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Bonjour ,
Voici « La Reine du noir » de Julia BARTZ. Belle découverte avec ce thriller psychologique original et haletant à la superbe couverture. Imaginez cinq jeunes femmes, sélectionnées pour participer à un séminaire d'écriture. Jusque-là rien de particulier. Ajoutez que ce séminaire est dirigé par une célèbre écrivaine spécialisée dans le roman d'horreur féministe. Pour corser le tout, les participantes se retrouvent dans un manoir isolé. L'enjeu est important. La compétition s'installe. L'intrigue sous tension est bien maîtrisée, le huis clos captivant et perturbant tient ses promesses. Les personnages principaux sont peu attachants, prisonniers d'un passé tourmenté et douloureux. L'ambiance lourde, oppressante et anxiogène s'installe crescendo et se nourrit de manipulations et de secrets. Un excellent moment de lecture !
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La couverture très sombre qui me rappelait un peu celles de Blackwater dans la construction m'avait tout de suite attiré. le résumé ensuite avait ce petit quelque chose d'intriguant et aussi cette pointe dérangeante qui avait titillé ma curiosité. de quoi faire une bonne coupure avec mes lectures en court. Et j'avoue que La reine du noir m'a surprise, dans le sens où je n'aurais pas cru autant l'aimer. Il sort tellement du cadre de ce que j'apprécie habituellement que c'était déroutant.

Le huis clos auquel nous faisons face a tout de suite quelque chose de dérangeant. On sent vite que rien ne va se passer comme prévu et que tout va partir en cacahuètes. Mais c'est clairement ça qui a su me captiver. Et même si la première partie est très introspective, il était difficile de lâcher le roman. Il y a cet effet voyeur à scruter ces jeunes femmes. Chacune à des secrets, et pas forcément des plus sympathiques. Et avec leur hôtesse qui se conduit rapidement comme la pire des salopes, le ton était donné.

C'est addictif, comme un voyeur incapable de lâcher sa proie du regard. On a envie d'en savoir plus, de gratter encore et encore pour découvrir ce qui se cache derrière cette retraite des plus sinistres. L'aspect psychologique est perturbant et en même temps très prenant. Jusqu'où est-on capable d'aller et cela dans différentes situations ? Jusqu'où un être humain peut-il avancer sans se briser ?

Ce qui est étrange en plus pour moi, c'est que je n'ai réussi à m'attacher à aucun des personnages. Ce qui est pourtant très important pour moi d'habitude. Mais ici, cela ne m'a pas posé problème. Vraiment c'est le dénouement de tout qui me plaisait et me poussait à poursuivre.

Je ne nie pas, par contre, que lorsque que tout se révèle, j'ai trouvé que l'auteur partait un peu trop dans les extrêmes. le côté too much apporte tout sauf de la crédibilité, mais pourquoi pas. J'ai par contre aimé la touche de fantastique qui s'installe doucement rendant le tout plus sombre et à la limite de la folie.

La fin de la reine en noir est des plus satisfaisantes par contre. Avec un épilogue qui nous place six mois après, nous avons le loisir de reprendre pied après route cette folie. Et j'ai trouvé encore une fois l'aspect psychologique très bien ficelé.

La reine en noir est un ovni du genre, captivant et dérangeant à la fois. Il ne plaira pas à tout le monde, mais il a su me convaincre avec plaisir.
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🖊️Chronique🖊️

« Mais tout avait du sens. le jeu était clair. Alors que maintenant…Je ne savais plus quoi croire. »

Est-ce qu'on se demande assez, pourquoi on a de la chance? La chance d'aller dans LE manoir Blackbriar, la chance de rencontrer son idole, LA reine du noir, la chance d'être choisie pour écrire avec elle en petit comité? Peut-être que Alex ne mesure pas sa chance, sur le moment, peut-être que c'est le destin, avec ses drôles de coïncidences, qui la pousse vers là-bas…Mais toujours est-il que j'aurai bien échangé avec elle! Si j'avais eu autant de passion pour une écrivaine et l'immense plaisir de me retrouver dans cette retraite littéraire, autant vous dire, que j'aurai sauté de joie! Mais des fois, la chance a ses revers. Des fois, la chance est à double tranchant. Des fois, la chance n'en ai pas une, et alors, notre plaisir se décuple car il s'installe un huis-clos à vous bouffer les sangs, et le Noir et sa Reine remporte la mise! Vous pouvez me croire, c'est un thriller que l'on est pas prêt.e.s d'oublier!

