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EAN : 9782246820215
88 pages
Grasset (25/03/2020)
3.6/5   108 notes
Résumé :
« Tu te souviens ? Cet été-là si chaud, on le sentait à nos pieds sur les carreaux devant la prairie, à tes jambes campées, fines et transpirantes. Depuis octobre tout était doux. Pas d’automne, pas d’hiver, et ce vent tiède comme dans les contes… »

En cette fin d’été, un homme grimpe à trente mètres, dans un hêtre qui domine la campagne. Il est élagueur, puissant et concentré. Là-haut, il observe les plaines, la tour de la cathédrale, son enfance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (25) Voir plus Ajouter une critique
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Étrange impression en terminant ce petit livre. Je ne suis pas sure d'avoir cerné le message véhiculé par l'auteur. Et quand on se pose des questions sur la bonne compréhension d'un roman, c'est mal parti.

L'histoire est comme un charivari un peu décousu d'une histoire d'amour, une histoire de frelons asiatiques et enfin d'arbre, de climat, etc.
Le narrateur est élagueur. Un jour d'été (déjà quelle invraisemblance d'élaguer un arbre quand la sève est au plus haut), il se fait attaquer par un essaim de frelons asiatiques. Il se retrouve dans le coma.
Avant cet épisode, le narrateur nous parle de sa première brûlure, celui de son amour pour son épouse. Je m'y suis un peu perdue entre les différents narrateurs. Une fois l'homme, une fois la femme, sans aération dans le texte, ça m'a semblé assez confus.
Ensuite, il se penche sur sa brûlure corporelle, les stigmates que cette brûlure vont engendrer dans son regard sur la nature, la campagne, le soleil.

Un livre aux multiples horizons sans fil conducteur apparent qui ne m'aura pas laissé un souvenir prégnant.
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Littéralement emportée par l'extrême poésie de ce texte singulier…Une vraie musique. Ode à la Vie, aux arbres, à la sensualité, à l'Amour et à ce métier dangereux d'élagueur au sein de nos villes…

« J'ai fixé la hache dans mon dos, sous la corde que tu graisses avec moi pendant l'hiver. Harnais, couteau, tenaille, outils, tu connais le corps de l'ouvrier. Qui voit encore ces hommes dans les villes ? Je me prépare à l'éternel été: joyeux de me tenir bientôt au chevet de l'arbre. (p. 18)”

Le narrateur, l'élagueur, au début du texte et dans la troisième partie…Entre les deux, la femme de sa vie le veillant à l'hôpital, notre « grimpeur d'arbre » ayant été attaqué par une colonie de frelons asiatiques, se retrouve dans le coma, entre la vie et la mort, dans une douleur sans nom …

De nombreux sujets s'entrecroisent : l'amour d'un métier à risques [élagueur, « soigneur d'arbres »], la nature qui se porterait mieux sans les Humains, Une très belle histoire d'amour à la hauteur de la fragilité de la vie que « notre » élagueur risque quotidiennement… Un amour inconditionnel pour les arbres et tout ce qu'il représente en beauté, longévité, force…et ces « destructeurs », ces « abîmeurs » chroniques que sont les hommes … envers Dame nature !

« On devrait s'écarter. Offrir de l'espace. il y a un idéal pour un arbre : l'absence d'hommes. » (p. 114)

Merci à Olivia de Lambertie d'avoir su transmettre ce « coup de coeur », qui m'a aussitôt, conquise et convaincue.. !!

