Happycratie

Strasbourg 2040. L'Europe est devenu un état fédéral et vise la société idéale, celle où l'objectif de la gouvernance est que 50% de la population adulte atteigne les 60% de Taux Individuel de Bonheur !

Les Euro-citoyens sont “pucés” et peuvent contrôler à chaque instant leur TIB et les détails qui l'ont baissé ou élevé. Les non “pucés” sont devenus des parias, sans droit et sans toit !

Des résistants à cet état totalitaire se sont regroupés en club : les Briseurs de Rêves ! Ils ont investi les sous-sols d'un ancien centre commercial où ils peuvent manger mal, fumer, boire et mettre au point le “Random Spoil” où un Hyper-Heureux est désigné à la vindicte et l'un des briseurs de rêve chargé de faire baisser drastiquement son PIB, par la violence physique si nécessaire !

J'ai beaucoup aimé cette idée de recherche du bonheur comme base de société et c'est effectivement un sujet qui se prête bien au développement d'une dystopie et des dérives qu'impliquent cette situation totalitaire ! Les gens doivent être heureux et tout est mis à leur disposition pour arriver à cette panacée mais des mesures de rétorsion, pour les réfractaires ou pour les TIB bas, sont aussi existantes.

J'ai trouvé qu'il n'y avait assez de détails sur le passé des personnages malheureux, les plus impliqués dans les Briseurs de Rêves, car il y a obligatoirement une raison pour cet état de fait et le choix de résistance active. du coup l'histoire manquait de fondement de ce côté de la barrière. L'histoire des grands-parents, résistants à leur manière, est beaucoup crédible et en a fait des personnages attachants.

Je pense que ce roman aurait gagné à avoir quelques pages de plus pour donner plus de présence à certaines personnes. Malgré tout c'est agréable à lire même si ça donne froid dans le dos, comme toute tentative de totalitarisme et donc de ségrégation !

#Happycratie #NetGalleyFrance

Challenge Multi-Défis 2022
Challenge Mauvais Genre 2022

Nous sommes en 2040. L'Europe a bien changé. Après des années de crises sanitaires, économiques et politiques, elle est devenue un État fédéral où tout semble avoir été mis en place pour créer une société idéale où le bonheur est au centre de toutes les préoccupations.

Dès l'âge de dix-huit ans, les citoyens sont pucés, afin de mesurer leur "Taux Individuel de Bonheur" (le T.I.B.). Avec l'arrivée du nouveau Ministre du Bonheur et de sa conseillère, le taux de T.I.B, à atteindre au sein de la population, passe à plus de 60% au lieu de 50%.

Plus vous êtes heureux et plus vous obtenez de privilèges.
Tout n'est cependant pas rose, une distance grandissante se creuse entre les heureux et les malheureux.
Dans l'ombre, « Les Briseurs de rêves », membres d'un club secret, dénoncent cette tyrannie du bonheur en s'adonnant au "Random Spoil", dont l'objectif est de gâcher le bonheur des Hyper-heureux, avec leur T.I.B. supérieur ou égal à 90 % …
La guerre est déclarée !

Une très agréable découverte qui pourrait se résumer par "Quand le bonheur tue le bonheur".
La plume de l'auteure est fluide et agréable. L'intrigue est bien rythmée, aucun temps mort. Un décor bien planté, on s'y croirait !
Chaque personnage apporte sa touche à l'histoire. J'ai particulièrement apprécié le couple de nonagénaires formé par Nisou et Jeannot qui eux semblent avoir compris l'essence même de la vie et de ses bonheurs.

Une belle réflexion sur la société en général et ses dérives.

A découvrir !

Challenge multi-auteures SFFF 2022
#Happycratie #NetGalleyFrance !

2040 au sein de l'Europe Heureuse, le nouveau ministre du bonheur est nommé : Guérin Talleyran. Son objectif : que 50% des euro-citoyens ait un taux individuel de bon heur supérieur à 60%. Chaque euro citoyen est élevé pour être heureux, mais une minorité se regroupe sous le nom de Briseurs de rêves.

Cette dystopie nous montre que le bonheur des uns s'arrête où commence le malheur des autres. Il également impossible d'être éternellement heureux, car nous ne pouvons pas traverser la vie sans accro, sans drame. Pourtant est ce mal de ressentir ces sentiments de malheur, de peur ou de solitude ? Je ne pense pas, car pour savoir que nous sommes heureux, il faut bien des évènements qui le sont moins.

Dans cette histoire, l'autrice s'amuse à glisser certains symboles de notre Europe actuelle, comme le drapeau bleu nuit avec ses 12 soleils, ou bien la présidente de l'Europe, l'allemande Greta Merkel. Peut-on y voir une caricature de notre Europe? C'est ainsi que j'ai interprété ces similitudes.

Je remercie aux Editions L'Alchimiste et Netgalley France pour cette lecture très plaisante.
Lien : https://www.instagram.com/p/..

