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Quirke, médecin légiste tome 2 sur 5
EAN : 9782264056382
408 pages
10-18 (05/04/2012)
3.65/5   24 notes
Résumé :
Deirdre Hunt s’est jetée d’une falaise dans la baie de Dublin. Suicide, d’après le mari ; overdose de morphine selon le médecin légiste Quirke. Fouillant son passé, celui-ci découvre que la jeune femme menait une double vie... Sur les traces d’un étrange " docteur ", Quirke devra faire tomber les masques et protéger sa fille Phoebe, impliquée à son tour dans l’affaire.

Dans cette suite envoûtante aux Disparus de Dublin, John Banville, sous le pseudon... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
J'ai découvert il y a peu de temps la plume de Benjamin Black alias John Banville grâce à sa série mettant en avant le médecin légiste Quirke.
Nous sommes à Dublin, dans les années 50, et cette fois ci toute l'histoire va s'y dérouler contrairement au tome précédent qui nous avait fait traverser l'Atlantique…
Quirke, qui depuis ses aventures du premier tome ( Les disparus de Dublin ), a arrêté de boire, est installé dans une routine jusqu'à ce qu'un de ses anciens condisciples de la fac de médecine demande à le voir… ce dernier Billy Hunt, vient de perdre son épouse, Deirdre, morte apparemment par noyade et il aimerait que Quirke n'effectue pas d'autopsie car il s'agirait d'un suicide….
Il faut dire que j'ai retrouvé avec beaucoup de plaisir le Dr Quirke, que je me plais à imaginer sous les traits du talentueux Gabriel Byrne (qui est son interprète dans la série du même nom). Cet homme, écorché vivant, d'une grande humanité, ne peut cependant s'empêcher de se poser des questions quant au décès de Deirdre Hunt.
Cette dernière qui semble s'être noyée en mer, travaillait dans un salon d'esthétique, mais sous un autre nom que le sien : Laura Swan… Mais était-elle juste une jeune femme active sans histoires ? En tout cas, Quirke va bien devoir s'intéresser de plus près à ce déces car sa fille Phoebe semble connaitre une des personnes qui côtoyaient Laura Swan … Et il faut reconnaitre que comme personnage énigmatique et ambigu, Mr White est parfait pour endosser ce rôle…
L'intrigue et l'enquête sont certes présentes, cependant elles n'occupent pas le devant de la scène car avant tout il s'agit d'un roman noir. La psychologie des personnages est très finement décrite par l'auteur. Mais au fur et à mesure que se tisse l'intrigue, on ne peut s'empêcher de saluer l'imagination de John Bnaville …
L'écriture de John Banville est magnifique et envoutante. Sa plume ciselée nous restitue avec beaucoup de talent l'ambiance du Dublin de cette époque et les états d'âmes des différents protagonistes…
Je continuerais à lire cette série avec beaucoup de plaisir et heureusement, j'ai les trois prochains tomes sous le coude…




Challenge Mauvais Genre 2020
Challenge Séries 2020
Challenge A travers l'Histoire 2020

