AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782848763804
476 pages
Philippe Rey (06/02/2014)
3.54/5   57 notes
Résumé :
Tout commence en 1887 au fond de l'arrière-pays canadien : à la disparition de son père, le jeune Joe O"Brien, brusquement chef de famille, met tout en oeuvre pour assurer la subsistance des siens. Dur à la tâche, brillant, il comprend vite que rester enterré dans le Pontiac ne lui suffira jamais. Après la mort de leur mère, il organise avec l’aide d’un vieux jésuite le départ de la fratrie pour une nouvelle vie - les filles au couvent, un frère au séminaire, l’autr... >Voir plus
Que lire après Les O'BrienVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
3,54

sur 57 notes
5
2 avis
4
3 avis
3
3 avis
2
4 avis
1
1 avis
1887, Comté de Pontiac, région de l'Outaouais, au Québec.
Joe a treize ans lorsque son père décède lors d'une mission en Afrique du Sud. C'est l'aîné de cinq enfants. Il devient chef de famille du jour au lendemain. Adieu l'enfance, l'heure est aux responsabilités dans cette région rude du Canada.

On le suit ainsi sur les années qui s'écoulent. de porteur de bois de chauffage à la création de sa propre entreprise à l'âge de dix-neuf ans, Joe n'a pas peur de travailler. Mais ces rêves sont ailleurs, il souhaite plus que tout partir, prendre son envol, découvrir le monde. Il attend le bon moment. Puis, arrive le jour où un avenir se dessine pour ses frères, en même temps que l'entrée dans un bon établissement éducatif pour ses soeurs. Joe est enfin libre. Il est temps de suivre son chemin. Pour lui, ce sera direction l'Ouest. Il se rend d'abord dans le secteur de New-York où il espère trouver un travail dans les chemins de fer, domaine en pleine expansion aux Etats-Unis à cette époque.

Nous sommes alors au début des années 1900. Joe démarre sa conquête de l'Amérique.

"Les O'Brien" c'est l'histoire d'une famille sur presque un siècle. Comment un homme, avec sa soif de réussite, a-t-il traversé les époques, gravi les échelons et est devenu celui qu'il espérait. C'est une saga familiale superbement bien racontée, dans laquelle tous les évènements majeurs du 20ème siècle sont évoqués à travers l'épopée de son personnage central en Amérique du Nord.

Parti de son Canada natal, Joe a parcouru les routes d'Est en Ouest. Après New-York où il reste presque dix ans, il prend la direction de la Californie, à Venice Beach. Il y rencontre Iseult, sa future femme et mère des ses enfants. Puis ce sera la Colombie-Britannique, Montréal, Québec ou encore Westmount.

Joe et sa famille connaîtront la 1ère Guerre Mondiale, le boum des chemins de fer de l'Ouest, et le développement des usines O'Brien Construction. Puis, c'est les années folles, et la crise de 1929. Durant ce temps, Joe est un acharné de travail. Son activité s'agrandit, ses entreprises prospèrent. La famille s'agrandit et les enfants deviennent des adultes. Les mentalités évoluent.

Arrive alors la 2ème Guerre Mondiale qui aura un impact sur beaucoup d'américains. On plonge alors en Europe, au coeur de l'horreur.

Il y a beaucoup de personnages qui gravitent autour de Joe et des siens. On s'attache à cette famille et à leurs proches. L'auteur est un excellent narrateur et sait entraîner son lecteur dans cette aventure. Les régions traversées sont si bien décrites que l'on s'y croirait presque. Les évènements sont si présents qu'on a l'impression de les avoir vécu. J'ai adoré ce roman pour toutes ces raisons.

"Les O'Brien" est une très belle saga nord-américaine grâce à laquelle j'ai passé un excellent moment de lecture au cours de laquelle on suit un homme, une famille à travers L Histoire dans une épopée magnifique.

Lien : http://labibliothequedemarjo..
Commenter  J’apprécie          250
J'adore les pavés, les histoires au long cours qui nous happent et nous entraînent loin du quotidien. Peter Behrens a réussi à me bluffer, et pourtant je compte déjà de nombreuses sagas à mon actif.

