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Wouaouh, ça dépote ! Fermez vos volets, débranchez vos téléphones et envoyez vos enfants chez leurs grands-parents pour le week-end : vous ne pourrez pas vous résoudre à fermer Kaboul Express avant la fin, d'autant plus que ça nous rappelle quelque chose...
Après l'Homme de Kaboul (génial) et Baad (un peu gore à mon goût) , on atteint la le sommet du thriller : une histoire terrifiante entre Kaboul et Paris qui sonne incroyablement juste et rappelle une actualité tragique et brûlante. Et quand on ferme la dernière page, on ne peut pas s'empêcher de se dire... et si c'était vrai ???
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Comme d'hab, lecture des 60 (!) critiques précédentes. Celle de WillyDelaunay est exactement ce que je pensai écrire !
Je vais donc juste rajouter quelques touches à son tableau.

Bien que reprenant deux personnages des précédents romans (Nicole L. et Oussama K.), celui-ci est très différent. Pas d'intervention spectaculaire où ça pète de partout, pas de piano jeté du haut de l'immeuble par Khan Durrani, pas de paquet de personnages secondaires explosé ou sulfaté, on a en effet plutôt un documentaire encore plus fourni que dans les épisodes précédent sur les techniques de surveillance des big brothers occidentaux.
Je trouve notamment passionants le suivi et les explications exhaustives sur les techniques de recoupement.

L'intrigue est en effet assez linéaire et l'issue prévisible, ce qui explique pour moi que C. Bannel conclue sobrement.

De même, le héros de l'histoire n'est ni un seigneur de la guerre sanguinaire, ni un criminel international sadique, mais un ado surdoué sadisé par les militaires occidentaux. Agréable renouvellement.

Ce qui ne change pas, c'est le rendu hyper-réaliste des atmosphères des différents lieux de l'action, la documentation fouillée, l'entrelacement des intrigues en France et en Afghanistan, avec en plus une enquête sur Nicole L., séquelle d'un épisode antérieur. Aussi, une certaine retenue bienvenue dans les scènes de violence et de brutalité, ainsi qu'un style nerveux, sans trop de temps mort.

Et malheureusement revient également cette lourde caricature des barbares islamistes, tous plus sadiques, violeurs, obsédés, incultes, grossiers les uns que les autres. On peut comparer avec les délires anti-allemands de la presse française dans les années 1910. Ou avec ceux de la presse républicaine américaine dans les années 1990. On voit où ça a mené dans les 2 cas. Des millions de morts en France ou en Irak.

Sans nier la réalité de l'obscurantisme des intégristes religieux de tous bords, moins de scènes de viol de mineurs ne nuirait pas au récit.

Mais bon, j'ai quand même dévoré ce tome en trois jours !
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Zwak, 17 ans, programme un attentat à Paris impliquant trois camions syriens bourrés d'explosifs. Un policier de Kaboul, Oussama Kandar, et une commissaire des services secrets français, Nicole Laguna, traquent ces camions et l'adolescent afin d'arrêter le massacre. Mais Zwak a tout prévu.
Une enquête de Nicole LAGUNA et du qomaandaan KANDAR
J'ai découvert Cédric BANEL avec « BAAD » et sa connaissance de l'Afghanistan m'a beaucoup marquée ! Je reprendrais ici ses propres termes que je trouve tout à fait appropriés « Il existe un autre Afghanistan que celui décrit par les médias » et « son » Afghanistan est de fait bien différent de tout ce que peuvent nous asséner les médias.
Cette nouvelle enquête policière autour de faits qui collent à l'actualité comme ce jeune Zwak , d'une intelligence supérieure, qui rejoint DAESH , la traque du qomaandaan KANDAR aidé de Nicole , une Commissaire française, ancienne de la DGSE et avec qui il a déjà mené plusieurs investigations, nous livre de nouvelles facettes de ce pays bien méconnu.
Il y a l'enquête policière, certes captivante mais qui dévoilera en réalité un beaucoup plus gros gibier puisque qu'elle se transformera en enquête antiterroriste (un vrai travail de fourmi). Ce « Kaboul Express » qui désigne un pick-up qui ne transporte que des Afghans d'Istanbul à la Syrie vous entraînera dans les contrées détenues par DAESH et apportera un éclairage avisé sur leur mode de fonctionnement.
Et puis il ya le charisme du qomaandaan KANDAR (sniper hors pair), son épouse, gynécologue qui refuse le port du voile, l'entourage dévoué du qomaandaan, enquêteurs, gardes du corps qui sont marqués au fer rouge par cette guerre contre les talibans et puis ce peuple nomade, surprenant par sa liberté de penser, tout un panel d'une population ignorée du monde occidental.
Mené tambour battant cette nouvelle enquête que nous sert Cédric Banel est d'une grande dimension humaine et c'est à regret que j'ai tourné la dernière page.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Tout d'abord, je remercie NetGalley et La Bête Noire de Robert Laffont pour l'envoi de ce roman!

