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EAN : 9782490636303
208 pages
Une heure en été (06/10/2022)
4.25/5   6 notes
Résumé :
Au mitan de sa vie, la célèbre actrice Anita Deweers ne trouve plus de rôles à sa mesure. Refusant les personnages de mères, acceptant des films de plus en plus médiocres, Anita est arrivée à un tournant de sa vie professionnelle : elle doit rebondir ou disparaître.
En l’absence du rôle qui relancerait sa carrière, Anita se jette à corps perdu dans un projet titanesque : un remake italien de la pièce de Tennessee Williams Doux Oiseau de jeunesse. Reste à trou... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
• « 𝒬𝓊𝑒𝓁𝓆𝓊𝑒 𝒸𝒽𝑜𝓈𝑒 𝒹𝑒 𝒯𝑒𝓃𝓃𝑒𝓈𝓈𝑒𝑒 » 𝒹𝑒 𝐿𝒶𝓊𝓇𝑒𝓃𝒸𝑒 𝐵𝒾𝒶𝓋𝒶, 𝓅𝓊𝒷𝓁𝒾é 𝒸𝒽𝑒𝓏 𝒰𝓃𝑒 𝒽𝑒𝓊𝓇𝑒 𝑒𝓃 é𝓉é.

• Ce roman m'a été offert à l'occasion du programme Masse Critique de septembre 2022. Je profite donc de l'occasion pour remercier encore une fois Babelio pour ce programme, mais également les éditions Une heure en été pour le don, en échange d'une critique, de ce roman.

• Un roman que j'ai reçu très vite, celui qui est arrivé le plus rapidement depuis que je reçois des livres, je remercie donc une deuxième fois l'éditeur pour son efficacité ! Quand j'ai vu ce livre, il m'a rappelé ces années où je regardais de vieux films en noir et blanc américains, assez peu connu, mais qui me transportait dans un monde incroyable. J'ai une forte attirance pour l'histoire du cinéma, les anecdotes de tournages et productions de la vieille époque et pour l'ambiance des années passées de façon générale. J'avais donc une certaine attente de ce roman, qui était susceptible de me faire plonger dans une époque que je n'ai pas connue, mais qui me rend si nostalgique..

[𝐋𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]

• L'histoire est un grand hommage à l'oeuvre de Tennessee Williams et au cinéma des années 60. Pour ma part, je n'avais jamais lu ou vu une oeuvre de Tennessee Williams. Bien que je connaisse le monsieur de réputation, notamment pour Un tramway nommé Désir ou La chatte sur un toit brûlant, je n'avais aucune connaissance sur sa vie, le contenu de son oeuvre, et son importance dans l'histoire de la littérature américaine. J'avoue que le roman m'a donné l'eau à la bouche, et qu'après cette lecture et le visionnage du film : Doux oiseaux de jeunesse de 1962 (qu'il me fallait voir pour mieux compléter la compréhension de l'écrit de Laurence Biava), je pense m'atteler très sérieusement à découvrir l'oeuvre du grand Tennessee Williams à partir de l'an prochain.

• Il faut préciser que l'histoire du roman est fictive, le personnage que l'on suit, ainsi que ses collègues, n'ont jamais existés. Ceux-ci sont néanmoins inspirés d'artistes du cinéma d'époque. le personnage principal, Anita Deweers, est fascinants, tant son personnage est présentée comme la parfaite incarnation du rôle de son prochain film dont elle veut être la productrice et vedette : Alexandra del Lago. le parallèle entre Anita et le personnage écrit par Tennessee Williams sont saisissants, le contexte du tournage l'étant lui aussi, tant les similitudes entre la fiction et la réalité (celle du roman) sont élégamment orchestré. Les autres personnages, dépeint sobrement, mais efficacement, apportent tout autant d'intérêt dans le contexte de l'histoire. le contraste entre paraître, disparaître, et revenir avant de s'effacer entièrement est excellemment traduit dans ce roman. J'aurais au départ aimé avoir plus de détails concernant la production du film, qui est au final assez peu évoquée en comparaison du reste, mais là n'était pas le propos du livre et c'est finalement tant mieux.

• L'écriture est fluide, et d'une simplicité ravissante, l'autrice à su saisir mon intérêt avec une plume légère dans sa forme, et une grande écriture dans son fond. Aucune longueur, pas de fioritures ou de pertes de temps en scènes inutiles, jonglant avec l'avancé du récit et des flash-back, rappelant le texte de Williams. le fait d'avoir écrit toute cette histoire sous le ton d'une aventure joyeuse et nouvelle pour son héroïne, semblant comme le film de 1962 être en contradiction avec l'esprit de l'auteur original, pour ensuite livrer une conclusion bien moins réjouissante et une idée géniale. C'est dans ce genre de détail que madame Biava montre tout son respect et son attention au travail de Tennessee Williams, l'hommage en devenant vibrant de sincérité.

