AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,55

sur 116 notes
5
7 avis
4
11 avis
3
12 avis
2
4 avis
1
0 avis
Dominique Bona nous livre ici un magnifique moyen de nous plonger dans la vie de 4 femmes, Colette et ses trois amies Marguerite Moreno, actrice surtout de théâtre, Annie de Pène, journaliste au Matin comme Colette et la petite jeune Musidora, actrice du cinéma muet. Nous sommes en 1914 et ces amies se sont réfugiées à Passy, dans le chalet d'Henry de Jouvenel, alors mari de Colette. C'est la vie en arrière des combats et surtout le prétexte pour l'auteure, de commencer le récit mélangé de leurs 4 vies, très liées autour de Colette. 4 femmes vraiment exceptionnelles chacune à leur façon mais toutes libres, aimant la vie et faisant fi des conventions. L'époque incitait à cette libération car les hommes étant partis, il fallait se débrouiller seule. J'ai aimé ce texte parce qu'il est rempli de la sensualité, de l'amitié, de l'amour, de la beauté, de la gourmandise, du talent incroyable de ses femmes. Nous parcourons toute cette époque jusqu'au décès de chacune mais toujours si fidèles entre elles malgré les années. J'ai lu ce livre en allant sur internet chercher des photos de ces femmes et de leurs très nombreux compagnes ou compagnons, des photos de Rozven, maison tant aimée de Colette et bien sûr, dès que je l'ai refermé, je suis allée chercher dans ma bibliothèque « l'entrave » et « chéri » que je vais m'empresser de déguster avec maintenant un autre goût sur les papilles.
Commenter  J’apprécie          20
Quatre femmes liées par une amitié indéfectible jusqu'à la mort.
Quatre artistes qui ne vivent que pour leur art : écriture , danse, cinéma, théâtre. ..
Que pour leur art et leurs amours, femmes ou hommes, jeunes ou vieux, longues ou brèves, peu importe : l'essentiel est la passion, la protection, la proximité ou l'attente du retour...
Jamais elles n'abdiquent, même âgée chacune se projette tjs vers le lendemain ,
et puis il y a les maisons , la nature, les oiseaux.. qui les régénèrent qd elles vont mal...
Une biographie centrée sur l'amitié et la passion de la liberté au début du 20 ème siècle, à une époque où on n'aimait pas qu'une femme exprime ses goûts et ses dégoûts au cours d'un repas mondain !
Commenter  J’apprécie          20
Je suis tombée sur ce titre par hasard et comme je ne connais pas très bien Colette je me suis dit pourquoi pas, la quatrième de couverture était engageante et annonçait un point de vue qui me semblait original.

Ce n'est en fait qu'une accumulation de personnages qui gravitent autour de Colette, avec des références sur les spectacles, les livres de l'époque, les alliances ou désalliances, une série de faits sans forcément de liens entre eux, peu d'anecdotes et surtout un style très factuel.

A part quelques passages rares (2/3) sur 432 pages je me suis passablement ennuyée, mais ce titre m'a quand même donné envie de lire quelques titres de Colette. A suivre donc !
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          20
Il existe tellement de biographies de Colette ! Dominique Bona parvient à renouveler le genre en focalisant une partie de son récit sur le gynécée, le huis clos à quatre - épisode de quelques mois ! - au début de la guerre de 14, dans le "chalet"... de là, elle déborde un peu dans toutes les directions, sans chercher non plus à tout embrasser.

