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EAN : 9782070500369
149 pages
Gallimard (25/04/1974)
3.94/5   26 notes
Résumé :
Accueillir Gatzo dans sa famille, c'est faire entrer le fantastique dans son existence. Sur fond de Provence se succèdent quêtes mystérieuses et personnages fantômes. Pénétrez dans l'univers de cet enfant-mystère.
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Quelle joie de se retrouver plongé dans le monde d'Henri Bosco, de retrouver Pascalet et Gatzo, de rejoindre le mystère, l'obscurité, les peurs, l'inexplicable, les puissances secrètes et ténébreuses de la nature, bref l'univers de Bosco.

Nos héros, dont Pascalet est, à n'en pas douter, le reflet de l'auteur lui-même, attirés par l'ombre d'un renard fantomatique, la présence des Caraques dans l'île où fut séquestré Gatzo, l'enlèvement d'une jeune fille par ces bohémiens, vont tout faire pour la sauver de ces voleurs d'âme.

Car le renard autrefois tué est une âme triste qui a perdu « son paradis » cherchant un corps d'enfant pour revivre, et la jeune fille, sans doute Hyacinthe, s'est vue dérober son âme.

Un lien uni les Caraques et le renard, un intérêt commun.


Rédigé dix ans après « l'enfant et la rivière », « le renard dans l'île » reprend l'histoire quelques temps après la première aventure.

Je voudrais profiter de ce billet pour faire part de ma perplexité : ce roman et bien d'autre de Bosco sont considérés comme littérature jeunesse, Gallimard le préconise même pour un lectorat de11 à 15 ans.
Pourquoi pas ? Mais Henri Bosco l'a-t-il écrit véritablement pour ce public ? Pas sûr. L'auteur lui-même présentait « l'âne culotte » et « l'enfant et la rivière » comme des romans pour enfants et adolescents certes, mais aussi pour les poètes.
En écrivant ce roman, comme il l'avouait lui-même, Bosco souhaitait revivre son enfance et en éprouver toutes ses joies, ses peines, ses peurs, et surtout ses songes avec la même intensité.
Et tant mieux si, en plus, cela pouvait toucher les enfants.

C'est parce que Bosco a su garder son coeur d'enfant qu'il écrit si joliment, si purement, avec cette grande richesse sensorielle, aux frontières du rêve et du réel, et qu'il sait entrer en communion avec ses lecteurs pour peu qu'ils aient su conserver cette fraîcheur.

Le fait de conter des aventures vécues par des enfants n'est pas gage de l'orientation jeunesse d'un roman ; « le grand Meaulnes » pâtit tout autant de cette étiquette, et pourtant quelle richesse que ces oeuvres.


Vraiment, je vous invite à plonger ou re-plonger dans ce monde et si d'aventure vos enfants vous le chipe, laissez-les faire…..

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Plongé vous dans ce livre et écoutez ! écoutez la maison de Tante Martine qui est le foyer de Pascalet et qui raconte comment un jour, un garçon nommé Gatzo est apparu subitement à la porte.

Découvrez cet enfant taiseux et mystérieux à la recherche des siens et de la liberté, si proche de la nature et des animaux.

Devinez dans la brume du petit matin ce renard blanc qui se manifeste dans de longs gémissements et échappe à toute traque de l'homme.
On dit qu'il est l'âme d'un humain qui s'est perdu.

Une histoire, un conte joliment écrit et illustré.

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Suite de "L'enfant et la rivière", Henri Bosco perdure dans l'éblouissement des descriptions naturalistes. Toujours en de petites phrases souvent lapidaires, ses mots fleurent bon la campagne idéalisée.

Il y a toujours une vrai jouissance à lire Bosco mais cette suite est en deçà du premier tome. Peut être parce qu'il n'y a plus l'aventure que nous rêvions de vivre, nous lecteurs, durant notre enfance et qui faisait toute la beauté onirique de "L'enfant et la rivière". Peut être parce que l'auteur privilégie les personnages et leurs psychologies plutôt que la quête de la découverte et de la fuite en avant, juste pour savoir ce qu'il y a après l'île?

