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sur 7124 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Mon Dieu! A moins qu'il ne s'agisse d'un monument de suprême ironie - qui dans ce cas a totalement échappé à mon oeil perplexe - en voilà une obscure parabole, raciste (un Noir "de pure race" (...) "MAIS aux yeux brillant d'intelligence"!!! Et je vous passe la description du "peuple noir" qui célèbre l'attaque du peuple blanc par une danse tribale qui comporte un stéréotype puant à chaque ligne), sexiste (les femmes sont considérées, entre deux évanouissements, comme des utérus sur pattes, et malheur à celle qui donne naissance à une fille), manichéenne et simpliste (le progrès, c'est le mal, sans nuances.) ... pour conclure sur l'apologie d'une société patriarcale sectaire et cynique - à moins, je réitère mes doutes, d'un second degré tellement bien caché qu'il ne se manifeste pas. En outre, si certaines anticipations font date, celle-ci est datée : médiocre inventivité quant aux technologies du "futur", et ne parlons pas des modes de vie/de pensée. Quant à la société recrée par François (protagoniste répugnant s'il en est, hélas sans la fascination que peut susciter ce genre de caractère dans les romans bien écrits), il eût mieux valu que l'humanité succombe plutôt que de se poursuivre avec cette organisation médiévale, polygame, claniste et misogyne. Je sais bien que le livre a été rédigé en 42, sous l'occupation, Pétain&co, mais je ne vois pas en quoi cela clarifie, excuse ou légitime le propos, au contraire.
Pour ne pas sombrer dans le rejet pur et simple, une concession : certains passages sont assez poétiques, et le "chemin des cendres" comporte quelques trouvailles. Hélas, les protagonistes finissent par brûler les livres (puisqu'il n'y pas de nuances, je suppose que le raisonnement est le suivant : livre = savoir = le mal!) et comme l'a dit un écrivain qui (lui) avait tout compris, "là où l'on brûle des livres, l'on finit par brûler des hommes". Moi je n'ai pas compris, M. Barjavel, où vous vouliez en venir.
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Il y a quelques temps j'ai lu avec un grand plaisir : "La nuit des temps."

Ce fut une bien belle découverte, cette uchronie shakespearienne.

Après avoir discuté avec d'autres lecteurs, j'ai eu envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur. Me voilà donc engagée dans la lecture de Ravage.

Le début du voyage est plaisant. La description de ce monde futur où l'électricité et l'atome sont partout, où la faim a été éradiquée mais où la puissance et le pouvoir sont encore très présents, est intéressante. Puis arrive la crise majeure. le début de la fin d'un monde. Alors on suit les aventures de François, de son amie d'enfance et de leur horde.

Et là cela se complique. On perçoit le dictateur en puissance de ce François. Pour survivre, pas de pitié. Les scènes d'horreur se suivent. Mais le pire reste la fin avec ce monde recréé où un patriarche (ce fameux François) impose sa loi. Il est bien entendu polygame (il faut repeupler la planète), centenaire et a eu plus de cent enfants dont une seule fille. Ce qui prouve d'autant plus sa virilité / valeur. Il refuse tout modernisme car la machine, c'est le mal.

Bref je conçois que ce roman ait été écrit en 1942 pendant la guerre, à une autre époque. Et que l'époque (tout comme aujourd'hui) soit à la recherche de l'homme fort… mais pourquoi ne pas faire de ce nouveau monde quelque chose de vraiment novateur. Barjavel croyait-il dans la devise de Pétain : la famille, la patrie, l'église, le travail? on peut se le demander. Ou voulait il plaire à Vichy (roman écrit en 1943)

En tout cas, je n'ai pas eu du tout le même coup de coeur que pour "La nuit des temps."
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Lorsqu'on voit les critiques positives de Ravage, le qualifiant de "révélateur" ou de "prophétique" en évoquant la dépendance de l'Homme à la technologie, on voit à quel point ce livre a souffert d'une grave erreur d'interprétation.

Dans Ravage, il est bien souligné que cette Apocalypse n'est pas due à la vanité de l'Homme ou à une erreur humaine quelconque : c'est Dieu qui intervient pour tout arrêter et modifier les lois de la physique ! Les deux personnages rencontrés dans un asile, capables de provoquer des évènements surnaturels, et les nombreuses références explicites à la Bible, nous le confirment sans ambiguïté. L'histoire est donc celle d'une punition divine, pas celle d'un échec de l'Homme vis à vis de la technologie ou d'une modernité devenue incontrôlable. Beaucoup n'ont donc pas du tout compris la nature de ce récit ! Ont-ils seulement lu le livre ?