Quel plaisir, mais quel plaisir de retrouver le qomaandaan Oussama Kandar, chef de la Crim de Kaboul, sniper exceptionnel et ancien compagnon de Massoud!

Quand Oussama est appelé sur les lieux d'un assassinat taxé de banal dans un bidonville de Kaboul, la découverte de quelques feuillets noircis d'équations mathématiques et d'une carte de Paris met le feu aux poudres.
C'est étrange, et surtout très inquiétant!
Il faut faire vite, prévenir la commissaire française de la DGSI, Nicole Laguna, avec qui Oussama avait déjà coopéré dans l'excellent Baad.

Crimes il y a et morts innombrables il y aura si l'enquête échoue! Une enquête anti-terroriste à 1.000 à l'heure à travers l'Afghanistan et toute l'Europe pour empêcher un attentat d'ampleur inégalée jusqu'à présent, sur Paris!

Ce roman est flippant parce que tellement réaliste! Anxiogène parce que ancré dans l'actualité. le terrorisme frappe sans prévenir, les coeurs, les corps et les esprits.
C'est une guerre qui ne porte pas son nom quand ce sont des civils innocents qui sont touchés et surtout parce que nous, occidentaux, portons la culture de la vie alors que les terroristes utilisant Allah pour bouclier ont le culte de la mort.

Un roman trépidant, avec un suspens allant crescendo au fil du décompte des chapitres qui nous rapprochent de la date fatidique du 02 Mai. On retient son souffle et on tourne les pages en tremblant (oui, même si c'est une édition numérique!) parce que c'est du lourd: un génie se cache parmi les méchants, son plan semble infaillible et l'issue inéluctable!

Mais l'action, c'est bien pour les montées d'adrénaline mais ce n'est pas tout! Il y a de la réflexion derrière. de la réflexion et des questionnements!

Cédric Bannel possède une connaissance très pointue de l'Afghanistan et son analyse est très fine sur les luttes intestines auxquelles se livrent ce pays, ainsi que ses voisins. La haine se transmet de génération en génération, nourrit sans cesse les esprits tordus, alimentent les réactions plus ou moins désintéressées des pays occidentaux provoquant sans discontinuer des réactions toujours plus meurtrières. Il ne semble pas y avoir de fin possible…

Il nous alerte, avec le personnage de Zwak, sur le fait que les terroristes de tout poil ne sont pas à sous-estimer.
Si le choc culturel nous laisse apparaître les islamistes comme une bande de fous barbares, Cédric Bannel nous montre qu'en fait, les djihadistes et l'État islamique sont très organisés, que si leurs bras armés sont malades ou vus comme tels, leurs têtes pensantes, elles, peuvent être très intelligentes, posées, prévoyantes et calculatrices.

Le plan que Zwak mûrit est démoniaque, pensé jusqu'au détail le plus minuscule. Son côté autiste, dénué de toute émotion, rend la situation encore plus glaçante. Ce personnage est fascinant parce qu'il est jeune et qu'à travers lui, le lecteur peut appréhender les raisons qui poussent les jeunes à s'engager dans des groupes extrêmes comme DAESH.
Mais réelle foi, manipulation ou esprit de vengeance, Zwak est le seul à savoir et malgré sa fragilité, saura naviguer entre ces fanatiques totalement imprévisibles et incontrôlables!
Il a tout d'un ado « normal » avec son addiction aux jeux vidéos mais peut-on vivre dans la normalité quand le monde réel n'est perçu que par la succession de « level » à passer?

