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Marianne Bertrand (Traducteur)
EAN : 9782265085688
492 pages
Fleuve Editions (21/02/2007)
3.68/5   51 notes
Résumé :
Clara, vétérinaire dans un petit village anglais, est jeune, brillante, passionnée par son métier... Et pourtant, elle vit comme une recluse. Défigurée dans un terrible accident lorsqu'elle était enfant, elle préfère la compagnie des animaux à celle des hommes. Une existence calme et solitaire bientôt troublée par la visite de la police, venue solliciter son expertise. Un homme vient d'être retrouvé inanimé à son domicile, il porte une trace de morsure de serpent. L... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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C'est toujours avec un grand plaisir que j'ouvre un roman de Sharon Bolton, auteure que j'ai découverte il y a peu de temps avec "Sacrifice" et qui m'a totalement bluffée avec "Moisson de sang". Grâce à un talent incontestable, elle a su créer un concept bien à elle mêlant à la fois le polar typiquement britannique à la Agatha Christie et le côté surnaturel si cher à Stephen King. Elle a ainsi réussi à se faire une place dans l'univers du thriller, univers bien souvent dominé par les écrivains masculins.

Dans "Venin", nous faisons la connaissance de Clara, jeune femme défigurée par une cicatrice qui mène une existence plutôt solitaire. Préférant la compagnie des animaux à celle des humains, elle exerce en tant que vétérinaire de la faune sauvage. Mais voilà que la quiétude de la petite campagne anglaise où elle officie est troublée par une recrudescence de serpents. Un printemps très doux pourrait évidemment expliquer des naissances multiples de vipères et de couleuvres, mais quand plusieurs personnes âgées décèdent suite à des morsures de taïpan, le serpent le plus venimeux au monde dont l'habitat naturel est en Papouasie, il faut bien reconnaître que le réchauffement climatique n'y est plus pour grand chose.

Petit à petit, une intrigue des plus diaboliques va se mettre en place et un suspense maintenu à son paroxysme ne laissera aucun répit au lecteur. Même quand dans les derniers chapitres, il pensera voir le brouillard se lever enfin sur cette affaire vieille de 50 ans, et bien une nouvelle révélation viendra le surprendre. Parallèlement, le passé de l'héroïne va nous être dévoilé et à travers son histoire familiale, l'origine de cette cicatrice qui empoisonne sa vie. Tout en mêlant psychologie et thriller d 'excellente facture, Sharon Bolton nous offre un travail très documenté, ayant nécessité de nombreuses recherches en amont, que ce soit sur les serpents et les charmants effets de leurs morsures, sur la protection de la faune sauvage en général mais aussi sur les dérives de certaines églises pentecôtistes sur lesquelles reposent cette histoire.

Quelques brefs moments un peu confus car notre vétérinaire doit faire appel à la mémoire plutôt fragile des anciens du village, un ou deux passages (notamment avec la bande des frères Keech) un peu moins passionnants : en résumé très peu de choses négatives. Vous aurez compris que ce livre est fortement déconseillé aux phobiques des serpents (quelques recherches sur le net m'ont appris qu'ils souffrent d'orphiophobie). Personnellement, à la fois terrorisée et hypnotisée par les yeux du taïpan j'accorde un 17/20.
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Dans un petit village rural en Angleterre, Clara est le vétérinaire en chef d'une mission qui a pour objectif de soigner et relâcher les animaux sauvages. Son travail prenant lui convient bien, elle qui, défigurée, fuit les êtres humains dans sa villa cachée au fond d'une impasse. Au moins, les animaux ne s'arrêtent pas à contempler, mépriser, ou avoir pitié de son visage.
Mais un coup de fil va bouleverser sa vie tranquille et solitaire : un médecin la contacte concernant le décès d'un homme dû à une morsure de serpent. Si l'analyse confirme qu'il s'agit bien de venin de vipère, la dose de venin dans son corps est dix fois supérieure à la dose administrée par la morsure d'un reptile. Peu de temps après, une jeune mère, voisine de Clara, l'appelle affolée : un serpent a trouvé refuge dans le berceau de son bébé ! Ayant passé, au cours de ses études, deux ans auprès des serpents, Clara décide de mener l'enquête.