Un magnifique texte , une plume aérienne, dévoilant une sensibilité extrême pour notre terre et « nos Amis, les Arbres »… Après un tel récit, je regarderai les arbres d'un tout autre oeil, ainsi que ces élagueurs « valeureux »…qui soignent et font de leur mieux , au sein de nos villes…tiraillés parfois par des ordres contestables…
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Je suis partagée par ce court roman lu en deux heures seulement. C'est à la fois une ode à la nature et en particulier aux arbres. C'est un roman très bien écrit, poétique et passionnant. J'avais lu, il y a fort longtemps, un autre titre de cet auteur "Annam" qui m'avait beaucoup plu.
Le bémol pour ce roman est la narration assez brouillonne. Deux personnages interviennent mais on ne sait pas forcément qui. Très vite, j'ai essayé de mettre de côté ce souci pour apprécier l'histoire et surtout l'hommage qu'il fait aux arbres.
C'est l'histoire d'un élagueur expérimenté qui une fois monte dans un hêtre à trente mètres de haut et qui est surpris par un nid de frelons asiatiques. Il n'a pas le temps de réagir et se fait piquer par une centaines de bestioles. Très vite les pompiers arrivent et l'emmène à l'hôpital où il est mis très vite dans le coma pour le soulager de ses brûlures.
Je ne sais pas si c'est une histoire vraie, mais on est embarqué dans son périple.
Dommage que la narration soit compliquée à suivre.
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Un véritable hymne à l'Amour à la nature et tout particulièrement aux arbres mais aussi à ces hommes, grimpeurs d'arbres que nous livre Christophe Bataille dans ce récit La Brûlure, signé aux éditions Grasset.

Dans une première partie, si je puis dire, à deux voix, tantôt celle de l'homme tantôt celle de la femme nous découvrons l'un et l'autre qui se dévoilent avec grâce et plénitude l'un avec l'autre, ils se nourrissent de leur corps et de cette nature qui les environne, des arbres.

Et puis il y a l'accident, un bon matin d'août, la brûlure qui va le condamner à un coma artificiel afin d'atténuer la souffrance, 150 piqures de frelons asiatiques, ce n'est pas rien .... c'est terrible, terrible quand le corps est ainsi la proie de tant de venin injecté en si peu de temps !

Elle est à son chevet, veille et respire cette peau brûlée.....anéantie tout en gardant l'espoir du réveil et surtout d'être là à ce moment précis, à ses côtés. Elle lui parle pour que sa voix l'aide à ne pas sombrer davantage dans les ténèbres dans lesquelles il doit voguer alimenté par les sur doses de morphine.

Dans la seconde partie, c'est le grimpeur d'arbres qui se raconte, qui témoigne avec une grande sincérité, de sa vie dans et avec les arbres, Philippe, nous confie ce qu'est sa mission, ce mystique de la nature comme il se définit nous livre ses joies comme ses peurs.

" Parfois la peur vient, revient, je la chasse.

Le récit est une brûlure.

Je pense à Luther : Si demain c'est la fin du monde, je plante un arbre. "

Magnifique ce texte, puissant, brûlant dans son verbe et sa poésie !

#Labrûlure #NetGalleyFrance
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Le narrateur est élagueur. Lorsqu'un jour il est en plein travail, il va se faire piquer par des frelons asiatiques. Cela va changer radicalement son rapport à la nature et il va commencer à éprouver de la peur. Sa compagne prendra soin de lui pendant qu'il se remettra.

Ce petit récit, aux allures de nouvelle ou même de conte, m'a laissé un sentiment difficile à exprimer. En effet, je ne sais pas vraiment si j'ai été en mesure de bien saisir tous les messages que l'auteur a voulu faire passer et pourtant, je me suis laissée intéresser peu à peu par ce roman.

J'ai eu beaucoup de mal au départ à m'immerger totalement. J'ignorais totalement où l'auteur voulait en venir, et j'y ai finalement vu une ode à la nature. C'est peut-être trop court pour être en mesure de vraiment saisir tous les tenants et aboutissants. J'aurais apprécié quelques pages de plus.

D'autant plus que les thématiques abordées sont nombreuses et le tout ne suit pas forcément un fil rouge, passant d'un sujet à l'autre sans véritable transition. Même si le thématique de la nature et le travail d'élagueur prédominent dans ce récit, il y est également question d'amour et de couple.

