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EAN : 9782370553881
192 pages
Le Tripode (08/02/2024)
3.95/5   19 notes
Résumé :
Roman de la condition masculine et de son agonie, Parfois l’homme nous invite au rire en revisitant toutes les étapes de vies désormais pathétiques, hésitantes, égarées. De la naissance à la mort, des premières craintes aux ultimes lâchetés, des émois adolescents aux dernières rancoeurs, l’auteur note tout, nous rappelle tout, même les quelques moments de courage, de grâce, de doute : on a beau dire, vivre n’est jamais une mince affaire. Si seulement cela avait le m... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Cent-neuf (plus une) nuances de l'homme.

Qui a lu Eno, Mum Poher, certains de ses Meilleurs (ses précédents livres) ou quelques billets issus de sa gymnastique rédactionnelle quotidienne, sera probablement surpris de voir Sébastien Bailly se lancer dans le roman d'aventures. Mais pas n'importe laquelle : celle de l'homme.

Comme le sphinx avant lui, Bailly nous rappelle que Parfois l'homme nait, vit, et même, quitte à divulgâcher, meurt. « Étonnant, non ? » aurait dit Desproges. Y a-t-il de quoi en faire toute une histoire ?

Assurément oui, tellement cette centaine de courts chapitres thématiques et chronologiques sont jubilatoires. Chacune des étapes de ce qui fait nos existences, des plus structurantes aux plus désuètes - souvent les plus marquantes – est détaillée avec distance et humour.

« L'homme est seul, la vie n'a aucun sens, mais il faut de la litière pour le chat. Et heureusement, car à défaut de donner un sens à la vie, cela impose un but à la journée. »

Si on sait depuis Sartre que l'enfer c'est les autres, on redécouvre avec Bailly que l'autre c'est moi. Chaque lecteur trouvera dans ces pages son souvenir personnel, sa référence, sa citation, sa madeleine de Proust. Et peut-être même que chaque femme aussi…

Plaçant quelques-uns de ses sujets de prédilection - l'humour, la cuisine, le hasard des dés ou du pile ou face… - dans un style toujours badin où prédomine le second degré, l'auteur se fait parfois plus grave voire touchant, sous les effets de la nostalgie ou de l'âge.

« Il a presque quarante ans et la roue tourne déjà. Personne ne l'avait prévenu que ce serait si court, ou il n'a pas écouté (…) Il perdra, il le sait bien, mais pas sans se battre jusqu'au bout. Il perdra comme tous les autres, mais il bombera le torse tant que ce sera possible. »

Mais entre humour et gravité, Bailly n'oublie pas de placer ce qui doit probablement être la réflexion la plus personnelle de son histoire : « L'homme ne sait pas encore que les livres sont en train de le sauver. » Alors vivement le prochain !
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Comment parcourir le temps d'une vie en compagnie d'un personnage aussi commun que disparate, universel et singulier, chargé d'un miroir qui renvoie une image de notre monde contemporain, avec ses absurdités et ses moments de grâce ?

Point n'est besoin de le nommer, il est L'homme. de sa naissance à son déclin il franchit les étapes d'un parcours que l'auteur sait diversifier afin de toujours s'y retrouver. Il est un de nos proches ou un inconnu dont on sait les tourments, il est un ami, un fils, un collègue, il est tout cela à la fois.

Le tout est assaisonné d'un humour aussi juste que grinçant. Aussi drôle que désespérant, tant la banalité de nos parcours individuels que l'on pense uniques apparaît ainsi dans toute sa splendeur et sa dérision.

Lu avec plaisir et avidité, impatiente de découvrir les nombreuses réflexions issues du regard décalé de l'auteur sur notre destinée.

192 pages Tripode 8 février 2024

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Voici un premier roman qui a des allures de grand.
Les premiers chapitres m'ont fait sourire, les derniers m'ont fait pleurer - et pas que de rire.
La plume est cadencée, fluide et incisive. Parfois brute. Nécessaire.
L'humour est corrosif, cynique, noir. J'ai adoré.

Ici, nous suivons la vie de l'homme depuis sa conception jusqu'à sa mort, avec tout ce qu'elle a de beauté, de tragique et d'absurdité.
Tout le long de ma lecture j'avais Milan Kundera dans un coin de ma tête et "L'insoutenable légèreté de l'être". Sébastien Bailly m'a fait ressentir les mêmes émotions, la même béance dans mes entrailles. Ce vide que peut parfois être la vie, remplie "d'absurdité ontologique". Et ça en était pathétique mais si pragmatique.
J'en ai eu le vertige, avec les hauts le coeur et les palpitations.

