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Rosie Pinhas-Delpuech (Traducteur)
EAN : 9782330187026
Actes Sud (07/02/2024)
2.7/5   5 notes
Résumé :
À la manière des supernovas, ce sont parfois les rencontres les plus brèves qui laissent sur nos vies les impacts les plus profonds, les plus durables. C`est cet impact - cet envoûtement, cette fulgurance -, instantané et ténébreux, entre la jeune Ana et la bien plus mûre Liora, que raconte "Ne vois-tu pas que je brûle ?" avec une attention diabolique ; avec la précision fascinante, parfois suspecte, des souvenirs qui nous hantent. Le bref roman marquant d`un "petit... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Le livre d'un auteur israélien est toujours dans un contexte à part qui ne pourrait s'appliquer à un aucun autre contexte de la littérature mondiale. Quand j'en lis les premières pages je suis déjà dans ce pays, quelque soit le sujet ou l'auteur. Et je ne sais pas vraiment pourquoi mais tout ces écrivains israéliens d'où qu'ils viennent sont des grands explorateurs de l'âme humaine peut-être dû à la particularité de leur statut d'israélien et du contexte de leur pays.
Là je découvre une nouvelle écrivaine dans la même veine que Zeruya Shalev, Mira Maguen, ou Ronit Matalon …., mais malheureusement beaucoup moins intéressante . Pourtant les premières cinquante pages j'ai été sous le charme , après ça a dérapé à cause de la tournure de l'histoire.
Ana prépare un mémoire d'histoire sur la répression des sorcières, construit autour d'un personnage de fiction, dans une université de Tel-Aviv. Elle rencontre Liora, une femme mystérieuse, intellectuelle engagée de trente ans son aînée qui exerce sur la jeune femme une fascination immédiate. Atteinte d'un glaucome, Liora perd lentement la vue, Ana accepte de venir lui faire régulièrement la lecture….
Ben-Naftali à travers la rencontre de ces deux esprits rebelles, analyse la manipulation, mettant en parallèles le sujet de thèse d'Ana,la figure de la sorcière à l'époque de l'Inquisition, et cette femme dissimulée sous une carapace de femme libre, qu'on peine à cerner. La vulnérabilité de l'être humain à travers leur relation troublante est mise au jour dans toute sa complexité.
Un court roman qui m'a laissée un sentiment de malaise, pourtant l'histoire et l'analyse des personnages ne manquaient pas d'intérêt.


« Pendant un temps, j'ai accumulé un savoir quantitativement plus important que ce que l'expérience m'avait appris. Je n'avais pas encore vécu le jour où les plateaux de la balance seraient égaux, ni le temps où mon expérience serait plus importante que mon savoir, au point de finir par le tuer. Pourtant, même alors, avant que l'équilibre ne soit brisé, les faits se sont débarrassés de leur matérialité, laissant derrière eux des idées abstraites et désincarnées et parfois rien d'autre qu'une grande fragilité. »

« Avant de m'adresser au professeur Sirkin avec l'idée d'inventer un personnage imaginaire, Emmanuelle Pinson, de comprendre que l'invention romanesque pouvait contenir plus de vérité que les faits, je n'avais pas recherché des généalogies imaginaires.”
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Court roman de 138 pages, Ne vois tu pas que je brûle ? de l'écrivaine israélienne Michal Ben- Naftali est un texte ramassé et tendu.
Ana est étudiante en histoire et littérature. Elle travaille un mémoire sur la répression des sorcières au 16ème siècle.
Elle vit à Jérusalem avec son compagnon Yohann. Par hasard, à l'université, elle rencontre la propriétaire de son appartement, Loria une femme de cinquante six ans, atteinte d'un glaucome et perdant petit à petit la vue.
Ana va accepter de venir lire des livres chez Loria.
Ana va découvrir que Loria est une fille d'exilée russe, une femme engagée dans les mouvements contestataires de gauche. Mai hormis cela, Loria conserve beaucoup de mystère. Elle ne travaille pas, elle ne parle pas de son environnement familial et maitrise parfaitement l'art de la dissimulation.
Ana est subjuguée par cette femme .
Mais en écho aux sorcières du 16ème siècle, qui ensorcelle l'autre ? Qui est la plus vulnérable? Qui manipule qui ?
La vulnérabilité, l'ensorcellement et la manipulation touchent aussi le lecteur qui se perd un peu dans ce roman de la dissimulation et de la séparation



Lien : https://auxventsdesmots.fr
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critiques presse (2)
LeMonde
20 février 2024
Ce ­roman troublant, tout en ­ellipses, dit les déflagrations intimes nées d’une passion inattendue.
Lire la critique sur le site : LeMonde
RevueTransfuge
31 janvier 2024
Tension de tous les instants, rare puissance de concentration : le roman de Michal Ben-Naftali est un chef-d’œuvre de gravité et de densité.
Lire la critique sur le site : RevueTransfuge
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Liora Aharonov, avec qui j’ai partagé pendant un temps mon tempérament de collectionneuse, m’a raconté qu’Ernesto Sabato avait conseillé un jour à J. L. Borges de ne lire les journaux qu’une fois par an, ou par siècle, quand se produit une chose vraiment importante, comme “M. Colomb vient de découvrir l’Amérique”.
- Qu’est-ce que tu essaies de me dire ? lui avais-je demandé.
-De garder tes énergies pour les bonnes choses.
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Une autre fois, elle m’a raconté que quitter la vie de famille était une trahison irréparable de la solidarité entre femmes et même entre humains. Si on ne se dévoue pas pour assurer la continuité, on court le risque de passer à côté d’un mode de vie, on ne représente la vie pour personne, on n’a de valeur indubitable pour personne, par conséquent la question se pose de savoir si sans famille on peut vraiment ressentir tous les sentiments que la vie nous apporte.
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Marguerite Duras a écrit que les sorcières sont nées quand les hommes sont partis faire la guerre et que les femmes sont restées à la maison. Elles n’avaient personne à qui parler, alors elles ont parlé aux arbres ou aux pierres. C’est comme ça quand il n’y a personne à qui parler.
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