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Pour pleinement apprécier ce roman il est indispensable d'avoir lu le premier ouvrage de la série "les disparus de Dublin" et comme ce n'était pas mon cas, j'ai eu du mal à rentrer dans l'histoire avec ces personnages récurrents au lourd passé que je ne connaissais bien évidemment pas.
Le héros de cette série est un médecin légiste, Quirke , qui se trouve confronté au cours de son travail à des morts suspectes sur lesquelles il se sent obligé d'enquêter . Dans ce roman , le mari d'une jeune femme qui parait s'être suicidée, le contacte pour lui demander de ne pas pratiquer d'autopsie contrairement à ce qui se passe habituellement en cas de mort violente. Il n'en faut pas plus au héros, qui a tant bien que mal triomphé de son penchant pour l'alcool, pour se pencher sur le cas litigieux ....et bien entendu trouver des éléments justifificatifs d'un meurtre...
La victime gérait un institut de beauté avec un associé beau parleur très mauvais en affaires qui certes, attirait la clientèle féminine, mais se montrait incapable de travailler correctement. Quelles relations entretenait il vraiment avec la victime ? Purement professionnelles ? Certes pas . Puisant abondamment dans la caisse, aurait-il pu menacer la jeune femme qu'il était en train de ruiner ? Quel est le rôle exact joué par le Docteur Kreutz cet indien qui prétend soigner à base de plantes et se livre peut-être en secret à une toute autre activité ?
Tous ces personnages gravitent autour des membres de la famille de Quirke , sa fille Phoebe qui se rapproche dangereusement d'un suspect, son beau-frère inconsolable après la mort de son épouse l'ancienne maîtresse de Quirke, celui qui est qualifié de "juge" et qui meurt au début du roman (le héros a l'air d'avoir une sérieuse dent contre lui, mais pour quelles raisons?)
Le cadre dans lequel se déroule le récit est sombre et la ville de Dublin au début des années 1950 parait engendrer une sévère mélancolie.
J'ai failli lâcher prise et arrêter ma lecture tant la profonde tristesse qui se dégage de ce roman d'ambiance devient difficile à supporter car elle est couplée à un parcours narratif peu explicité .
Quel dommage que l'auteur n'ait pas jugé utile de placer en tête du roman un résumé de l'intrigue précédente ce qui aurait probablement permis d'apprécier ce livre à sa juste valeur.
En ce qui me concerne, j'ai vraiment l'impression d'avoir perdu mon temps ....
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J'avais découvert l'an dernier Les disparus de Dublin qui m'avait absolument enchanté. Il me fallait donc absolument lire ce deuxième tome des aventures du médecin légiste Quirke, publié en France au printemps dernier. Il faut avoir lu le premier pour mieux comprendre le deuxième car certaines allusions y font référence assez souvent. Cela dit, l'intrigue est totalement indépendante.

Deux années ont passé depuis Les disparus de Dublin. Phoebe a maintenant 23 ans et elle ne pardonne pas à Quirke ce qu'il lui a caché pendant si longtemps. Et elle s'agace particulièrement lorsque celui-ci s'intéresse à sa vie privée. Or Dublin est une petite ville en ces années 50. Les gens s'y croisent facilement. D'autant plus lorsqu'on est coquette et que l'on fréquente parfois un institut de beauté dont la propriétaire a été retrouvée noyée... Et tel père, telle fille, ou telle fille tel père ! le mari de la victime n'est autre qu'un ancien camarade de classe de Quirke. Il vient le lui demander de ne pas autopsier sa pauvre défunte épouse. Ainsi, père et fille vont s'embarquer, chacun à leur façon et chacun de leur côté, sur une délicate affaire qui les mènera plus loin qu'ils ne l'imaginaient.

Par un subtil aller-retour présent-passé, l'écrivain dévoile peu à peu la vie que menait la victime, une jeune femme en apparence bien tranquille : Deirde Hunt. Mariée à Billy pour s'échapper du sinistre quartier des Flats de Dublin et à un père un brin incestueux, elle ne voit pas de piège lorsque l'étrange Leslie White lui propose de s'associer à elle pour monter un institut de beauté : The Silver Swan (titre original du livre, d'ailleurs). Pensez donc, un univers de beauté, quand on vient des Flats, ça ne se refuse pas si facilement ! Seulement Leslie n'est peut-être pas aussi white qu'il le dit et il va lui faire faire de ces choses... oh ! my godness !

Les fils narratifs des différentes intriguent se lient peu à peu, dans une évidence implacable. le lecteur devine le noeud de l'histoire mais dans une sorte de déni, ne veut pas y croire... Et pourtant !

C'est avec beaucoup d'humour caustique, d'ironie ravageuse que John Banville promène ses personnages dans ce roman noir aussi sombre que la Guinness, tout en jouant à merveille avec une thématique bien classique que je ne peux pas révéler sous peine d'en dire trop. Il manipule à merveille le lecteur et ce pauvre Quirke au grand coeur. L'inspecteur Hackett pensait également qu'il avait "une vision moins rose des êtres humains et de leurs actions". Nous aussi et on s'est laissé berner !