Délices d'une vie partagée avec des personnages bien connus (Colette, Jouvenel, Marguerite Moreno) et moins connus (Annie de Pène, Musidora) ! Dominique Bona est aussi excellente dans ce portrait "mutiple" que dans ses biographies de Berthe Morisot et de Clara Malraux.
Commenter  J’apprécie          20
Très instructif, très long, surtout vers la fin.
Commenter  J’apprécie          20
La beauté de l'aube. Elle aimait les petits matins, les lueurs du jour. Elle avait obtenu, enfant, que sa mère la réveille à 3 heures et demie du matin pour aller se promener seule à la rencontre de la nature bleutée. Dans le creux de l'aube, le meilleur semble à venir. 
Sidonie-Gabrielle Colette (1873-1954) : la joie de vivre, la communion avec les éléments, la chair des mots. La biographe Dominique Bona restitue, dans Colette et les siennes, une femme, une écrivaine, une époque. Elle a découvert Colette par la série des "Claudine", à l'adolescence, sans être envoûtée car y planait l'ombre du premier mari, Henry Gauthier-Villars. Dominique Bona a été saisie par la grâce inouïe de l'écrivaine plus tard avec, notamment, La Naissance du jour et Les Vrilles de la vigne. "Colette a une fantaisie et une poésie débarrassées de toute scorie. C'est une prose avec des ailes. La romancière et la femme sont indissociables. Colette a un monde à elle et peu d'écrivains ont un monde à eux. Elle explore l'univers de manière sensible et non intellectuelle. Elle met la sensualité au service de l'écriture." Dominique Bona a composé, avec Colette et les siennes, une histoire à quatre voix. Elle raconte Colette, et ses trois amies les plus proches, de 1914 à 1954.
Elles choquent dans une époque bourgeoise
Les hommes sont à la guerre. Les femmes se serrent les coudes, attentives à la moindre nouvelle du front. Nous sommes durant l'été 1914. La romancière et journaliste Colette accueille de 1914 à 1916, dans son chalet parisien de la rue Cortambert, à Passy, ses trois meilleures amies. La comédienne Marguerite Moreno (1871-1948), la journaliste Annie de Pène (1871-1918), la danseuse de cabaret Musidora (1889-1957) dite Musi. Ce qui les lie : un fort goût pour la liberté et un non-conformisme absolu. Elles font ce qu'elles veulent ; elles s'habillent comme elles veulent ; elles font l'amour avec qui elles veulent. Cheveux courts, bisexualité non dissimulée, passé sulfureux, liaisons avec des hommes plus jeunes, cigarette à la bouche, absence de corset. Elles choquent dans une époque bourgeoise. Elles sont libres. Elles en savourent l'ivresse et elles en paient le prix.
Dominique Bona montre combien leur liberté est naturelle et non militante. Les quatre femmes ne la portent pas en étendard. La liberté coule dans leurs veines de manière simple. Elles sont dans le rang et en dehors du rang, selon leur bon vouloir. Elles choisissent leurs liens en étant à la fois des mères détachées et des amantes passionnées. Les hommes sont au centre de leurs existences. La si insoumise Colette est folle amoureuse du si indépendant baron Henry de Jouvenel. Un homme de gauche, ardent dreyfusard, à la tête du Matin. Colette déteste être seule et rêve d'être dominée par un homme. Sa vie entière, elle chercha à être aimée et protégée par ses maris. Dominique Bona note ainsi un mélange de modernité et de classicisme dans leur allure. Elles ne veulent pas s'affranchir des hommes mais bel et bien des conventions. "Elles suivent leur fantaisie sans se soucier du regard de la société. Colette ne s'est pas intéressée à la politique et ne se revendiquait pas comme féministe. Toute sa vie est un élan vers une liberté non pas conquérante mais évidente. Un parfum de liberté entoure chacun de ses gestes. Colette est une femme sans chaînes."
Quatre femmes à la fois semblables et dissemblables
On retrouve les épisodes les plus connus de la vie de Colette. Comme ses apparitions à moitié nue sur les planches des music-halls ; ses liaisons brèves ou longues avec Natalie Clifford Barney et Mathilde de Morny ; son attachement pour le manoir de Rozven, près de Saint-Malo ; ses séjours à Verdun en 1914 et 1915 auprès d'Henry de Jouvenel ; son histoire d'amour avec Bertrand de Jouvenel, son beau-fils mineur, durant cinq ans. Mais le véritable sujet de Colette et les siennes demeure l'amitié entre quatre femmes à la fois semblables et dissemblables.
Elles connaissent des destins différents. La comédienne Marguerite Moreno, dont Marcel Schwob fut le grand amour, semble entourée de morts mais deviendra populaire grâce à ses rôles au théâtre et notamment en interprétant la Folle de Chaillot, de Jean Giraudoux ; la journaliste Annie de Pène, enfant naturelle, se rend dans les tranchées comme reporter de guerre avant d'être emportée par la grippe espagnole en 1918, à l'âge de 47 ans ; l'actrice et réalisatrice Musidora goûte à la célébrité dans son rôle d'Irma Vep dans le feuilleton Les Vampires (1915-1916), de Louis Feuillade, devient l'une des muses des surréalistes, mais s'étiole dans l'oubli et la misère à la fin de sa vie. Sidonie-Gabrielle Colette connaît, elle, la gloire littéraire. Elle aura été moins confortée en amour. de retour de la guerre, le courageux Henry de Jouvenel n'est plus tout entier à elle. Colette en souffre. "J'assimile le mal de l'absence à une douleur physique." Elles sont là, les unes pour les autres, face aux coups durs.
Commenter  J’apprécie          20
Ce n'est pas une biographie de Colette que nous offre Dominique Bona dans cet ouvrage dont le sujet est l'amitié entre l'écrivaine et 3 femmes. le point de départ est l'été 1914 après le départ des hommes mobilisés et l'essentiel de ce récit se déroule pendant le années de guerre si importe pour leur émancipation. Si Colette est le pivot du récit ses 3 amies, moins connues aujourd'hui, sont traitées avec beaucoup d'attention. le moins qu'on puisse dire c'est que toutes les 4 elles ne s'embarrassaient pas de conventions et chérissaient par dessus tout leur indépendance. Dans ce récit où la chaleur des amitiés féminines est centrale les hommes ne sont jamais bien loin.
Toutes les 4 ont eu une vie bien remplie et il y avait beaucoup à dire.
La lecture n'est pas toujours facile. C'est touffu et un peu brouillon. Les 4 femmes étaient au centre de la vie culturelle de l'époque et comme bon nombre des personnages cités me sont totalement inconnus j'ai eu un peu de mal. A l'époque on écrivait beaucoup et Colette et les siennes n'étaient pas en reste. Dominique Bona a dû faire un énorme travail de recherche dans ces foisonnantes correspondances.