Qui dit « terroriste » dit « lutte contre le terrorisme » et ce roman qui nous balade à travers l'Europe, à partir de pays sous haute surveillance internationale, aborde également le sujet de la coopération des pays européens et américain dans cette lutte nécessaire. L'auteur survole les difficultés d'harmonisation des droits de l'homme entre les différentes parties, le souci d'informations et d'interaction entre les nombreux organismes d'état engagés dans cette entreprise ardue. Vaincre les fous d'Allah est loin d'être aisé!

Le mal est partout mais toujours et encore au coeur de l'Afghanistan, pays superbe mais meurtri par des décennies de guerre, souillée par les extrémistes, gangréné par la corruption et la pauvreté.
Avec les déboires de Malalai, l'épouse d'Oussama, on ressent le malaise de certains Afghans quant à l'évolution de leur pays. L'horizon s'assombrit mais faut-il pour autant baisser les bras?
Le retour d'Oussama dans sa région natale, le désert de la mort, est aussi le témoignage de l'évolution des peuples nomades commes les Baloutches, forcés de s'adapter au monde moderne au détriment de leurs traditions ancestrales sous peine d'extinction.
Et quand cette adaptation dans un territoire au coeur du Croissant d'Or passe par la culture du pavot et le trafic d'opium, on ressent à travers la tristesse d'Oussama que l'avenir, s'il est matériellement florissant, marque le deuil spirituel de toute un peuple.

Entre Malalai en Afghanistan et ses doutes grandissant, et Nicole en France que les fantômes de Baad poursuivent et risquent de rattraper, nous avons peut-être là les prémices du prochain roman à venir… to be continued…

Juste un mot sur l'image de la couverture: elle illustre un moment bref mais fort du roman alors merci pour ce choix réfléchi, elle est magnifique!

Le style de l'auteur m'a encore une fois transportée! Entre fiction (oui, oui, il faut que cela reste de la fiction!) et fondements réels, je suis restée scotchée dès la première page! Et malgré l'angoisse et la paranoïa engendrées par le simple mot de « terrorisme islamique », Cédric Bannel dépeint un pays qu'on arriverait presque à aimer… je dis bien presque…

Vous êtes où, le 02 Mai? Mmmmhh, j'espère que l'aube ne sera pas noire…
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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J'ai découvert Cédric BANEL avec « BAAD » et sa connaissance de l'Afghanistan m'a beaucoup marquée ! Je reprendrais ici ses propres termes que je trouve tout à fait appropriés « Il existe un autre Afghanistan que celui décrit par les médias » et « son » Afghanistan est de fait bien différent de tout ce que peuvent nous asséner les médias.
Cette nouvelle enquête policière autour de faits qui collent à l'actualité comme ce jeune Zwak , d'une intelligence supérieure, qui rejoint DAESH , la traque du qomaandaan KANDAR aidé de Nicole , une Commissaire française, ancienne de la DGSE et avec qui il a déjà mené plusieurs investigations, nous livre de nouvelles facettes de ce pays bien méconnu.
Il y a l'enquête policière, certes captivante mais qui dévoilera en réalité un beaucoup plus gros gibier puisque qu'elle se transformera en enquête antiterroriste (un vrai travail de fourmi). Ce « Kaboul Express » qui désigne un pick-up qui ne transporte que des Afghans d'Istanbul à la Syrie vous entraînera dans les contrées détenues par DAESH et apportera un éclairage avisé sur leur mode de fonctionnement.
Et puis il ya le charisme du qomaandaan KANDAR (sniper hors pair), son épouse, gynécologue qui refuse le port du voile, l'entourage dévoué du qomaandaan, enquêteurs, gardes du corps qui sont marqués au fer rouge par cette guerre contre les talibans et puis ce peuple nomade, surprenant par sa liberté de penser, tout un panel d'une population ignorée du monde occidental.
Mené tambour battant cette nouvelle enquête que nous sert Cédric Banel est d'une grande dimension humaine et c'est à regret que j'ai tourné la dernière page.
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Cédric Bannel, l'auteur, est un drôle de bonhomme.
A la fois, une carrière professionnelle fournie (1), sportif de haut niveau (2), homme politique (3) et aussi écrivain depuis 1999 (4).
Auteur d'une trilogie avec « L'Homme de Kaboul » publié en 2011, « Baad » en 2016 et « Kaboul express » en 2017, nous faisant pénétrer à la fois dans les secrets de la DGSI avec la commissaire Nicole Lagunaire, et de la brigade criminelle de Kaboul avec son chef Oussama Kandar.
Au coeur des attaques terroristes de Daech sur le sol européen, nous sommes les spectateurs atterrés par cette menace multiforme que nous constatons, causée entre autres par la désorganisation des pays de l'Est et par les problèmes juridiques de ceux de l'Ouest, « handicapés par des législations protectrices des droits individuels
héritées des tourments de leur propre histoire ».
L'auteur nous propose comme arme, d'utiliser un des points faibles des terroristes qui espèrent, chérissent et rêvent de la mort « Mais mourir comme un fantome, sans que personne sache pourquoi ? Jamais ! ».
Un style d'une grande efficacité qui nous entraîne sur la route du Kaboul Express, de Kaboul au désert de la mort, en passant par des villes syriennes occupées par les fanatiques de l'État islamique à la Turquie et la Roumanie, ce périple est décrit avec une grande précision et nous alarme sur cette menace permanente qui pèse sur nos démocraties.

