Littéralement emportée par l'extrême poésie de ce texte singulier…Une vraie musique. Ode à la
Vie, aux arbres, à la sensualité, à l'Amour et à ce métier dangereux d'élagueur au sein de nos villes…
« J'ai fixé la hache dans mon dos, sous la corde que tu graisses avec moi pendant l'hiver. Harnais, couteau, tenaille, outils, tu connais le corps de l'ouvrier. Qui voit encore ces hommes dans les villes ? Je me prépare à l'éternel été: joyeux de me tenir bientôt au chevet de l'arbre. (p. 18)”
Le narrateur, l'élagueur, au début du texte et dans la troisième partie…Entre les deux, la femme de sa vie le veillant à l'hôpital, notre « grimpeur d'arbre » ayant été attaqué par une colonie de frelons asiatiques, se retrouve dans le coma, entre la vie et la mort, dans une douleur sans nom …
De nombreux sujets s'entrecroisent : l'amour d'un métier à risques [élagueur, « soigneur d'arbres »], la nature qui se porterait mieux sans les Humains, Une très belle histoire d'amour à la hauteur de la fragilité de la vie que « notre » élagueur risque quotidiennement… Un amour inconditionnel pour les arbres et tout ce qu'il représente en beauté, longévité, force…et ces « destructeurs », ces « abîmeurs » chroniques que sont les hommes … envers Dame nature !
« On devrait s'écarter. Offrir de l'espace. il y a un idéal pour un arbre : l'absence d'hommes. » (p. 114)
Merci à Olivia de Lambertie d'avoir su transmettre ce « coup de coeur », qui m'a aussitôt, conquise et convaincue.. !!
Un magnifique texte , une plume aérienne, dévoilant une sensibilité extrême pour notre terre et « nos Amis, les Arbres »… Après un tel récit, je regarderai les arbres d'un tout autre oeil, ainsi que ces élagueurs « valeureux »…qui soignent et font de leur mieux , au sein de nos villes…tiraillés parfois par des ordres contestables…