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EAN : 9791092961638
195 pages
Le peuple de Mü (05/04/2017)
3.74/5   63 notes
Résumé :
Contrairement à ce que les Humains ont longtemps cru, la Terre n'est pas le centre de l'univers et elle est loin d'être l'unique monde habité. L'espace grouille de vie. Mais si l'intelligence n'est pas l'apanage des seuls mammifères bipèdes... la bêtise non plus. En compagnie de D'Guéba et Otton, embarquez à bord de Koba, le cybersquale, pour un rocambolesque roadtrip intersidéral.
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Critiques, Analyses et Avis (24) Voir plus Ajouter une critique
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Une lecture amusante qui m'a fait passer un bon moment !

Dans un lointain futur, les humains ne sont qu'une espèce parmi d'autres. Certains sont esclaves, d'autres se sont installées sur des colonies indépendantes.

Otton est un humain, esclave libéré par accident lors du crash de son astronef… qui s'est écrasé sur une planète désertée qu'il reconnaît comme étant l'ancienne Terre. Il rencontre D'Guéba, grenouille géante (très) intelligente, qui gagne sa vie en ensemençant des planètes isolées pour y créer une faune et une flotte, afin de les revendre à des peuples qui ont saccagé leurs propres planètes et qui doivent trouver un nouvel habitat. Toute comparaison avec un sujet d'actualité n'est pas une vue de l'esprit. D'Guéba parcourt l'univers avec Koba, le cyberquale : ce vaisseau spatial très spécial est un être vivant navigant dans l'espace, et amélioré par d'anciens propriétaires grâce à l'Intelligence Artificielle. Koba est l'un des derniers représentants de son espèce, les squales sauvages (non transformés) ayant disparu.

Otton n'aura de cesse de manipuler la grenouille afin de garder la Terre pour lui et ses coreligionnaires, quitte à s'allier à des voyous pour atteindre son but. Une des saveurs de ce récit réside dans les relations entre Otton, D'Guéba et Koba, notamment l'humain et la grenouille géante qui se méfient l'un de l'autre et se chamaillent.

L'univers rapidement esquissé présente des sociétés diverses, entre les mondes totalitaires et ceux voués au négoce. Finalement, aussi bien les sociétés que les êtres vivants prennent des caractères très humains, ce qui permet l'ironie et donne un ton léger au roman.

Malgré la gravité de certains sujets (planètes dévastées, tentative de génocide, esclavage), l'auteure a mitonné un récit teinté d'humour, et si elle publiait une suite, je la lirais avec plaisir !

Challenge 2020 Auteures SFFF
Challenge 2020 Grimoires Alchimiques

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Salut les Babelionautes
Je suis content d'avoir lu le chant des Fenjicks de Luce Basseterre avant d'ouvrir celui ci, car cela m'a permis de mieux savourer ce Space-Opéra.
Je pensais que la révolte des Fenjicks avait échoué mais dés les premières pages il s'avère que non, l'Empire Chalecks a sombré et les divers peuples qui habitent la Galaxie essayent tant bien que mal de survivre.
Nous retrouvons D'Guéba à bord de Koba, le Fenjick qui a survécu à la révolte de ses congénères.
Ils forment un duo qui terraforment des planètes saccagées par leur habitants pour leur survie ou si elles sont désertes les revendre à ceux qui en font la demande.
C'est en voulant terraformer PK2 du quadrant SW7ǷǶ, d'après la cartographie cosmique chaleck, qu'ils vont rencontrer Otton, qui a survécu au crash du vaisseau ou il était un esclave.
A partir de ce moment il va devenir un personnage qui prend de l'ampleur, car il n'est pas dénué de capacité.
La suite nous entraine à travers la galaxie à la rencontre de différents lieu déjà évoqués dans la prequelle avec leur occupants qui forment un kaléidoscope étonnant des forment que la vie peu prendre.
A mon avis et je l'espère de tout coeur, Luce Basseterre ne va pas laissé ce trio improbable disparaitre et elle doit déjà penser à la suite de leur aventures.
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Merci à Masse Critique d'avril et aux éditions le Peuple de Mu pour cette lecture, que je qualifierai de rafraîchissante.

