Les Constellations du hasard

Je ne sais pas si vous avez déjà eu ce problème : après avoir lu un très bon livre... que lire ensuite ? Oui, que lire après le premier tome du Roi d'Ys de Poul Anderson ? J'en ai commencé un ou deux sans pouvoir m'y accrocher et puis j'ai essayé celui-ci. C'est l'histoire d'un homme qui rêve de rencontrer Paul Auster.

Rencontrer Paul Auster... j'en ai longtemps rêvé. Pour ma part, je n'ai pas dû aller jusque New York pour vivre mon rêve car Paul Auster est venu à Bruxelles en 2008 pour présenter son film La vie intérieure de Martin Frost. J'ai fait la file pendant plus de 2 heures pour 2 minutes en tête-à-tête avec le Maître ^_^ Nous avons échangé quelques mots et il a griffonné un paraphe dans mon exemplaire de L'invention de la solitude. Un des plus beaux jours de ma vie. Voilà pour l'anecdote.

Revenons-en à notre histoire. Luc Kervalec est français, il a écrit un roman et il rêve de le faire lire à Paul Auster. Pour ce faire, il se rend à New York pour provoquer le destin. Il loge chez un vieil homme, Alejandro Asturias, qui n'a pas l'air très sympathique de premier abord. Après s'être fait dépouiller, Luc va travailler pour Alejandro qui lui demande de mettre par écrit sa vie, sa poésie. J'ai trouvé la vie d'Alejandro vraiment captivante et émouvante. Il aurait pu être un personnage austérien. Par contre le personnage de Luc ne m'a pas vraiment convaincue.

J'ai été ravie par l'écriture et l'histoire m'a captivée jusqu'au passage où il (Luc) fait peur à Kathleen en faisant bouger ses oreilles ??? Je n'ai pas compris. À une vingtaine de pages de la fin cela m'a un peu refroidie. Tout en lisant, j'ai une fois ou deux essayé d'imaginer la fin que j'attendais/j'imaginais/j'espérais... En ce qui me concerne je ne l'ai pas aimée. Je ne l'ai pas trouvée crédible.

J'ai noté une phrase qui circule beaucoup et qui insupporte Paul Auster (je le sais pour l'avoir lu dans une de ses interviews) : « Paul Auster était considéré à New York comme le plus français des auteurs américains, pour nous, à Paris, il était simplement le plus américain des écrivains français... » Paul Auster est un écrivain new-yorkais, point barre.

J'ai quand même mis 4 étoiles pour le style de l'auteure et ses belles images.

Lorsqu'il arrive à New York, Luc Kervalec, jeune écrivain Français, n'a qu'une idée en tête, rencontrer Paul Auster et lui soumettre son roman.
C'est sans compter sur la malchance qui lui fera croiser la route d'un voleur qui le dépouillera non seulement du précieux manuscrit mais aussi de son passeport, de son billet de retour et de tout son argent.
Après quelques temps d'errance er de désarroi, Luc vient demander de l'aide à son logeur.
Ce dernier lui proposera un marché : le gîte et le couvert en contrepartie, il devra retranscrire ce qu'il lui dictera.
S'ensuivra une improbable amitié entre Luc et le vieux monsieur aveugle qui se révèle être un poète de génie.
Tout ceci, lui donnera matière à un nouveau roman.
C'est une belle histoire que nous conte Valérie Boronad, celle d'un écrivain en herbe prêt à tout pour être publié et d'un poète ayant choisi de rester dans l'ombre.
Avec toujours en filigrane la présence de Paul Auster, le « rêve Américain » de notre héros.

Au début, je me suis dis, mais quelle idée ! Pourquoi partir à la recherche de Paul austers ? Pourquoi vouloir lui remettre ce manuscrit ? Moi, qui n'ai même pas lu un ces livres. Très vite j'ai été happé par ce roman.
Le hasard fil conducteur de toutes ces rencontres aussi surprenantes que belles, ce hasard n'est–il pas finalement que le fruit du destin ?
Des personnages attachants (Alejandro poète aveugle et Miranda la belle petite fille du poète), une écriture simple, drôle, on oublierai même que Valérie Boronad a écrit ce livre, elle ne fait qu'un avec le narrateur.
A lire et relire

A peine arrivé à New-York, Luc se fait voler tout ce qu'il possède, son argent, ses papiers, son unique manuscrit qu'il voulait faire lire à Paul Auster. Il trouve refuge auprès de son logeur, Alejandro Asturias, dont il va devenir le secrétaire, poète aveugle au génie méconnu. Il lui confie son rêve américain : rencontrer Paul Auster. le vieil Andalou accepte d'aider Luc, à condition qu'il transcrive sa poésie titanesque.

Pendant ses heures de libre, Luc cherche encore à rencontrer P.A. comme il l'appelle, tout en écrivant un autre roman, plus abouti celui-ci, suite aux conseils d'Alejandro.


Mon avis :

Une lecture prenante, on a hâte de savoir comment Luc va rencontrer son idole, et si la poésie d'Alejandro sera reconnue.


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Une intrigue bien ficelée où il est aussi question d'écriture et d'inspiration. On louche un peu du côté de Paul Auster mais pas tout à fait avec le même talent.