"1887, Canada." , à peine avais-je lu le début de la quatrième de couverture que j'étais ferrée : l'époque et le lieu, tout me plaisait. L'histoire, c'est celle de Joe O'Brien, jeune homme d'origine irlandaise, qui vit dans le comté de Pontiac au Québec. L'endroit rappelle Notre-Dame-des-Lacs , le village de Magasin Général, la bande dessinée de Régis Loisel et Jean-Louis Tripp. La vie y est rude, le climat extrême et pourtant, Joe s'en accommode. Il le faut, lui qui doit assurer la subsistance de sa famille, son père est mort et son nouveau beau-père est un alcoolique notoire, violoniste "possédé" qui s'incruste dans toutes les cérémonies pour y faire entendre son crin-crin. Comme son grand-père, puis son père, il sent en lui l'appel de l'ailleurs et au décès de sa mère, il s'en va, casant avec plus ou moins de bonheur ses frères et soeurs plus jeunes dans des exploitations agricoles ou des établissements religieux. Ceci fait, il s'accorde une semaine dans un hôtel à Coney Island pour mettre au clair ce qu'il veut faire de sa vie. Ce break, fortement alcoolisé, le conforte dans son choix : "une femme, des enfants, de l'argent, du pouvoir".

Joe est une "force qui va", il rencontre Iseult, une jeune femme, orpheline de bonne famille et lui fait partager au début de leur mariage son existence de constructeur de chemin de fer. Elle aime cet homme, animé par une volonté farouche de réussir, mais ne parvient pas toujours à le comprendre. Il recèle une part d'ombre qui périodiquement manquera de le faire sombrer. Devenu capitaine d'industrie, il s'installe à Montréal avec sa femme et ses enfants, Mike, Margo et Frankie dans une maison cossue. Tous ses rêves semblent se réaliser. L'Histoire, pourtant, s'invite à sa table, la guerre de 14 transforme Grattan, le frère dont il est le plus proche en un autre, à la fois auréolé de gloire et démoli. La deuxième lui vole son fils, Mike, et cette perte manque de le faire basculer dans la folie. Joe aime les siens au-delà des mots, mais il les aime si maladroitement que parfois son comportement les déroute.

Peter Behrens crée un personnage extraordinaire, façonné par une enfance difficile, mais Joe n'est pas le seul centre d'intérêt de ce roman. Les autres protagonistes ne sont pasen reste, la diaphane Iseult qui ploie tel un roseau sous la tempête mais ne rompt pas, Grattan et sa passion pour l'aviation et l'aventure, Mike et ses soeurs qui cherchent, comme leur père avant eux, à trouver un sens, une direction à leur existence. Ce livre nous livre aussi tout un pan de l'histoire du Québec, de 1887 à 1960. Nous voyons peu à peu le pays se construire, découvrons ses liens avec le Vieux Continent, partageons les us et coutumes qui s'installent au fil des générations, jusqu'au final, magnifique, rédempteur, sur l'île de Cap-Breton !

Un roman, à lire absolument !




Commenter  J’apprécie          81
Une saga familiale qui nous entraine des forêts canadiennes aux rivages de la Californie de 1887 aux années soixante à travers l'histoire de Joe O'Brien , l'ainé de la famille qui, très jeune, décide de sortir ses frères et soeurs de la vie miséreuse qu'ils ont connu jusqu'à présent entre une mère faible et un beau-père alcoolique et violent.

Malheureusement pour le lecteur, même si la lecture n'est pas désagréable, il n'y a rien de vraiment original dans cette histoire , on suit en même temps que les histoires de famille, l'évolution de la société américaine avec la construction de la voie de chemin de fer et les deux guerres mondiales mais cela reste assez superficiel et maintes fois rabâché ...

Les différents protagonistes n'attirent pas spécialement la sympathie du lecteur et j'ai lu ce roman sans passion .
Commenter  J’apprécie          160
1887, Canada. Les cinq enfants O'Brien dont la beau-père n'est qu'un bon à rien assistent impuissants à la mort de leur mère. Joe l'aîné décide qu'ils doivent se rendre aux Etats-Unis. Il a trouvé un endroit pour chacun de ses frères et soeurs même si tous se retrouvent dispersés au quatre coins du pays. Travailleur, Joe monte une société de chemin de fer. A Los Angeles où vit son frère Grantham, il rencontre Iseult orpheline depuis peu qui cherche dans cette ville à démarrer une nouvelle vie.

