AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Michel Deutsch (Traducteur)Jean Laustenne (Traducteur)
EAN : 9782266035118
Pocket (01/03/1990)
3.64/5   11 notes
Résumé :
« Tu as voulu connaître le shanga. Tu as paye pour cela, Terrien, et tu auras ce que tu as demandé. »
Il avait peur. Trop tard. Le Martien reprit :
« Le secret a été découvert par les sages de Caer Dhu. En fait, ils n'étaient pas si sages. Ils sont tous morts en une génération. Et Caer Dhu a été effacé de la surface de Mars.
– Quelle importance ? Ils ont été heureux.
– Es-tu heureux, Terrien ?
– Oui, hale... >Voir plus
Que lire après Les terriens arriventVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Ce recueil regroupe cinq nouvelles représentatives de l'univers martien de Leigh Brackett. Elles furent écrites entre 1948 et 1964 et publiées dans divers magazines tels Planet Stories ou Amazing Stories.

Même si je l'ai trouvé un ton en dessous des romans de l'auteur consacrés à Mars, on y retrouve la même atmosphère d'exotisme et de civilisations agonisantes sur une planète elle-même asséchée. Une atmosphère peut-être plus prégnante que dans les romans, d'ailleurs, du simple fait de la répétition ressassée dans chaque nouvelle histoire. Car répétition il y a. Je vous conseille de ne pas avaler le recueil d'un coup mais de lire d'autres choses entre chaque nouvelle afin de vous redonner faim (une sorte de trou normand donc).

On retrouve plusieurs fois asséné le sentiment de jeunesse de l'humanité, jeunesse sauvage aux dents longues, jeunesse relative à la sensation d'abyssale ancienneté des civilisations martiennes qui constituaient des empires quand l'australopithèque Lucy se cassait la figure de son arbre. On retrouve la fierté de ces Martiens envers leur passé, leur mépris pour les Terriens et leur frustration d'être à présent dominés par eux.

Deux nouvelles m'ont fait forte impression.
« La malédiction de Bisha » met en scène un médecin terrien qui recueille une jeune martienne que son peuple estimait victime d'une malédiction et qu'il fallait absolument éliminer. Confrontation entre science et tradition, naissance d'un attachement sincère entre le médecin et sa jeune patiente et superbe final. Un grand moment de lecture.
« La route de Sinharat » revient sur cette ville martienne où régnait des immortels voleurs de corps. En fait elle précède d'un an le roman où Éric John Stark, le héros archétypal de Leigh Brackett, fait son apparition (Le secret de Sinharat) mais se passe après dans la chronologie de Mars. Très beau voyage le long des canaux martiens jusqu'à la ville bâtie dans le corail. Aventure épique également. Et un message très actuel sur la vacuité d'apporter le « progrès » à une civilisation « inférieure » : alors que la civilisation en question survivrait des millénaires du fait de ses besoins limités, le progrès la fera vivre mieux pendant un temps mais consommera les ressources à grande vitesse et la finalement la tuera en quelques siècles.

A noter aussi le thème de la régression évolutive dans la nouvelle « le jardin du Shanga » déjà abordé par le mari de Leigh Brackett Edmond Hamilton — dans « L'Empereur de l'espace », le premier opus des aventures du Capitaine Futur (plus connu chez nous sous le nom de capitaine Flam).

Ce recueil est disponible dans l'omnibus « le Grand Livre de Mars » publié chez le bélial‘.
Commenter  J’apprécie          367
Une lecture qui clôt le cycle du Grand Livre de Mars, qui s'avère être un recueil de nouvelles. Je les ai trouvées supérieures aux romans qui forment les autres volets de la saga, notamment les trois premières. Leigh Brackett est, à mes yeux, meilleure nouvelliste que romancière.

Les Terriens ont débarqué sur Mars et ont construit des cités marchandes, alors que les anciennes civilisations martiennes se sont écroulées depuis des millénaires et que leurs descendants survivent dans un environnement asséché et délabré. La plupart des Martiens restent fiers et réticents à accueillir les nouveaux venus.

Les nouvelles ont un ton désabusé, mais développent des thématiques intéressantes.

Le Jardin de Shanga : Burt Winters revient sur Mars, où sa fiancée a disparu dans le désert des années auparavant. Il prend la même drogue qu'elle, le Shanga, et veut aller plus loin pour suivre les traces de sa bien-aimée. Il connaîtra un voyage… waouh !