Le lecteur suit le cheminement de Koba, un vaisseau interstellaire organique, de D'Guéba, une batracienne capitaine du vaisseau, et d'Otton, un humain esclave onirique... Koba est une figure légendaire dans toutes les galaxies suite à une mutinerie dont il est un des leaders. D'Guéba est une "femme" de tête, qui mène son business de remodelage de mondes avec froideur, mais cette froideur n'est qu'une façade. Et Otton découvre peu à peu qu'il peut être indépendant, autonome et il lui pousse des velléités identitaires...

Celles-ci viennent suite à la découverte d'un monde désolé, ayant abrité une civilisation. le navire où Otton était un esclave dont on lampait les rêves s'y était échoué. Cela faisait d'Otton le "découvreur" de ce monde et, partant, lui donnait un droit de propriété sur ce monde. D'Guéba ne le voit pas de cet oeil.

Va alors se former une sorte de ménage à trois, un trio infernal où chacun va commencer à jouer sa partition. Tour à tour avec diplomatie, duplicité, force...

Malheureusement, ce ressort initial cède la place à une autre intrigue politique, d'évacuation temporaire d'une planète qui devrait être terraformée ensuite mais tout en contenant une race "sapiente" (ce qui est -bien entendu- interdit par les codes intergalactiques). Puis un autre ressort vient s'entrecroiser quand D'Guéba découvre qu'une brèche a été ouverte dans l'écran protecteur d'une planète qu'elle a terraformé... et que des mlafrats en ont profité pour y modifier l'évolution des espèces à leur profit.

J'ai beaucoup lu de SF dans ma jeunesse. Et ce roman est globalement sans souci, relativement cohérent (on perd en cohérence à cerains moments), et fort sympathique, mais àmha pas vraiment novateur. Par ailleurs, l'auteure (qui possède une bonne plume dans l'ensemble) "pompe" beaucoup sur des référentiels communs à tous les fans. Cela a des avantages et des inconvénients. L'inconvénient majeur est le manque d'originalité, et le fait que cela peut paraître abscons parfois à des non-initiés. L'avantage est une grande cohérence et une fluidité dans le récit, qui n'est pas haché et entrecoupé de rappels souvent fastidieux.

Le rythme du roman est sans heurt également. Pas de lenteur, mais pas d'emballement non plus. L'auteure, sûre d'elle, déroule paisiblement son fil. On passe d'un personnage à l'autre au gré des chapitres. Cela donne un petit air de roman choral à l'ensemble, c'est bien vu. Cela permet surtout de ne pas se perdre dans les multiples fils rouges qui se présentent.

Bref, une lecture agréable qui m'a rappelé Robert Silverberg, dans la manière dont l'auteure s'intéresse aux rapports "humains", aux oppositions, aux jeux qui se créent entre les personnages. Comme dans Un Monde Cruel, par exemple. De manière douce, sous le couvert de la SF, l'auteur distille des réflexions sur la colonisation, sur la domination, l'esclavage, le rapport à l'autre... et ce n'est pas plus mal.

On mentionnera pour l'anecdote qu'en fin de livre, un QR-Code permet de télécharger la version électronique.
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Ma première incursion dans l'univers de Luce Basseterre ! Je suis continuellement à la recherche de nouvelles autrices françaises de science-fiction à vous partager ! J'ai beaucoup aimé le résumé du roman : La débusqueuse de mondes promet un univers un peu barré peuplé de personnages attachants. Alors, on y plonge ?

Dans un premier temps, j'ai beaucoup apprécié l'univers mis en place par l'autrice. Il y a une vraie recherche pour créer un monde cohérent. D'Guéba s'occupe de terraformer et vendre des parcelles de planètes à des espèces dans le besoin. du coup, on voit toutes les étapes : négociations, imprévus, législation, difficultés techniques... C'est un chouette concept.

Ensuite, j'ai bien aimé qu'on puisse voir pas mal d'espèces d'aliens différentes. Koba est sans doute mon préféré : c'est un vaisseau squale avec une confiance et capable de parler. La seule que j'ai trouvé dommage avec ce concept génial, c'est qu'il existe déjà un peu ! Notamment dans Farscape avec le vaisseau pénitencier Moya. Mais au moins ça s'imbrique bien dans l'histoire, et le plus important c'est qu'un élément soit bien traité même s'il s'inspire d'oeuvres plus anciennes.

On découvre aussi des sortes d'insectes et des félins. Ensuite on a bien sûr les humains, avec Otton, un ancien esclave qui a un peu de mal à se faire à une vie de liberté et de perspectives, même s'il a plus de ressources qu'il en a l'air.

