Je faisais ce que je pouvais .Je ne savais plus toujours très bien où j'en étais.Fort différent de Brasse-Bouillon, je lui ressemblais encore beaucoup. Je souhaitais prolonger mon combat,mais je désirais aussi vieillir pour être débarrassė d'un excès d'efforts, je n'étais pas assez satisfait de mon âge pour souhaiter le conserver.A vrai dire,j'eprouvais la curieuse impression de ne pas avoir d'âge précis.Il sera toujours difficile d'en donner un à ceux qui n'ont pas été de vrais enfants et pour qui l'enchaînement des différentes étapes de la vie n'est pas valable.Par ailleurs ,un ouvrier de vingt ans ,qui vit de son salaire ,donc de ses muscles, n'a pas du tout le même âge qu'un étudiant de vingt ans,qui attend de vivre de son futur diplôme, qui est socialement beaucoup,plus jeune.Or j'étais à la fois cet étudiant qui s'asseyait en Sorbonne et ce garçon qui ne pouvait s'asseoir devant son assiette qu'après l'avoir remplie.Je vivais sur deux rythmes,
J'appartenais à deux races,j'étais une sorte de frontalier.
O, mon père, comme vous étiez pauvre ! Plus job que jobard !
p.153 :
"Il était déjà déplorable que ma femme fût du même sexe que ma mère. Cela suffisait ! Ceux que j'aime et ceux que je déteste ne doivent pas avoir de points communs. Il me faudra encore des années pour perdre cette mentalité de partisan."
L'honorabilité n'est que la réussite sociale de l'hypocrisie.
Le premier enfant d'une femme, c'est l'homme qu'elle aime.
"L'odeur, surtout, était misérable : si l'argent n'en a pas, l'absence d'argent n'en manque jamais."
Les grands adieux sont généralement de petits à demain. (p 202)
Tu ne vis pas pour toi, tu vis contre eux. (p 152)
On ne vit pas deux fois le même grand amour. (p 64)
Veuve de pied en cap et le regard même en berne, empaquetée dans ses voiles, s'avance une vieille Andromaque.