Un roman noir sans doute moins fouillé d'un point de vue historique que le premier volume mais John Banville/Benjamin Black reste un conteur hors pair qui nous fait avaler ce pavé de 403 pages d'une traite sans pouvoir le lâcher avant de connaître le fin mot de l'histoire. Ses personnages sont si attachants, en plus, qu'on en redemande ! Vivement la suite des aventures de Quirke ! Je l'adore ce gros nounours solitaire qui sait si bien nous promener dans Dublin !


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John Banville sous le pseudonyme de Benjamin Blake nous présente le deuxième livre des "réflexions" de Quirke. Je dis réflexions plutôt qu'enquête. Quirke, médecin légiste, n'enquête pas réellement dans le sens pur du terme. Il nous présente des gens, une famille et une ville Dublin. C'est ce qui me charme.Parlons ici d'une enquête policière "déconstruite" puisqu'à la fin de la lecture nous aurons découvert les aboutissants de l'affaire. Mais pas de façon traditionnelle, pas comme nous l'entendons dans les romans policiers. Quirke a finalement, presque tout perdu: sa fille, son père adoptif, sa femme, son véritable amour et la bouteille. Ça ne l'a pas vraiment changé , il reste bourru et prisonnier de son énorme corps. Coeur tendre ? Pas sûre. Maladroit? Sûrement. Égoïste ? Paut-être. Mais disons que les promenades de Quirke dans le Dublin des années '50 sont envoutantes et on sent que l'âme humaine est complexe tout comme l'histoire des vieilles pierres de la ville et qu'il n'y aura rien de tout à fait résolu.
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Toujours bien mené ce flash back dans les années 50 avant l'ADN et ses experts. de retour auprès de Quirke, le légiste qui se débat (encore) avec son attirance pour l'alcool et l'enquête parallèle menée par Phoebe. La famille de parvenus a bien vieilli, mais on la retrouve avec plaisir …
L'auteur sous le pseudonyme de Benjamin Black confirme son sens du détail et sa connaissance de Dublin de l'après-guerre.
Je vais bientôt commencer le tome 3 : la disparition d'April Latimer.
A suivre donc
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
L'espace d'une seconde, le mélange des odeurs du jardin lui parut émaner du passé, un passé qui n'était pas vraiment le leur, mais plutôt un autre où leur moi plus jeune aurait continué à vivre, d'une certaine façon, dans un présent depuis longtemps disparu et néanmoins immuable.
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Il sentit la rage l'attraper, la rage geignarde, impuissante, autodestructrice du buveur qui s'abstient délibérément.
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Il lui avait fallu accomplir son devoir professionnel ; pourtant ce n'était pas la raison qui l'avait poussé à se saisir du scalpel. Comme toujours, c'était la simple curiosité, même s'il savait que sa curiosité n'avait rien de simple.
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Il parla longtemps, calmement, gravement, sans la regarder mais en fixant rêveusement un point devant lui et, à en juger par la façon dont il s'exprimait – dont il psalmodiait, plutôt –, on aurait cru qu'il pensait tout haut, ou qu'il répétait un texte qu'il avait déjà souvent débité dans une foule d'autres endroits. Il la faisait penser à un prêtre en plein sermon, mais il ne ressemblait pas à un prêtre, du moins pas à ceux qu'elle connaissait avec leurs habits noirs puants, leur menton mal rasé et leur regard égaré, rancunier. Le docteur était tout simplement beau. Jusqu'à présent, c'était un terme qu'elle n'aurait jamais cru pouvoir utiliser pour un homme. Il lui dit tant de choses et égrena tant de noms – Ali machinchose Talib, Al-Ghazali et Omar Khayyam – lui, au moins elle en avait entendu parler –, et d'autres presque rigolos, comme Al-Biruni, Rumi et Saadi de Shiraz – que la tête ne tarda pas à lui tourner. Il lui apprit que les soufis croient que tous les gens doivent essayer de se purifier de leurs bas instincts afin d'accéder à Dieu par étapes,maqaam, et en vivant différents états d'esprit mystiques, haal.
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He preferred his own judgments and, if the truth were told, his own company, too. That was how he had always been, even as a boy, always by himself, stravaging the fields or the back streets of the Midlands town where he was born, looking for something and never knowing what, hoping to chance on something, anything at all, that would interest or amuse him.
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