Le scénario est assez fourni. D'un côté, cela apporte du rythme à l'ensemble et permet de ne pas s'ennuyer. Il y a plusieurs arcs narratifs qui s'entrelacent, ce qui implique de rester concentré pendant sa lecture. Moi qui lisais principalement dans les transports, j'ai trouvé que cette surcharge rendait parfois l'intrigue un peu confuse, d'autant que le roman n'est pas très long. Heureusement, l'écriture de l'autrice est simple, bien qu'efficace dans la mise en place de l'histoire et du contexte.

Autrement, les personnages sont hauts en couleurs et tirent leur épingle du jeu. Ma préférence va toujours à Koba le cybersquale, drôle et très bien écrit. J'ai trouvé dommage que D'Guéba reste un peu en retrait, j'aurais aimé voir sa personnalité de baroudeuse intrépide transparaître le long du roman. Otton est également plutôt réussi, en humain un peu paumé qui tente de s'adapter à son nouvel univers.

Pour conclure, la débusqueuse de mondes est une histoire sympathique légère. Elle est parfaite pour les gens qui souhaitent découvrir le space opéra sans entrer dans un cycle de 10 tomes bardés de détails scientifiques et de batailles spatiales. On pourra lui reprocher un manque de clarté par moments ou repérer des éléments proches d'autres oeuvres, mais les personnages attachants et l'univers haut en couleurs sauront vous séduire.


Lien : https://lageekosophe.com/
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Un roman de science-fiction sympathique, dans lequel l'auteur exploite efficacement le potentiel narratif lié à la multiplicité des sociétés dans lesquelles évoluent les personnages, dont trois principaux: un humain ex-esclave, une caudala, grenouille capitaine qui donne son titre au roman et... son vaisseau, cybersquale à la personnalité bien affirmée.
J'ai trouvé une certaine originalité dans l'intrigue: la recherche de planètes à ensemencer pour permettre d'y installer la vie, les aléas liés à cette activité, lorsque les planètes se retrouvent envahies, le risque de se voir voler un savoir-faire. Assez habilement, cette intrigue fait échos à des problématiques actuelles: comment respecter les écosystèmes ? Pourquoi les habitants finissent-ils par rendre inhabitables leurs planètes faute de les respecter ?
J'ai également apprécié la façon de l'auteur de planter le décor, sans trop expliciter, forçant son lecteur à s'immerger dans son univers sans en comprendre a priori tous les méandres. Ce qui peut ne pas plaire à tout le monde... Autre point apprécié: certains travers humains bien brocardés grâce à des descriptions réussies de sociétés totalitaires, dont notamment l'une, insectoïde.
L'écriture fluide est dynamisée par le procédé consistant à changer de narrateur à chaque chapitre, et avec énormément de dialogues. Les verbes de parole visant à expliciter qui s'exprime sont parfois un peu répétitifs et alourdissent l'ensemble (dis-je).
En ce qui concerne les personnages, Othon, humain ayant a priori du mal à profiter d'une liberté nouvellement acquise, et Koba, le cybersquale, apportent un indéniable peps à l'intrigue. J'ai été moins convaincue par le capitaine D'Gueba, fort sympathique au demeurant, mais dont la nature grenouillesque m'est apparue comme très artificielle, ses réactions étant trop humaines par ailleurs.
La quatrième de couverture me laissait entrevoir un récit déjanté, avec la promesse d'une bêtise partagée, et la bêtise est souvent source inégalable de récits savoureux. Point de récit déjanté ici, La débusqueuse de mondes est un roman de SF plus classique: un agréable moment d'évasion.
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Esclave, il est né, m'a-t-il confié. Être libre et autonome, il ne sait pas ce que c'est. Se prendre en charge non plus. Pire, il n'en éprouve ni le besoin ni l'envie. Inconsciemment, il reste un esclave: un esclave consentant.
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Si les Pongxsten fonctionnent sur un modèle de sociétal ou l’individualité est l’apanage de la classe dirigeante, pourquoi prétendent-ils craindre la panique ou des émeutes populaires?
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Et puis, moi, le côté commercial, franchement ce n’est pas mon truc. Parle moi climatologie, genotypie, biochimie atmosphérique, d’accord!
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Videos de Luce Basseterre (2) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Luce Basseterre
Une longue discussion autour du roman "Les enfants du passé" de Luce Basseterre, par la Garde de Nuit.
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