2040. Vous aussi vous recherchez le bonheur absolu ? Bienvenue dans la Fédération de l'Europe Heureuse où vous connaîtrez votre Taux Individuelle de Bonheur (T.I.B.) à tout moment dès 18 ans grâce à une puce dans votre poignet. Vous saurez si vous êtes "Hyper-Malheureux" jusqu'à "Hyper-Heureux", et pourrez faire le nécessaire pour booster votre T.I.B si vous êtes trop bas.
Vous trouverez aussi des vêtements connectés à vos émotions dès le plus jeune âge ! le ministère du Bonheur s'engage dans votre bien être !
Les Briseurs de Rêves, mais non ils n'existent pas, ce n'est qu'une légende urbaine ! En êtes vous sûr ?

Ce livre a le mérite de faire réfléchir dès les premières pages avec ce sujet du bonheur à tout prix. On a envie de savoir ce qui va se passer pour chacun, on veut connaître le comment on en est arrivé là. L'idée de suivre un enfant scolarisé a permis d'en apprendre un peu sur le commencement de cette happycratie. Il y a de la manipulation politique et pour le coup le rappel aux complotistes est plutôt bien amené.

Mais je reste un peu mitigée.

L'idée est excellente, le problème est que je ne le trouve pas crédible, trop d'incohérences par rapport aux dates et franchement tout transformer en moins de 15 ans c'est pour moi juste impossible vu les changements effectués. C'est trop près de nous au niveau timeline.

Autre point, les descriptions des personnages, principalement féminins, qui ont été pour moi grossophobes sans que ce soit important dans l'histoire. Qu'il y ait des personnes grosses, j'ai envie de dire que c'est normal, mais on n'est pas obligé de le rappeler à tout bout de champs avec des mots blessants ("bourrelets", "fessier dodu", "cuisse potelée") et pareil pour la description des personnes maigre ("rachitique") des termes qui reviennent alors qu'il n'y a aucun intérêt et écrit de façon à déprécier les personnages ou à les sexualisés. Et aussi, décrire une femme de glaciale pour justifier l'infidélité d'un mari. Personnellement, ça m'a dérangé.

Il y a aussi les clichés récurrents des personnages traumatisés dans l'enfance et qui font souffrir les autres ou se renferment et deviennent des gens malheureux et qui en veulent au monde entier.

Que ce soit clair, l'hyper-bonheur est pour moi un concept que je ne comprendrai jamais, tout comme celui d'aller à l'encontre de son bonheur volontairement en faisant du mal aux autres. Sur ce dernier point j'ai juste envie de dire WTF !

C'est ce que je reproche à ce roman, il va dans les extrêmes et montre trop peu l'équilibre à mon goût (Merci à Jeannot et Nisou pour cette petite touche). D'ailleurs on ne sait pas vraiment comment le T.I.B. est calculé, on gagne et on perd des points et c'est tout, mais quel est l'échelle de valeur ?

Je vais être honnête ce livre va me rester en mémoire car le sujet est important, nous sommes en plein dedans, la quête du bonheur est déjà là, la question est de savoir qu'est ce que le bonheur pour soi ?

LE BONHEUR DES AUTRES NE FAIT PAS LE NÔTRE

Je ne suis pas tout à fait d'accord mais à vous de vous faire une idée.

2040, l'Europe est devenu un état fédéral qui cherche à atteindre un idéal du bonheur. A leur majorité, chaque citoyen se voit implanté une puce qui mesure le TIB ( Taux Individuel de Bonheur). le culte du bonheur, du bien être, de la santé physique et mentale est au centre des préoccupations des dirigeants et de chaque habitant. La bienveillance, le respect, une hygiène de vie impeccable sont serinées tant à la télé qu'à l'école. Société hyperconnectée, les machines sont au services absolu de l'homme. L'objectif est d'avoir le TIB le plus élevé possible. Mais, il y a également les réfractaires, " les briseurs de rêve" qui luttent pour conserver le droit à vivre libre de ces imprécations au bonheur. Arriveront-ils à renverser cette happycratie ?
Je ne suis pas fan de la science-fiction, mais j'ai complétement adhérer à cette histoire.
Nous sommes ici dans une réflexion sur le bonheur. Qu'est-ce qui rend véritablement heureux. Ne vous y trompez pas avec ce titre, cette histoire n'est pas niaise ou gentillette. Au contraire, j'ai trouvé que le sujet à été traité avec intelligence. le proverbe "le malheur des uns fait le bonheur des autres" se voit confirmer. On rentre dans un paradoxe où les briseurs de rêve voient leur TIB augmenter quand ils font du mal aux autres et où ceux qui appliquent les règles de l'happycratie voient leur TIB chuter. Petit à petit on voit que l'happycratie devient la dictature du bonheur. le bonheur individuel devient l'objectif collectif. Les citoyens sont infantilisés, leur cerveau lavé à coup de règles absurdes.
D'ailleurs, le mot amour est très peu présent dans l'happycratie, les relations entre êtres humains totalement biaisées et auto-centrées, la notion d'amour est supplantée par ce taux de bonheur.
Il en résulte une dystopie glaçante, assez réaliste et grinçante pour se dire qu'une telle dérive ne serait pas si impossible que cela.
Un roman qui questionne, qui reste en mémoire et que je vous conseille que vous soyez adepte des dystopies ou non.