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3,46

sur 393 notes
( 15/07/2012 )

Lysander Rief, jeune comédien anglais décide d'aller à Vienne, profiter des découvertes de la psychologie, pour régler un problème personnel. Jusque - là, un bon début d'histoire, écrit comme un roman de vacances... Moi qui ne connaissait pas William Boyd, je me prenais même à me dire: "Pourquoi on parle autant de cet auteur "... Et c'est là qu'il referme le piège avec son écriture!!!

Derrière un écriture simple, une histoire complexe! L'auteur n'a pas besoin d'une écriture riche. Son histoire est suffisamment dense pour s'épanouir au travers de phrases en apparences simples mais qui regroupées forment une construction de texte originale où se mêle narration, écriture théâtrale et carnet intime...

Le tout nous mène vers une enquête avec pour décor la première guerre mondiale et ses espions. Mais à la fin, sait - on vraiment qui est qui? Où bien, comme dans la vie, le tableau humain est gris? Je vous laisse seul juge!!
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Je ne connaissais pas ce roman avant de tomber dessus pendant une foire aux livres. le résumé, qui évoquait une psychanalyse à Vienne et une histoire d'amour qui entraîne le héros dans une affaire d'espionnage dans toute l'Europe au début de la première guerre mondiale, m'avait vraiment alléchée. Après ma dernière lecture qui était moyenne, je me suis dit que ce roman d'aventure historique serait parfait pour renouer avec le plaisir de lire.

Je n'ai pas eu tout à fait tort, car cette lecture, qui me change un peu de mes habitudes, a été très agréable. On suit Lysander, un acteur londonien, d'abord à Vienne où il soigne un problème psychologique auprès d'un disciple de Freud et se retrouve finalement contraint de rentrer à Londres sous couverture suite à une plainte pénale mensongère. Ses capacités à se déguiser donne des idées à deux gros bonnets de l'armée, qui le recrutent pour dénicher une taupe… Au centre d'une machination, notre héros a le sentiment de se faire manipuler… mais par qui ?

L'histoire prend son temps, mais ça ne m'a pas dérangée. J'ai aimé rencontrer des personnages différents, découvrir des lieux différents (Vienne, Londres…) et les différentes étapes du roman. Je suis toujours friande de héros qui se déguisent (Arsène Lupin, Monte Cristo…) et cet aspect m'a donc beaucoup plu !
En revanche, le dénouement m'a un peu déçue. L'auteur insiste sur quelques éléments qui semblent donner des pistes et au final ça n'est pas le cas, donc je n'ai pas vu l'intérêt de cette insistance…

De même, j'ai réalisé à la fin un défaut, nouveau pour moi : la vision « masculiniste » de ce roman. Au bout de 300/400 pages, j'ai eu l'impression que ce roman était fait par un homme, pour des hommes, avec une vision de la virilité que je ne partage pas. Par exemple, le héros déshabille des yeux quasiment toutes les femmes qu'il rencontre, jusqu'à s'imaginer au lit avec elles, quand bien même il n'y a aucun contexte romantique. Si j'ai apprécié cet aspect sensuel eu début, cela a fini par me lasser et à me donner l'impression d'une sorte de « James Bond » (sauf que du côté du héros, rien n'est fait par l'auteur pour charmer les femmes ou les lectrices, il n'est pas du tout décrit physiquement par exemple). Je ne sais pas comment l'exprimer, il y a sans doute d'autres éléments que je n'ai pas identifiés mais qui participent de cette impression globale.

Un roman d'espionnage historique plutôt sympathique, qui m'a bien tenu en haleine et fait voyager, mais qui me laisse une impression finale un peu mitigée !
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Un roman qui avait bien commencé avec cette histoire de psychanalyse dans la Vienne de 1913 mais qui, en prenant la tangente de l'espionnage au déclenchement de la Première Guerre mondiale, m'a fait décrocher du récit. Dommage, car j'aime beaucoup cet auteur dont j'ai gardé un beau souvenir de lecture, entre autres Les Nouvelles Confessions.
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Deux des thèmes chers à William Boyd : la première guerre mondiale et le monde de l'espionnage, se retrouvent dans son dernier livre, L'attente de l'aube. L'histoire de ce comédien, embrigadé malgré lui dans de sombres histoires de manipulation, dans une Europe à feu et à sang, est conforme au sens du romanesque que l'on reconnait de l'écrivain depuis ses débuts. L'attente de l'aube est un ouvrage tortueux et ironique qui multiplie les rebondissements et les changements de cadre. Avec un bonheur inégal. La description de la Vienne de 1913, avec un disciple de Freud en guest star, est plutôt savoureuse, de même que celle de Genève, entre deux eaux, et du Londres noyée dans le brouillard d'intrigues inextricables. En revanche, le passage du héros de Boyd dans les tranchées est insipide. Avec ses dialogues un peu lourds et sa multitude de pistes narratives, le livre brille moins que La vie aux aguets ou Orages ordinaires. Peut-être parce que William Boyd a déjà écrit dans ce registre et qu'il peine à se renouveler. Il y a cependant de bonnes raisons de se réjouir à la lecture du roman : ses portraits de femmes, expertes ès manipulations, valent le détour et sa capacité à varier les braquets, rythme haletant puis pauses intimistes, reste une constante du talent de l'auteur dont l'imagination est toujours aussi fertile. Boyd a été chargé par la famille Fleming d'écrire le prochain roman de James Bond. Cela devrait valoir son pesant de Martini dry et de cacahuètes salées.
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Je suis déçue par cette lecture, mais cet été peu de livres ont réussi à me toucher , je me dis que ça vient donc peut-être de moi ! J'avais bien aimé « la vie aux aguets » du même auteur et on retrouve un peu les mêmes thèmes. La vie des espions britanniques, cette fois pendant la première guerre mondiale.