Je me suis plongée dans ce roman avec un enthousiasme non dissimulé. L'histoire del a fratrie des O'Berhens et la famille constituée par Joe et Iseult que l'auteur nous invite à suivre sur des décennies avait tout pour me plaire. Joe a pour ambition la prospérité de son entreprise, il s'agit d'une revanche sur son enfance. Malgré la naissance de leurs trois enfants, Iseult porte la blessure du décès de leur premier enfant dont elle impute la faute à Joe. Ce dernier peu enclin à montrer ses sentiments et ses souffrances quitte le foyer conjugal de temps en temps pour s'isoler et s'enivrer dans des chambres d'hôtels. Lui qui voulait le bien de ses frères et soeurs accepte mal l'échec que leurs vies prennent des tournants différents. Les enfants grandissent, Iseult ne reconnait plus l'homme dont elle était tombée amoureuse. Et l'Histoire inscrit son empreinte. Grantham participe à la Première Guerre Mondiale en se se préoccupant peu de son épouse et de sa fille. A son retour, il s'agit d'un homme différent qui ne cesse de clamer la cause Irlandaise.

Et à partir de ce moment, tout s'accélère. On passe très vite , trop vite, de la grande dépression de 1929 à la Seconde Guerre Mondiale avec une trame qui ne réserve aucune surprise pour la suite du roman.
Les enfants devenus adultes opèrent des choix avec lesquels Joe n'est pas d'accord. Ce qui aurait pu être une fresque passionnante tombe dans du déjà lu à maintes reprises. Mon enthousiasme n' a fait que s'amoindrir pour s'éteindre complètement.... Dommage !
Lien : http://fibromaman.blogspot.f..
Commenter  J’apprécie          100
Saga familiale débutant en 1887 pour finir dans les années 60.

Au travers des figures emblématiques de Joe O'Brien, et, de sa femme Iseult, (mais plus particulièrement de Joe), Peter Behrens dresse le portrait typique du parfait américain, parti de rien, mais qui bâti sa fortune à force de persésérance.

C'est aussi l'occasion de découvrir une Amérique en pleine mutation avec la fin de la construction du chemin de fer, la guerre de 14/18, mais surtout, c'est l'Amérique de la crise de 1929, de la prohibition, et, de la seconde guerre mondiale qui est décrite.

Au fil des pages, on suit pas à pas la vie quotidienne de chaque membre du clan O'Brien, c 'est à dire leurs bonheurs ainsi que les épreuves qu'ils traversent, prennent à bras le corps avant de les affronter, puis, les régler ensemble.

Une belle saga familiale à l'épreuve de l'histoire ainsi qu'aux prises d'une Amérique en proie à ses démons.

A découvrir.

Commenter  J’apprécie          50

Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Joe comprit que son père avait laissé son pouvoir en partant et que, par conséquent, lui, en qualité de fils aîné, en héritait. Cette conviction apparut comme une évidence. Il s'en servirait pour protéger les siens.
Commenter  J’apprécie          80
Pour une fois, il était impatient de voir rentrer son beau-père et l’impatience le tenait éveillé. Dès qu’il essayait de dormir, ses pensées voletaient sur des ailes, des oiseaux prisonniers entre quatre murs. Il imaginait que Mick avait été tabassé, peut-être même tué, dans quelque rixe de taverne – beaucoup de gens, sur les deux rives, avaient des comptes à régler avec lui. Il le voyait gisant dans un fossé quelque part, ivre mort ou mort tout court.
Commenter  J’apprécie          30
Apprendre la valse, c’était s’initier à se mouvoir en dehors du monde qu’ils connaissaient, se préparer à évoluer dans un autre cadre, comme on répète une pièce de théâtre. Valser avait toujours été pour le vieux prêtre un exercice de défi, la mise à l’épreuve de sa sveltesse et de sa vigueur, ainsi qu’un baume sur sa solitude.
Commenter  J’apprécie          00
Il l’aimait, certes, mais là n’était pas la question. Valser dans un trou perdu, et le faire avec grâce, cela cassait les idées reçues concernant l’utile et le possible. Ce qu’il tentait de leur enseigner, c’était le courage.
Commenter  J’apprécie          00
Il avait un cœur d’artichaut. Ou bien, et c’est ce qu’il espérait, l’exil et le chagrin lui avaient déssillé les yeux.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : littérature canadienneVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (127) Voir plus



Quiz Voir plus

Quelle guerre ?

Autant en emporte le vent, de Margaret Mitchell

la guerre hispano américaine
la guerre d'indépendance américaine
la guerre de sécession
la guerre des pâtissiers

12 questions
3204 lecteurs ont répondu
Thèmes : guerre , histoire militaire , histoireCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..