(1)
d'abord fonctionnaire à la direction du trésor où il est chargé du contrôle des investissements non communautaires en France et des sanctions financières internationales (notamment contre la Libye, la Serbie et l'Irak, puis Il intègre ensuite le bureau chargé des privatisations où il s'occupe notamment de la cession de la participation de l'État et de la cotation à la bourse de paris des AGF, de la Seita et de Renault, ensuite nommé attaché financier à l'ambassade de France à Londres. Il rejoint ensuite Renault comme directeur des relations financières.
En 2007, avec le soutien de Spir, Caradisiac.com rachète à Trader la Centrale des Particuliers qu'il fusionne avec Caradisiac pour créer Car&Boat Media.
Cette fusion réalisée, il rejoint le secteur financier et le groupe 3i comme Partner Europe. Il y passe moins de deux ans et le quitte en 2009 pour racheter le site Internet encore embryonnaire Canalblog et lancer le projet Latour Capital, fonds d'investissement à dimension entrepreneuriale dont l'objectif est notamment d'aider la prise d'indépendance de filiales de grands groupes français. Canalblog connaît une croissance très rapide et devient en deux ans la première plateforme indépendante de blogs français.

(2)
Ceinture noire de karaté en 1986, Cédric Bannel reprend la compétition en 2017 et remporte plusieurs récompenses au niveau international.

(3)
Il a effectué une très courte carrière politique en Bretagne jusqu'en 2004, comme conseiller régional non inscrit. En 2002, il est candidat aux élections législatives dans la 4e circonscription du Morbihan face notamment au député sortant Loïc Bouvard dont il était suppléant depuis 1997, sous l'étiquette UDF.

(4)
Finaliste du prix de maisons de la presse en 2011 pour "l'homme de Kaboul", Il a obtenu le Grand prix du Meilleur Polar des lecteurs de Points 2017 (décerné en avril 2018) pour son roman BAAD devenant le premier auteur français depuis 2011 à recevoir ce prix.
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Très bon livre que ce Kaboul Express ...
Non non, ce n'est pas un train, mais la filière de Daech permettant à leurs partisans afghans de rejoindre la Syrie.
L'auteur connait visiblement bien les rouages afghans, avec ses clans, traditions, et l'antagonisme talibans/Daech … c'est un vrai plus pour l'atmosphère du livre …
Et le scénario est plutôt plausible, avec les petits détails techniques logistiques et « chimiques » donnés par le petit génie afghan pendant la préparation de son attentat.
On suit alors l'adolescent et ses acolytes de Kaboul en Europe en passant par Mossoul, la base opérationnelle de Daech ...
Et en parallèle, les progrès de l'enquête menée par la commissaire française et son ami, le qomaandaan Kandar en Afghanistan.
Jusqu'au dénouement final ... à la rencontre d'un autre génie …
Le seul bémol pour moi est le rôle de Justin, l'inquisiteur, qui ne cadre pas vraiment avec le reste du roman, mais c'est vrai que je n'avais pas lu les romans précédents, où il avait peut-être un rôle … ??
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Zwak n'a que dix-sept ans et est un vrai génie, puisqu'il a plus de 160 de QI. Alors que soixante-dix pour cent de la population afghane est analphabète, lui comprend tout ce qu'il se passe autour de lui et est capable de prévoir l'impact de la roquette que le djihadiste vient de lancer à côté de lui. Pourtant, il se fiche de comprendre comment le lance-roquette fonctionne ou pourquoi les talibans ont besoin de croire uniquement en Allah. Zwak croit au jeu vidéo qu'il vient de s'inventer dans la réalité, celui qui lui permet de passer étape après étape – level après level – afin d'aller combattre le boss ultime et le détruire, même si c'est au prix de sa propre mort...