La plume est sensible et très fluide. Malgré tout, je dois émettre un bémol quant à la forme qui m'a posée problème. Peu d'aération dans le texte et surtout, aucune indication pour nous mentionner que le narrateur change de route en plein récit. En effet, si au départ c'est l'homme qui parle, d'un coup, ce sera sa femme qui prendra la parole. J'aurais apprécié une délimitation plus claire.

Un roman qui constitue une véritable ode à la nature, mais qui est peut-être trop court pour approfondir toutes les thématiques dont il est question. Une belle plume fait de cette lecture une belle découverte.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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critiques presse (5)
LaLibreBelgique
17 février 2021
À travers les yeux d’un élagueur, un magistral récit de Christophe Bataille sur le chamboulement climatique.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
LeMonde
15 février 2021
L’écrivain et éditeur livre un beau roman, témoignage de sa façon de partager une expérience mais également allégorie de ses deux métiers.
Lire la critique sur le site : LeMonde
Bibliobs
05 février 2021
Du haut de son hêtre, un élagueur devient la proie de deux mille frelons asiatiques. Un bref roman où tout brûle.
Lire la critique sur le site : Bibliobs
LeFigaro
28 janvier 2021
Un couple amoureux du paysage où il a grandi sent venir de grandes perturbations.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
LesInrocks
13 janvier 2021
Le nouveau livre de Christophe Bataille chante à l’unisson la passion des arbres et leur maltraitance par les hommes. L’apocalypse maintenant et la poésie toujours.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
Je prends de jeunes stagiaires. Ils nous accompagnent partout, je leur montre des essences, des techniques. Ils ratissent les feuilles et préparent le chantier. Souvent ils ont froid. C'est la vie de dehors. La vie de nous autres.
Il y a des adolescents heureux, tout de suite ils comprennent ce qu'on fait. Ils ont envie. Ils regardent par la fenêtre. D'autres ne disent rien, ils retournent à l'école après quelques jours, et je reçois un coup de téléphone des parents : Merci, merci, c'était formidable. Le Môme s'est mis au travail : il a compris que ce n'était pas pour lui.
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J'ai fixé la hache dans mon dos, sous la corde que tu graisses avec moi pendant l'hiver. Harnais, couteau, tenaille, outils, tu connais le corps de l'ouvrier. Qui voit encore ces hommes dans les villes ? Je me prépare à l'éternel été: joyeux de me tenir bientôt au chevet de l'arbre. (p. 18)
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Pour nous, le petit arbre dans le potager de la vieille a autant d'importance qu'un chêne centenaire ou un saule penché sur l'étang.
L'arbre n'a pas de maître. Il parle des habitants, du climat. L'arbre de chacun fait le paysage de tous.
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L'arbre est là pour mille ans, et il va s'en passer, autour de lui. Guerre ou cinéma, la neige, les nuits, les enfants à ses pieds, et les villes qui montent d'un coup. Il n'est pas à la même échelle que nous. Certains arbres étaient là depuis Saint-Louis, et soudain ils ont gêné. (p. 115)
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Les hommes ont perdu la nature. C’est triste. L’arbre est vivant, comme les animaux ou les insectes. Comme nous. Une panoplie bizarrement liée.
Et puis il y a l’ignorance et la bêtise.
La nature ? Un mot que les gens n’aiment pas. Je l’emploi un peu mais je préfère parler du vivant : alors ils font attention. Le vivant, c’est nous. (Page 116)
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Videos de Christophe Bataille (11) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Christophe Bataille
L'éditeur et romancier Christophe Bataille publie "La brûlure" chez Grasset. Ce roman raconte la vie d'un élagueur d'arbres soudain attaqué par des centaines de frelons asiatiques. 
Retrouvez l'intégralité de l'interview ci-dessous : https://www.france.tv/france-5/la-grande-librairie/
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