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EAN : 9782070496990
246 pages
Gallimard (16/06/1998)
3.2/5   15 notes
Résumé :

«La route... Je connais, et je sais que les marchandises illicites voyagent autant que les autres. Questions : Pourquoi transporter des veaux quand on peut emmener des hommes ? Je sais... Il y a des bus et des cars pour ça, mais ceux que je convoyais payaient beaucoup plus cher pour voyager sans billet et sans visa. Pourquoi transbahuter des charrues lorsqu'on peut balader des mitrailleuses ? Quelle différence, pour le camion j'entends, entre des sacs de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Avec ce roman court, sec, sans mots inutiles Joseph Bialot signe ici un polar d'aujourd'hui . Derrière une intrigue policière très bien menée il dénonce les trafiquants en tous genres et surtout ceux qui entassent sans scrupules des hommes et des femmes rêvant à un avenir meilleur dans des camions afin de les emmener en Europe .
Le talent de Bialot est de mélanger le polar à l'émotion en faisant intervenir dans le récit Michel fils de routier décédé dans un accident et qui voudrait déposer une rose à l'endroit il s'est tué. Pour y parvenir Michel devra devenir un passager clandestin et croisera ainsi la route de Franz et Péji et surtout Féline ex-épouse de l'un et maîtresse de l'autre mais surtout au coeur de l'intrigue.
C'est beau, c'est poétique même si la fin est cruelle . Des romans comme "Route story" on en redemande tant le plaisir de lecture est immense..
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Ce polar raconte l'errance d'un jeune garçon, Michel, treize ans, qui part de chez lui sans le sou pour aller à l'endroit où son père s'est fracassé avec son camion. Une sorte de pèlerinage pour faire son deuil. "A Combloux, j'achèterai des roses et je les déposerai à l'endroit où..."
Bien sûr, sur la route, comme il fait du stop et que c'est surtout les camionneurs qui le prennent, il va d'aventure en aventure !
On ne s'ennuie pas une seconde et c'est un livre qui fait l'hommage de ces hommes qui sont sur les routes pour notre bien-être et aussi surtout pour remplir nos caddies de supermarchés...
En parallèle, il y a l'histoire suivie de deux camionneurs, Franz qui part d'Istambul avec un chargement de kurdes et Paul-Jacques dit Péji qui ne se remet pas de sa séparation avec Féline, sa femme et prend son camion comme pour oublier sa peine.
Bien sûr, on fait rapidement la connaissance de Sandra, dite Féline, la Q.A.P. des routiers, une sacré nana !
On ne s'ennuie pas une seconde dans cette "Route Story".
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Ce matin, j'ai eu treize ans. Mais personne ne me souhaitera mon anniversaire aujourd'hui. Maman est loin. Quant à mon père...
Allongé sur la couchette du Volvo, sous le toit du camion, je n'ai dans mon champ de vision que l'épaule droite du chauffeur et un carré de béton gris. La route tangue et roule à travers le pare-brise.
Cahot.
Ma tête cogne contre la paroi du bahut. Lèvres serrées, je retiens mon souffle. Si le routier me découvre... Au mieux, je me retrouverais sur la BADU, comme ils disent, la bande d'arrêt d'urgence de l'autoroute. Au pire, ce sera "stop" à la gendarmerie la plus proche. De toute façon, personne n'aime les passagers clandestins et je serais débarqué si... J'ai les boules rien que d'y penser.
Cahot.
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Le père m'a expliqué pour ce genre de filles, les écureuils comme disent les hommes du cerceau.
- Faut comprendre. Avaler des kilomètres de bitume, les mains bloquées sur le bout de bois, l'oeil ouvert face à tous les dangers, dans un bahut bourré de camelotes diverses qu'il faut livrer fissa, c'est dur, très dur. Rouler... Vite... voilà le boulot. Rouler. Plus vite. ne pas arriver à la bourre et trouver les entrepôts bouclés, le cauchemar à éviter. Vite, encore plus vite. Foncer et faire le ménage sur la route en foutant la trouille aux pépés tranquilles pour respecter le chrono et toujours à la limite lorsque la météo devient folle. C'est pour ça qu'il faut aussi des écureuils.
- D'où vient leur nom ?
Je revois le sourire du vieux, je ressens de nouveau sa main dans mes cheveux. Un geste que j'aimais.
- Parce qu'elles montent et descendent non-stop, comme les écureuils dans les arbres. Un routier, c'est un marin de quart. Seul dans son piège avec la route pour seul horizon. Et parfois, un écureuil pour lui rappeler que le monde existe, que la route n'est pas vide comme un océan.
Retour au réel. Sur la banquette, la fille relève sa jupe. J'entrevois des cuisses au bronzage souligné par des jarretières noires tendues sur des bas Nylon.
Mais... Qu'est-ce qui m'arrive ? Il fait soudain très chaud dans ce camion. Je me sens tout chose. Pourtant les nanas, je connais. Au collège, avec Caro, j'ai tout compris depuis longtemps.
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Ce ne sont pas les Turcs qui m’affolent. Avec eux, ça s’arrange toujours. L’avantage, en Orient, c’est qu’un billet de 10 dollars, glissé au bon moment dans la main adéquate, ouvre bien des portes.
Bruits et ragots. La rumeur du jour raconte en sourdine que certains services de l’Ouest s’intéresseraient de près à Istanbul et à ses multiples combines. Sans compter les Yougos en folie, toujours en quête d’armes et de carburant pour s’entre-tuer dans une guerre civile, fraîche et joyeuse. Info ? Intox ? Quoi qu’il en soit, il est temps de repartir.
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Le peu de vocabulaire que je possède dans cette langue me fait comprendre qu’il insulte ma mère, ma grand-mère et toutes les femmes qui les ont précédées depuis dix générations. C’est beau, lyrique, imagé… mais je m’en moque. Une seule chose a de l’importance, ce matin, mes 15 000 dollars comptant. Sinon, je repars à vide jusqu’à Istanbul. Là, je trouverai bien un chargement à emmener à l’Ouest. Entre le haschisch des seigneurs libanais, les armes des princes de la guerre, l’héroïne, l’or, j’en passe bien sûr, il n’y a pas de chargement qui reste sur le quai.
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Comme dit l’autre : « la route, c’est ce qui ne finit pas. » Surtout aujourd’hui. D’abord un pneu à plat et, maintenant, le moulin qui chahute. Il chauffe.
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Joseph Bialot : C'est en hiver que les jours rallongent
Olivier BARROT, depuis le café "Le Rostand" à Paris, présente le livre "C'est en hiver que les jours rallongent" (éditions le Seuil) de Joseph BIALOT. L'auteur parle de son livre avec Barrot.
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