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3,08

sur 285 notes
Osé, provocateur, drôle, attendrissant ou encore goujat. Il ne manque pas d'adjectifs pour définir ce livre.
J'aime sa plume cinglante, on se retrouve en lui et parfois on se dit qu'il va trop loin. Au moins, il ne se trahit pas et au final nous ne sommes jamais déçus.
Evidemment, ce n'est pas un livre à offrir aux bienpensants, puritains qui s'offusquent pour un oui ou pour un non. Personnellement, j'aime lire Beigbeder, fidèle à lui-même et rempli d'honnêteté.
J'avoue avoir trouvé quelques longueurs sur certains passages mais le dernier chapitre clôt magistralement, avec humour évidemment, l'ouvrage introspectif de l'auteur.
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Annie Ernaux a réussi à fabriquer une oeuvre à la fois creuse et plate. Les physiciens s'interrogent encore sur la possibilité d'un tel artefact. Normalement, quand c'est creux, ça ne peut pas être plat, et quand c'est plat, ça ne peut pas être creux. Ernaux est une exception unique dans l'histoire de la trigonométrie. Sa façon de dénigrer Houellebecq quand elle a reçu son Nobel était aussi inélégante que celle du gardien de l'équipe de football d'Argentine, championne du monde, Emiliano Martinez, chambrant Kylian Mbappé après la victoire. Il ne leur suffit pas d'être consacrés, il leur faut encore enfoncer les perdants. C'est que la gloire ne rassure pas les imposteurs : ils doutent de leur valeur. Un fond de lucidité les taraude, ce sentiment d'usurpation qui gâche tous les triomphes, quand ils sont immérités. (On est énervé par ce qui nous ressemble. Annie Ernaux m'agace car je suis aussi exhibitionniste qu'elle.) 

