Saint Augustin4/5
2 notes
Oeuvres philosophiques complètes
Résumé :
Mettant à la disposition du public des textes dont la plupart sont introuvables depuis fort longtemps, ce volume sans équivalent constitue le plus vaste ensemble d'oeuvres de saint Augustin jamais publié depuis la fin du XIXe siècle.
*2 volumes reliés sous coffret*
Le tout est réuni dans un sobre mais élégant coffret, et imprimé sur un joli papier bible. Source: Philosophie Magazine Published On: 2018-12-01
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Dire que les hommes s’en vont admirer les cimes des montagnes, les vagues énormes de la mer, le large cours des fleuves, les plages sinueuses de l’Océan, les révolutions des astres, et qu’ils ne font même pas attention à eux-mêmes ! Ils ne s’émerveillent pas que je puisse parler de toutes ces choses-là, sans les voir de mes yeux ; et pourtant je n’en parlerais pas, si, ces montagnes, ces vagues, ces fleuves, ces astres que j’ai vus, cet océan que je connais seulement par ouï-dire, je ne les voyais en moi dans ma mémoire, aussi grands que mes regards pourraient les contempler au dehors. Or, en les voyant de mes yeux, je ne les ai pourtant pas absorbés ; ces choses ne sont pas en moi, mais seulement leur image ; et, pour chacune d’elles, je sais par quel sens corporel j’en ai reçu l’impression.
La mémoire sensible / livre dixième des Confessions
Quant à leur fabuleuse opinion qu’il y a des antipodes, c’est-à-dire des hommes dont les pieds sont opposés aux nôtres et qui habitent cette partie de la terre où le soleil se lève quand il se couche pour nous, il n’y a aucune raison d’y croire. Aussi ne l’avancent-ils sur le rapport d’aucun témoignage historique, mais sur des conjectures et des raisonnements, parce que, disent-ils, la terre étant ronde, est suspendue entre les deux côtés de la voûte céleste, la partie qui est sous nos pieds, placée dans les mêmes conditions de température, ne peut pas être sans habitants. Mais quand on montrerait que la terre est ronde, il ne s’ensuivrait pas que la partie qui nous est opposée ne fût point couverte d’eau. D’ailleurs, ne le serait-elle pas, quelle nécessité qu’elle fût habitée, puisque, d’un côté, l’Écriture ne peut mentir, et que, de l’autre, il y a trop d’absurdité à dire que les hommes aient traversé une si vaste étendue de mer pour aller peupler cette autre partie du monde.
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Et les paroles écrites ? sont-elles des paroles, ou plus véritablement, ne sont-elles pas des signes de paroles ? La parole même serait alors le son significatif de la voix articulée ; et cette voix ne pouvant être perçue que par l’ouïe, quand on écrit un mot ce serait pour les yeux un signe qui rappelle à l’esprit le son qui frappe l’oreille.
DU MAÎTRE - Chapitre IV (Ce livre est un dialogue entre saint Augustin et son fils Adéodat, alors âgé de seize ans.)
Qu’est-ce en effet que le temps ? Qui saurait l’expliquer avec aisance et brièveté ? Qui peut en former, même en pensée, une notion suffisamment distincte, pour la traduire ensuite par des mots ? Est-il pourtant, dans nos conversations, une idée qui revienne plus familière et mieux connue que l’idée de temps ? Quand nous en parlons, nous comprenons, cela va de soi, ce que nous disons, et pareillement lorsque c’est un autre qui en parle.
Qu’est-ce donc que le temps ? Quand personne ne me le demande, je le sais ; dès qu’il s’agit de l’expliquer, je ne le sais plus . Cependant — j’ose l’affirmer hardiment — je sais que, si rien ne passait, il n’y aurait point de temps passé ; que si rien n’arrivait, il n’y aurait point de temps à venir ; que si rien n’était, il n’y aurait point de temps présent.
Ce qui maintenant m’apparaît comme clair et évident, c’est que ni le futur, ni le passé, ne sont. C’est donc improprement que l’on dit : « Il y a trois temps, le passé, le présent et le futur. » Plus exactement dirait-on peut-être : « Il y a trois temps : “Le présent du passé, le présent du présent, le présent du futur.” » Ces trois modes sont dans notre esprit, et je ne les vois point ailleurs.
Le présent des choses passées, c’est la mémoire ;
le présent des choses présentes, c’est la vision directe ;
le présent des choses futures, c’est l’attente.
À travers son récit de l'ascension du Mont Ventoux, Pétrarque nous plonge peu à peu vers les régions intimes de sa conscience. Au fur et à mesure de son élévation, le récit se charge d'un sens plus profond, et se transforme en une réflexion sur le sens de la vie, et sur les notions de voyage extérieur / voyage intérieur. Et pour cause, Pétrarque a emporté avec lui le livre des Confessions de Saint Augustin, dont il ne se sépare jamais.
Écrivain et poète Italien du 14e siècle, Pétrarque est né sous le signe du voyage. Une série de podcasts en 6 épisodes, véritable odyssée sonore à travers les livres, en compagnie de cet illustre précurseur de l'humanisme.
Un podcast original de la Bibliothèque nationale de France
Production exécutive : NARRATIVE
Conception et direction de projet : Sophie Guindon
Conseiller scientifique : Philippe Guérin
Ecriture : Nelly Labère
Réalisation, design sonore et montage : Julia Griner et Ariane Neumann
Prise de son : Ruben Perez – La Fugitive
Musique originale : Julia Griner
Voix : Elodie Huber et Jean-Philippe Vidal
Production : Cecile Cros assistée de Charlie Dervaux
Textes de Petrarque extraits des Lettres familières (livre IV, lettre I)
Pour en savoir plus, rdv sur le site Les Essentiels de la BnF : https://essentiels.bnf.fr/fr/
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