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Laurent Boscq (Traducteur)
EAN : 9782355849763
448 pages
Sonatine (02/11/2023)
3.53/5   130 notes
Résumé :
Bienvenue à Blackbriar !

Pour beaucoup de lectrices, Roza Vallo est une romancière de génie, et peut-être plus encore, une sorte de gourou. Grâce à elle et à son livre La Langue du démon, nombre de jeunes filles et de femmes ont cessé de se considérer comme de petites créatures fragiles pour explorer leur côté sombre, pulsionnel, sexuel. Aussi, quand la grande prêtresse du roman d’horreur féministe décide d’offrir à cinq jeunes femmes un séminaire d’é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (64) Voir plus Ajouter une critique
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Bonjour ,
Voici « La Reine du noir » de Julia BARTZ. Belle découverte avec ce thriller psychologique original et haletant à la superbe couverture. Imaginez cinq jeunes femmes, sélectionnées pour participer à un séminaire d'écriture. Jusque-là rien de particulier. Ajoutez que ce séminaire est dirigé par une célèbre écrivaine spécialisée dans le roman d'horreur féministe. Pour corser le tout, les participantes se retrouvent dans un manoir isolé. L'enjeu est important. La compétition s'installe. L'intrigue sous tension est bien maîtrisée, le huis clos captivant et perturbant tient ses promesses. Les personnages principaux sont peu attachants, prisonniers d'un passé tourmenté et douloureux. L'ambiance lourde, oppressante et anxiogène s'installe crescendo et se nourrit de manipulations et de secrets. Un excellent moment de lecture !
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La couverture très sombre qui me rappelait un peu celles de Blackwater dans la construction m'avait tout de suite attiré. le résumé ensuite avait ce petit quelque chose d'intriguant et aussi cette pointe dérangeante qui avait titillé ma curiosité. de quoi faire une bonne coupure avec mes lectures en court. Et j'avoue que La reine du noir m'a surprise, dans le sens où je n'aurais pas cru autant l'aimer. Il sort tellement du cadre de ce que j'apprécie habituellement que c'était déroutant.

Le huis clos auquel nous faisons face a tout de suite quelque chose de dérangeant. On sent vite que rien ne va se passer comme prévu et que tout va partir en cacahuètes. Mais c'est clairement ça qui a su me captiver. Et même si la première partie est très introspective, il était difficile de lâcher le roman. Il y a cet effet voyeur à scruter ces jeunes femmes. Chacune à des secrets, et pas forcément des plus sympathiques. Et avec leur hôtesse qui se conduit rapidement comme la pire des salopes, le ton était donné.

C'est addictif, comme un voyeur incapable de lâcher sa proie du regard. On a envie d'en savoir plus, de gratter encore et encore pour découvrir ce qui se cache derrière cette retraite des plus sinistres. L'aspect psychologique est perturbant et en même temps très prenant. Jusqu'où est-on capable d'aller et cela dans différentes situations ? Jusqu'où un être humain peut-il avancer sans se briser ?

Ce qui est étrange en plus pour moi, c'est que je n'ai réussi à m'attacher à aucun des personnages. Ce qui est pourtant très important pour moi d'habitude. Mais ici, cela ne m'a pas posé problème. Vraiment c'est le dénouement de tout qui me plaisait et me poussait à poursuivre.

Je ne nie pas, par contre, que lorsque que tout se révèle, j'ai trouvé que l'auteur partait un peu trop dans les extrêmes. le côté too much apporte tout sauf de la crédibilité, mais pourquoi pas. J'ai par contre aimé la touche de fantastique qui s'installe doucement rendant le tout plus sombre et à la limite de la folie.

La fin de la reine en noir est des plus satisfaisantes par contre. Avec un épilogue qui nous place six mois après, nous avons le loisir de reprendre pied après route cette folie. Et j'ai trouvé encore une fois l'aspect psychologique très bien ficelé.

