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Charles Perrault (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782070628001
62 pages
Gallimard (21/01/2010)
3.65/5   27 notes
Résumé :
Sur son lit de mort, la reine fait promettre au roi de ne se remarier que s'il trouve femme plus belle qu'elle. Mais, dans tout le royaume, il n'en est qu'une dont la beauté soit si grande: sa propre fille. Robes couleur de temps, de lune ou de soleil, la princesse demande l'impossible à son père pour échapper à cette union...

Le grand Baudoin livre une version singulière et inspirée du conte populaire :
«Étant donné ma propension naturelle à l... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Le graphisme est entièrement réalisé au pinceau, à l'aquarelle, favorisant une certaine liberté naturelle du trait. Baudoin m'a habitué à un registre plus naturaliste, plus réaliste, même dans ses oeuvres teintées de fantastique. Il entre ici dans l'univers du conte avec une certaine réussite. Il nous propose trois niveaux de narration avec trois styles différents : le père raconte l'histoire à sa fille le soir avant de dormir, la peinture est en pâte, réalisée à l'acrylique ou technique similaire, en surcharge de matière. Ensuite, il y a l'histoire qu'il raconte, tout en coulures, effet d'aquarelle, couleurs vives, travail approfondi de la surface, et enfin, on entre dans l'imagination de la fille, le dessin est toujours au pinceau, mais plus naïf, parfois proche du dessin d'enfant. Cette narration à trois niveaux nous fait pénétrer dans le conte, on y découvre tantôt sa noirceur, tantôt sa naïveté ou son côté idyllique, il devient parfois lyrique et fantastique et revient de temps en temps à des considérations plus naturaliste, on y découvre des passages chargés de poésie qui nous éclaire sur la nature de l'art. Baudoin dévoile une richesse inattendue de ce conte, le passage sur la peinture est particulièrement intéressant. Il se sert du conte pour ouvrir sur un plus grand univers, au-delà du conte. A lire et à relire, car chaque lecture peut relever un nouvel horizon.
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Voici une version revisité du conte Peau d'âne de Charles Perrault.

Ce conte classique est régulièrement adapté ou réédité. Chaque année 5 à 10 livres paraissent sur ce conte, parfois inclus dans un recueil, et très souvent illustrés.

Ici, c'est l'auteur de bande dessinée Edmond Baudoin qui s'est attelé à la tâche. le sérieux, l'inventivité, le soin apporté tant à l'histoire qu'aux illustrations font de cet ouvrage une vraie merveille.

Il n'est point utile de préciser combien Edmond Baudoin est apprécié sur ce blog. Son travail a été, maintes fois, chroniqué : Amatlan, L'Arléri, le chingom, Patchwork, Roberto… Un choix qui ne se porte volontairement pas vers les ouvrages les plus connus de cet artiste, mais vers certains de ceux qui le caractérisent peut-être mieux : son travail d'artiste, de peintre, ses réflexions sur les femmes, l'amour, le temps qui passe et accomplit son oeuvre, ses questionnements sur les rapports entre les générations, sur la magie des histoires contées, sur la mémoire, sur la vie simple et la complexité de la vie, sur Nice et son arrière-pays ; chacun de ces aspects trouve un ou plusieurs échos dans ses oeuvres.

Peau d'âne n'échappe pas à la règle. La question des générations - un père raconte l'histoire à sa fille nommée Aile - est au coeur de ce conte qui narre une relation ambiguë père / fille. le père devenu veuf voit en sa fille, la femme qu'il a aimée. Son désir devient incestueux (l'inceste est un thème déjà abordé dans Amatlan). La question de l'éveil à la féminité chez la princesse qui refuse d'entrer dans le jeu de ce père devenu fou d'amour est aussi un thème de prédilection (L'Arléri) d'Edmond Baudoin.

Le peintre, l'artiste s'en donne à coeur joie dans le traitement graphique de l'histoire. Une double narration (le conte en lui-même et le père qui conte à sa fille), complétée par le témoignage des rêves d'Aile : ce sont trois occasions de proposer des variations graphiques qui transportent et sollicitent le lecteur, sans le perdre, dans trois récits différents. Chaque récit ayant un trait particulier, naïf (insistant sur les couleurs primaires et franches, rouge, bleu, jaune et vert) pour les rêves d'Aile, classique, à la peinture grasse (pastel ou huile) dans la narration du père à sa fille ou admirablement coloré et léger (aquarelle) dans le conte. Trois aspects aussi de la narration et du rapport du conte au réel : un point de vue psychologique, en interprétant les effets du conte sur l'imaginaire enfantin, la distanciation nécessaire donné par les réponses du père aux questions de sa fille, ce dernier dans une position équivoque nourrit aussi son imaginaire, et enfin, la dimension métaphorique et symbolique propre au conte lui-même.

Les rêves d'Aile offrent au lecteur une façon d'envisager les effets d'une histoire sur l'imaginaire, ces pérégrinations dans l'inconscient de l'enfant nous entraînent dans ce qui caractérise l'oeuvre d'Edmond Baudoin : toujours interroger le monde, le mettre en perspective afin de pouvoir le comprendre, mieux l'appréhender. Ce voyage onirique est une sorte d'interprétation du conte. Comme si dans un même ouvrage se croisaient un conte classique et une analyse psychanalytique (merci Mr Bettelheim). Formellement nous sommes aussi face à un objet mixte et pourtant très abouti : un texte classique revisité, un album illustré pour enfant et une bande dessinée offrant une narration originale avec une facilité déconcertante. Ni le cinéma, ni le texte écrit n'auraient pu proposer un tel découpage sans que cela ne devienne inintelligible pour un enfant. La bande dessinée montre par ce biais son originalité et sa puissance. Ce texte littéraire, grâce à Charles Perrault - bien qu'issu de l'oralité - devient dans les mains d'Edmond Baudoin une oeuvre d'art à tout point renouvelée et admirable. Comme si le conte obtenait ainsi une nouvelle naissance dans ce livre là.

