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EAN : 9782843446856
192 pages
Le Bélial' (22/01/2015)
3.62/5   16 notes
Résumé :
Me voilà seul dans la maison, et les souvenirs reviennent. Les miens, ceux de mon été ici, celui de mes huit ans, l'été de personne d'autre. Pas celui d'Hugo. Le mien. Tout a commencé par l'image de la gouvernante en train de m'entraîner le long d'un des couloirs de l'étage, surgie de nulle part alors que j'empruntais le couloir en question. Puis des moments précis avec Carl, des jeux, des discussions, la certitude très nette que je l'admirais, que j'adorais sa prés... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Voici donc le numéro de Bifrost consacré à Mélanie Fazi. Depuis le temps que je suis abonné à ma revue préférée (en allant consulter cette page, je me rends compte que ça fait déjà vingt-huit Bifrost que je lis tous les trois mois), c'est la première fois que je vois un numéro consacré à un auteur féminin. Et comme une bonne nouvelle ne vient jamais seule, le prochain (qui ne devrait plus tarder à arriver) sera aussi entièrement dédié à une femme, Ursula K. LeGuin (ainsi que celui d'après, mais seulement pour moitié).

Une fois n'est pas coutume, Olivier Girard parle de lui dans son éditorial. Ou, du moins, des joies et des peines du métier d'éditeur. Une tranche de vie fort sympathique qui nous change des anxiogènes problèmes de l'édition française dont il a l'habitude de nous exposer.

Trois nouvelles viennent ensuite. Honneur à l'invité, c'est Mélanie Fazi herself qui nous offre La Clé de Manderley, une superbe histoire qui rend hommage au cinéma classique. Deux adultes reviennent dans une demeure où ils ont passé des vacances dans leur enfance, mais leurs souvenirs semblent diverger en de nombreux points... Avec une plume magnifique, Mélanie Fazi nous donne à lire une nouvelle relativement longue, qui laisse aux lecteurs une grande part d'interprétation. "Envoûtante" est le mot qui me reste afin de qualifier au mieux cette histoire qui mérite d'être relue... Avec [Replay], Stéphane Beauverger propose aux lecteurs une nouvelle assez courte et très maline parce que se lisant à rebours. Inutile de donner le moindre pitch, c'est impossible. le mieux c'est de la lire. Pour ma part, même si le twist final ne m'a pas semblé trop convenu, je n'ai pas vraiment accroché à cette histoire. Je passe... à Greg Egan qui, avec son Essaim fantôme, nous donne à lire une superbe nouvelle, là encore assez longue pour développer des idées de science-fiction fortes, qui auraient pu donner un très bon roman, même si l'histoire se tient aussi très bien dans le format plus court. Natalie, une jeune femme dynamique, reçoit chez elle un paquet contenant un bout de doigt. Un appel téléphonique lui apprend qu'une organisation détient son frère (à qui appartenait la phalange) et qu'elle doit faire ce qu'ils demandent si elle veut le revoir vivant... Une réussite !

Ensuite, c'est un cahier critique de quarante-cinq pages (dont les critiques de Trois oboles pour Charon et Nexus [ça c'est juste pour montrer que je ne suis pas complètement à la ramasse...]) et une petite visite à la librairie Sauramps, à Montpellier.

C'est alors que s'ouvre le dossier proprement dit. Dans une très longue interview, Mélanie Fazi se révèle être une jeune femme sensible et accessible. Avouant préférer la nouvelle au roman, elle écrit peu, mais bien. Voire très bien. Ce petit moment passé avec cette jeune auteur m'a grandement donné envie de me replonger dans le recueil qu'elle m'avait, un jour lors de précédentes Utopiales, dédicacé. Je dois confesser ici que si j'ai lâché Serpentine, ce n'est certainement pas la faute de cette auteur à la plume ciselée, mais la mienne. En effet, j'ai toujours eu du mal à enchaîner plusieurs nouvelles d'affilé car à chaque fois il faut faire l'effort d'entrer dans l'univers (en minuscule) proposé par l'écrivain. Bref, cette anecdote racontée, vous l'avez compris, les nouvelles de Mélanie Fazi sont des incontournables de la littérature de l'Imaginaire en France.