La reine en noir est un ovni du genre, captivant et dérangeant à la fois. Il ne plaira pas à tout le monde, mais il a su me convaincre avec plaisir.
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Blackbriar
Je remercie avec effusions (oui oui !) Babelio et les éditions Sonatine pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée, premier roman très abouti d'une auteure américaine.
Elles sont cinq jeunes femmes, écrivaines en herbe, à rejoindre Blackbriar, le domaine secret de Roza Vallo, dans le cadre d'une retraite littéraire. Toutes sont de grandes admiratrices de Roza, une auteure au charisme exceptionnel. Quel privilège pour elles d'avoir été choisies pour participer à ce séminaire qui pourrait, qui sait, les aider à publier leur premier roman ! Lorsque Taylor, Keira, Poppy, Alex et Wren se retrouvent en face de leur idole, dans ce grand manoir isolé, elles pensent qu'elles vont pouvoir collaborer entre elles et progresser dans l'écriture sous la houlette de Roza. Mais très vite, l'écrivaine fixe des règles drastiques : un nombre de mots à rédiger chaque jour (les « copies » étant ramassées tous les soirs à minuit), des entretiens particuliers, aucun contact avec l'extérieur (d'ailleurs il n'y a ni réseau téléphonique, ni internet). Et contre toute attente, ça fonctionne ! Alex, qui souffrait du syndrome de la page blanche depuis près d'un an, ne met pas longtemps à trouver une idée de roman, adoubée par Roza. Pourtant, Alex n'est pas dans les meilleures dispositions : elle ne s'attendait pas à ce que son ex meilleure amie, Wren, soit présente… Mais, en dépit de certaines tensions et jalousies, l'atmosphère particulière du manoir, la personnalité extraordinaire de Roza concourrent à la réussite de cette retraite. Jusqu'au jour où…
Eh bien, quel roman ! La superbe couverture noir et argent donne le ton : on va lire un thriller noir, peut-être un peu gothique même… C'est bien le cas, l'auteure flirte délicatement avec le fantastique. Car Blackbriar a une histoire… comment dire, assez glauque et sordide… Mais est-elle réelle ou bien a-t-elle été inventée par Roza Vallo ? Et si Blackbriar ne cachait pas que des fantômes dans ses murs ? D'ailleurs, qui est vraiment Roza Vallo ? L'ambiance un peu horrifique accompagne les personnages jusqu'à la toute fin du thriller.
J'ai beaucoup aimé le thème central : la création littéraire, et la mise en abyme du roman dans le roman. Je me suis attachée aux personnages, notamment à Alex qui va peu à peu découvrir qui elle est. Il n'y a que des personnages féminins dans ce thriller (une ou deux figures masculines, vite évacuées) à l'empreinte résolument féministe.
Un huis-clos addictif au possible, j'ai dévoré les 442 pages en à peine deux jours…
Envoutant.
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🖊️Chronique🖊️

« Mais tout avait du sens. le jeu était clair. Alors que maintenant…Je ne savais plus quoi croire. »

Est-ce qu'on se demande assez, pourquoi on a de la chance? La chance d'aller dans LE manoir Blackbriar, la chance de rencontrer son idole, LA reine du noir, la chance d'être choisie pour écrire avec elle en petit comité? Peut-être que Alex ne mesure pas sa chance, sur le moment, peut-être que c'est le destin, avec ses drôles de coïncidences, qui la pousse vers là-bas…Mais toujours est-il que j'aurai bien échangé avec elle! Si j'avais eu autant de passion pour une écrivaine et l'immense plaisir de me retrouver dans cette retraite littéraire, autant vous dire, que j'aurai sauté de joie! Mais des fois, la chance a ses revers. Des fois, la chance est à double tranchant. Des fois, la chance n'en ai pas une, et alors, notre plaisir se décuple car il s'installe un huis-clos à vous bouffer les sangs, et le Noir et sa Reine remporte la mise! Vous pouvez me croire, c'est un thriller que l'on est pas prêt.e.s d'oublier!

« Ça ne va pas être le genre de retraite décontractée et planquée où vous pourrez écrire tout ce qui vous passe par la tête. »

Le ton est donné. Les règles seront vite établies et la sororité sera sacrifiée sur l'autel de la littérature…Les tensions entre les demoiselles apprentie-écrivaines en quête de succès, gloire et inspiration, vont faire rage. Surtout que la maîtresse de maison, est aussi controversée que sulfureuse, attirante que mystérieuse, joue de sa prestance charismatique pour souffler le chaud et le froid, et ne va en rien aider cette compétition féroce au talent. Ajouter à cela, des brisures diverses et variées de part et d'autres de la réalité ou de la fiction, l'éloignement physique et social, la pression à son paroxysme, le froid omniprésent et quelques fantômes obstinés, vous comprendrez aisément, que ce séminaire ne va pas être de tout repos! Elles étaient cinq. Cinq passionnées. Cinq jeunes autrices prometteuses qui adorent par dessus tout, cette romancière féministe et audacieuse. Elles sont prêtes à dépasser leurs limites et même plus encore, pour Elle, elle, La Reine du Noir. Mais à chercher l'inspiration dans des conditions effroyables, est-ce que ça n'attirerait pas les ténèbres de Blackbriard? Est-ce que l'adoration ne crée pas un chemin pavé et ultra tentant, pour toutes sortes de manipulations? Est-ce que le génie est démon ou être de lumière? Qu'est-ce qu'on réveille en soi, si on va au-delà de la douleur? Elles vont l'apprendre à leurs dépens, ces cinq plumes en herbe, au cours de leurs séjours…

« Et maintenant qu'elle commençait à s'affirmer, ça ne leur plaisait pas. »

