L'histoire est connue : dans un futur pas très lointain, les pompiers ne se souviennent plus avoir jamais éteint des incendies, d'ailleurs les maisons sont ignifugées. le rôle des pompiers, et parmi eux, celui de Montag, est de brûler les livres. Ceux-ci sont interdits, avec toutes les idées qu'ils véhiculent, et quand des livres sont découverts chez quelques irréductibles, ils sont immédiatement détruits au lance-flammes. D'autres aspects de cette société pas idéale du tout font froid dans le dos : les voitures lancées dans des courses meurtrières, l'abrutissement télévisuel par des sitcoms à flux continu sur des « murs-écrans », les nombreux suicides, l'interdiction de tout ce qui peut donner à réfléchir, à sentir, à aimer… Quand Montag commence à se poser des questions, il met le doigt dans un engrenage qui va le conduire à rejeter son rôle de pompier pyromane et à chercher d'autres dissidents comme lui.
Ce roman mérite bien la réputation qu'il a, il est tout bonnement passionnant, et, quand on pense qu'il a été écrit en 1953, c'est extraordinaire et effrayant de voir que certains pans de nos sociétés modernes de consommation ne sont pas si loin de ceux décrits par
Ray Bradbury. Il était véritablement visionnaire par moments ! Il y a presque soixante ans, il a imaginé une société où l'image remplace l'écrit, où les personnages de sortes de sitcom, ou de téléréalité s'invitent au sein des foyers, où il est bizarre de parler en famille ou entre voisins, où l'enseignement consiste en émissions de télé alternées avec des activités sportives ou pratiques, où on ne réfléchit surtout pas. La fin du roman est superbe, je sens et j'espère qu'elle me restera longtemps en mémoire !
Je ne sais pas les autres romans de
Ray Bradbury valent celui-ci, je suis preneuse de suggestions en tout cas, pour de futures lectures, et si vous ne l'avez pas lu, je vous recommande vivement de franchir le pas vers ce futur terrible !
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