« Ça ne va pas être le genre de retraite décontractée et planquée où vous pourrez écrire tout ce qui vous passe par la tête. »

Le ton est donné. Les règles seront vite établies et la sororité sera sacrifiée sur l'autel de la littérature…Les tensions entre les demoiselles apprentie-écrivaines en quête de succès, gloire et inspiration, vont faire rage. Surtout que la maîtresse de maison, est aussi controversée que sulfureuse, attirante que mystérieuse, joue de sa prestance charismatique pour souffler le chaud et le froid, et ne va en rien aider cette compétition féroce au talent. Ajouter à cela, des brisures diverses et variées de part et d'autres de la réalité ou de la fiction, l'éloignement physique et social, la pression à son paroxysme, le froid omniprésent et quelques fantômes obstinés, vous comprendrez aisément, que ce séminaire ne va pas être de tout repos! Elles étaient cinq. Cinq passionnées. Cinq jeunes autrices prometteuses qui adorent par dessus tout, cette romancière féministe et audacieuse. Elles sont prêtes à dépasser leurs limites et même plus encore, pour Elle, elle, La Reine du Noir. Mais à chercher l'inspiration dans des conditions effroyables, est-ce que ça n'attirerait pas les ténèbres de Blackbriard? Est-ce que l'adoration ne crée pas un chemin pavé et ultra tentant, pour toutes sortes de manipulations? Est-ce que le génie est démon ou être de lumière? Qu'est-ce qu'on réveille en soi, si on va au-delà de la douleur? Elles vont l'apprendre à leurs dépens, ces cinq plumes en herbe, au cours de leurs séjours…

« Et maintenant qu'elle commençait à s'affirmer, ça ne leur plaisait pas. »

