Chaque vendredi matin, Valérie Expert vous donne rendez-vous avec Gérard Collard pour leurs coups de c?ur... Voici les références des livres présentés dans l'émission du 15 février 2019 :
Un si petit oiseau de Marie Pavlenko aux éditions Flammarion
https://www.lagriffenoire.com/136126-romans-pour-enfants-un-si-petit-oiseau.html
La main coupée de Blaise Cendrars aux éditions Folio
https://www.lagriffenoire.com/19750-poche-la-main-coupee.html
Une vie sans peur et sans regret de Denise Bombardier aux éditions Plon
https://www.lagriffenoire.com/140028-article_recherche-une-vie-sans-peur-et-sans-regret.html
La Ferme du bout du monde de Sarah Vaughan aux éditions Livre de Poche
https://www.lagriffenoire.com/108846-divers-litterature-la-ferme-du-bout-du-monde.html
Anatomie d'un scandale de Sarah Vaughan aux éditions Préludes
https://www.lagriffenoire.com/137154-nouveautes-polar-anatomie-d-un-scandale.html
L'Empreinte de Alexandria Marazano-Lesnevich et Héloïse Esquié aux éditions Sonatine
https://www.lagriffenoire.com/137702-divers-litterature-l-empreinte.html
Le chant des âmes le chant des âmes de Frédérick Rapilly aux éditions Critic
https://www.lagriffenoire.com/140029-article_recherche-le-chant-des-ames.html
Le chant du diable de Frédérick Rapilly aux éditions Pocket
9782266223768
Dragon noir de Frédérick Rapilly aux éditions Critic
https://www.lagriffenoire.com/?fond=produit&id_produit=125490&id_rubrique=409
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@Gérard Collard @Jean-Edgar Casel
Denise BombardierFrançoise Laborde/5
7 notes
Résumé :
Ne pas se taire. Ne plus taire. C’est facile à dire et à faire quand on s’appelle Denise Bombardier ou Françoise Laborde, quand on a la réputation justifiée de ne pas avoir sa langue dans sa poche. Cette réputation de « grande gueule » qui nous a valu parfois quelques ennuis, ou inimitiés, nous avons dû la conquérir, et c’est elle qui nous permet aujourd’hui de dire haut et fort : « Ne vous taisez plus ! » Nous ne savons pas encore ce qui s’est exactement passé le 1... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3)
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Denise Bombardier, québécoise, plus connue récemment suite à l'affaire Matzneff, pour avoir été la seule sur le plateau de l'émission télé Apostrophe en 1990 à s'ériger contre lui, amateur de petits enfants dans son lit et qui l'a raconté dans ses écrits.
On l'avait surnommée « La mal baisée », et les pédophiles s'étaient ligués contre elle. Menaces et insultes.
Ce tout petit livre, co-écrit avec son homologue française Françoise Laborde, est un cri de colère qui a fait suite à l'affaire DSK en 2011. Décidément, que d'affaires dans les milieux intellectuels, politiques et littéraires !
Mais à elles deux, elles analysaient la société, chacune dans son camp ; regards croisés et bien appuyés, effarées parfois des propos entendus autour d'elles sur le sujet. Elles essayaient de comprendre comment et pourquoi les femmes se taisaient.
C'était avant #Me Too, #Balance Ton Porc, avant le livre « Le consentement » de Vanessa Springora.
Mais le silence est prégnant, et les mentalités doivent changer, par les jeunes, par l'éducation, par le refus des hommes d'être complices de la maltraitance des femmes.
Denise Bombardier, une bombe à retardement ?
Françoise Laborde, l'aborde autrement ?
On l'avait surnommée « La mal baisée », et les pédophiles s'étaient ligués contre elle. Menaces et insultes.
Ce tout petit livre, co-écrit avec son homologue française Françoise Laborde, est un cri de colère qui a fait suite à l'affaire DSK en 2011. Décidément, que d'affaires dans les milieux intellectuels, politiques et littéraires !
Mais à elles deux, elles analysaient la société, chacune dans son camp ; regards croisés et bien appuyés, effarées parfois des propos entendus autour d'elles sur le sujet. Elles essayaient de comprendre comment et pourquoi les femmes se taisaient.
C'était avant #Me Too, #Balance Ton Porc, avant le livre « Le consentement » de Vanessa Springora.
Mais le silence est prégnant, et les mentalités doivent changer, par les jeunes, par l'éducation, par le refus des hommes d'être complices de la maltraitance des femmes.
Denise Bombardier, une bombe à retardement ?
Françoise Laborde, l'aborde autrement ?