Cédric Bannel change radicalement de style pour ce nouveau roman. En effet, le « page-turner » (l'écriture vous empêche de quitter le livre, l'histoire et vous avez toujours envie de savoir ce qu'il va se passer ensuite) est au rendez-vous. L'actualité fait que vous êtes obligatoirement impliqués dans l'histoire, dans cet attentat, d'autant plus que le réalisme est presque trop réaliste. L'effet de mode marque vos esprits, sans même vous en rendre compte. Daech va certainement tomber mais l'Afghanistan est en guerre depuis trop longtemps ; un autre groupe prendra le lead et tout recommencera. L'effet de mode continuera alors sa spirale.

La bête noire est la collection qui a permis cette publication, chez les éditions Robert Laffont. La maison d'édition est toujours présente sur les sujets où vous l'attendez le moins et ce n'est pas sans vous déplaire. En l'honneur de notre rencontre, la collection a fait un live Facebook. Vous comprendrez facilement que la collection puisse lui faire confiance car l'auteur ne peut décrire de paysage qu'il n'a pas déjà visité. Les scènes en ressortent plus authentiques encore. La maison d'édition permet aussi un (grand) hommage aux forces (spéciales) françaises et afghanes. En bref, préparez-vous au page-turning, à la violence psychologique et au réalisme.
Lien : https://miniehouselook.wordp..
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« Kaboul Express est le nom donné au réseau afghan de DAECH qui permet à l'Etat islamique d'importer en Syrie et en Irak des combattants expérimentés en provenance du Khorasan, territoire comportant notamment l'Afghanistan et les zones tribales du Pakistan. »
 Nous retrouvons ici avec plaisir le "qomaandaan" Oussama Kandar, Homme de Kaboul et patron de la brigade criminelle de Kaboul, déjà rencontré dans de précédentes aventures (Baad), l'ancien sniper d'élite des troupes du commandant Massoud. Très grand, très maigre, croyant évolué et surtout, exception dans ce pays, rigoureusement intègre, il collabore avec les services de sécurité occidentaux pour débusquer les terroristes, et notamment avec la commissaire Nicole Laguna, cette fois sur une affaire terrifiante. Une équipe de kamikazes dirigée par un jeune surdoué originaire des montagnes impénétrables du Badakhchan s'est en effet infiltré en Syrie et roule vers Paris pour y perpétrer un attentat suicide dévastateur.
A partir d'infimes indices, tant à Kaboul que dans les vallées reculées où les talibans font régner la terreur, en Afghanistan avec Kandar et en Europe avec la collaboration des services secrets les plus affutés, il faut retrouver à tout prix la trace du convoi de mort qui approche de la capitale bourré d'explosifs et surtout d'une charge massive de gaz VS, une version encore plus élaborée que le Sarin.
Maquillage de camions, falsifications de documents de voyage, faux papiers d'identité indétectables, dispositif de mise à feu invisible, passages de frontières au moment où la relève des douaniers et des policiers se relâche, camouflage de cargaison … le plan élaboré par le jeune Zwak semble sans faille. C'est de la collaboration de tous les services, et en particulier ceux des pays de l'ancienne Europe de l'Est, et d'une microscopique faute dans le déroulement de l'opération, que viendra la solution finale … Mais tout au long de la route, quel suspens …
L'avantage avec les romans de Cédric Bannel, c'est que les procédures policières et financières internationales sont rigoureusement exactes. L'auteur a travaillé au plus haut niveau du Ministère des Finances, et lui aussi, très certainement, est un surdoué (oui, je sais, je me répète !). Il sait donc de quoi il parle !!!
Une manière, en ces temps d'attentats qui secouent l'occident, de nous rassurer un tout petit peu.
Lien : http://www.bigmammy.fr/archi..