C'est de nouveau à Jean-Sébastien Steyer que le bon professeur Lehoucq fait appel pour l'aider à répondre à cette question : "Il y a-t-il de la vie sur les corps glacés ?" En invoquant des films comme L'Empire contre-attaque, Star Trek ou Europa Report, les deux scientifiques tentent d'apporter un début de réponse.

Enfin, Pierre-Paul Durastanti donne follement envie d'acheter des livres en format poche dans sa si bien nommée rubrique "Dans les poches".

Bref, vous l'aurez compris, ce numéro de Bifrost est un bon cru. Si vous ne connaissez pas encore la trop rare Mélanie Fazi, voici à mon avis un bon moyen de remédier à ce manquement.
Lien : http://les-murmures.blogspot..
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Cela faisait un long moment que je ne m'étais pas plongé dans la lecture d'un Bifrost, voir même dans un magazine de l'imaginaire tout court. C'est bien simple après vérification ça remonte tout simplement à plus de deux ans avec le numéro spécial Tolkien. J'ai donc du retard à rattraper, beaucoup de retard même. Je reprends donc là où je m'étais arrêté avec ma lecture du numéro 77 consacrée à Mélanie Fazi, une auteure dont j'apprécie beaucoup le travail et qui offre toujours un fantastique qui ne me laisse pas indifférent. Concernant la couverture, illustrée par Bastien Lecouffe Deharme, elle a du mal à me convaincre j'avoue. Comme d'habitude je me consacrerai principalement sur les nouvelles présentes dans ce recueil.

Les Clés de Manderley de Mélanie Fazi : Cette nouvelle nous propose de suivre l'histoire de deux frères qui viennent d'hériter, un peu par surprise, de la maison de leur oncle qu'ils n'avaient plus revu depuis des années. Au fil du nettoyage de la maison les souvenirs vont refluer et William va alors se rendre compte d'un « vide » qui fait qu'il va rester quelques jours de plus. Encore une fois l'auteur propose une nouvelle vraiment captivante à découvrir, offrant un fantastique tout en finesse, qui se dévoile lentement au fil des pages pour captiver le lecteur et ne plus le lâcher. Une véritable nouvelle d'ambiance qui fonctionne parfaitement et sonne juste, bien porté par une construction lente et envoutante, le tout porté par une plume toujours aussi dense et poétique. L'auteur nous offre aussi ici, selon moi, une vraie déclaration d'amour au cinéma, principalement au cinéma en noir et blanc qui a profondément touché William et dans lequel je me suis aussi un peu reconnu. Elle nous offre aussi une réflexion intéressante sur la notion de mémoire, de souvenir, sur la façon dont elle s'adapte, mais aussi en filigrane sur la notion de différence et d'acceptation. Une nouvelle au final réussie et efficace, qui m'a offert un très bon moment de lecture.

[Replay] de Stéphane Beauverger : Cette nouvelle est principalement, selon moi, un travail de style et de construction. L'auteur jouant avec la dimension du temps (d'où le titre je pense) en nous présentant un héros perdu, se sentant étouffé auprès de sa compagne et de ce qui parait être leur nouvelle maison mais revivant ainsi un peu la même scène. Franchement d'un point de vue style on sent bien tout le travail de l'auteur, il y a ainsi une certain maîtrise dans la construction de l'ensemble qui offre de nombreux mystères pour nous amener vers une fin percutante. Sauf que voilà j'ai trouvé l'ensemble assez froid, cherchant plus, je trouve, le côté nerveux et le travail stylistique à l'accroche émotionnel. Sauf que voilà même l'intrigue m'a paru un peu trop nébuleuse avec une conclusion qui reste un peu trop ouverte, ce qui fait que j'ai eu du mal à complètement entrer dans le récit. À noter que, je me trompe surement, mais la fin m'a aussi rappelé un épisode de Au-Delà du Réel (la série de 2015) où le héros est obligé de revivre éternellement sa mort.