Ce livre est un coup de gueule, un pavé dans la mare, une dénonciation et une tentative ô combien louable de faire bouger les choses ! Halte au viols, halte au machisme, oui au plaisir et non à la soumission, tel pourrait être le slogan de nos auteurs !
Cet ouvrage met en évidence le manque de modernité de la France, pays où l'égalité hommes-femmes reste une fiction et où en fait de Déclaration des droits humains, on proclame encore la suprématie et l'obligation de respecter les droits de l'Homme, quand bien même ce serait au détriment des droits les plus élémentaires de la Femme, à commencer par le droit à faire respecter son intégrité physique.
"Ne vous taisez plus !" se lit facilement, le style est précis, droit et vivant. Certains lecteurs pourront regretter le manque d'analyse (en profondeur) des causes de ce phénomène : dévalorisation de la femme explicable pour partie par nos racines judéo-chrétiennes ? éducation très "sexuée" des enfants mettant encore l'accent sur la virilité nécessaire des garçons ("tu ne vas pas faire ta chochotte quand même ?!") ? caractère vieillissant de la société française (le Canada et les États-Unis se sont construits sur des bases récentes donc moins ancrées dans des modes de fonctionnement qui sont la marque des sociétés anciennes ? etc. Certes, ça n'était pas leur propos. Alors, profitons de la fraîcheur et de l'enthousiasme communicatif de nos deux auteurs et ... faisons en sorte que les choses bougent !
Cet ouvrage met en évidence le manque de modernité de la France, pays où l'égalité hommes-femmes reste une fiction et où en fait de Déclaration des droits humains, on proclame encore la suprématie et l'obligation de respecter les droits de l'Homme, quand bien même ce serait au détriment des droits les plus élémentaires de la Femme, à commencer par le droit à faire respecter son intégrité physique.
"Ne vous taisez plus !" se lit facilement, le style est précis, droit et vivant. Certains lecteurs pourront regretter le manque d'analyse (en profondeur) des causes de ce phénomène : dévalorisation de la femme explicable pour partie par nos racines judéo-chrétiennes ? éducation très "sexuée" des enfants mettant encore l'accent sur la virilité nécessaire des garçons ("tu ne vas pas faire ta chochotte quand même ?!") ? caractère vieillissant de la société française (le Canada et les États-Unis se sont construits sur des bases récentes donc moins ancrées dans des modes de fonctionnement qui sont la marque des sociétés anciennes ? etc. Certes, ça n'était pas leur propos. Alors, profitons de la fraîcheur et de l'enthousiasme communicatif de nos deux auteurs et ... faisons en sorte que les choses bougent !
Un essai court, incisif qui a pour seul but de pourfendre cet archaïsme qu'est le machisme à la française. Denise Bombardier, célèbre écrivain québécoise s'est associée à Françoise Laborde, ancienne journaliste, pour faire un constat accablant de la situation en France. Elles veulent ici lutter contre cet excès d'indulgence que l'on trouve trop souvent selon elles envers les harceleurs.
Il faut lutter aussi, selon elles, contre le silence qui est l'allié des formes d'exploitation sexuelle, sous tous leurs aspects.
C'est un livre sain et utile, qui a le mérite de faire la lumière sur un sujet difficile et de faire en sorte que les victimes n'aient plus honte de parler.
La conclusion est que s'indigner du harcèlement sexuel ne représente pas forcément une contagion du puritanisme anglo-saxon mais relève plutôt d'une réaction normale de citoyen...
A faire lire aux machos en priorité...
A faire lire aussi aux hommes politiques pour que la situation avance un peu en France...
Il faut lutter aussi, selon elles, contre le silence qui est l'allié des formes d'exploitation sexuelle, sous tous leurs aspects.
C'est un livre sain et utile, qui a le mérite de faire la lumière sur un sujet difficile et de faire en sorte que les victimes n'aient plus honte de parler.
La conclusion est que s'indigner du harcèlement sexuel ne représente pas forcément une contagion du puritanisme anglo-saxon mais relève plutôt d'une réaction normale de citoyen...
A faire lire aux machos en priorité...
A faire lire aussi aux hommes politiques pour que la situation avance un peu en France...
critiques presse (2)
Revenant sur le "séisme moral et politique du 14 mai 2011", les auteurs se font les porte-parole de toutes ces femmes dont les langues se sont déliées pour évoquer, là un viol, ici un harcèlement sexuel. Les principaux responsables? Les journalistes, au silence assourdissant, et bien sûr les hommes (et les femmes) de pouvoir, singulièrement tolérants à l'égard du "droit de cuissage français" et du sexisme routinier.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Ne vous taisez plus est un appel et un cri du coeur réfléchi et méticuleusement écrit à quatre mains par la journaliste et écrivaine Denise Bombardier, et son amie française Françoise Laborde, ancienne journaliste et elle aussi écrivaine.