• Les références à la littérature et au cinéma sont nombreuses et ravissent les amateurs du genre. Nombre d'actrices et acteurs phares de ces années brillantes du cinéma classique sont évoqués, comme Brigitte Bardot, Liz Taylor, Ava Gardner ainsi que Paul Newman et Géraldine Page, bien évidemment. Je vais noter ces petites références quelque part pour pouvoir me délecter de savoureuses soirées cinéma.

[𝐔𝐧 𝐩𝐞𝐭𝐢𝐭 𝐦𝐨𝐭 𝐬𝐮𝐫 𝐥𝐞 𝐟𝐢𝐥𝐦 𝐦𝐚𝐣𝐨𝐫𝐢𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 é𝐯𝐨𝐪𝐮é 𝐝𝐚𝐧𝐬 𝐥𝐞 𝐥𝐢𝐯𝐫𝐞]

• le visionnage du film m'a apporté un véritable éclairage sur l'ensemble du roman. Les parallèles y sont d'autant plus vifs et la vision de ces scènes donne un contexte plus concret aux sentiments et mots de l'auteur. La fin est certes un happy-ending qui dénature quelque peu la finalité de l'oeuvre de Tennessee Williams, mais reste une bonne finalité pour un film d'une qualité indéniable. Les acteurs sont tous d'un charisme fou et je ne peux que vous conseiller de voir ce film à la suite de la lecture de ce roman.

[𝙇𝙖 𝙥𝙚𝙩𝙞𝙩𝙚 𝙫𝙤𝙞𝙭 𝙙𝙚 𝙡𝙖 𝙛𝙞𝙣]

• Un merveilleux passage par les mondes du cinéma et de la littérature, mais surtout la découverte d'un auteur qui semble parfaitement convenir à mes goûts de lecteur. Un livre simple mais marquant de par son empreinte indélébile.