La Malédiction de Bisha : Fraser, médecin terrien isolé près d'une tribu martienne, reçoit la visite d'une cavalière et de son enfant. La mère s'enfuit en laissant Fraser seul avec Bisha. Il comprend rapidement que la fillette était accusée d'être maudite et aurait été sacrifiée par la tribu. Ardent défenseur de la rationalité, Fraser cherchera à sauver Bisha. Une fin marquante.

Les derniers jours de Shandakor : John Ross, anthropologue terrien, part à la recherche de Shandakor, cité inconnue des Terriens et habitée par une race dont il a croisé un des derniers représentants. Il espère décrocher une chaire à l'Université grâce à sa découverte. Nouvelle mélancolique sur le thème du refus de la réalité, et le choix de l'artifice pour masquer la désolation.

La Prêtresse Pourpre de la Lune Folle : Selden, un Terrien, nie l'existence de rites anciens chez les peuplades anciennes. Il sera fait prisonnier et amené loin de la cité marchande terrienne… J'ai trouvé le scénario et la conclusion de cette nouvelle peu vraisemblables.

La Route de Sinhara : Carey, un Terrien, défend la civilisation martienne contre le progrès terrien. Pourchassé, ses amis martiens l'aident à s'enfuir vers la mythique Sinhara. J'ai retrouvé dans cette histoire des défauts repérés dans les romans de l'auteure, notamment des rebondissements de l'histoire qui ne m'ont pas semblé crédibles.

Lien : https://feygirl.home.blog/20..
Commenter  J’apprécie          190
Quelle joie de retrouver l'univers évocateur de cette auteure. Cette fois au travers de quelques nouvelles qui nous permettent de plonger plus loin dans la mythologie qu'elle a su créer dans les 3 premiers romans. Mythologie qui est ici développée, approfondie à travers 5 nouvelles (4 indiquées en table des matières) mettant en scène surtout des terriens et qui deviennent l'excuse pour la découverte des peuples et coutumes des civilisations de Mars. Chapeau à la seconde nouvelle intitulée "la malédiction de Bisha" qui met en scène une petite fille face à son inexorable et cruelle destinée. On retrouve le pouvoir évocateur de l'auteur dans son écriture, elle possède une faculté de nous émerveiller par ses descriptions, de nous emmener véritablement sur Mars sans jamais la décrire de manière concrète. Tout est évoqué, suggéré, laissé à sa propre imagination, et de fait, chacun peut imaginer sa propre Mars. Je ne sais quoi dire d'autre si ce n'est qu'il faut lire cette auteure car elle vous touchera ou vous laissera indifférent; pas de demi mesure possible. de mon côté, je m'en vais rechercher activement le cycle de Skaith.
Commenter  J’apprécie          51

Citations et extraits (3) Ajouter une citation
Un taxi du port spatial emmena Burk Winters à Kahora, et Mars s'effaça ; il retrouvait l'univers des cités marchandes qui appartiennent à toutes les planètes et à aucune.
Vhia sur Vénus, N'York sur Terre, Solaria dans la zone crépusculaire de Mercure, les refuges de glassite des Mondes Extérieurs, c'était partout pareil — des lieux destinés à flatter la richesse et la cupidité, petits paradis où les millions changeaient de mains, où l'on gaspillait des fortunes pour trouver le confort, où des hommes et des femmes venus des quatre coins du système solaire pouvaient dépenser l'énergie fébrile qui les animait sans se soucier des petits tracas comme les conditions météorologiques ou la pesanteur.
("Le Jardin du shanga")
Commenter  J’apprécie          200
Les Terres Sèches n'ont nul besoin du docteur Carey pour prendre le sentier de la guerre, monsieur Woodthorpe, et nous non plus. Nous refusons que l'on modifie le régime de nos puits, de nos cours d'eau. Nous refusons que notre population s'accroisse. Nous refusons que les ressources dont nous disposons et qui peuvent durer encore des millénaires, si on les laisse en paix, soient taries en quelques siècles. Nous vivons en équilibre avec notre environnement et nous voulons y rester. Et nus nous battrons, monsieur Woodthrope.
("La Route de Sinharat")
Commenter  J’apprécie          200
Nous sommes en un sens un peuple ignorant, répliqua Tor-Esh. Pas parce que nous n'avons pas appris, mais parce que nous avons oublié.
("Les Derniers jours de Shandakor")
Commenter  J’apprécie          180

autres livres classés : science-fictionVoir plus
Les plus populaires : Imaginaire Voir plus


Lecteurs (37) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4886 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}