Lire la critique sur le site : LaPresse
Citations et extraits (9)
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page 23
[...] Une femme violée est une femme qui meurt d'une certaine manière. La violation de son intimité la dépossède d'elle-même, la souille à jamais. En s'emparant de son intégrité, le violeur l'a rabaissée au rang d'objet. La majorité de celles qui subissent cet outrage n'ont pas le force de caractère, l'armature psychologique de celles qui ont été capables de surmonter cette "mise à mort" symbolique, encore que beaucoup de femmes violées aient eu le sentiment, lors de ce corps à corps, que leur agresseur pouvait les tuer. Un viol est bien un acte indélébile. [...]
[...] Une femme violée est une femme qui meurt d'une certaine manière. La violation de son intimité la dépossède d'elle-même, la souille à jamais. En s'emparant de son intégrité, le violeur l'a rabaissée au rang d'objet. La majorité de celles qui subissent cet outrage n'ont pas le force de caractère, l'armature psychologique de celles qui ont été capables de surmonter cette "mise à mort" symbolique, encore que beaucoup de femmes violées aient eu le sentiment, lors de ce corps à corps, que leur agresseur pouvait les tuer. Un viol est bien un acte indélébile. [...]
L'image de la femme, égérie de tels magazines et celle de l'homme " parole d'autorité et acteur de la société" semblent avoir du mal à évoluer. Sans compter que les femmes sont beaucoup plus souvent nommées par leurs prénoms que les hommes. Il n'y a qu'à prendre l'exemple des dernières campagnes présidentielles, c'était
" Ségolène" face à Sarkozy et " Hillary" face à "Obama".
" Ségolène" face à Sarkozy et " Hillary" face à "Obama".
La France est d'ailleurs le seul et dernier pays au monde qui continue de parler de "Droits de l'Homme" et non pas de "Droits humains", comme tous les pays qui ont ratifié la Déclaration universelle des Nations unies de 1948.
Comment peut-on prétendre que "Droits humains" est un terme anglo-saxon, sauf à ne l'avoir jamais entendu ou lu dans les autres langues? Les Italiens disent "Diritti humani", les Espagnols disent "Derechos humanos". Les Québécois francophones ont traduit "Human rights" par "Droits de la personne".
Les défenseurs français de l'expression "Droits de l'Homme" veulent nous convaincre qu'Homme avec un H majuscule inclut les femmes. On devrait pourtant savoir que les mots ne sont pas innocents.
Comment peut-on prétendre que "Droits humains" est un terme anglo-saxon, sauf à ne l'avoir jamais entendu ou lu dans les autres langues? Les Italiens disent "Diritti humani", les Espagnols disent "Derechos humanos". Les Québécois francophones ont traduit "Human rights" par "Droits de la personne".
Les défenseurs français de l'expression "Droits de l'Homme" veulent nous convaincre qu'Homme avec un H majuscule inclut les femmes. On devrait pourtant savoir que les mots ne sont pas innocents.
Enfin on peut s'interroger sur ces femmes qui acceptent de vivre avec des hommes qui les trompent, parfois ouvertement. Ces femmes qui ferment les yeux, qui ne veulent pas savoir et qui, par leur silence, cautionnent d'une certaine façon leur partenaire. Et ce ne sont pas que des femmes démunies financièrement ou socialement. Ce sont des femmes qui ont peur de perdre celui pour lequel elles sont prêtes à se damner. Elles acceptent d'être bafouées dans leur dignité, même publiquement, et il est affligeant de voir une partie de la société les ériger en exemple, les présenter comme des épouses modèles, voire des saintes!
Il faut le répéter, tel un leitmotiv: d'après le rapport du Forum économique mondial de Davos de 2010, la France n'est classée qu'au 127ème rang sur 134 pays en matière d'égalité salariale entre les hommes et les femmes, juste derrière le Kenya ou le Kazakhstan. Les écarts de salaires entre les hommes et les femmes sont encore de 19%! Dans le monde des affaires, alors même que différentes études soulignent les meilleures performances des entreprises dirigées par des femmes, celles-ci sont très peu présentes, n'occupant que 7% des sièges des comités exécutifs. En politique, la France occupe la 46ème place sur 134 en ce qui concerne l'égalité homme-femme.
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