Le découpage du conte en plusieurs soirées (le père raconte un chapitre puis invite sa fille à se coucher et à faire de beaux rêves) lui donne une saveur toute particulière. le lecteur se retrouve de cette façon dans la peau d'un enfant à qui on raconte une histoire et peut ainsi s'arrêter chaque soir, rêver lui aussi, puis reprendre la lecture un peu plus tard. Il faudrait presque en arriver là pour savourer cette narration. Mais les enfants sont parfois si exigeants qu'il devient difficile de s'interrompre, et pourtant même avec une lecture goulue, la narration n'en pâtit pas.

Bravo !
Lien : http://legenepietlargousier...
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Cet album est une adaptation du conte de Charles Perrault. Une reine mourante fait promettre à son époux de se remarier avec une femme aussi belle et intelligente qu'elle. le roi inconsolable depuis la mort de sa femme s'enferme dans son château et se replie sur lui même. Les années passent et il ne voit pas sa fille grandir, sa fille unique chérie est pourtant devenue une très belle jeune fille, douée pour la musique, la peinture…
Le roi ouvre les yeux et décide de se remarier avec sa propre fille puisque seule celle ci est aussi belle et intelligente que sa défunte épouse. La princesse dans l'espoir de retarder cette union ruse et demande à son père des objets improbables pour sa dot (une robe couleur du temps, de soleil et de lune). Malgré la difficulté, le roi arrive à réaliser ses souhaits, elle décide alors de lui demander la peau d'un âne, âne sacré pour la famille royale. Cachée sous cette peau, elle s'enfuit vivre dans la foret et devient la jeune fille surnommée Peau d'âne
L'adaption est fidèle au texte de Perrault, avec toutefois une fin différente proposée par Baudoin.
Album à 2 voix : le conte de peau d'âne est lui même raconté par un père à sa fille avant le coucher. Baudoin interrompt donc plusieurs fois le conte et intercale la scène entre le père et sa fille au moment du coucher, cette scène est toujours illustrée de la même manière et le temps de complicité entre le père et la fille est suivi du rêve de la petite prénommée Aile. Aile rêve chaque soir après l'histoire racontée par son père, un rêve en rapport avec peau d'âne ou pas. Aile rêve d'ailleurs de la vraie fin du conte de Perrault, tandis que Baudoin en propose une autre.
Illustration en 3 temps : le conte en lui même, la scène du père et de la fille, les rêves d'Aile.
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Franchement, je n'aurai peut-être pas ouvert cette BD si l'auteur n'en avait pas été Baudouin. Et c'est encore une sacré réussite.
Un papa raconte chaque soir un petit bout de conte à sa fille. Mais cette petite fille a déjà beaucoup de références de contes en tête et puis, elle nous emporte dans ses rêves ; bien sûr elle s'identifie à la princesse mais pas uniquement.
La fin de ce conte, on croyait la connaître mais là encore, quelques surprises qui tissent avec le réel de chacun.
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Edmond Baudoin nous livre ici une version riche, profonde, sensible et très personnelle de ce conte traditionnel. L'auteur/dessinateur plonge dans l'histoire en trois mouvements. le récit classique, les commentaires du papa conteur et les rêves d'Aile sont traduits et illustrés de trois manières différentes. Les noirs, les blancs, les bleus accompagnent avec force les trois narrations parallèles. Une fin surprenante, moderne et libre attend les lecteurs. de la belle ouvrage ! Muriel Pioggini
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Dans ce château il y avait une très belle écurie,
et dans cette écurie, sur des coussins cousus avec des fils d'or, se prélassait un âne.
- Un âne sur des coussins cousus avec des fils d'or ! ?
C'est impossible papa.
- Tu dis c'est impossible parce que tu ne sais pas de quoi était capable cet âne.
Cet âne était magique. Tellement magique qu'on le suivait partout. Où qu'il allait, deux hommes portant un grand panier et le ministre des finances allaient.
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Les arbres... Il y en a des méchants qui essaient de griffer, qui avec leurs racines veulent faire des crocs-en-jambe. Il y en a des orgueilleux, des fiers, qui tout droits ne regardent personne. Il y en a des tout ronds, des qui pleurent, des qui rient, des qui donnent envie de danser. Des immenses qui contiennent dans leurs cercles concentriques l'histoire de la terre. En leur compagnie, la princesse éprouvait une sensation de belle fatigue, une grande paix
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Vidéo de Edmond Baudoin
Pour ses 50 ans, Futuropolis republiera une série de 5 ouvrages rares qui ont marqué leur époque et l'histoire de la maison d'édition.
Le premier d'entre eux sera Carla, d'Edmond Baudoin et Jacques Lob, un roman graphique majeur qui commence comme ça : un homme, plutôt jeune, hèle un taxi. Une Mercedes noire. À l'intérieur du taxi, une jeune femme, habillée de cuir noir. C'est Carla. L'homme est pressé, vite à l'aéroport, compagnie Transaerial, au départ. Il est anxieux. Quand il arrive, c'est trop tard, l'avion a décollé. Il retrouve Carla, qui lui propose de le ramener en ville. L'homme lui raconte son histoire : le coup de foudre, réciproque, avec une belle étrangère, l'amour fou, la fuite de celle-ci, et cette nouvelle que la radio diffuse dans le taxi : un appareil de la Transaerial, en direction de New York, s'est crashé peu après le décollage, avec à son bord 450 passagers. On ne sait pas s'il y a des survivants...
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