Heureusement qu'il y a ces quelques touches de douceur, de bonheur, de joliesse qui viennent essayer de donner du sens à cette mascarade.
Mais finalement, quand les comptes sont fait, que reste t-il ?

Alors merci peut ce roman surprenant, criant de vérité et si dérangeant.

"[...] l'homme est seul, la vie n'a aucun sens, mais il faut de la litière pour le chat".

NB : Je tiens à remercier particulièrement @letripode pour l'envoi de ce roman.

[Produit offert]
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Le lecteur aime bien flâner dans des librairies, voir les dernières nouveautés et les coups de coeur des libraires. Deux fois par an, il scrute les titres de la rentrée littéraire. Parfois il achète ses livres sur Amazon, d'autres fois dans un Cultura ou un Espace Culturel. Il regarde la Grande Librairie ou écoute des émissions littéraires à la radio. Un ami peut lui conseiller un bouquin. Des fois, une critique sur Télérama (non après tout, le lecteur n'est pas prof). le lecteur aime échanger et découvrir de nouveaux livres sur Babelio. Un jour le lecteur reçoit une newsletter d'un éditeur le Tripode qui vante les mérites de son nouveau roman : Parfois l'homme de Sébastien Bailly. le lecteur est sous le charme, il file dans sa librairie de quartier et achète ce livre à la couverture attrayante.

Le lecteur n'est pas déçu, dès les premières lignes il accroche à l'histoire de l'homme, tout d'abord parce qu'il est lui-même un homme mais aussi parce qu'il trouve le concept orignal. Dépeindre, la vie d'un homme dans globalité, de sa naissance à sa mort, mettre l'homme devant les choix qui s'offrent à lui et ses différents parcours de vie qu'il peut emprunter. le lecteur sourit souvent, se reconnait parfois dans les propos de l'homme. le lecteur a énormément apprécié la première partie (la naissance, le choix du prénom, l'âge des premières fois) peut-être parce qu'il se reconnaît dans certains évènements.

Le lecteur se dit qu'il va garder précieusement ce livre et qu'il le relira dans quelques décennies car après tout le lecteur n'a que 35 ans et il lui reste encore beaucoup à accomplir dans sa propre vie. Il est à une période charnière de sa vie et les doutes de l'homme lui renvoient comme un miroir ses propres failles et fêlures en pleine figure mais aussi une lueur d'espoir. le lecteur se dit que décidément la vie n'est pas un long fleuve tranquille et c'est sans doute ce qui fait son charme !
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Terrible constat, l'immortalité n'existe pas et dans sa courte vie l'homme (ou la femme) fait ce qu'il peut.
En 109 chapitres, S.Bailly nous trace comme dans un roman d'aventure, la vie de son personnage, l'Homme, de sa naissance à sa mort, avec sincérité, émotion, dérision et humour tendre et respectueux.
Somme toute le quotidien banal d'un être ordinaire qui au fil de ses expériences au fur et à mesure qu'il grandit, est enclin aux doutes, aux contradictions, bref au sens de la vie.
Un flux, un déluge, une profusion, un torrent de possibilités, d'options s'offrent à lui.
Ses choix sont parfois flous ou déterminés, difficiles et souvent rattrapés par les aléas, les hasards qui font basculer un destin, un chemin tracé.
Souvent il rebondit ou pas.
Ce récit est loin d'être morbide, il existe des fulgurances inattendues, des espoirs, une porte ouverte vers un ailleurs.
Et je prends plaisir à lire cette sorte de litanie, cette mise en abîme parce que chacun (voir tout le monde) peut se reconnaître à un moment ou un autre, comme frère d'arme ou d'âme.
La vraie aventure, c'est la vie du matin au soir.
Certains diraient un quotidien pathétique qui annonce l'agonie du mâle triomphant, voir la fin d'une civilisation. On verra.

Ajouter que j'ai bien aimé la couverture (toujours chouette aux éditions le Tripode), une sorte de puzzle de gommettes colorées qui reflètent un peu la vie.


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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
L'homme est seul, la vie n'a aucun sens, mais il faut de la litière pour le chat. Et heureusement, car à défaut de donner un sens à la vie, cela impose un but à la journée.
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