La fin de Ravage laisse place aux idées des années 1930 : le personnage principal est investi de tous les pouvoirs sur la moitié de la France, fonde un "Etat nouveau" pour créer une "race pure et nouvelle" (je cite le texte sans rien modifier)... pas de lecture ni d'écriture pour les paysans, les livres sont brûlés et la technologie interdite, un retour vers l'ignorance donc... et lorsque les femmes des villages voisins viennent en masse pour se faire féconder exclusivement par le personnage principal au cours d'orgies gigantesques, alors là, on ne sait plus trop de quel genre de livre il s'agit !

A quoi pensait vraiment Barjavel en écrivant cette fin délirante ? Faisait-il ici la critique de la société nazie (rappelons que le livre est sorti en 1943) dont l'existence tournait justement autour de ces questions de race, de génétique et d'autorité ? Si oui, comment le livre a t-il pu passer la censure de Vichy ?

Trop de questions sans réponses qui laissent vraiment perplexe, malgré un gros talent de créativité au tout début du livre pour décrire cette société de 2052, son architecture, ses moeurs et ses moyens de transport par exemple...
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Ravage est un des titres phares de Barjavel que je n'avais pas encore lu. Après Les Dames à la Licorne, L'Enchanteur ou encore La Nuit des temps, je m'attendais à un roman dans la même veine: poétique, complexe, prenant. Je sors plus que déçue de cette lecture.

Comme dans tous les Barjavel (en tout cas, selon moi!), l'intrigue est longue à se mettre en place. Dans ce roman, nous sommes en 2052, en France, à Paris. Barjavel place son décor futuriste fait de voitures volantes, de combinaisons ultra-moulantes, d'écrans digitaux. On peut saluer encore une fois son écriture visionnaire. Il a écrit ce roman en 1942 et imagine déjà des prouesses technologiques qui seront réalisées un demi siècle plus tard.

Dans ce monde où la technologie et surtout l'électricité gouvernent tout, l'auteur nous présente ses personnages principaux. Il y a d'abord Blanche, une jeune femme ingénue qui rêve de faire carrière dans la chanson. Il y a aussi François, le provençal qui monte à la capitale pour y travailler. Ses personnages sont très marqués presque caricaturaux. Blanche apparaît bien vite niaise, ne sachant se débrouiller seule, avide de gloire et de reconnaissance, préférant l'amour de l'argent à l'amour tout court. Elle n'aura pas une grande place dans le roman et servira surtout de faire-valoir à François.

François apparaît au départ comme un provincial un peu bouseux, il faut le reconnaître. Il pense gagner l'amour de Blanche, réussir dans la vie, la bouche en coeur et avec toute l'insouciance de son âge. Ce sera le héros du livre: il prendra toutes les initiatives et ce roman sonnera pour lui comme un roman d'apprentissage. Les personnages possèdent peu d'épaisseur et se définissent surtout par leurs actes. La femme, une fois de plus, est perçue comme une petite chose délicate dont il faut prendre soin et qui suit le mouvement sans faire preuve d'aucune initiative.

Et puis, il y a l'intrigue. On ne sait pas vraiment pourquoi (la chose est peu claire et pas du tout expliquée), une catastrophe survient. Il n'y a plus d'électricité. le monde s'écroule. La ville est « ravagée ». Après l'étonnement survient la peur puis la fureur et l'instinct de survie. Les hommes redeviennent des bêtes. Il faut trouver de la nourriture, de l'eau, de quoi se soigner et surtout survivre. François va donc prendre la tête d'une petite troupe pour l'amener hors de la ville, dans sa Provence natale.

Barjavel décrit un monde qui se disloque. La société civilisée n'a plus lieu d'être. Les hommes se battent, tuent pour s'approprier le moindre morceau de nourriture. Les personnages reviennent à l'état sauvage. L'auteur décrit des scènes souvent violentes, sanglantes qui reflètent un monde à la dérive. Je salue encore une fois le travail du romancier qui s'inspire sans doute du contexte dans lequel il vivait à l'époque: la seconde guerre mondiale et ses horreurs. Cependant, il y a un petit quelque chose qui fait que la plupart du temps je n'ai pas été effrayée par les scène décrites par l'auteur. le plus souvent, les bagarres, batailles et autres exécutions se terminent d'une manière grotesque. Il y a toujours un personnage qui meurt d'une manière ridicule, pathétique ou qui se comporte comme un lâche. Est-ce une volonté de l'auteur ou simplement son style? J'ai eu l'impression de m'imaginer parfois une scène de dessin animé: c'est un peu comme le coyote qui poursuit sa proie, s'écrase d'une falaise d'une manière grotesque et risible et se relève complètement aplati. Ce monde qui se disloque ne m'a pas effrayée ou impressionnée comme ce fut le cas dans le roman La route de Cormac McCarthy.

Quant à la fin du roman, je l'ai trouvé étrange si ce n'est ridicule. François devient une sorte de dieu vivant, refusant tout technologie pour le bien de son peuple. le côté mégalo m'a vraiment dérangée.