J ai bien aimé le début du roman qui se passe à Vienne en 1913 , l auteur fait bien ressentir l'atmosphère étouffante de cette capitale, du temps où elle dominait un quart de l'Europe et tant de nationalités différentes. Mais la vie de de Lysander m'a franchement peu intéressée. Ces difficultés sexuelles nous valent un passage par la psychanalyse et une rencontre assez brève avec Freud en personne !

Ensuite nous partons avec le héros dans une Angleterre bouleversée par la guerre et une sombre histoire d'espionnage à la Agatha Christie. Toujours avec un petit côté détaché , Lysander finit par être totalement inconsistant et l'histoire peu crédible.

J ai fermé ce roman soulagé de l'avoir fini !
Lien : https://luocine.fr/?p=198
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William Boyd fait partie de mes auteurs favoris et j'ai presque tout lu, cotant en général entre 4 et 5.
Un petit demi point de moins pour cet "En attente de l'aube" car de nombreux passages m'ont trop rappelé "La vie aux aguets" ou "A livre ouvert" ce qui donne un sentiment de recherche (tout relatif, je précise) de facilité de la part de l'auteur, une impression de "copier/coller", notamment les chapitres consacrés aux mises en détention des personnages...
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William Andrew Murray Boyd, né en 1952 à Accra (Ghana), est un écrivain, scénariste et réalisateur britannique. Il fait ses études à l'université de Glasgow, à l'université de Nice, en Écosse et à Oxford où, après ses études, il enseigne la littérature. C'est à cette époque qu'il publie son premier roman Un Anglais sous les Tropiques (1984). En tant que réalisateur il n'a qu'un film à son actif, La Tranchée en 1999, avec Daniel Craig. Or, admirez la transition, la famille Fleming a choisi William Boyd pour écrire la suite des aventures de James Bond et l'écrivain vient de rendre sa copie avec Solo qui vient de sortir en librairies. William Boyd est marié et partage sa vie entre le Sud-ouest de la France (Dordogne) et Londres. le roman, L'Attente de l'aube est paru en 2012.
Le roman se déroule durant la première guerre mondiale, entre Vienne, Genève et Londres. Lysander Rief, un jeune comédien anglais, séjourne à Vienne pour tenter de résoudre par la psychanalyse un problème d'ordre très intime. Dans le cabinet d'un disciple de Freud il rencontre une jeune femme très attirante, premier pas dans une vie nouvelle qui le verra guérir de son infirmité intime mais l'obligera à fuir l'Autriche comme un voleur, avec l'aide calculée, de deux diplomates britanniques. Dès lors, notre héros se retrouvera embringué dans une aventure d'espionnage où il devra découvrir le nom de la taupe, au sein de l'administration anglaise, renseignant l'ennemi.
Roman d'espionnage classique dans le style bon chic, bon genre. Avec des Anglais… So British, de belles femmes troublantes autant que suspectes, un héros bien fait de sa personne et des maris jaloux, un psychanalyste, des attachés d'ambassade mystérieux, un code secret planqué dans un livret d'opéra. Peu de scènes d'action et très vite expédiées, des salons où l'on boit du thé, des pubs où l'on descend des bières et une intrigue qui prend son temps à se lancer.
Au début j'ai pensé qu'il s'agissait d'un pastiche du genre mais à la réflexion, non, William Boyd s'est tout simplement essayé au roman d'espionnage et il s'en sort admirablement bien. Même si l'intrigue est assez roublarde pour nous tenir jusqu'aux dernières lignes, le plus réussi reste néanmoins l'écriture. C'est le type de bouquin où l'on se laisse aller à lire, rien que pour le plaisir de lire ! Je ne suis pas certain de me faire bien comprendre, mais ce que je veux dire c'est que le style est sans heurts, les phrases et les actions s'enchainent merveilleusement bien, tout est parfaitement huilé. Il n'y a pas de hauts et de bas, mêmes les rebondissements ne font pas sursauter, certains le regretteront peut-être – critiquant son côté trop lisse -, moi j'ai adoré.
Un bon roman, de ceux dont la seule déception vient avec l'arrivée redoutée du point final.
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Pour moi, ce livre a trois parties :
- La partie où Lysander fait la connaissance d'Hettie à Vienne, où tout tourne finalement mal et d'où il doit s'enfuir pour la protéger.
- La partie où Lysander essaie d'oublier Hettie, s'engageant ainsi dans l'armée, et où il est "récupéré" par Munro et Fyfe-Miller pour exécuter une mission secrète en Suisse.
- La partie où Lysander, remis de ses blessures, se voit proposer une nouvelle mission, pendant laquelle il va revoir Hettie, mais aussi Blanche, et finalement décider de se plus se laisser guider par d'inexplicables impulsions.
J'ai beaucoup aimé la première partie tout particulièrement, les images du Vienne d'antan, de la vie artiste, des prémices de la psychanalyse sous l'influence de Freud. J'ai bien aimé la façon dont l'auteur décrivait les transports entre nos deux personnages, incapables de contrôler leur attirance. C'est dans ce chapitre qu'on apprend véritablement à apprécier Lysander, qui est un personnage très attachant car très complexe, avec beaucoup de relief pour un personnage de fiction.
Par contre, j'ai trouvé que la deuxième partie manquait un peu de profondeur par rapport à la première. La façon dont Lysander se retrouve à s'engager sur un coup de tête est tout de même un peu limitée, surtout qu'elle donne la possibilité aux hommes qui lui ont permis de fuir l'Autriche de l'utiliser comme un pantin. On sent que l'auteur avait besoin de l'engagement de son personnage, et qu'il l'a plus ou moins justifié par un soudain besoin de défendre sa patrie, que nous n'avions pas franchement remarqué jusque là. Après, je trouve aussi que le "problème" de Lysander disparait un peu trop facilement, grâce à cette fameuse théorie du "Parallélisme". Si j'avais été l'auteur, j'aurais corsé encore plus la relation avec Hettie, en la rendant unique de ce point de vue là: la seule femme avec qui Lysander parvient à atteindre l'orgasme. Mais en dehors de ça, le contexte de la guerre est plutôt réaliste, on prend la mesure du conflit qui s'engage en Europe, et on s'inquiète pour notre héros qui risque sa vie en Suisse.
Et la troisième partie, je dirais que c'est la plus énigmatique, tout se mélange et s'entremêle pour finalement amener le dénouement. On est captivé, mais l'auteur se focalise beaucoup sur la Direction des transports, en évoquant rapidement des faits annexes mais essentiels, tout se fait trop vite, et finalement, heureusement qu'on a une explication à la fin, parce que je n'avais pas compris qui était Andromède dans tout ce bazar.

