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EAN : 9782070382293
315 pages
Gallimard (13/03/1990)
4.12/5   16 notes
Résumé :
Dans les derniers temps de sa vie, Tante Martine s'était discrètement repliée sur elle-même. Le corps qui avait toujours été d'une ossature d'oiseau en était arrivé à une minceur telle qu'on pouvait penser qu'il n'existait plus. Elle ne voulait pas qu'on la vît s'éloigner. Je lui dis : « Mais tu reviendras ? » Elle ne m'a pas répondu et, de son pas immatériel, elle s'en est allée jusqu'à la porte... Et la neige est entrée dans la maison et l'immensité de la nuit... ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Oh que cela fait du bien de retrouver le style simple et magnifique d'Henri Bosco, ses personnages, cette langue belle, ses mots ancrés dans la terre, dans l'âme du monde.

Cependant, cet opus, le dernier publié de son vivant, m'a paru en ton légèrement mineur après « le récif » ténébreux et profond texte qu'il publia l'année précédente.

Il m'a semblé qu'Henri Bosco se tournait, nostalgique, vers ses oeuvres de jeunesse, les rappelant incessamment, par ses personnages, leurs caractères, les situations, sans que cela n'ait plus vraiment ni queue ni tête.

De nombreux motifs chers à l'auteur reviennent ; les rêves, les créatures inquiétantes, la force de la nature, l'humilité de l'homme face à elle, la terre, l'eau, la lumière des lampes perçant tant bien que mal l'obscurité propice aux puissances ténébreuses.
Mais ces êtres étranges qui peuplent le monde de Pascalet et de sa tante Martine, n'ont pas le mystère se ces mânes, de ces dieux telluriques, de ces divinités agraires, de ces esprits farouches qui hantaient le jardin de monsieur Cyprien, les terres du Mas Théotime, le Rhône de Malicroix, l'île du renard, le récif des Kariatidès.


Il y a bien Tante Martine, son esprit fort mais rêveur, son imagination débordante, les moments où elle se perd dans sa mémoire. Nous devinons qu'elle supporte une immense douleur.

Il y a bien Dorothée, surnommée Mâche, qui vient du mas de la Requinque pour aider mais qui se cache la journée durant et disparaît plus d'une fois

Il y a bien une ou deux aventures étranges qui viennent aiguiser notre attente.

Mais jamais nous ne saurons avec certitude quelle fut la douleur de Martine, ni ce qui se passa vraiment une nuit au Mas de la Sirène, ni ce que devint Mâche.

Un roman qui m'a donc laissé un peu frustré mais dont j'ai infiniment apprécié le style, la langue, les thèmes ce qui est déjà un véritable voyage dans le temps et l'espace. Une errance dans le monde de Bosco.
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Curieux ouvrage que celui-ci, on est bercé par une écriture qui ne conviendrait plus aux standards d'aujourd'hui, l'histoire elle même est parfois insolite entre l'amour de cette tante mystérieuse enveloppée de toutes ces vielles croyances et traditions qui peuvent nous paraître désuètes, voire agacer, mais c'était la vie des campagnes il y a 60 ans/70 ans! quelques passages un peu longs, vers la fin, mais une force se dégage de toutes ces lignes, une leçon de vie, d'humilité du temps où les choses simples faisait l'existence, et où les hommes prenaient le temps de regarder les saisons passer.
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fantastique Provence pleine de mystères et de secrets, formidablement écrite et décrite sous la plume pleine de poésie d'Henri Bosco.
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Henri Bosco, c'est comme une crêpe à la cassonade ou un morceau de tarte aux cerises de grand-mère. On s'y sent bien. Il y va sans doute plus par sa symbolique. On peut rester en deçà. Ceci dit, Tante Martine n'atteint pas pour moi Malicroix ou le Mas Théotime. Mais plaisir de lecture, si on a lu ceux-ci, certainement, car l'on se plaît à retrouver les thèmes récurrents.
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"Tante Martine" m' a été dédicacé par l'auteur lors d'une viste que je fis au Bastidon de Lourmarin le 28 août 1973.

Je possède aussi un bon nombre des "Chiers de l'Amitié Henri Bosco".
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Quand j’ai ouvert les yeux la veilleuse brûlait encore. Cependant le soleil frappait vigoureusement mes volets. Il en illuminait les longues fentes. D’habitude je ne traînais guère au lit, le matin. J’adorai la fraîcheur surtout sur mon visage, que j’offrais bien ouvert, à l’air naissant. Car c’est alors que l’air semble renaître. A cette heure où les ifs, les pins, les chênes et les aubépines sauvages, qui abondaient autour de la maison, exhalent les parfums de leurs sèves, de leurs écorces et l’amère humidité de leurs feuillages, respirer tant de vie était pour mon sang un vif réconfort.
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Si claires en sont encore les couleurs, si fraîches, qu’au souvenir des évènements de jadis, je peux en parler comme je le fais aujourd’hui, en les accompagnants des mille pensées de mon âge, car l’enfant que je fus recevait ces fraîches images sans savoir qu’il enrichissait jusqu’aux plus vieux jours de sa vie l’homme qu’un jour je devais être.
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…Parce que ce grenier c’est un Ratapolis, un Pétaupan et une Pétaudière…Mais j’y mettrais bon ordre, ça sera rondement mené, foi de tante Martine !... Il n’est que temps…Je parie que le diable y dort au moins une fois par semaine tant c’est plein de ratepénades…Et maintenant j’ai dit ! A prendre ou à laisser…
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Il s’assit un peu à l’écart et prit part en silence au conciliabule. Car c’était là son habitude, ne rien dire, écouter, et mystérieusement, par de longs silences, communiquer un peu de sa pensée prudente.
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Comme d’habitude, j’étais à la fois curieux et inquiet. Curieux comme le sont les enfants de cet âge qui aiment forcément les nouveautés, inquiet parce que, naturellement, si je les aime, je les crains aussi. On rêve d’un monde nouveau quand on vit dans un ancien monde et, malheureusement, on ne peut plus rêver quand le monde nouveau a remplacé l’ancien.
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Bosco : l'art d'être heureux
Visite à l'écrivain Henri BOSCO dans sa maison niçoise ; il évoque son enfance, sa manière de travailler, son goût pour la cuisine et pour la musique et parle surtout d'un certain art de vivre, de sa conception de la vie. Evocation d'un de ses ancêtres proches, Don Bosco avec reportage dans une école technique de la fondation Don Bosco qui forme des ouvriers qualifiés. Présentation d'un...
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