Je n'ai donc pas adhéré à ce roman qui m'a paru vieilli, surfait, parfois même grotesque. Il manque toute la poésie et la profondeur qu'on retrouve heureusement dans les autres romans de Barjavel.
Lien : https://carolivre.wordpress...
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Aïe ! Quelle horreur ce livre ! Que de soupirs j'ai poussé à lire ces pages, en attendant la fin avec toujours plus d'impatience... et qu'elle semblait s'éloigner à mesure que j'avançais tant je ne suis pas rentrée dans l'univers décrit par Ravage.

J'ai dû le lire en 3ème. Je sais bien que beaucoup de gens ont adoré, et la façon dont j'en entends parler me fait dire que je suis complètement passée à côté et que dans le fond y'a des bonnes choses dans les pages de Barjavel.
Mais j'ai trouvé ce roman bien trop loufoque et le style ne m'a pas facilité la lecture, bien au contraire....
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Ravage ? Ce serait peut-être bien un ravage d'une idée, assez novatrice parmi les écrivains français en 1943 : l'idée que le monde est en train de s'épuiser à cause de la mauvaise gestion des Hommes. On suit au départ un personnage féminin, une starlette dont les rêves de célébrité nous rappellent à notre époque. Puis c'est la fin de ce monde, la chute brutale et sans concession de la modernité et le retour à un âge des ténèbres.
C'est là que le livre bascule, nous suivons désormais François et nous apprenons très rapidement que le retour à la normalité nécessite que l'ordre phallique soit restauré.
Oui vous avez bien compris ; à cet instant, mon adhésion de lectrice cesse totalement et je finis le roman pour voir jusqu'où va la pensée de l'auteur. Incroyable mais vrai, le salut vient en retournant à l'âge de pierre, en détruisant tous les livres et surtout en réintroduisant la polygamie ô combien nécessaire selon Barjavel. C'est affreux le personnage féminin n'existe plus depuis le retour de l'Homme viril ("le Patriarche" dans le roman).
Bref à vomir. Comment une idée qui m'inspirait tant au départ a pu être complètement gâchée ? Cela reste un grand mystère mais vous aurez compris que ce livre n'est pas à conseiller aux féministes.
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Dans une société futuriste, dont le fonctionnement est centré sur la technologie, on assiste à l'histoire de François, amoureux de Blanche, son amie d'enfance. Un jour, l'électricité vient à manquer, et c'est la catastrophe. On doit alors (ré)apprendre à vivre autrement. François décide alors d'entreprendre un voyage vers le sud de la France avec d'autres survivants, pour privilégier la vie au contact de la terre.
Je n'ai pas beaucoup aimé cette oeuvre, que j'ai lue en audio-livre (je l'ai donc écoutée en fait). Je trouve que c'est une oeuvre complexe, et qui passe beaucoup moins bien à l'oral qu'à l'écrit; certains passages m'ont vraiment agacée, et j'ai trouvé simplement ridicules les pages sur la nouvelle société instituée par François: avec la légalisation de la polygamie, et le fait qu'à 127 ans (ou quelque chose comme ça), il se dégote une minette de 18 ans. Sans blague.
Mais je pense sincèrement que si j'avais lu cette oeuvre à l'écrit, j'aurais ressenti les choses de façon totalement différente. C'est pourquoi j'ai longuement hésité avant d'écrire cette critique.
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Sa description des noirs et des femmes n'est pas à la limite. Elle est profondément derangeante. Même pour l'époque. un homme qui suit son temps. sans courage. ni relief.
sexiste, raciste, primaire
travail, famille, patrie.
à la poubelle au bout de 150 pages pour éviter à d'autres cette expérience.
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Un récit néo biblique douteux sous faux couvert de SF.

Voila ce que je ressens en fermant ce livre. On dit qu'il est précurseur. le premier à avoir dénoncé la limite écolo du progrès moderne. C'est faux.

Oui, la modernité s'arrête. Toutes les machines cessent de fonctionner d'un coup. Mais jamais il n'est dit pourquoi, ni comment.

On sait juste que d'un coup rien ne marche et cela entraîne le naufrage de la civilisation. Un immense incendie transforme tout en mer de cendre. On ne sait trop d'où.

Ce mystère donne plus des allures de punition divine que de catastrophe technologique. C'est pas de la SF, c'est l'ancien testament revisité.

Le personnage principal est parfait. Jamais il ne doute, jamais il ne flanche, jamais il n'hésite. C'est d'un chiant...

C'est une fable morale sur la valeur de l'effort et le mépris de la modernité. [Masquer]Ils finissent à redémarrer une civilisation polygame et agraire. La redécouverte de la machine à vapeur est punie de mort.[/masquer]

Cette fin m'a plus donner envie de vomir. Je comprends maintenant pourquoi l'auteur a été blacklisté.
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Livre lu au collège. J'ai pas du tout aimé j'ai eu du mal à accrocher ça été la première et dernière fois où j'ai lu un roman de science fiction.
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