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EAN : 9782221131237
Bouquins (09/03/2017)
3.71/5   7 notes
Résumé :
" Les mots et les concepts, écrivait Nietzsche en 1879, nous induisent continuellement à penser les choses plus simples qu'elles ne sont. " Conscients de cette mise en garde et du danger qu'il y a à prendre les mots pour des choses, les auteurs de ce Dictionnaire ont suivi un fil d'Ariane dans le labyrinthe de la pensée nietzschéenne : toute interprétation doit être elle-même interprétée, toute valeur doit à son tour être évaluée, avec ce sens de la nuance et cet " ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Fort décevant, ce dictionnaire qui réunit bien trop d'auteurs, présente un aspect incohérent, disparate, et touffu ; beaucoup trop d'entrées ressemblent à une juxtaposition incohérente de références et non à des définitions éclairantes. Les approches retenues témoignent d'un parti-pris excessif - le traitement du rapport nietzschéen à Epicure est par exemple scandaleux - et d'un niveau bien trop inégal. On ne comprend pas bien l'intérêt d'avoir sollicité Raphaël Enthoven, ni la raison pour laquelle il figure entre Blondel, Wotling et Enrico Müller.

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critiques presse (1)
LeMonde
27 mars 2017
Ce dictionnaire veut tout : exposer les points de départ, aider à lire, expliquer les conflits d’interprétations, s’adresser aux débutants, aux amateurs éclairés, aux spécialistes.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Nietzsche se méfie des mots. Il les prend avec des pincettes, non seulement pour les ausculter, mais surtout pour ne pas s’y salir les mains. Les mots sont impropres. Ils collent, parce que le langage est une vaste toile d’araignée destinée à prendre le monde dans ses fils. Ils sentent la poussière, parce qu’ils sont chargés d’antiques conventions et de mensonges ancestraux. Ils sont souillés par trop de mains, qui les laissent circuler comme des pièces à l’effigie effacée et propices à tous les faux-monnayages, faute de jamais en soupeser à nouveau le métal. Les mots ne désignent jamais les choses, mais nos relations aux choses, nos tentatives de saisir des choses insaisissables. Nous avons oublié que chaque nom commun fut un jour une nomination singulière, surgie d’une imagination débordante, créatrice et illusionniste.
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On isole un mot, lui conférant artificiellement une sorte d’existence en soi, et on se propose de le définir comme si sa signification était donnée une fois pour toutes. On place et ordonne les noms dans de petites niches comme s’ils étaient des urnes cinéraires. Pour leur rendre hommage, on évoque leur histoire, on en rappelle les origines, les usages et les buts – et on croit ainsi les avoir expliqués.
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L’Allemand cristallise en réalité, aux yeux de Nietzsche, toutes les contradictions et les monstruosités de la modernité et du « métis européen » du XIXe siècle. Napoléon, Jules César, César Borgia, ces hommes synthétiques supérieurs, n’auraient jamais pu être allemands. Même les exceptions philosophiques – Leibniz et sa théorie de la conscience, Kant et sa critique de la causalité, Hegel et son sens dialectique de l’évolution des idées, Schopenhauer et son athéisme radical – ne tirent pas leur originalité de leur germanité, car ils sont plutôt latins et européens.
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Nietzsche creuse deux sillons. L’esprit dans la culture, et la politique. Pour l’esprit, un mot résume tout : lourdeur. Les Allemands sont laborieux, grossiers, sans nuance, malpropres et dépravés, même dans l’écriture – ah, le Kathederdeutsch, l’Allemand de chaire (CId, « Ce qui manque aux Allemands »,  ! Leur vulgarité est animale et sentimentale . Tout se passe comme si Nietzsche aggravait ce trait – au prix d’ailleurs de quelques pénibles synthèses, clichés compris afin de mieux mettre en valeur son originalité propre, de marquer sa distance.
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Avec le temps, Nietzsche multiplie les guillemets (question d’hygiène) et les soulignements (question de poids), les tirets et les points de suspension, comme pour s’arracher à la fatalité de devoir faire encore usage d’une langue usée et en prévenir les mésusages. Et l’allemand de surcroît, la langue de l’idéalisme ! Comme disait Kafka : « impossibilité de ne pas écrire, impossibilité d’écrire en allemand, impossibilité d’écrire autrement ». Il faut prendre au sérieux la fatalité du langage dans la philosophie de Nietzsche.
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