AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,76

sur 1208 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Qu'est-ce que nous dit Beckett ?
Là est la question.
Après Murphy je croyais avoir compris quelque chose chez l'irlandais, trouvé une sorte de modalité, un "système-Beckett"...Je croyais avoir compris que les personnages évoluaient soit dans la clarté ( le blanc )du langage et de la mobilité, soit dans la pénombre ( les nuances de gris)d'une pensée entre raison et folie, avec en perspective les ténèbres, le noir, l'abîme finale ou primordial.
Dans Murphy, ce système des trois zones paraît simple, une grille de lecture bien pratique mais certainement erronée.
Pourvu de mon mince mode d'emploi je me suis lancé, faussement confiant, dans cette fin de partie.
J'ai vite déchanté et me suis débarrassé rapidement de ma théorie fumante des trois zones...Le diable de Beckett n'était pas où je l'attendais.
Ç'aurait été trop facile!
Des les premières lignes j'étais désarçonné, démunis, remis à ma place.
C'est quoi cette mise en scène, les deux fenêtres, des gens dans des poubelles, ces dialogues absurde?
Les corps incongrus y sont toujours aussi difficiles à mouvoir, les dialogues paraissent insensés, ne semblant que révéler la vacuité des protagonistes, leur impossible révélation. le langage vidé de sa substance, comme une simple tension entre des existences contingentes, permet le surgissement du rien, "cet éclat incolore".
La fin de partie qui se déroule est peut-être celle entamée par Murphy et son ami psychotique où les coups respectent les contraintes de déplacement des pièces, mais sans la perspective de la victoire, sans efficacité, sans autre but que le mouvement lui même. Jouer à jouer, jouer au dialogue mais finalement soliloquer, jouer désespérément à une fausse joute verbale, jouer à faire semblant d'être perçu par les autres, jouer à exister ?



Commenter  J’apprécie          50
Une oeuvre du théâtre de l'absurde... qui m'a mis mal à l'aise... Ce n'est pas une tragédie en soi, mais le lecteur peut ressentir une atmosphère de suffocation, une lourdeur, un malaise. Tout semble sinistre, la situation, les dialogues, les personnages, le peu d'action, l'abandon, la solitude. Tout se déroule dans une pièce non meublée, qui semble grise, mal éclairée par deux fenêtres accessibles uniquement avec un escabeau. Tout fait songer à la fin de vie, à un monde vidé de son humanité. le personnage principal semble assez âgé, très tyrannique, il est handicapé moteur et aveugle. Il a encore ses parents, deux vieillards relégués chacun dans une poubelle, et semble-t-il un fils adoptif qui lui obéit au doigt et à l'oeil, plus tout jeune, qui veut s'émanciper et quitter la maison.
Des dialogues où pointe souvent la mauvaise humeur et la méchanceté, et aussi de longs monologues qui font ressortir l'impression de solitude.
Très dubitative après la lecture de cette oeuvre, d'une approche facile, le langage est très accessible voire populaire parfois, mais le cadre est plombant. Ce n'est pas une tragédie, mais on n'en est pas loin.
Commenter  J’apprécie          170
"Fin de partie" est une pièce de théâtre de 1957 écrite par Samuel Beckett, prix Nobel de Littérature 1969.

Samuel Beckett est surtout connu pour sa pièce "En attendant Godot". Dans "Fin de partie", les personnages attendent aussi, mais on ne sait pas trop quoi. Hamm, âgé, paralysé et aveugle par exemple attend "ses calmants", il attend Clov quand celui-ci s'éloigne à la cuisine, il attend qu'on l'écoute, il attend la "fin", il attend, avec appréhension, le jour où Clov le quittera.

Clov est le fils de Hamm, il s'occupe de lui mais lui-même a des soucis de santé. Il passe d'une fenêtre à l'autre à la demande de Hamm, pour voir en quelque sorte où en est le monde. Quand Hamm demande après ses calmants, Clov lui répond que ce n'est pas l'heure de ses calmants. A la fin de la pièce, il lui dira tout simplement : "il n'y a plus de calmants".