J'ai adoré! Il m'a été quasi impossible de lâcher cette lecture, tellement ce thriller est captivant. J'étais bien à Blackbriar! le style affirmé, l'ambiance gothique, la tension psychologique, tout est orchestré fabuleusement pour nous rendre addict! Mais quel roman, Julia Bartz! C'est un petit bijou de Noir! Si Rosa Vallo voudrai bien m'en faire un pendentif, je le porterai direct, sur mon coeur! Et je paraderai avec fierté pour étaler à la vue de tous, ce coup de coeur étincelant! Pour que vous ayez conscience que la lumière a besoin du Noir pour se révéler. Et maintenant, que je vous affirme que c'est une lecture à ne surtout pas manquer, est-ce que la Grande Transmission de pensée de mon côté sombre va vous plaire…? Je l'espère de tout coeur!🖤
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Blackbriar
Je remercie avec effusions (oui oui !) Babelio et les éditions Sonatine pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée, premier roman très abouti d'une auteure américaine.
Elles sont cinq jeunes femmes, écrivaines en herbe, à rejoindre Blackbriar, le domaine secret de Roza Vallo, dans le cadre d'une retraite littéraire. Toutes sont de grandes admiratrices de Roza, une auteure au charisme exceptionnel. Quel privilège pour elles d'avoir été choisies pour participer à ce séminaire qui pourrait, qui sait, les aider à publier leur premier roman ! Lorsque Taylor, Keira, Poppy, Alex et Wren se retrouvent en face de leur idole, dans ce grand manoir isolé, elles pensent qu'elles vont pouvoir collaborer entre elles et progresser dans l'écriture sous la houlette de Roza. Mais très vite, l'écrivaine fixe des règles drastiques : un nombre de mots à rédiger chaque jour (les « copies » étant ramassées tous les soirs à minuit), des entretiens particuliers, aucun contact avec l'extérieur (d'ailleurs il n'y a ni réseau téléphonique, ni internet). Et contre toute attente, ça fonctionne ! Alex, qui souffrait du syndrome de la page blanche depuis près d'un an, ne met pas longtemps à trouver une idée de roman, adoubée par Roza. Pourtant, Alex n'est pas dans les meilleures dispositions : elle ne s'attendait pas à ce que son ex meilleure amie, Wren, soit présente… Mais, en dépit de certaines tensions et jalousies, l'atmosphère particulière du manoir, la personnalité extraordinaire de Roza concourrent à la réussite de cette retraite. Jusqu'au jour où…
Eh bien, quel roman ! La superbe couverture noir et argent donne le ton : on va lire un thriller noir, peut-être un peu gothique même… C'est bien le cas, l'auteure flirte délicatement avec le fantastique. Car Blackbriar a une histoire… comment dire, assez glauque et sordide… Mais est-elle réelle ou bien a-t-elle été inventée par Roza Vallo ? Et si Blackbriar ne cachait pas que des fantômes dans ses murs ? D'ailleurs, qui est vraiment Roza Vallo ? L'ambiance un peu horrifique accompagne les personnages jusqu'à la toute fin du thriller.
J'ai beaucoup aimé le thème central : la création littéraire, et la mise en abyme du roman dans le roman. Je me suis attachée aux personnages, notamment à Alex qui va peu à peu découvrir qui elle est. Il n'y a que des personnages féminins dans ce thriller (une ou deux figures masculines, vite évacuées) à l'empreinte résolument féministe.
Un huis-clos addictif au possible, j'ai dévoré les 442 pages en à peine deux jours…
Envoutant.
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Repéré sur le catalogue des éditions Sonatine avant même sa sortie, La Reine du noir a été à la hauteur de ma curiosité. Il faut dire le risque d'attendre un roman. Car l'imagination, elle, n'a pas de bouton pause. Elle continue de galoper, fantasmant sur une intrigue qui selon toute vraisemblance a le potentiel d'emporter mon p'tit coeur de lectrice. Et ô combien il fut emporté !

Le roman de Julia Bartz a tout pour ravir des amateurs.ices de huis clos. Tout d'abord le décor avec le manoir de Blackbriar, lieu isolé en pleine nature. Puis, les personnages des cinq jeunes autrices invitées par une célèbre romancière entretenant savamment son aura de mystère. Et enfin l'action définit par le motif de leur venue, traduit par un séminaire d'écriture. Et c'est bien là que le thriller psychologique de l'autrice prend toute sa saveur. le motif de l'écriture, source de travail et de plaisir, mais surtout ici, de danger...

Que va-t-il se passer dans ce manoir ? Jusqu'où l'écriture peut mener ? Alex, la protagoniste, va non seulement devoir dépasser son syndrome de la page blanche, mais aussi se confronter au passé incarné ici par Wren, son ancienne meilleure amie également invitée. Et si, finalement, cette retraite littéraire était la meilleure introspection intérieure ?

Derrière ce thriller, une mise en abyme intéressante excite le.a lecteur.ice. Des romans écrits dans le roman. Et plus particulièrement, un roman. Vertigineux donc. Si ce séminaire permet aux cinq novices d'entamer un manuscrit, il débute surtout avec le ton employé par Roza Vallo, gardienne des lieux et instigatrice de cette échappée littéraire. Personnage complexe la romancière, à l'aura de gourou, incarne la rigueur et la discipline qu'implique l'écriture. Les aspirantes autrices, elles, représentent les doutes et les difficultés d'accoucher une idée sur papier. Julia Bartz utilise ces codes pour écrire elle-même un roman, y ajoutant au centre une intrigue psychologique et sanglante puisque, évidemment, rien ne va se passer comme prévu. Ingénieux.