𝕌𝕟 𝕞𝕒𝕤𝕢𝕦𝕖 𝕒𝕦𝕩 𝕧𝕚𝕤𝕒𝕘𝕖𝕤 𝕞𝕦𝕝𝕥𝕚𝕡𝕝𝕖𝕤 𝕢𝕦𝕚 𝕦𝕟𝕖 𝕗𝕠𝕚𝕤 𝕕é𝕔𝕠𝕦𝕧𝕖𝕣𝕥 𝕞𝕖 𝕝𝕒𝕚𝕤𝕤𝕖 𝕖𝕟 𝕡𝕣𝕠𝕚𝕖 𝕒𝕦𝕩 𝕞𝕦𝕝𝕥𝕚𝕡𝕝𝕖𝕤 𝕣𝕒𝕧𝕒𝕘𝕖𝕤 𝕕𝕦 𝕥𝕖𝕞𝕡𝕤. 𝕄𝕒𝕚𝕤 𝕔𝕖𝕤 𝕣𝕒𝕧𝕒𝕘𝕖𝕤 𝕟𝕖 𝕤𝕠𝕟𝕥-𝕚𝕝𝕤 𝕡𝕒𝕤 𝕢𝕦'𝕦𝕟𝕖 𝕗𝕠𝕣𝕞𝕖 𝕕'𝕒𝕦𝕥𝕠𝕞𝕦𝕥𝕚𝕝𝕒𝕥𝕚𝕠𝕟 𝕢𝕦𝕖 𝕝'𝕠𝕟 𝕤'𝕚𝕟𝕗𝕝𝕚𝕘𝕖 à 𝕝𝕒 𝕤𝕦𝕚𝕥𝕖 𝕕𝕦 𝕣𝕖𝕘𝕒𝕣𝕕 𝕕𝕖 𝕝𝕒 𝕤𝕠𝕔𝕚é𝕥é ?.. 𝕁'𝕪 𝕡𝕖𝕟𝕤𝕖, 𝕡𝕦𝕚𝕤, 𝕛𝕖 𝕣𝕖𝕡𝕝𝕒𝕔𝕖 𝕝𝕖 𝕞𝕒𝕤𝕢𝕦𝕖 𝕤𝕦𝕣 𝕞𝕠𝕟 𝕧𝕚𝕤𝕒𝕘𝕖 𝕖𝕥 𝕛𝕖 𝕣𝕖𝕥𝕠𝕦𝕣𝕟𝕖 𝕛𝕠𝕦𝕖𝕣.
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Tout d'abord un grand merci à masse critique et aux éditions "une heure en été" pour ce joli livre. L'histoire est très simple, et ce n'est pas la déflorer que d'en résumer brièvement le synopsis: une actrice célèbre, renommée aussi pour sa beauté, arrive à un tournant de sa vie, professionnelle et personnelle: l'âge avance, pas encore la vieillesse loin de là mais ce passage cruel pour certaines, actrices en particulier, où de femme fatale on passe à la mère encore jeune mais ayant vécu. Pour ne pas disparaître dans ces nouveaux rôles qu'elle ne se voit pas tenir, elle décide de passer le cap et de produire le film qui lui ira.
L'écriture est belle, mais c'est l'atmosphère qui m'a particulièrement touché: on est au début des années 1970 (certains indices le laissent croire: on parle d'Amarcord, de Bardot), années de début d'adolescence pour moi, empreintes de cette insouciance liée à l'âge, et qui ont dans mon souvenir ces jolies couleurs sépia. On parle beaucoup de Tennessee Williams (que je vais d'ailleurs lire au plus vite), mais aussi d'actrices mythiques (Leigh, Taylor), et l'ombre de Françoise Sagan plane dans tout le livre. L'auteure la cite souvent, à raison car tout le livre porte son empreinte et pourrait avoir en sous-titre "bonjour tristesse".
On retrouve aussi toute la gratuité d'un milieu tourné vers lui-même, où les amants et amantes se suivent et se côtoient, où on couche indifféremment avec homme ou femme, où la beauté est un masque qu'on exhibe à outrance.
Ce livre est un parfait scénario pour un film nostalgique, tragédie à la mode de l'époque décrite, et on ne peut pas s'empêcher d'imaginer telle ou tel dans le rôle de l'actrice principale, de de son ami/amant producteur, de son mari absent/présent, du jeune premier beau et cruel dans son désir d'aimer toutes et tous.
En bref, une très belle découverte que ce livre plein de nostalgie.
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Quelque chose de Tennessee de Laurence Biava, livre reçu lors de la masse critique de septembre (Merci Babelio et les éditions Une heure d'été) et qui me faisait de l'oeil par sa couverture et son résumé.
Grande fan de cinéma des années 50-60, je me réjouissais de me plonger dans les coulisses au côté d'Anita Deweers, personnage principal de ce roman. J'ai hélas été déçu par l'histoire et surtout l'écriture, très convenue. Je suis restée hermétique à l'intrigue et n'ai eu aucune empathie pour le personnage principal.
J'ai apprécié de croiser des figures connues (actrices, écrivains), et je me suis amusée avec les références qui parcourent le livres. Laurence Biava a voulu rendre hommage au cinéma, mais aussi à Tennesse William, on sent sa passion pour cette époque. Les citations et les célébrités mêlent joyeusement fiction et réalité dans un roman résolument hommage, mais aussi nostalgie d'une époque, à l'image d'Anita symbole d'une industrie cinématographique qui ne veut (peut ?) pas vieillir...
Bref, des thématiques intéressantes sont abordées, mais je n'ai pas eu l'étincelle que j'imaginais, dommage.

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En publiant Quelque chose de Tennessee, Laurence Biava redonne au fameux refrain de Michel Berger une nouvelle aura narrative qui replonge le lecteur dans les grands thèmes de l'oeuvre du dramaturge américain, faisant du « désir fou de vivre une autre vie » un leitmotiv de la vie de l'actrice Anita Deweers, son héroïne. La formule qu'elle utilise a la même intensité, mais, transposée à la vie de cette artiste, est incarnée par cette phrase surprenante qui interroge sur « toute une vie à jouer de cette complexité entre être et paraître », le tout sous l'oppression du Temps qui exige d'être écrit en majuscules tant la force qu'il exerce sur les êtres, y compris sur leur beauté fragile et périssable est implacable et cruelle.
Lien : https://lettrescapitales.com..
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
- Une demi-heure de pause, les enfants.
Enfin une bonne parole, pensa-t'elle. Par moments, il a des éclairs de lucidité, ce cher homme.
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Videos de Laurence Biava (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Laurence Biava
Emission LE LIRE ET LE DIRE - 29 mars 2011.
Chronique de Laurence Biava à propos de "Tu verras" de Nicolas Fargues ( éditions POL).
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