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EAN : 9782357480612
312 pages
[Archives Karéline] (26/10/2010)
3.88/5   4 notes
Résumé :

Les Grotesques de la musique est constitué d'un choix de textes de Berlioz (1803-1869) rassemblés par lui-même. Si cc volume est imprégné d'un fervent amour de la musique, c'est pourtant l'ironie du texte qui frappe. Critiques, musiciens, spectateurs, directeurs de salles : nul n'est épargné par la plume espiègle du compositeur. Les Grotesques de la musique constitue une grande et terrible satire du milieu musical.<... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Cet ouvrage de 1859 fait suite aux "Soirées de l'orchestre" (1852), et, dans le même esprit, relate des anecdotes, bons mots, événements ayant trait à la vie musicale de l'époque du compositeur. Comme l'indique le mot "grotesques", ce recueil est encore plus drôle et féroce que le précédent. Berlioz raconte toutes ces aventures et mésaventures avec une ironie désopilante, dans un français délicieux, avec cette touche de désabusement qui nous laisse entrevoir avec élégance à quel point il s'est battu pour imposer sa conception de la composition, la vie de l'orchestre, sans oublier ses rapports avec la célébrité, la sienne (qui, si elle le flatte n'en est pas moins décevante) ou celle de ses contemporains, en particuliers chanteurs et chanteuses, qui en prennent pour leur grade ! il n'oublie pas de glisser quelques peaux de banane à ses rivaux compositeurs (en particulier Cherubini avec lequel il ne cessa d'être en conflit), pour notre plus grande joie. Car, que l'on soit musicien ou pas, on rira franchement à la lecture de ces souvenirs. le rire du musicien sera sans doute plus "éclairé" et davantage dans l'autodérision, mais le lecteur non musicien rira de tout aussi bon coeur à la découverte de ce monde de fous décrit avec la passion, l'enthousiasme, de ce Berlioz de génie.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Certains mécaniciens amateurs se livrent parfois à la fabrication des instruments de musique avec le plus grand succès. Ils font même dans cet art d’étonnantes découvertes… Ces hommes ingénieux, autant que modestes, dédaignent néanmoins d’envoyer leurs ouvrages aux expositions universelles, et ne réclament pour eux personnellement ni brevet d’invention, ni médaille d’or, ne le moindre cordon de la Légion d’honneur.
L’un d’eux vint un jour, en Provence, visiter son voisin de campagne, M. d’O…, célèbre critique et musicien distingué. En entrant dans son salon : « Ah ! vous avez un piano ? lui dit-il.
— Oui, un Érard excellent.
— Moi aussi, j’en ai un.
— Un piano d’Érard ?
— Allons donc ! de moi, s’il vous plaît. Je me le suis fait à moi-même, et d’après un système tout nouveau. Si vous êtes curieux de le voir, je le ferai mettre demain sur ma charrette, et je vous l’apporterai.
— Volontiers. »
Le lendemain, l’amateur campagnard arrive avec sa charrette ; on apporte le piano, on l’ouvre, et M. d’O… est fort étonné de voir le clavier composé uniquement de touches blanches. « Eh bien ! et les touches noires ? dit-il.
— Les touches noires ? Ah ! oui, pour les dièzes et les bémols ; c’est une bêtise de l’ancien piano. Je n’en use pas. »

Un rival d"Erard
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Dernièrement un habitué de l’orchestre de l’Opéra, ne reconnaissant pas la jeune danseuse qui entrait en scène, demanda à un de ses voisins comment elle s’appelait : « C’est Mlle Zina, répondit celui-ci, dont le maillot, vous le savez, s’est décousu le soir de son premier début. — Accident remarquable, ajouta doucement M. Auber qui se trouvait là, car ce fut une des rares occasions où le décousu a du succès. »

Autre mot de Monsieur Auber
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Cherubini se promenait dans le foyer de la salle des concerts du Conservatoire pendant un entr’acte. Les musiciens autour de lui paraissaient tristes : ils venaient d’apprendre la mort de leur confrère Brod, virtuose remarquable, premier hautbois de l’Opéra. L’un d’eux, s’approchant du vieux maitre : « Eh bien, M. Cherubini, nous avons donc perdu ce pauvre Brod !... — Eh !... quoi ? — (Le musicien élevant la voix :) Brod, notre camarade Brod... — Eh bien ? — Il est mort ! — Euh ! petit son !

Sensibilité et laconisme
Une oraison funèbre en trois syllabes
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On vient de découvrir que l'hymne national anglais "God save the king" attribué à Lulli, qui aurait composé sur des parole française pour les demoiselles de Saint-Cyr, n'est pas de Lulli. L'orgueil britannique repousse cette origine. Le "God save the king" est maintenant de Haendel; il l'a écrit pour les Anglais, sur le texte anglais consacré.
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Il est bien évident que les gens qui s’attribuent le droit de divaguer à propos de musique sans la savoir, et qui se garderaient pourtant d’émettre leur opinion sur l’architecture, sur la statuaire, ou tout autre art à eux étranger, sont dans le cas de monomanie.
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