Au-delà de la construction, les personnages donnent tout autant de relief au roman. Non seulement Alex est en proie à ses démons littéraires, mais elle est également soumise à ses propres interrogations existentielles. À savoir son orientation sexuelle. Julia Bartz développe alors en filigrane la question queer, permettant de rendre ces personnages modernes et son roman actuel. Et que dire de Roza Vallo, la romancière manipulatrice qui dès le début nous semble louche ? Que j'ai aimé la détester ! Aussi fascinante que venimeuse, l'autrice en fait un personnage fort, représentatif d'un milieu littéraire redoutable. Et puis, figure incontournable du roman, le décor, suivi d'une atmosphère dérangeante qui met en perspective un malaise latent. C'est peut-être cela qui m'a séduite en premier lieu. L'ambiance à travers laquelle un rythme graduel s'installe pour révéler un potentiel gothique.

Avec tant d'aspects positifs, La Reine du noir aurait dû être un coup de coeur, mais il n'en est rien. Je n'en étais pas loin figurez-vous, mais une scène en particulier m'a fait tiquer, remisant mon enthousiasme. Une scène dans laquelle les personnages, dans une situation dramatique, font preuve d'une légèreté déconcertante jusqu'à me faire douter de leur crédibilité. Dommage, mais pas si grave.

Gothique et féministe, ce thriller psychologique diablement addictif valide une fois de plus le flair des éditions Sonatine. Et ça, c'est une bonne nouvelle !
Lien : https://bookncook.fr/2024/02..
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Une trentenaire, Alex, est invitée à participer à une retraite d'écriture animée par Roza Vallo, la reine du polar érotico-noir, dont elle est une très grande fan. Alex, à la personnalité complexe, se retrouve bientôt avec quatre autres autrices sélectionnées comme elle, dans le manoir maudit de la star des thrillers. Ce qui va lui donner l'occasion d'affronter ses démons et d'autres encore plus sombres.
Babelio et les éditions Sonatine m'ont offert l'occasion (et super merci) de découvrir cette nouvelle autrice New Yorkaise, qui s'inscrit dans le monde des femmes qui ne s'en laissent pas compter. Bien que le style soit quelques fois maladroit et un peu naïf, l'histoire prend rapidement le pas sur ces défauts mineurs et on est rapidement porté par les personnages très attachants (quoique…) et des péripéties qui s'enchainent vite. le roman s'installe rapidement et on sent bien l'atmosphère qui se tend sournoisement, d'abord entre les invitées, mises volontairement en compétition, puis entre deux protagonistes qui se sont connues avant de se séparer brutalement, et petit à petit avec le manoir lui-même qui est là comme un personnage à part entière, soumis aux désirs de sa machiavélique propriétaire…. Je n'en dis pas plus, à vous de découvrir la suite (tendue).
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Lorsque la Reine du noir vous invite dans son manoir pour une retraite d'écriture qui vous ouvrira peut-être toutes grandes les portes de l'édition, il y a là une chance à ne pas laisser passer, même si votre ancienne meilleure amie, avec laquelle la rupture a été brutale, doit également s'y trouver : c'est ce qui arrive à Alex, la narratrice, qui s'est mérité la chance de se rendre à Blackbriar pour y rencontrer son idole depuis ses treize ans, l'auteure Roza Vallo. Elle a bien quelques appréhensions, n'ayant pu écrire une ligne depuis un an, mais le cadre imposé par Roza s'avère stimulant et la compétition est lancée : laquelle des cinq participantes écrira le meilleur roman ? Tous les ingrédients étaient réunis pour faire de ce roman un « page turner »: une écriture plutôt fluide, un huis clos à l'ambiance gothique et angoissante, une réflexion intéressante sur le culte de la célébrité et la difficulté, pour les femmes, de publier… Lorsqu'un des personnages disparaît, l'intrigue prend alors une tournure que j'ai trouvé par moments peu crédible et qui m'a finalement laissée quelque peu déçue. Ce premier roman de Julia Bartz, d'une maison d'édition que j'adore – Sonatine –, dont certaines avenues auraient pu être davantage explorées ne remplit pas, il me semble, tout à fait ses promesses.
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📜𝕸𝖔𝖓 𝖗𝖊𝖘𝖘𝖊𝖓𝖙𝖎📜