J'ai adoré! Il m'a été quasi impossible de lâcher cette lecture, tellement ce thriller est captivant. J'étais bien à Blackbriar! le style affirmé, l'ambiance gothique, la tension psychologique, tout est orchestré fabuleusement pour nous rendre addict! Mais quel roman, Julia Bartz! C'est un petit bijou de Noir! Si Rosa Vallo voudrai bien m'en faire un pendentif, je le porterai direct, sur mon coeur! Et je paraderai avec fierté pour étaler à la vue de tous, ce coup de coeur étincelant! Pour que vous ayez conscience que la lumière a besoin du Noir pour se révéler. Et maintenant, que je vous affirme que c'est une lecture à ne surtout pas manquer, est-ce que la Grande Transmission de pensée de mon côté sombre va vous plaire…? Je l'espère de tout coeur!🖤
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Repéré sur le catalogue des éditions Sonatine avant même sa sortie, La Reine du noir a été à la hauteur de ma curiosité. Il faut dire le risque d'attendre un roman. Car l'imagination, elle, n'a pas de bouton pause. Elle continue de galoper, fantasmant sur une intrigue qui selon toute vraisemblance a le potentiel d'emporter mon p'tit coeur de lectrice. Et ô combien il fut emporté !

Le roman de Julia Bartz a tout pour ravir des amateurs.ices de huis clos. Tout d'abord le décor avec le manoir de Blackbriar, lieu isolé en pleine nature. Puis, les personnages des cinq jeunes autrices invitées par une célèbre romancière entretenant savamment son aura de mystère. Et enfin l'action définit par le motif de leur venue, traduit par un séminaire d'écriture. Et c'est bien là que le thriller psychologique de l'autrice prend toute sa saveur. le motif de l'écriture, source de travail et de plaisir, mais surtout ici, de danger...

Que va-t-il se passer dans ce manoir ? Jusqu'où l'écriture peut mener ? Alex, la protagoniste, va non seulement devoir dépasser son syndrome de la page blanche, mais aussi se confronter au passé incarné ici par Wren, son ancienne meilleure amie également invitée. Et si, finalement, cette retraite littéraire était la meilleure introspection intérieure ?

Derrière ce thriller, une mise en abyme intéressante excite le.a lecteur.ice. Des romans écrits dans le roman. Et plus particulièrement, un roman. Vertigineux donc. Si ce séminaire permet aux cinq novices d'entamer un manuscrit, il débute surtout avec le ton employé par Roza Vallo, gardienne des lieux et instigatrice de cette échappée littéraire. Personnage complexe la romancière, à l'aura de gourou, incarne la rigueur et la discipline qu'implique l'écriture. Les aspirantes autrices, elles, représentent les doutes et les difficultés d'accoucher une idée sur papier. Julia Bartz utilise ces codes pour écrire elle-même un roman, y ajoutant au centre une intrigue psychologique et sanglante puisque, évidemment, rien ne va se passer comme prévu. Ingénieux.

Au-delà de la construction, les personnages donnent tout autant de relief au roman. Non seulement Alex est en proie à ses démons littéraires, mais elle est également soumise à ses propres interrogations existentielles. À savoir son orientation sexuelle. Julia Bartz développe alors en filigrane la question queer, permettant de rendre ces personnages modernes et son roman actuel. Et que dire de Roza Vallo, la romancière manipulatrice qui dès le début nous semble louche ? Que j'ai aimé la détester ! Aussi fascinante que venimeuse, l'autrice en fait un personnage fort, représentatif d'un milieu littéraire redoutable. Et puis, figure incontournable du roman, le décor, suivi d'une atmosphère dérangeante qui met en perspective un malaise latent. C'est peut-être cela qui m'a séduite en premier lieu. L'ambiance à travers laquelle un rythme graduel s'installe pour révéler un potentiel gothique.

Avec tant d'aspects positifs, La Reine du noir aurait dû être un coup de coeur, mais il n'en est rien. Je n'en étais pas loin figurez-vous, mais une scène en particulier m'a fait tiquer, remisant mon enthousiasme. Une scène dans laquelle les personnages, dans une situation dramatique, font preuve d'une légèreté déconcertante jusqu'à me faire douter de leur crédibilité. Dommage, mais pas si grave.

Gothique et féministe, ce thriller psychologique diablement addictif valide une fois de plus le flair des éditions Sonatine. Et ça, c'est une bonne nouvelle !
Lien : https://bookncook.fr/2024/02..
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critiques presse (1)
LeDevoir
28 mars 2024
Comprendre que cet efficace polar gothique se déroule, du fond jusqu’à la surface, dans le milieu littéraire.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans le regard qu'elle posa sur moi, je retrouvai cet obscur dégoût qui m'avait tant marquée. Mais cette fois circulait dans mes veines cette immense énergie qui me protégeait, et qui me permit de garder mon calme. Ma confession à Roza la nuit précédente avait rebattu les cartes. Bien sûr, je n'avais pas poussé Wren à deux mains. Mais il y avait bien eu une intention dans mon geste. Une part de moi voulait la blesser, la punir, la faire souffrir.
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Elle me montra comment utiliser mes peines les plus profondes pour façonner une chose magnifique.
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