Néanmoins dévoré en moins de 3 jours !
Et maintenant je n'ai plus qu'une envie me replonger dans les « Claudine ».
Commenter  J’apprécie          20
Colette et trois de ses meilleures amies : Annie de Pène, journaliste de talent, Marguerite Moreno, grande comédienne et Musidora, vamp du cinéma muet, forment une sorte de communauté, pendant la Première Guerre mondiale, dans un chalet de Passy, aujourd'hui disparu.

Nous voyons Colette rejoindre son homme, Henri de Jouvenel, sur le front à Verdun, et livrer un reportage saisissant sur la guerre.

En avance sur leur époque, ces quatre amies vécurent librement.

Dans cette période pleine de violence, elles se construisirent un lieu plein de douceur et de rêves...

Annie de Pène, mère de la femme de lettres Germaine de Beaumont, fit de sensationnels reportages sur les tranchées.
Elle mourut le 14 octobre 1918, à l'âge de quarante sept ans.

Marguerite Moreno fit une belle carrière de comédienne et mourut en 1948.

Musidora, de son vrai nom Jeanne Roques, doit sa célébrité au rôle de Vampire qu'elle interpréta dans une série de films muets réalisés par Louis Feuillade pour la Gaumont.
Surnommée la Vamp, c'est de là que vient ce mot si souvent employé.

Comme pour ses autres biographies, Dominique Bona nous enchante avec son style très agréable.
Commenter  J’apprécie          10
Très bon moment passé en la compagnie de Colette grâce à l'auteur Dominique Bona qui excelle à faire revivre pour nous Colette et les siennes, c'est-à-dire ses amies fidèles, Annie de Pène, jeune femme divorcée, journaliste et chroniqueuse pendant la Grande guerre, l'actrice Marguerite Moreno et la benjamine du groupe, Musidora (surnommée affectueusement « petit Musi »), actrice qui jouera dans une des premières séries de cinéma, Les Vampires.

En 1914, le mari de Colette, Henry de Jouvenel, est à la guerre et les quatre amies vivent durant quelques mois dans le chalet de l'écrivain, riant, se tenant chaud, travaillant, entre la peur et la joie de cette amitié et d'une forme de liberté qui a touché les femmes pendant la guerre. En parallèle et de manière fine, Dominique Bona raconte les premières années de la jeunesse de Colette, son mariage avec Willy, le goût de ce dernier pour les parties fines à trois, la soumission extrême de Colette, puis son histoire durant cinq ans avec Mathilde de Morny et enfin son coup de foudre pour Henry de Jouvenel et la naissance, alors que Colette a déjà 40 ans, de son unique fille, Bel Gazou.

J'ai beaucoup aimé suivre ce groupe chaleureux et solidaire de femmes, j'ai admiré la liberté qu'elles revendiquaient dans leurs vies, chacune à sa manière et ainsi mieux connu cet écrivain, son appétit de vivre, sa sensualité et sa générosité.
Lien : https://dautresviesquelamien..
Commenter  J’apprécie          10
J'ai aimé connaitre les différents personnage ce roman. A part Colette, les autres m'étaient complètement inconnus. le côté documentaire était évident, Jusqu'à la page 384 : "La Haute-Marne, berceau de sa famille maternelle… Troissy proche d'Epernay", quelle erreur déplorable pour la crédibilité du récit dans son ensemble. Voilà pourquoi ma lecture fut mitigée en contrariant mon souci de l'exactitude. Cela reste malgré tout un roman à lire par curiosité.
Commenter  J’apprécie          01




Lecteurs (312) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1726 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}