🌟Tout d'abord merci à @babelio pour l'envoi de ce magnifique roman pour un Service Presse.🌟

✨La couverture de ce livre est magnifique, elle rappelle la collection des Blackwater. On retrouve les portraits des 5 jeunes filles autour du titre et ce manoir qui à l'air si lugubre.✨

😊L'auteure nous plonge dans un huit-clos très prenant. Les cinq jeunes filles sélectionnées ont toutes des petits secrets. Les premières pages posent les bases et nous enferment avec elles dans une atmosphère étouffante, stressante. On a l'impression que le manoir a des yeux et des oreilles. Leur hôte, Roza, et les deux femmes qui gèrent le manoir ne sont pas en reste tant en secret qu'en manipulation.😊

✍La plume devient de plus en plus grinçante. Des petits groupes se forment puis se séparent suivant les moments. Roza instaure un climat de peur et puis c'est le drame. Tout part en vrille lorsque Alex creuse un peu plus. Elle va découvrir qui est vraiment Roza et cela ne se fera pas sans drame.✍

👀Ce roman est une très belle découverte, je n'ai pas lâché ma lecture. Je voulais savoir, même si par moment j'avais un peu deviné où Roza voulait entrainer ses jeunes autrices.👀 Roza est comme sur un jeu d'échec : elle avance ses pions doucement avec le but de gagner à tout prix.

👉Un Roman captivant à souhait, quoiqu'il arrive vous voudrez savoir.....👈
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« La reine du noir » vous plongera dans les coulisses de la création d'une histoire auprès de jeunes autrices en stage d'écriture. Mais ce stage a lieu dans un manoir connu pour être hanté… et animé par une célèbre autrice de roman noir controversée qui met en avant des femmes fortes et complexes. Participer à ce stage est une chance inouïe… ou un terrible danger. Je vous laisse découvrir.

Ce huis-clos a plutôt bien fonctionné sur moi. le début est assez lent à se mettre en place. Nous prenons le temps de découvrir Alex et ses histoires compliquées avec son ex-meilleure amie Wren. Peut-être un peu trop long par rapport à l'exploitation qui en sera faite plus tard même si elle est utile (il faut bien comprendre pourquoi c'est si important pour la jeune femme.) Une fois qu'elles sont au manoir les choses deviennent intéressantes même si “l'action” arrive assez tardivement. J'ai bien aimé ce qui se cache derrière ce roman : les masques qui tombent au manoir, les manipulations, l'idée que la création littéraire est plus vive quand on “souffre”, le monde de l'édition etc.

Un stage d'écriture dans un manoir au lourd passé
Les deux sont liés à travers le personnage d'Alex. Elle n'aurait pas dû se trouver là mais la voilà acceptée pour ce stage d'écriture. Elle va passer plusieurs semaines auprès de la reine du noir, Roza Vallo (le rêve !) et de quelques jeunes autrices. Elles devront suivre des règles simples : écrire tant de mots par jour, discuter de ce travail avec l'autrice et les autres participantes et avoir droit à des échanges individuelles avec la reine du noir. Simple…
Pas pour Alex qui est victime depuis sa rupture amicale avec Wren du syndrome de la page blanche. le manoir et son histoire pourraient devenir une source d'inspiration. Commence alors une histoire dans une histoire car des extraits du travail d'Alex parsèment le roman. Ils viennent apporter une touche de fantastique, de gothique et de noirceur horrifique.

La reine du noir
Roza Vallo est une autrice vénérée par de nombreuses jeunes femmes. Dès le début nous sentons qu'il y a quelque chose avec elle. Elle se montre à la fois odieuse, humiliante, colérique et mielleuse, séductrice, maternante. J'ai peur de trop vous en dire sur elle. Je ne m'avance pas trop en précisant qu'elle est manipulatrice et vous découvrirez jusqu'où elle peut aller.
Elle est importante dans l'histoire car c'est son personnage et son aura qui apportent la tension dans ce roman. le manoir est décrit comme hanté mais finalement ce n'est pas forcément lui le plus flippant. Il vit avant tout à travers l'histoire d'Alex. C'est le côté mystérieux apporté par cette reine du noir, le fameux “mais que se passe-t-il ? Pourquoi Roza propose ce jeu ? Quelles sont ses intentions ?” qui a fonctionné sur moi. Mais je ne vais pas vous en révéler plus !