Essaim Fantôme de Greg Egan : Greg Egan est un auteur de SF Hard Science que j'apprécie énormément et, j'avoue, j'avais hâte de découvrir sa nouvelle. Elle nous plonge dans un futur proche, où la technologie a encore un plus envahie notre vie et où Nathalie est obligé de mettre à bien ces connaissances en programmation de drones miniature pour réaliser un vol et ainsi sauver son frère qui est aux mains de criminels. L'auteur, comme toujours, propose une vision intéressante de l'avenir, à la fois glaçante, crédible et réaliste qui ne laisse pas indifférent et nous montre que la technologie peut aussi bien être un plus (comme au début de la nouvelle) que servir pour les pires desseins. L'imagination de l'auteur joue aussi énormément au côté prenant du récit. L'ensemble est construit un peu comme un Thriller et s'avère efficace et entraînant. Sauf que, car oui il y en a un, la fin m'a paru largement convenue et manquer de force face au reste du récit, voir même un peu facile. L'auteur donne l'impression de devoir terminer son récit et en plus de chercher à proposer une sorte de happy end sans que cela soit forcément nécessaire et s'avère même légèrement frustrant. J'ai quand même passé un bon moment avec ce texte, mais il aurait pu être encore plus percutant selon moi.

Le reste du magazine nous propose une longue et captivante interview avec Mélanie Fazi. Une bonne quarantaine de pages vraiment intéressante, bien menée et qui nous permet de mieux connaitre l'auteure, mais aussi la traductrice et la personne elle-même. L'interview d'Olivier Legendre qui est libraire spécialiste de l'imaginaire dans une librairie générale s'avère elle aussi très intéressante. Roland Lehousq et Jean-Sébastien Steyer, nous propose une très belle rubrique scientifique sur la possibilité de présence de la vie sur des planètes glacées, le tout bien documenté et fascinante. Enfin comme toujours le cahier des chroniques, ainsi que l'article de Maître Doc'Stolze qui a eu à nouveau du mal à m'accrocher.
Lien : http://www.blog-o-livre.com/..
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Ce premier numéro de Bifrost, « la revue des mondes imaginaires », pour l'année 2015 est consacré à la jeune novelliste française Mélanie Fazi, qui y propose un texte inédit. Cette nouvelle, La Clé de Manderley, est un bel hommage au Rebecca de Daphné du Maurier, mais aussi à son adaption cinématographique et au septième art en général. Elle est accompagnée d'un long entretien biographique passionnant avec Mélanie Fazi et d'une bibliographie très détaillée.

En plus de ce dossier bien ficelé, qui donne envie de découvrir davantage le travail de l'auteure française, Bifrost propose deux nouvelles signées Stéphane Beauverger et Greg Egan, de nombreuses critiques d'ouvrages récents, une rencontre avec un libraire passionné de SFFF, des news…

Bref, attention, revue dangereuse : sa lecture donne une envie irréstitible de se précipiter sur des dizaines d'autres livres !
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A l'occasion du CRAAA, j'ai ouvert (ou plutôt tourné les pages virtuelles de ma liseuse) pour la première fois un numéro du magazine Bifrost. Depuis le temps le temps que je traîne sur le site du Bélial (dont j'abuse des ressources gratuites), il était temps. J'ai sans hésitation jeté mon dévolu sur l'édition consacrée à Mélanie Mazi, ce qui m'a donné le plaisir immense de lire une autre de ses nouvelles. Alors que ces derniers mois je me suis activée à découvrir la cinématographie des années 60, et les réalisations d'Alfred Hitchcock en particulier, ce récit basé sur l'univers du film Rebecca tombé à point nommé (je n'ai plus qu'à voir l'original). Bref j'ai adoré La Clé de Manderley.
Lire la suite : http://www.bizzetmiel.com/bifrost-n-77-2015-dossier-melanie-fazi/
Lien : http://www.bizzetmiel.com/bi..
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Seules les maisons vraiment aimées reçoivent un nom.
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La seule chose que je n’ai jamais oubliée, c’est le parfum des glaces. Je les connais encore tous par cœur.
(p. 132)
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