Mais, d'un point de vue global, c'est un roman très complet, qui mène astucieusement les sentiments, la psychanalyse, le voyage, l'action, la guerre, le sexe, le théâtre. Une profusion de thèmes qui le rendent tout particulièrement intéressant à découvrir !
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On se emporter par l'histoire de ce comédien pris dans la tourmente de la première guerre mondiale bien malgré lui. On se perd dans les fils que tisse avec délectation Wiliam Boyd autour de son héros qui comme nous se retrouve prisonnier d'un monde dans lequel il n'a pas souhaité participer. L'intrigue nous prend du début jusqu'à la fin. Boyd nous rend ses personnages attachant tout en nous embarquant dans une aventure bien ficelée. Un vrai régal.
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Le héros du jour est Lysander Rief jeune acteur anglais, d'une famille d'acteur par son père et aristocratique par le remariage de sa mère ; fiancé à une attirant actrice…. Il a tout pour être heureux, Mais un problème intime gâche ce bonheur. .
En 1913, Il se rend à Vienne au cabinet du Dr Bensimon, anglais, psychanalyste renommé autant que Freud ; là, il rencontrera la jeune Hettie lui fera oublier son problème, et sera le début d'une existence mouvementée
de Vienne et ses compagnons hauts en couleur de la Pension où il vit , nous allons en Italie durant la période de guerre ; puis Genève, où l'espionnage prend forme et rentrons à Londres où notre jeune Lysander est plongé dans des péripéties assez incohérentes où sa mère perdra la vie…..
William Boyd est un conteur exceptionnel qui nous « balade » dans des aventures parfois incohérentes, ce qui fait que j'ai abandonné une première fois, puis repris ce récit mais me suis parfois lassée en dernière partie de l'espionnage burlesque à Londres

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