Le conseil de la bibliothécaire : “La reine du noir” est un bon thriller psychologique. Qu'il soit axé sur un personnage machiavélique, la création artistique et ses travers (nous pouvons parler aussi de névroses), le mécanisme de l'écriture etc. fait son charme. Les longueurs ont gêné certains lecteurs (tout comme les extraits du roman d'Alex.) Sachez que même si l'intrigue met du temps à se lancer les éléments donnés ont tous une finalité et une importance dans l'intrigue. Un bon premier roman. Je pourrai vous conseiller “l'énigmatique Madame Dixon” (autrice à succès, folie, faux-semblants, manipulation etc.)
Lien : https://journaldunebibliothe..
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La dernière chronique de l'année 2023 ! Malheureusement pas la meilleure lecture !

On est donc ici sur un livre mêlant thriller psychologique et huis clos, forcément ce style est intéressant à tout pour être intéressant.
Le pitch à l'air simple au premier abord avec un air des “10 petits nègres” version moderne.
5 personnes enfermées dans un château, une disparition et hop l'histoire est lancée. Pour le coup, c'est un peu plus complexe que ça, mais on est sur ce genre d'histoire.

Je ne connaissais pas cette auteure et étonnamment, l'écriture est très fluide, le livre se lit avec une facilité déconcertante même si l'histoire tarde à nous servir un peu d'action.
Je dirais que les choses commencent à bouger au ⅔ du livre, autant vous dire que même si le livre se lit bien, c'est long… Trop long…Et le souci, c'est que quand ça démarre, on serait en droit d'attendre quelque chose qui décoiffe, qui nous scotche à notre fauteuil, mais malheureusement, ça m'a fait l'effet d'un soufflet qui retombe…
Tout est assez prévisible, il y a quelques rebondissements, mais rien d'extraordinaire. La fin est prévisible, beaucoup trop prévisible, c'est dommage, un twist de dernière lignes aurait été sympa.

En revanche, certaines idées sont intéressantes.
Le fait de suivre l'avancée d'un roman à l'intérieur du roman est assez original. Ça nous fait rentrer un peu plus dans la tête du personnage principal et de son imaginaire. Mais ça perd vite son charme et s'en désintéresse assez vite au final, car ça n'apporte pas grand chose à l'histoire. Ok, on a une sorte d'effet miroir entre ce que raconte le personnage dans son livre et l'histoire en elle-même, mais franchement, j'ai eu l'impression que ces passages étaient présents juste pour gratter 50 pages au livre.
On sent à certains moments, quand les personnages parlent entre elles de la difficulté à être publié, de la difficulté à percer dans le métier, qu'il y a presque du vécu.

Les personnages, justement, parlons-en.
Pour la plupart, ils sont vraiment bien écrits, chacun avec son style, son caractère.
J'avoue que le personnage principal, Alex, à parfois des réactions un peu “What the fuck?!”. Par exemple, se poser des questions existentielles sur sa vie, son écriture au lieu de chercher un moyen de s'échapper de sa geôle, je n'ai pas tout compris.
En revanche, cette Roza est très intrigante. Tellement intrigante que pour moi, elle a pris le dessus sur tous les autres personnages, son côté mystérieux est vraiment captivant et jusqu'à la fin, je me suis plus posé des questions sur elle que sur la tournure de l'histoire.

Je dirais pour finir que c'est un livre qui se lit vraiment bien de par la plume de l'auteure qui est très propre, mais en revanche l'histoire est assez capillotractée, on est loin de l'histoire de l'année.
Une bonne lecture, mais avec quelques gros points faibles pour moi.
Lien : https://thrilleraddict.com/2..
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