L'histoire de ce livre nous est contée par Clara, jeune femme marquée dans son corps par le destin et qui va devoir s'ouvrir au monde pour mener une enquête palpitante. L'un des grands points forts de ce livre est à mon avis l'ambiance qui y règne : l'auteure sait parfaitement créer une atmosphère qui devient peu à peu angoissante et oppressante autour de personnages qui captent notre sympathie. L'intrigue est prenante, le style fluide et les rebondissements fréquents. L'auteure s'est sans doute beaucoup documentée sur les serpents qu'elle arrive à nous rendre presque sympathiques. L'histoire oscille entre l'enquête et les changements qui interviennent dans la vie de Clara, mêlant avec bonheur des avancées convaincantes, des fausses pistes, un soupçon de "surnaturel", un retour sur des pratiques d'un autre temps et une pointe de romance, même si le dénouement de l'intrigue est un peu convenu.
C'est un bon polar palpitant, féminin et bien ficelé, à conseiller aux amateurs du genre, à condition qu'ils ne soient pas ophidiophobes !
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Est-il réellement possible de mourir accidentellement d'une morsure de serpent dans la campagne anglaise ? C'est la question à laquelle va devoir répondre Clara, jeune vétérinaire vivant un peu recluse.
Un très bon polar, bien ficelé même si certaines intrigues secondaires sont un peu prévisibles...d'autant plus si on a lu d'autres titres du même auteur, car visiblement la construction de ses romans est identiques.
J'ai bien aimé le personnage de Clara, cette vétérinaire passionnée par son métier et qui nous le fait partager avec beaucoup de générosité. On la suit lorsqu'elle soigne des lièvres, des chevreuils, des hérissons et autres animaux locaux.
Cette jeune femme a un passé douloureux, elle est défigurée et c'est la raison pour laquelle elle se coupe volontairement des humains pour se consacrer aux animaux.
Les serpents sont omniprésents dans ce roman alors à déconseiller si vraiment vous en avez peur.
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Ouille.
Oui, je sais, ce n'est pas très conventionnel.
Voici cinq ans, j'avais lu le tout premier roman de Sharon Bolton, Sacrifice, et je l'avais adoré. J'en ai lu un deuxième récemment, sans éprouver de plaisir particulier, j'ai lu celui-ci, et je pense sincèrement que je ne relirai pas de romans de cette auteur avant longtemps.
Je retrouve dans ce livre le défaut d'Écrit en lettres de sang : l'action est longue à démarrer, cent cinquante pages pendant lesquelles j'ai eu l'impression que l'action nous était conté en temps réel. Je ne vous parle pas non plus des plus de quatre cents pages qu'il a fallu pour que l'on apprenne comment Clara avait été défigurée. Non, les deux faits ne sont pas liés, mais l'enquête principale ne sera résolue qu'en se penchant sur le passé d'un petit village très tranquille. Il faudrait avoir le courage de recenser le nombre d'intrigues qui se déroulent dans ces petits villages charmants, proprets, fleuris, aux habitants vieillissants, aux jeunes qui tardent à s'y installer. Je pourrai vous citer les oeuvres d'Agatha Christie, de Patricia Wentworth, ou les séries télévisées telles que Inspecteur Barnaby. Je suis sûre qu'il en est d'autres.
Et ce livre n'échappe pas à la règle. Même si les faits sont expliquées, explicitées, la jeune héroïne peut remercier le hasard que quelqu'un déterre le passé au moment même où elle vit un drame personnel, tandis que de séduisants enquêteurs ou spécialistes des serpents se rapprochent d'elle. Il faudrait aussi recenser le nombre de romans policiers qui se teintent de romances.
Restent les serpents, et le soin donné aux animaux. Plus que le quotidien d'une vétérinaire, c'est vraiment le tableau saisissant des cruautés et des maltraitances dont sont victimes les animaux qui sont dressés ici. Il ne s'agit pas de la maltraitance quotidienne (chien battu, affamé), non, mais d'actes plus brutaux, plus stupides, que certains pratiquent au nom de la tradition, pour ne pas dire de la culture. Et il n'est qu'un pas à franchir pour s'en prendre aux plus faibles, parmi le genre humain.
Il n'est pas loin de cet univers à celui de Ken Bruen. Alors, que manque-t-il pour que ces romans soit aussi prenants ? Un héros (ou une héroïne) charismatique, rempli d'empathie (même Jack Taylor au fin fond du trou est capable de se bouger) et surtout, qui soit un véritable enquêteur, non quelqu'un qui se trouve là au bon endroit, au bon moment.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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« Sacrifice », le premier roman de Sharon Bolton, était déjà une bonne surprise, "Venin" prouve qu'elle n'a pas fini de nous étonner.
Mais alors que nous raconte son "Venin"
Vétérinaire, Clara Benning vit comme une recluse depuis qu'un accident l'a défigurée. le village dans lequel elle se terre est mystérieusement envahi par une colonie de serpents et un homme est retrouvé inanimé. Il présente une marque de morsure, mais la quantité de venin décelée dans son sang est plusieurs fois supérieure à celle des serpents de la région. Aidée d'un voisin, Clara enquête.
Sharon Bolton a le don de faire de ses héroïnes des personnages hors du commun, de créer des ambiances étouffantes là où tout semble idyllique. En résumé, une bonne histoire, des personnages forts, une ambiance mystérieuse, font de "Venin" un livre palpitant.