Quel régal 😊
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C'est mon premier Beigbeder. Je suis déçue. Mais c'est ma faute. J'ai succombé à la tentation de la curiosité et du voyeurisme.
Car ce livre est volontairement exhibitionniste. L'auteur a-t-il encore gardé quelques cartouches sur sa vie intime pour ses prochains livres ou par respect pour ses proches? Y a t-il encore un mystère Beigbeder?
On est en droit d'en douter. L'auteur livre sans vergogne au lecteur tous ses vices passés ou présents comme s'il se sentait assez fier et en même temps terriblement coupable d'être décadent tout en déplorant le retour du puritanisme. . Seules l'armée et la religion semblent pour un temps l'avoir remis dans «  le droit » chemin. Mais en même temps ils les traitent avec désinvolture .Monsieur Beigbeder est vraiment plein de contradictions.
Ce dandysme à la Jacques Dutronc des années 60 , ce goût de la fête permanente est certes sympathique et émouvant mais aussi emblématique de toute une jeunesse dorée qui s'est dévoyée pour se démarquer d'une bien pensance petit-bourgeoise . Ces jeunes,moins jeunes aujourd'hui ,sont-ils plus heureux pour autant?
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Oui , la polémique peut s'expliquer par endroits. Oui , le nouveau Beigbeder est écrit parfois à la diable , avec 5 chapitres qui déroulent les interrogations et stupéfactions d"un quinqua devant un monde qu'il ne comprend plus . Mais il y a au bout du compte une certaine délectation à lire ces états d'âme étalés d'un garçon de mer au poil gris . Car Beigbeder a encore le charme des enfants bien-nés qui font pipi dans le lavabo ou qui éructent en pleine messe pour choquer la maîtresse de maison. Si le propos est mince , on sera une nouvelle fois assez étourdi de voir que ce dilettante souriant , que ce noctambule retraité désormais à Guetary où il coule des jours paisibles avec femme et enfants, soit toujours capable de passer du grave au désopilant avec une souplesse de vieux matou. le premier chapitre et le troisième chapitre sont en cela très éclairants . Si le premier a été écrit , semble t-il, au seuil des derniers événements survenus (tag de sa maison , et manifestations récurrentes depuis quelques semaines contre ses apparitions) et porte le poids stylistique d'une colère et d'un questionnement qui déséquilibre le récit à plusieurs endroits, la suite -le deuxième chapitre portant sur ses addictions, mais surtout l'épisode religieux- ouvre d'autres configurations. Et là, tout à coup, un autre Beigbeder affleure sous les bons mots et la rigolade. Porté sans doute par l'esprit du lieu (un monastère), le style se fait tout à coup plus mesuré, corseté, précis et sait prendre quelques beaux détours poétiques. On aimerait plus souvent que ce Beigbeder là s'exprime....à la manière d'un Tesson ou d'un petit Bernanos de la côte basque .
On appréciera dans ce livre -pardon- la charge courageuse contre Annie Ernaux (bien méritée) ...Quant au 5 e chapitre qui fait hurler les féministes ,alors que tout y est banalités de salon ( De Laclos à Prévert , en passant par Bataille , Miller, Bukowski, Cohen, Barthes, Sagan , Nin, Quignard , Simone de Beauvoir ou Colette- tous ces auteurs ont parlé du désir masculin et de l'attirance fougueuse entre les sexes -hétéro ou homo- avec moult détails ), on préférera pouffer de rire et n'en rien penser.
Alors, grand livre? Non, du tout. Une entrée avant le grand dessert un jour, peut être.... On l'espère.
Tous à Guétary cet été!
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Sans doute le livre le plus authentique de Frédéric Beigbeder et parfois maladroit dans l'énoncé de certaines de ses idées notamment quand il parle de metoo. C'est aussi un livre provocateur d'un type de plus de 55 ans, blasé, qui semble avoir fait le tour de la vie et qui se rend compte que la jeunesse n'est pas si magnifique lorsque l'on se perd dans le miroir aux alouettes. Un bouquin d'un type assagi qui a retrouvé les vraies valeurs loin des feux de la rampe.
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Du pur Frédéric Beigbeder, ça passe ou ça casse, mais un sens de l'écriture, de la formule, de l'humour (souvent mal perçu), de la provocation et de l'auto-dérision qui n'appartiennent qu'à lui. Et c'est toujours élégant. Un oeil lucide et avisé sur notre société. Ceci étant, j'ai préféré la 1ère moitié de l'essai, le reste frisant un peu le remplissage.
A quand un roman ? de la veine de 99 francs ou d'un Roman français.
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Il me restera de ce livre un passage que j'ai beaucoup aimé où Beigbeder parle de l'écriture comme d'une nécessité, un truc vital qui permet de mieux se comprendre soi-même.
Oui, ce livre est une introspection mais son auteur reste le même : brillant mais tellement dérangeant et égocentré. Je suis toujours curieuse de retrouver son talent et son intelligence, mais chaque fois refroidie de sentir misogynie, condescendance et désespoir. Un cocktail de sensations qui finit par emporter mon plaisir à lire son travail.
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Ah Frédéric Beigbeder... Comme beaucoup j'ai aimé ses premières oeuvres, j'ai adoré son cynisme décadent, son ironie mordante, mais là, il faut admettre, on est sur du sous-produit, presque de la contrefaçon. Je suis trop dur? Peut-être. C'est vrai que j'ai lu d'une traite l'opuscule de M. Beigbeder, que j'ai ri quelquefois, et que j'y ai même pris plaisir. Mais je finis par me lasser des obsessions de l'auteur, ressassées ad nauseam, avec un style qui peine à faire mouche tant il est usé. L'auteur se dit has-been? Très bien, qu'il nous fasse rire avec sa nouvelle condition plutôt que d'écrire comme un homme démodé. le pire c'est que l'on trouvera dans le livre quelques pages intéressantes qui touchent des vérités universelles et dépassent un peu les névroses du romancier. Beigbeder c'est un peu le grand frère littéraire que l'on aimerait tous avoir, celui qui fait toutes les bêtises avant nous et nous fait bénéficier de son expérience de la vie, qui nous apprend des gros mots et nous fait fumer notre première clope. Sauf qu'en grandissant, on se rendrait compte que ce grand frère est resté bloqué des années en arrière, et qu'il nous ferait désormais un peu pitié avec ses vannes puériles et ses combines aux grosses ficelles.
En conclusion, on pourrait dire que le dernier roman de Frédéric Beigbeder est un sympathique divertissement même si ce n'est clairement pas son meilleur. Par contre, proposer à 20 balles un fascicule de moins de 200 pages, dont 2 chapitres (sur cinq!) sont issus de publications antérieures, ça fait un peu cher la blague.
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Écrit par un homme de plus de 55 ans, blasé et qui semble avoir tout vu, cet ouvrage provocateur nous fait prendre conscience que la jeunesse n'est pas aussi idyllique qu'elle en a l'air. Nous avons affaire à un auteur qui a mûri et qui a retrouvé les vraies valeurs, loin des projecteurs. Son style d'écriture, sa manière de formuler ses idées, son humour (souvent incompris), sa provocation et son auto-dérision qui lui sont propres, ne laissent personne indifférent. Tout est présenté avec élégance, et l'auteur porte un regard lucide et avisé sur notre société. Cela dit, j'ai trouvé que la première partie de l'essai était plus intéressante que la suite, qui m'a semblé un peu superficielle.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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Excellentissime Beigbeder, qu'on l'aime ou qu'on le déteste, c'est un écrivain talentueux.

Ce livre vous chahute sur les affres de la société avec un recul et une vision qui serait injustement qualifiée de "boomer" par les excité(e)s biberonnés aux réseaux sociaux et qui n'ont plus de repères.
On y trouve de la lucidité avec les style acerbe et aiguisé de Beigbeder
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