Le Louvre devint l'un de mes lieux de prédilection. Sa grandeur et sa richesse continuaient plus ou moins de m'écraser, mais je n'étais plus à l'image de ce touriste pressé, qui, accablé, hagard, enfilait les interminables salles au pas de charge. J'apprenais à prendre mon temps.
A chaque visite, je me limitais à une époque, à un peintre ou à une seule œuvre, en meilleur connaisseur que jadis. Vint le jour où s'installa en moi un sentiment de paisible gratitude, mêlée néanmoins de stupéfaction.
Fascination de la part d'un homme qui vient de très loin,de l'autre bout du monde pour tout dire. De sa part, cet irrésistible désir d'appréhender le meilleurs de l'autre , de le comprendre en profondeur et , pourquoi pas, de le partager . Toute culture est-elle si close qu'elle se révèle irréductible à un autre?
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Question philosophique : notre obstination à nous détourner de l'essentiel peut-elle être la véritable cause de tous nos problèmes ? Réponse poétique : Allez, osons parler de l'essentiel, c'est-à-dire de la mort, mais qui n'est jamais que l'autre nom de la vie. C'est un poète qui le dit.
« Cinq méditations sur la mort autrement dit sur la vie » de François Cheng c'est à lire chez Albin Michel.
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