Lien : https://collectifpolar.com/
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
A une époque, les églises étaient rarement fermées à clé en Angleterre, le principe du sanctuaire étant fermement respecté. L’Église croyait que ses paroisses devaient rester ouvertes à toute heure pour ceux qui avaient besoin de se recueillir. Et pourtant au fil des ans, les vols et le vandalisme ont rendu pareille notion impossible dans pratiquement toutes les églises, excepté les plus rurales. Même les petites chapelles de village avaient rencontré des problèmes, et on était parvenu à un étrange compromis. Les églises étaient fermés à clé, mais on laissait la clé quelque part, où les personnes mises dans le secret - les paroissiens assidus - pourraient la trouver.
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- Miss Benning ? Vous êtes Miss Benning, la vétérinaire ?
Voix de jeune femme. De jeune femme bouleversée.
- Elle-même, ai-je répondu, me demandant quand je pourrais enfin prendre ma douche.
- Ici Lynsey Huston. J’habite sur la même route que vous, un peu plus loin. Au numéro 2. Il y a un serpent dans le berceau de mon bébé. Je ne sais pas quoi faire !
Sa voix s’élevait à chaque mot : elle semblait sur le point de craquer.
- Vous êtes sûre ?
Question débile, je sais, mais pour être honnête, un serpent dans un berceau, ça n’est pas très courant.
- Evidemment que je suis sûre. Je l’ai sous les yeux, là, comme je vous parle. Qu’est-ce que je fais, putain, qu’est-ce que je fais ?
Elle faisait trop de bruit.
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Les combats de blaireaux ont été interdits en Grande-Bretagne en 1835 mais sont encore pratiqués aujourd'hui. C'est l'un des sports de combat - de mise à mort, plutôt - les plus cruels et les plus illégaux de notre pays. Pour une raison totalement obscure, il a même connu une sorte de renaissance dans le Sud-Ouest ces derniers temps. Les règles d'engagement sont relativement simples : prenez un blaireau adulte, en bonne santé, délibérément blessé à l'avance de façon à le ralentir, et lâchez-le dans un espace réduit avec plusieurs chiens. Puis pariez sur la longévité de la bête.
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En plein jour et dans des mains sûres autres que les miennes, le reptile était magnifique. Il brillait d'une couleur trop sombre pour être argentée, trop claire pour être vert-de-gris, et la ligne semblable à du cuivre martelé luisait sur toute sa longueur. Ses yeux ressemblaient à de la topaze liquide, sa pupille ronde et noire tellement plus attirante que la fente elliptique de certaines espèces.
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C'est fou comme la perspective d'une mort rapide et douloureuse nous permet de prendre conscience du peu qu'on possède dans la vie.
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Video de Sharon Bolton (1) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Sharon Bolton
Sacrifice - Official Trailer 1 (2016) - Radha Mitchell, Rupert Graves - Movie HD
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