Tout au long de la pièce, il y a comme une atmosphère de fin de vie : il n'y a plus de calmants, il n'y a plus de plaids, il n'y plus de marée, ... Mais le spectateur (lecteur) est attiré malgré lui par ces deux personnages, grâce à l'humour qui transparaît dans leurs dialogues.


Commenter  J’apprécie          50
Courte pièce absurde (bien évidemment) mais plutôt rigolote. Pas désagréable à lire !
Commenter  J’apprécie          20
(...)
Me voilà donc aux prises avec Fin de partie, que je croyais avoir lu... Que j'ai peut-être lu, mais dont je ne me souvenais pas et dont la présence lecture accomplie n'a rien éveillé en termes de réminiscence... Et ce n'est pas étonnant.

Quel pensum, mon Dieu ! Et comme je me promets bien de sonder mes candidats sur l'intérêt qu'ils ont ressenti à une telle lecture ! L'intérêt littéraire de l'oeuvre elle-même, je ne le discute pas : théâtre du XXème siècle, théâtre de l'absurde, thème de la dépendance, de la cruauté, de l'aporie... Ce sont des 1ère L, il faut bien qu'ils s'y frottent au moins une fois. Mais ils auraient pu le faire par le biais d'Ionesco, ou même d'En attendant Godot. Cela me permettra de voir si l'hypocrisie de mise un jour d'examen l'emporte sur l'exaspération de s'être copieusement ennuyé pendant cent pages.

La quatrième de couverture parle d'humour. OK, il y a deux ou trois répliques qui peuvent dérider le spectateur. Pour autant, cela n'en fera pas une comédie.

Cf. note de lecture complète sur mon blog :
Lien : http://aufildesimages.canalb..
Commenter  J’apprécie          41
J'en suis venu à lire "Fin de partie" de Samuel Beckett par découverte d'auteurs ayant reçu le prix Nobel de littérature.
Fin de Partie est sa deuxième pièce. Dans un huis clos, quatre personnages, chacun affublé d'un handicap physique s'influencent. Un cinquième personnage est omniprésent. C'est le silence. Les dialogues sont plutôt pessimistes mâtinés de quelques notes d'humour. L'auteur va à l'essentiel.
Lecture intéressante.
Commenter  J’apprécie          60
Dans cette oeuvre, l'auteur montre la noirceur de l'humanité. Il met en avant la solitude et la misère qui entourent les personnages, le tout dans un univers isolé. Hamm (le marteau) et Clov (le clou) se cherchent en permanence sans réellement se trouver. Hamm passe ses journées à tyranniser Clov comme un marteau qui tape sur un clou. Il a peur de la solitude mais se l'attire inexorablement. Les dialogues des personnages sont vides comme leur existence.
Le style d'écriture est spécial. Je pense que c'est un classique de la littérature qu'il faut avoir lu.
Lien : https://litterairementtoi.wo..
Commenter  J’apprécie          20
Courte pièce très noire et très cynique, traitant de l'absurdité de la vie. Ce que j'en retire : si les personnages de Beckett sont absurdes, la vie ne l'est pas pour autant. Certains passages sont drôles d'ironie, d'autres angoissants de vide, les sentiments qu'imprime cette pièce sont assez vifs mais portent un message fallacieux.
Commenter  J’apprécie          33
Ils préfèrent parler que crever, et nous on préfère écouter, sans doute que c'est bien un peu la même chose.
Commenter  J’apprécie          90
La deuxième pièce de Samuel Beckett est encore plus étrange que la première : "En attendant Godot". Cette fois-ci l'absurde se nourrit d'un nihilisme total, ne laissant aucune place à un semblant d'espoir. L'histoire est impossible à résumer, faisant place à de nombreuses didascalies et à des temps morts entre les mots dans les dialogues.
Comme son auteur était avare en explication, libre à chacun de l'interpréter comme bon lui semble.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (4280) Voir plus



Quiz Voir plus

En attendant Godot, on répond à ce quiz

En quelle année cette pièce a t-elle été publiée ?

1948
1952
1956
1968

10 questions
318 lecteurs ont répondu
Thème : En attendant Godot de Samuel BeckettCréer un quiz sur ce livre

{* *}