence de canard nous emmène vraiment vers l'histoire du personnage plutôt que vers son physique. C'est donc un paris réussis pour l'auteur. Un grand bravo. Mais l'histoire en elle même... On ne comprend pas dès le premier tome où cela va nous mener. Quel est le but de ce premier tome ? Mettre les bases, certes, mais il faut un minimum de fond.

Je suis dure dans ma critique mais je n'en ai pas moins appréciée ce premier tome malgré tout. C'est ce petit canard qui m'a décidé à ouvrir le tome deux. Voyons si mon avis, plutôt sévère, se transformera par la suite !
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Punpun est... On ne sait pas ce qu'est Punpun, à part que c'est un individu de sexe masculin. Il va à l'école, a des amis (humains), est amoureux (comme on l'est à l'école primaire). Il a des problèmes familiaux : son père bat sa mère. Au point qu'un jour elle doit être hospitalisée. Son oncle s'installe, les parents divorcent.
C'est l'histoire d'une vie ordinaire, dans laquelle Asano rajoute son onirisme, ses petits décalages avec le réel. Ce n'est pourtant pas un manga pour les enfants, mais pour les adultes parce qu'il faut un minimum de recul pour se laisser happer par cet auteur et être ouvert d'esprit.
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Punpun est un jeune garçon matérialisé dans le corps d'un oiseau par son dessinateur Inio Asano. Punpun est un garçon ordinaire qui va à l'école et qui tombe tout de suite amoureux de la nouvelle de la classe : Aïko. A la maison ce n'est pas tout beau tout rose puisque son père a violemment tabassé sa mère, qui se retrouve à l'hopital. Un peu perdu, Punpun se met à rêver d'un autre avenir...

Un petit manga, ça faisait longtemps, mais pas n'importe lequel ! Je suis tombée sur un manga particulier et étrange. Je ressors de cette lecture avec l'impression que les éléments se sont enchainés à une vitesse folle et je ne suis pas tout à fait sûre d'avoir tout bien compris. C'est pourquoi cette chronique pourra sembler un peu décousue...

Déjà le fait que Punpun soit un oiseau et les autres personnages des humains m'a destabilisé dès le départ. Puis petit à petit, je comprends le rôle principal de Punpun et que cela permet de le distinguer des autres personnages et de le mettre en avant.
Punpun est à un passage de sa vie important, puisqu'il rentre lentement mais surement dans la puberté. Il ne parle pas beaucoup mais préfère rêver et observer les autres.

Les personnages adultes sont complètement barrés et loufoques. A mon avis, le mangaka a voulu placer les enfants, surtout Punpun, au centre de ce manga et laisser une part secondaire aux adultes.
Punpun invoque à quelques moments Dieu, qui se matérialise par un black rasta, qui ne l'aide pas forcément beaucoup. Cela m'a complétement surprise et j'avoue ne pas avoir trouvé de sens à cela...

Différents thèmes apparaissent dans ce manga, notamment la violence conjugale par les parents de Punpun, mais aussi l'amour lorsque Punpun s'éprend d'Aïko.

Malgré sa couverture jaune canari qui pourrait attirer l'oeil des plus jeunes, je pense que ce manga est réservé aux adultes.

La fin de ce premier tome amène à vouloir enchainer sur le 2e tome afin de découvrir ce qu'il adviendra de Punpun et de ses amis. Malgré tout je ne pense pas continuer cette saga, car l'univers spécial et décalé de cet auteur ne me convient pas personnellement...

J'ai lu ce manga dans le cadre de l'opération Masse Critique de Babelio. Je remercie donc Babelio et les éditions Kana pour l'envoi et la découverte de ce manga !

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Autant le dire d'emblée, l'auteur traite de sujets durs dans ce manga comme la maltraitance et la prison. Pour contrebalancer le réel, il met en scène un personnage d'enfant-oiseau rêveur, amoureux, avec ses inquiétudes d'enfant face au monde encore mystérieux. C'est d'ailleurs à travers son regard que le lecteur perçoit l'histoire de sorte que la réalité est suggérée mais jamais imposée, de plus qu'aucun jugement est donné (le héros aime son papa et attend son retour malgré le fait qu'il batte sa mère). Ni noir ni blanc, ce manga original se laisse du coup découvrir autant par les adultes que les enfants.
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Manga découvert à l'occasion du Hero Festival de Marseille.
Les dessins sont très beaux, à l'exception de Punpun et de sa famille caractérisés sous les traits de canards.
Divers thèmes : violence conjugales, amours enfantines, école, amis, ..., des thématiques qui parlent au lecteur.
J'ai apprécié ma lecture mais n'ai pas complètement accroché à l'histoire qui reste réduite à sa plus simple expression. On suit Punpun et c'est à peu près tout, pas de réel fil conducteur.
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Après « Un monde formidable », « le Quartier de la lumière », Solanin, La fin du monde, avant le lever du jour et l'excellent le champ de l'arc-en-ciel, Inio Asano propose une saga au titre bien étrange : « Bonne nuit Punpun ».

Inio Asano est un mangaka qui aime partager le malaise de personnes ordinaires et exprimer les angoisses de jeunes nippons désabusés qui ont du mal à trouver leur place au sein d'une société au bord de la rupture. Il invite cette fois à partager le quotidien de Punpun, un jeune garçon désemparé dont la mère est battue par un père violent. Afin de souligner la fragilité de ce personnage central qui semble errer en dehors d'une réalité bien trop pesante pour lui, l'auteur le représente sous la forme d'un poussin, dessiné en seulement quelques traits. Ce petit oiseau semble du coup un peu perdu au sein de décors et de personnage qui ont un aspect ultra-réaliste. Bien vu !

Au fil des pages, le lecteur découvre l'histoire de ce jeune adolescent, sa famille, ses copains de classe et la petite Aiko Tanaka qui fait battre son coeur un peu plus vite. Malgré le background familial peu reluisant de Punpun, l'auteur propose un récit moins sombre et moins pessimiste que d'habitude. En se concentrant sur le quotidien de jeunes enfants, il insuffle une certaine légèreté et un peu d'humour à son récit. Et comme d'habitude, il parvient à nouveau à installer une ambiance dont il a le secret et qui sied très bien à ce rebondissement final qui donne indéniablement envie d'attaquer le deuxième volet.

Si c'est le champ de l'arc-en-ciel qui reste mon album favori de ce mangaka hors du commun, j'ai néanmoins apprécié ce premier tome prenant et original.
Lien : https://brusselsboy.wordpres..
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