C'est toujours aussi splendide et bouleversant de couleurs mais il manque le vent de l'épique...
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
Notre vie s’engagea de nouveau dans sa voie naturelle, celle des petits travaux qu’on fait à loisir, des repos sensés, des paroles sentencieuses et des jouissances modestes, les plus sûres de toutes. Celles-ci nous viennent de l’air, de l’eau, de la terre, du feu. L’air était pur, l’eau limpide au puits, la terre odorante, le feu présent. On respirait bien, on buvait frais, le sol sentait l’herbe et la paille. Dans le foyer, qu’il ne faut jamais laisser refroidir, la pierre toujours tiède exhalait l’odeur de la cendre. Il n’y avait rien dans le Mas, ni autour dans les champs, qui n’invitât à la confiance et à la quiétude.
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Par bonheur l’été était bien tombé sur la terre, tombé à pic, cette année là qui fut très chaude. Mais chaleur franche. Le corps s’y fortifiait même en plein soleil. Quand, le torse nu, nous nous allongions dans la paille, pour faire la sieste, après le dîner, nos peaux bronzées exhalaient une odeur puissante de sang et d’argile. Les reins étaient chauds. Le cœur se gonflait. Nous tenions à l’être avec force. Tenir à l’être, c’est tenir aussi aux saisons, en quoi consiste la santé. J’en suis sûr. Nous nous portions aussi bien que la terre.
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Ah ! Vous voilà ! s’écria-t-elle. Vous tombez mal ! Mes tomates se sont brûlées. Il y a un sort sur la braise. J’ai beau la recouvrir de cendre, comme d’habitude, eh bien, non ! Elle perce la poêle ! ... Le diable y a mis sa fourche, pour sûr…. Arrière, Cifer ! La tête à l’envers ! Rentre dans l’Enfer ! Et mange du fer !...
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Mais que pleurons-nous quand un chant venu droit du coeur nous bouleverse ?
Et, à cet âge, qu'y a-t-il en nous qui nous fasse déjà pleurer sans que nous sachions pourquoi nous versons ces larmes ?... Mais Gatzo le savait sans doute, lui qui avait, dès son enfance, connu prématurément ces inoubliables douleurs de la persécution et de la solitude, de l'abandon et de la mort ...
Et peut-être pleurait-il aussi ce qu'il pressentait de lui-même, ce qui lui allait arriver, ce qu'il ferait malgré lui contre lui, et les peines inextricables par lesquelles nous faisons souffrir de nos propres souffrances ceux qui nous aiment et que nous aimons.
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Bonne Tante Martine ! ... Elle l'aimait sa lampe à huile qui éclairait mal, je l'avoue, mais dont la lumière convenait aux ombres si douces et si familières de notre maison.
On y lisait peu, dans cette maison.
On y parlait, on y priait, on y inventait fables et songes.
On y écoutait surtout ce qu'on n'entend pas ordinairement avec ses oreilles, le conseil secret des pensées, les regrets du coeur, et bien d'autres choses encore, dont on ne sait rien, mais qui passent en nous comme le murmure du vent, ou l'odeur de la pluie ...
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Bosco : l'art d'être heureux
Visite à l'écrivain Henri BOSCO dans sa maison niçoise ; il évoque son enfance, sa manière de travailler, son goût pour la cuisine et pour la musique et parle surtout d'un certain art de vivre, de sa conception de la vie. Evocation d'un de ses ancêtres proches, Don Bosco avec reportage dans une école technique de la fondation Don Bosco qui forme des ouvriers qualifiés. Présentation d'un...
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Qui est Bargabot par rapport à Pascalet ?

Son oncle
Un ami de tante Martine
Un pêcheur qui apporte du poisson à la famille
Un vagant

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