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J'ai découvert Cédric Bannel avec l'excellent roman "BAAD" et je me faisais un réel plaisir de découvrir ce second ouvrage qui mettait en scène les deux enquêteurs dont le lecteur avait précédemment fait la connaissance l'afghan Kandar et la Française Laguna.
Ma déception a probablement été à la hauteur de mes attentes et je me suis demandée si la même plume avait été à l'oeuvre dans la rédaction tant le style m'a paru différent. Un texte lapidaire écrit au présent de l'indicatif sans aucun effort de style. Des phrases courtes, une efficacité "scénaristique ", les différentes parties qui se succèdent rapidement comme si une caméra passait d'une scène à l'autre dans l'adaptation pour le grand écran qui parait être le but poursuivi par l'auteur.
Les scènes de violence parsèment le récit et évoquent les belles heures de Gérard de Villiers quand la série SAS remplissait les contraintes éditoriales imposées (violence, sexe et accessoirement intrigue).
Comment ne pas penser également à la célèbre série télé 24 Heures Chrono qui a fait l'objet de tant de polémiques sur la pratique de la torture abondamment mise en avant.
Dans le monde décrit par Bannel, il y a bien sûr des "bons" et des "méchants", mais l'extrême violence des uns conduit à l'escalade pour les autres et c'est la haine qui reste le grand vainqueur de ce match, entraînant tous les protagonistes dans une spirale démoniaque.
En ce qui concerne le thème du roman, là, je dois dire que je me suis trouvée vraiment mal à l'aise avec ce choix et que mon émoi a été grandissant au fut et à mesure que je progressais dans ma lecture.
Bien sûr, les terroristes de tout poil n'attendent pas que les auteurs de romans policier leur fournissent des idées car ils en ont bien suffisamment comme cela! La description précise des différentes étapes de l'acte est glaçante parce qu'elle est plausible et même parfois criante de vérité. Choisir comme thème un attentat terroriste de grande ampleur dirigé contre Paris avec des moyens de mise en oeuvre qui permettraient de réaliser une véritable hécatombe(impossible d'en dire plus sous peine de spoiler), cela pose le problème de la responsabilité de l'auteur quand il prend le parti de verbaliser les pires craintes de nos contemporains. Faut-il envisager le pire pour conjurer la terreur ? Et nourrir les craintes légitimes qui ont déjà de bonnes raisons d'exister mais pourraient rapidement croître de façon exponentielle entraînant dans leur sillage un cortège de réactions susceptible de conduire aux pires extrêmismes ?
La menace terroriste existe bien et nous venons, une fois de plus, d'en avoir un exemple frappant avec l'attentat qui vient de viser Stockholm, cette paisible capitale nordique d'un pays non engagé dans une guerre lointaine, respectueux de la démocratie et des valeurs occidentales.
L'escalade de l'horreur parait ne jamais devoir s'arrêter avec l'utilisation de gaz mortels sur les populations civiles, et l'exemple de la Syrie est éloquent.
La littérature peut s'emparer de tous les thèmes et aucune censure ne saurait exister, chacun étant renvoyé à sa propre responsabilité, qu'il soit auteur ou lecteur. Utiliser le terrorisme comme matériau littéraire peut se révéler d'une utilité sociale évidente s'il conduit à mettre à distance les sentiments et émotions profondes pour laisser place entière à la raison . Je ne suis cependant pas certaine que Cedric Bannel parviendra à ce résultat avec ce nouveau livre.
On ne doit pas s'attendre, en lisant ce roman policier, à entrer dans le monde de bisounours, vous l'avez bien compris, et ceux qui en prennent le risque devront sous peine de passer quelques moments de pure angoisse, conserver une solide confiance dans nos institutions et dans leur capacité à résister au pire.
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