Les convertis. Israël Zolli et Donato Manduzio ou l'histoire des conversions inattendues du grand rabbin de Rome et d'un paysan des Pouilles dans l'Italie fasciste

"A travers l’histoire d’un peuple Dieu tente de se révéler à l’humanité. A travers ce cheminement, il assure une présence. Une présence qui ne s’impose pas, qui n’ordonne rien; une présence qui accepte et assume tous les choix humains. La Bible est pleine de récits injustes et contradictoires. Dieu assume toujours et continue son projet de révélation. Comme le dit Frédéric Marlière, Dieu ne crée que ce que l’homme lui propose. Ainsi, lorsque Jacob vole la bénédiction à son frère Esau, Dieu accepte cette injustice et donnera à Jacob la descendance constitutive du peuple de Dieu. Lorsque le peuple veut un roi comme tous les autres peuples, ce n’est pas le désir de Dieu, seul Roi, mais il accepte et de la lignée de ce roi naîtra le Messie.


Je ne peux imaginer un Dieu Tout-puissant qui me convertirait à Lui. Mais j’aime laisser sa Parole me séduire, dans mon libre discernement, au point de désirer convertir ma vie pour l’orienter en sa Présence. Ce que nous appelons la Providence est le fruit d’une lecture rétroactive de chaque étape de notre vie personnelle ou sociale, le fruit d’une lecture croyante qui situe tout évènement sous l’éclairage de la présence discrète et aimante d’un Dieu qui acquiesce à nos projets.

La meilleure image de la Providence me semble être le GPS de ma voiture. Il y a un but (la rencontre de Dieu), il y a un chemin proposé (l’appel). Mais rien n’est imposé, Je peux prendre un autre chemin ou me tromper de route, le GPS me suite toujours et m’indique instantanément un nouvel itinéraire pour atteindre le but premier….


Je crois vraiment que Dieu nous parle au plus profond de nous-mêmes, dans un dialogue intime et bienveillant. “Dieu ne peut nous toucher autrement qu’en suscitant notre intériorité, qu’en faisant mûrir notre liberé, parce qu’Il est ce qu’Il est: un pur dedans (Maurice Zundel)."