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sur 178 notes


« Qu'est-ce qu'une croisière inaugurale, si ce n'est une comédie que des passagers jouent à leur insu ? Son décor et son atmosphère avaient donné naissance aux personnages qui la peuplaient. » (p. 347)

Février 1932. Jacques-Marie Bauer, libraire spécialisé en ouvrages bibliophiles, embarque sur le Georges Philippar, paquebot flambant neuf pour sa croisière inaugurale Marseille – Yokohama.

Au fil de la navigation, se mettent en place les éléments propres à un huis clos cosmopolite, dans l'espace infini des océans. Amitiés, rapprochements, inimitiés, polémiques ( les disputationes) exacerbées par l'arrivée des nazis au pouvoir en Allemagne.

Le narrateur se plaît à de nombreuses citations littéraires – Flaubert, Proust, Zweig, Mann, Claudel, pour n'en citer que quelques-unes – mais reste étrangement muet sur les objectifs réels de sa présence à bord.

Pendant que la société de la première classe s'accroche ou se rapproche, les incidents techniques se multiplient, mais faut-il s'en alarmer ?

A Shanghai, le journaliste Albert Londres embarque pour le trajet de retour, avec la promesse d'un reportage explosif sur l'immixtion soviétique dans les affaires sino-japonaises.

Mais on ne revient pas de tous les voyages. Y a-t-il eu trop de négligences techniques ou bien complot ?

A partir de faits historiques, dûment documentés, mais enrobés de romanesque, Pierre Assouline excelle à retracer la fin d'une certaine idée de l'Europe.

Le lecteur retrouvera avec plaisir la trame de Sigmaringen, du Dernier des Camondo ou encore de Lutetia.


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J'ai lu deux romans de Pierre Assouline auparavant, et j'avais été happée par l'intrigue du premier (La cliente) et intéressée par l'épisode historique décrit dans le second (Sigmaringen). Mais cette fois la mayonnaise n'a malheureusement pas pris, et l'auteur ne m'a pas transporté comme précédemment dans cette histoire de libraire qui se retrouve sur un paquebot pour une longue traversée, en compagnie d'une galerie de personnages très variée. le rythme est lent, probablement conforme au rythme des croisières de l'époque, mais je ne me suis attachée à aucun personnage et l'ennui a vite pris le pas sur mon envie de terminer ce roman. Un peu déçue, même si l'on retrouve la belle écriture de Pierre Assouline. Peut-être n'était-ce pas le bon moment pour moi pour cette lecture.
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Un livre qui se laisse lire mais sans un enthousiasme débordant.
C'est bien écrit, bien documenté. On avance au fil de l'eau dans l'attente d'une catastrophe annoncée régulièrement, tout au long du livre.
Le narrateur est un personnage épouvantablement cultivé, qui nous le montre, en évoluant dans ce milieu fermé qui nous donne un bon aperçu de la nature humaine et de la société.
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J ai lu de meilleur livre de Pierre Assouline, j'ai trouvé que lenteur dans celui-ci.......................................................................................

Je préfère relire Albert Londres, l original
Aussitôt lu aussitôt oublié.................................
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« Le Paquebot » de Pierre Assouline aurait pu s'intituler « Le Paquebot Magique » ou bien « le monde d'hier .. et celui qui vient » , tant les ombres de Thomas Mann et Stefan Zweig hantent le pont promenade, ou bien encore « à la recherche d'Albert Londres » , que l'on finira bien par trouver quelque part.
« Le Paquebot » donc, titre sobre et efficace, est l'endroit idéal pour regarder le monde changer. Et il va changer ce monde, l'après-guerre est terminée, la légèreté des années folles envolée et déjà résonne le bruit sourd des bottes sur les pavés. La vielle Europe sombre lentement, certains redoutent, d'autres espèrent.
Les méthodes musclées des SA, de la virilité tout au plus.. « Mr Hitler », il ne durera pas vous verrez.. Les nazis, nous les tiendrons en laisse...
Les dialogues entre le narrateur et les industriels allemands m'évoquent, en contre point, l'excellent roman d'Éric Vuillard « L'ordre du jour » dont l'action va se situer l'année d'après.
Et puis il y a ce Paquebot, incontournable, vivant, miroir d'une époque et de ses angoisses. L'heure est au progrès technique mais aussi à ses défaillances.
Pierre Assouline nous livre ici un roman magnifique, dense, riche, servi par un style académique qui fait du bien. Une intrigue qui démarre lentement mais le monde d'hier prenait son temps, des personnages justes , des dialogues pertinents et on ressent cette parenthèse, cette pause temporelle que l'on voudrait infinie, tant les angoisses du monde qui vient sont oppressantes. Et pour finir, il y a Albert Londres, que je découvre et que je vais m'empresser de lire.
C'est peut être ça la magie de la littérature.
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Aujourd'hui je vais évoquer le paquebot nouveau roman de Pierre Assouline. Il est l'auteur de nombreuses biographies et de romans dont Lutétia et Retour à Séfarad d'inspiration autobiographique. Cette fois son texte de fiction est une narration historique mettant en scène un drame réel auquel participe indirectement le journaliste Albert Londres.
Le paquebot représente le lieu d'action de l'intrigue, c'est un navire baptisé le George Philippar du nom de l'ingénieur qui en a fait les plans. Après une croisière inaugurale proche des côtes françaises, c'est la mise en service sur des routes de long courrier. Sur le quai à Marseille les passagers à destination de l'Extrême-Orient en ce jour de 1932 montent à bord pour plusieurs semaines. le narrateur Jacques-Marie Bauer figure parmi les passagers, au moment de lever l'ancre il s'écrie : « Adieu Marseille, à nous Yokohama ! Nous étions partis pour quarante-trois jours de traversée. » Au rythme des flots avec ses acolytes célèbres ou inconnus il décrit le monde qui l'environne. Pour sa part il est bibliophile et semble doté d'une mission pour cette traversée vers l'Asie. Mais il ne dévoile pas immédiatement ses intentions. Il lie connaissance avec plusieurs personnes, est séduit par une jeune fille qui accompagne son grand-père, ancien capitaine. A bord outre les membres d'équipage, les passagers reflètent la société et les grandes questions politiques du moment notamment autour de la montée du nazisme en Allemagne. Bauer écoute et note. A propos de lui-même il affirme : « comme tout lecteur compulsif, je suis couturé de mots, de phrases, de formules qui deviennent autant de citations, avec tout ce que cela peut avoir de pédant, dès lors que je les sors du livre qui en est l'écrin pour les détourner à mon profit ; si je n'en cite pas l'auteur, on m'accuse de vol, d'appropriation, de plagiat ; si je le cite, je passe pour un cuistre, ce qui est d'autant plus absurde qu'il a certainement emprunté à un autre avant de lui payer sa dette, et ainsi de suite. » Les escales sont peu nombreuses, l'essentiel se passe à bord ; à propos du bateau il indique : « un paquebot a ceci de commun avec une cathédrale qu'il échappe à l'emprise du terrestre. » Bauer est parfois inquiet d'une possible avarie, mais l'ambiance dans les salons est à la négligence et au dilettantisme. En Chine à Shangaï il met la main sur un ouvrage rare et a la surprise de voir Albert Londres monter à bord. A propos de sa profession le narrateur confie : « un journaliste n'est pas un enfant de choeur ; son rôle ne consiste pas à précéder les processions, la main plongée dans une corbeille de pétales de rose, il ne doit pas se soucier de plaire ou de déplaire, mais de juger la chose jugée, quitte à porter le fer dans la plaie. » le voyage de retour malgré la présence à bord du journaliste vedette tourne à la catastrophe, comme tant d'autres à l'époque le navire fait naufrage et le narrateur rescapé se souvient : « le George Philippar n'était plus qu'un immense brasier. Son épave dériva durant trois jours vers le nord avant de sombrer par la poupe et de s'échouer à deux mille mètres de fond. Il n'aurait navigué que quatre-vingts jours. »
Le paquebot est un roman classique, le récit d'un voyage avec l'atmosphère particulière des croisières et des colonies. Pierre Assouline embarque dans son aventure le reporter dont il a écrit la biographie.
Voilà, je vous ai donc parlé du Paquebot de Pierre Assouline paru aux éditions Gallimard.

Lien : http://culture-tout-azimut.o..
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Ce livre de Pierre Assouline nous offre de belles références littéraires ainsi que quelques joutes politiques sur fond d'amitié et d'amour discret. Dommage que quelques longueurs viennent perturber le déroulement de cette histoire dramatique. Quelle est la valeur de ce livre Mr Bauer?
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Je me suis laissée bercer par l'ambiance feutrée, lente et languissante à souhait. Pas de vrais événements, rien à faire sur un paquebot que des mondanités, les observer ou jouer à les éviter. Les conversations semblent feutrées aussi, et si l'on parle de choses qui fâchent (la montée du nazisme) le soufflé retombe bien vite et on retourne à ce qui ne fâche pas.
Bizarrement, la fin (l'incendie, le naufrage, les sauvetages qui sont vrais eux) m'a paru plaquée, peut-être était-ce ce contraste qui a intéressé l'auteur ?
Bref, une impression mitigée.
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Superbe livre la langue très policée parfois à la limite précieuse. La conversation des différents personnages part dans toute les directions et demande au lecteur une très bonne culture générale.

Le sous titre du paquebot pourrait être : "D'où viens l'argent"
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ça part très bien, on embarque sur le paquebot et une belle reconstitution à huis-clos des années 1930. Mais j'avoue que je ne suis pas arrivé à destination. Les discussions pourtant très finement ciselées m'ont un peu ennuyé à la longue. J'ai donc calé entre deux escales. Il faudrait m'y remettre un jour.
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